Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
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- Akashi EllyotJoueur
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Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Dim 29 Nov - 20:05
Les fleurs d'une mère.
C'était aujourd'hui, le vingt-neuvième jour du onzième mois de l'an 2040. Ça faisait déjà un an qu'elle avait rendu son dernier souffle en me faisant promettre de bien m'occuper de la petite fille qu'elle laissait avancer dans la vie, sans elle, avec tristesse. Frappée par une maladie cardiaque alors qu'elle avait tout juste quarante-cinq ans, qu'elle n'avait aucun problème de santé ou autres, qu'elle vivait sa vie comme si chaque jour pouvait être son dernier, sans regrets. À l'époque, rien n'aurait pu nous préparer à ça, on n'avait pas eu le temps. Un mois, tout au plus, c'était trop peu pour te préparer à un décès. Je me souvenais de tout, ces images étaient imbriquées dans ma mémoire, impossibles à modifier, impossibles à oublier. Ces derniers jours passés avec elle, à nous parler de ces rêves, à nous montrer ses petits secrets honteux, à nous répéter qu'elle nous aimait et qu'elle était fière des bonnes personnes que nous étions devenus. Jusqu'au jour fatidique où en ouvrant la porte de sa chambre d'hôpital, elle ne nous attendait pas avec un grand sourire, elle ne nous attendait pas avec de nouvelles histoires, elle nous attendait plus, car elle était déjà partie.
Je venais de quitter la gare, une cigarette allumée aux lèvres, un regard mélancolique et avec un manque d'énergie que je n'arrivais pas à compenser. Il devait être 10h00 du matin, quelque chose comme ça. Le voyage entre Tokyo et Sapporo était toujours très long, donc je perdais la notion du temps à force de rester coller au fond de mon siège. Eileen décida de ne pas venir, n'étant pas prête à devoir nettoyer sa tombe et y déposer un bouquet de fleurs. Elle me remit quand même une liste avec les fleurs qu'elle souhaitait qu'on pose sur la tombe et comme à son habitude, elle n'allait pas dans la demie mesure, mais j'acceptais sans même rechigner cette fois-ci. Je n'avais pas envie de me battre aujourd'hui, pas envie de conflit, juste de rester au calme et honorer sa mémoire. J'avançais donc tranquillement, observant autour de moi cette belle ville que je fréquentais de plus en plus, la ville où elle était née et avait grandit jusqu'à ses dix-huit ans. L'ambiance était agréable et me sortait un peu de la mélancolie dans laquelle j'étais. Mon téléphone finit par vibrer, indication comme quoi ma nouvelle connaissance du nom d'Hoshino venait de répondre à ma demande envoyée plus tôt.
Une fois l'adresse copiée dans le GPS, le trajet était tout indiqué et je me contentais de le suivre, prenant mon temps, n'ayant aucune envie d'aller particulièrement vite. Je ne repensais pas non plus à tout ce qui m'était arrivé ces trois dernières semaines, tout ça n'était pas important aujourd'hui, rien n'avait d'importance à part les fleurs et nettoyer sa tombe. Ça peut vous paraître stupide de penser ça, peut-être même naïf, mais il y a des gens qui ont ces pensées sans aucune raison, juste comme ça, et d'autre qui ont un souvenir qu'ils gardent au plus proche de leur coeur, souvenir qui attend un moment précis pour tourner la clé du désintéressement. Je continuais ma route, les gens me disant bonjour et moi leur renvoyant la politesse. Mon GPS finit par m'indiquer que j'étais arrivé à destination et je levai donc les yeux de mon téléphone admirer la boutique face à laquelle je me trouvais.
Une petit bâtiment, bien entretenu, avec une deventure proposant grand nombre de fleurs différentes. L'adresse conseillée par Hoshino était clairement une bonne adresse, pas besoin d'être un expert pour savoir que le travail était parfaitement fait ici. D'ailleurs, alors que j'observais le magasin, je pouvais voir une jeune femme aux cheveux d'ébènes s'occuper des plantes. De ce que je pouvais voir, elle était consciencieuse dans son travail, probablement très concentrée et ne m'avait sans doute pas remarqué. Je regardai une nouvelle fois la liste d'Eileen : 41 jonquilles divisées en deux bouquets, un de 23 et un de 18, avec un coquelicot et un cyprès par bouquet ainsi qu'une couronne de 45 dhalias. Je poussais un léger soupir avant de finalement m'approcher de la fleuriste.
"Bonjour mademoiselle, excusez-moi de vous déranger, mais je souhaiterais acheter une certaine quantité de fleurs, c'est pour déposer sur une tombe. J'ai une liste à suivre, mais je serais intéressé par écouter vos propositions et voir si l'une d'elle pourrait me plaire.", commençais-je avec un léger sourire trahissant en partie ma mélancolie avant d'entendre des... bruits étranges venir de ce qui semblait être l'arrière-boutique et qui me firent hausser un sourcil. "Vous avez aussi des fleurs qui servent d'aphrodisiaque pour qu'il se passe quelque chose comme ça ou c'est normal ?", questionnais-je, intrigué et surpris.
Je venais de quitter la gare, une cigarette allumée aux lèvres, un regard mélancolique et avec un manque d'énergie que je n'arrivais pas à compenser. Il devait être 10h00 du matin, quelque chose comme ça. Le voyage entre Tokyo et Sapporo était toujours très long, donc je perdais la notion du temps à force de rester coller au fond de mon siège. Eileen décida de ne pas venir, n'étant pas prête à devoir nettoyer sa tombe et y déposer un bouquet de fleurs. Elle me remit quand même une liste avec les fleurs qu'elle souhaitait qu'on pose sur la tombe et comme à son habitude, elle n'allait pas dans la demie mesure, mais j'acceptais sans même rechigner cette fois-ci. Je n'avais pas envie de me battre aujourd'hui, pas envie de conflit, juste de rester au calme et honorer sa mémoire. J'avançais donc tranquillement, observant autour de moi cette belle ville que je fréquentais de plus en plus, la ville où elle était née et avait grandit jusqu'à ses dix-huit ans. L'ambiance était agréable et me sortait un peu de la mélancolie dans laquelle j'étais. Mon téléphone finit par vibrer, indication comme quoi ma nouvelle connaissance du nom d'Hoshino venait de répondre à ma demande envoyée plus tôt.
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Une fois l'adresse copiée dans le GPS, le trajet était tout indiqué et je me contentais de le suivre, prenant mon temps, n'ayant aucune envie d'aller particulièrement vite. Je ne repensais pas non plus à tout ce qui m'était arrivé ces trois dernières semaines, tout ça n'était pas important aujourd'hui, rien n'avait d'importance à part les fleurs et nettoyer sa tombe. Ça peut vous paraître stupide de penser ça, peut-être même naïf, mais il y a des gens qui ont ces pensées sans aucune raison, juste comme ça, et d'autre qui ont un souvenir qu'ils gardent au plus proche de leur coeur, souvenir qui attend un moment précis pour tourner la clé du désintéressement. Je continuais ma route, les gens me disant bonjour et moi leur renvoyant la politesse. Mon GPS finit par m'indiquer que j'étais arrivé à destination et je levai donc les yeux de mon téléphone admirer la boutique face à laquelle je me trouvais.
Une petit bâtiment, bien entretenu, avec une deventure proposant grand nombre de fleurs différentes. L'adresse conseillée par Hoshino était clairement une bonne adresse, pas besoin d'être un expert pour savoir que le travail était parfaitement fait ici. D'ailleurs, alors que j'observais le magasin, je pouvais voir une jeune femme aux cheveux d'ébènes s'occuper des plantes. De ce que je pouvais voir, elle était consciencieuse dans son travail, probablement très concentrée et ne m'avait sans doute pas remarqué. Je regardai une nouvelle fois la liste d'Eileen : 41 jonquilles divisées en deux bouquets, un de 23 et un de 18, avec un coquelicot et un cyprès par bouquet ainsi qu'une couronne de 45 dhalias. Je poussais un léger soupir avant de finalement m'approcher de la fleuriste.
"Bonjour mademoiselle, excusez-moi de vous déranger, mais je souhaiterais acheter une certaine quantité de fleurs, c'est pour déposer sur une tombe. J'ai une liste à suivre, mais je serais intéressé par écouter vos propositions et voir si l'une d'elle pourrait me plaire.", commençais-je avec un léger sourire trahissant en partie ma mélancolie avant d'entendre des... bruits étranges venir de ce qui semblait être l'arrière-boutique et qui me firent hausser un sourcil. "Vous avez aussi des fleurs qui servent d'aphrodisiaque pour qu'il se passe quelque chose comme ça ou c'est normal ?", questionnais-je, intrigué et surpris.
- Shimizu KasumiJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Dim 29 Nov - 21:08
Enfin un peu de repos... Une vie à cent à l'heure n'était clairement pas la plus reposante. C'était même stupidement fatiguant. Des quêtes hebdomadaires, un traumatisme, certes s'évaporant avec le temps à gérer, deux donjons particulièrement éprouvants et surtout une Mirai... Tout ceci avait rythmé la vie de Kasumi bien plus vite qu'elle ne l'aurait voulu pendant un mois et demi. Elle était fatiguée et enfin, elle avait eu une semaine calme. Elle avait pris quelques soirées à l'appartement de Mirai pour se détendre, d'autres à profiter de la présence de Mirai et surtout, elle avait pu accorder du temps à sa soeur, ce qui lui avait grandement manqué. Jeux de société, films, cuisine à deux, appels vidéo aux parents... C'était à ça que ressemblait la vie familiale des deux soeurs avant que la plus grande ne commence les donjons.
Junko pouvait être peste, voire insupportable pour certains mais pour Kasumi, elle était l'une des personnes les plus importantes de sa vie et la sentir délaissée avait été difficile pour elle.
Entre tout cela, son travail de fleuriste était finalement de retour au centre de sa vie, pour son plus grand plaisir. Et s'occuper de plantes n'avait jamais été aussi apaisant pour elle. La boutique avait assez peu de fréquentation de par la période de l'année, ce qui la rendait d'autant plus calme. Une petite serre tranquille où étaient cultivées avec amour moult plantes. Le tout entrecoupé de gémissements dans l'arrière-boutique, cette dernière n'étant plus la même sans la nymphomanie de Malone.
Ce jour-là, Kasumi s'était occupée de revitaliser les pivoines, elle avait arrosé toute la serre, planté de nouvelles tulipes et jeté des tournesols qui avaient malheureusement assez piètrement encaissé le passage à l'automne, au grand dam de Malone qui les avait élevés avec énormément d'amour.
Et comme d'habitude lorsqu'elle était frustrée par la perte de fleurs... Elle avait trouvé un homme aléatoire dans la rue qu'elle avait décidé de culbuter. Ainsi, au fond de la boutique sortaient gémissements en pagaille, ce qui durerait approximativement vingt minutes.
Kasumi avait appris malgré elle à s'y habituer après trois ans et elle passait simplement outre. Elle se concentrait actuellement sur les camélias dont elle observait les pétales pour bien les arroser. Ni trop, ni pas assez.
C'est à ce moment précis que quelqu'un entra dans la boutique. Mauvais timing vu les sons qui sortaient du fond de l'endroit.
-Bienvenue.
Le client était un jeune homme a l'air relativement calme. Ses cheveux rouges laissaient penser à une teinture. Il fallait le dire : il était plutôt beau garçon, la fleuriste profitait discrètement de ce bonbon visuel sans pour autant ne serait-ce qu'envisager quoique ce soit. Car en observant de belles personnes, la même lui revenait immédiatement à l'esprit et cela suffisait pour lui faire oublier tout le reste.
Oublier, c'est ce que sembla faire ledit client, se contentant d'expliquer ce qui l'amenait ici sans relever les couinements de Malone. Et c'était tant mieux. Il s'agissait d'un deuil, le visage du garçon était assez mélancolique. Il avait donc une liste mais souhaitait un avis d'expert.
-Toutes mes condoléances. Je vais réfléchir à des compositions intéressantes.
Et finalement, il releva l'élément qui faisait tâche.
-Navrée pour ce désagrément. Ma patronne est une professionnelle des fleurs mais également une énorme perverse. Je vous déconseille de vous en approcher. Elle marqua une pause. Mais pas d'inquiétude, elle aura fini dans cinq, quatre, trois, deux, un...
Un silence complet, rapidement suivi d'un grand soupir, supprimant donc tout bruit provenant de l'arrière-boutique.
-Encore désolée.
Kasumi observa la boutique en réfléchissant d'un air neutre. Ce n'était pas la première fois qu'elle devait faire un bouquet de deuil et ce n'était pas un exercice qu'elle appréciait particulièrement. Les bouquets finissaient bien souvent par dépérir sur les tombes. Deux ans plus tôt, cela l'avait amenée à arroser ces bouquets anonymes au cimetière du coin. Elle avait vite abandonné, voyant la difficulté de la tâche.
Son choix se porta vers des glaïeuls rouges ainsi que des orchidées blanches. Elle préleva une fleur de chaque afin de les montrer au client.
-Les glaïeuls sont, dans le cadre d'un deuil, utilisés pour une personne à fort caractère. Quant aux orchidée, elles signifient simplement un amour éternel au défunt. Le blanc et le rouge peuvent évoquer une promesse de se relever. Elle marqua une pause. C'est pour ainsi dire la première fois que je conçois ce mélange. N'hésitez pas à me dire s'il ne vous convient pas. Je peux m'en tenir à votre liste.
- Akashi EllyotJoueur
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Localisation : Un endroit.
Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Dim 29 Nov - 22:29
Les fleurs d'une mère.
Ce n'était donc pas quelque chose d'inhabituel vu la réaction de la vendeuse qui ne semblait pas plus déranger que ça, s'excusant au passage pour sa patronne. Bien qu'experte en fleurs, elle était donc une personne capable de faire de telle chose aussi aisément. J'avais du mal à comprendre ça, mon intérêt ne s'y étant jamais porté à vrai dire. Visiblement, c'était assez habituel pour que la fleuriste fasse même un décompte et que le bruit s'arrête net juste après son un. Au fond, si elle n'était même plus choquée par l'attitude de sa supérieure, ce n'était pas étonnant qu'elle sache même quand ces folies allaient s'arrêter. Elle s'excusa une seconde fois, me contentant d'un simple mouvement de la main pour signifier que ce n'était pas grave. Jetant d'abord un premier regard sur la boutique, la demoiselle finit par prendre deux fleurs, une rouge et une blanche, afin de m'expliquer leur signification, me causant un petit pincement au coeur qui fut suivi par une douce chaleur.
"Votre proposition est excellente, je l'aime beaucoup. Si c'est possible, j'aimerais un bouquet qui en comporte quinze de chaque, à moins que cela ne vous semble trop, je suivrais à nouveau vos conseils dans ce cas.", répondais-je avec un léger sourire qui était un peu plus optimiste que le précédent tout en tendant la liste à la demoiselle. "Je vous donne tout de même cette liste, ma soeur ne me pardonnerait pas si je ne la suivais pas comme c'est elle qui l'a faite."
Une fois la liste donnée, je marchais doucement dans le magasin, admirant toutes les fleurs qui s'y trouvaient et profitant de cet instant suspendu pour apprécier le calme et la sérénité de ce lieu. Entouré par toutes ces fleurs, je me sentais détendu, mon esprit était plus clair, plus calme, plus en paix et cela m'aidait à ne pas craquer. Craquer, ça allait probablement arriver lorsque je me retrouverai seul face à sa tombe, mais il n'y aurait personne pour me voir. C'est sûrement pour ça qu'Eileen n'était pas venue, elle ne voulait pas que je la vois ainsi. Je m'accroupissais, mes pieds se tenant sur leurs pointes et mes talons étant presque collés à mon derrière, me permettant d'admirer les fleurs de plus près. J'allais sûrement devoir demander de l'aide pour transporter toutes les fleurs sur la tombe comme j'étais venu seul et que je n'avais pas de véhicules. J'aurais dû y penser plus tôt, ça serait une leçon à retenir pour l'année prochaine.
Finissant par me relever, je continuais de faire le tour lentement, profitant de chaque fleur, de leur beauté. Je n'y connaissais pas grand-chose aux fleurs en elle-même, j'en trouvais juste certaines jolies et je me contentais de demander des bouquets qui l'étaient aussi. Je savais qu'il y avait un langage des fleurs, mais c'était plus ma soeur qui s'y était intéressée. Elle avait beau essayé d'être discrète, je l'avais vu passer ces deux dernières nuits sur des sites et dans des bouquins spécialisés sur les fleurs. Malgré ça, je n'étais pas dupe pour les nombres qu'elle avait choisis : 23 et 18 représentaient nos âges l'année dernière et 45 était celui de la personne qui nous avait quittés. Elle avait bien fait son travail, la petite soeur.
Il fallait que je remercie Hoshino aussi de m'avoir donné une telle adresse. Malheureusement, je ne la connaissais pas assez pour réfléchir à un cadeau par moi-même. De ce que je savais d'elle et de ce que j'avais compris, elle avait une sorte de côté scientifique visiblement, mais offrir des éprouvettes, des béchers ou un bec bunsen n'était pas vraiment ce que je pouvais qualifier de cadeau adéquat. Peut-être une peluche ? Ça prêterait sûrement à confusion et vue l'anxiété dont elle avait fait preuve à plusieurs reprises, elle s'imaginerait peut-être des choses étranges. C'est alors que me vint une idée toute simple, je n'avais qu'à questionner son amie qui était ici présente, en espérant qu'elles se connaissent depuis assez longtemps.
"Dites-moi, vous auriez une idée d'un cadeau de remerciement pour notre connaissance en commun, Hoshino ? Elle m'a conseillé votre boutique et comme ça me tient à coeur, j'aimerais la remercier avec plus qu'un simple message. Vous auriez une idée de ce qui pourrait lui faire plaisir comme cadeau ? Que ce soit un bouquet de fleurs ou autres, je suis tout ouïe par vos suggestions.", disais-je en regardant d'autres fleurs dans la boutique, réfléchissant aussi par moi-même.
- Shimizu KasumiJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Lun 30 Nov - 22:50
La proposition de Kasumi eut l'air de bien plaire au client. Même plus que ça, il était ravi, au point d'en demander... quinze de chaque ? C'était beaucoup mais bon... Quoique... Si la fleuriste pouvait éveiller quelques consciences, pourquoi pas après tout. Elle reçut suite à cela la liste des fleurs apparemment demandées par la soeur du jeune homme. Une liste... Oh quelle liste... La pauvre jeune femme l'observa en ayant parfaitement conscience de pouvoir faire ces bouquets mais également du nombre de fleurs qui mourraient dans le processus. Cette soeur devait être... sacrément particulière, chose que Kasumi était la première à pouvoir comprendre
-Je dois vous admettre que ce nombre de fleurs est assez conséquent... La préparation va me demander une heure ou deux. Enfin, moins si ma patronne se décide à travailler. Elle marqua une pause. Vous avez de la chance d'avoir une soeur qui s'intéresse aux fleurs, la mienne ne pense qu'à ses ordinateurs.
Kasumi commença donc à préparer les bouquets. Le premier fût la couronne de dahlias. Un exercice compliqué lorsqu'on a pas l'habitude mais que la fleuriste connaissait sur le bout des doigts. Entrelaçant les tiges doucement, elle forma une jolie ronde de dahlias roses et oranges dont le vert faisait ressortir les couleurs pétantes. Elle posa délicatement la couronne dans une boite plate en bois.
C'est alors que le client annonça que c'était... Hoshino qui l'avait dirigé ici. Et Kasumi ne put qu'en être ravie ! C'était bien la première fois qu'elle recevait un client grâce à son aînée. Mais cela ne la ravissait non pas car il s'agissait d'un nouveau porte-monnaie à vider, mais car cela voulait dire qu'Hoshino faisait de nouvelles rencontres, qu'elle sortait et qu'elle allait potentiellement mieux.
Ellyot souhaitait donc la remercier en lui offrant un cadeau...
-Hoshino-senpai vous a envoyé ? Je suis heureuse qu'elle ait pensé à moi. Après huit ans, je commençais à me demander si elle connaissait d'autres personnes. Petite ironie mise de côté, la fleuriste reprit : Cela dit, je me dois de vous déconseiller les fleurs comme cadeau pour elle. Elle a beaucoup de mal à s'en occuper. Rien que là, je lui ai offert des glycines, c'est le premier bouquet qu'elle n'a pas tué à l'ice tea en deux jours. Maintenant que j'y pense... Ce n'est pas parfait mais elle s'en occupe convenablement...
Ces glycines semblaient certes sur le point de connaître un funeste destin mais cela faisait un mois qu'elles... tenaient le coup. Qu'elles restaient en vie et semblait même avoir la volonté de reprendre leur teinte.
Mais bref, Hoshino pouvait s'occuper d'un bouquet, pas deux. Kasumi entama le sbouquets de jonquilles avant de lui répondre.
-C'est une casanière, je vous conseille un jeu vidéo. Ou un blu-ray. Mais vous pourriez l'emmener dans un bon restaurant également. Elle tourne à la junk food, cela lui ferait beaucoup de bien de manger quelque chose de sain. Et puis j'imagine qu'elle n'a pas non plus l'habitude des rendez-vous galants.
L'on aurait pu se dire que Kasumi cherchait à caser la Nakai mais ce n'était qu'une petite blague, basée sur l'apparence charmante du jeune homme qui donnait vie au magasin ce jour-là.
Toutefois, elle observa les deux bouquets de jonquilles terminés, accompagnés d'une tulipe et un cyprès. Un étrange sentiment se mit à l'envahir. Ces fleurs devaient avoir une signification très personnelle. Il était hors de question pour elle de la réfuter en sortant le sens premier des bulbes.
Elle attaqua également le bouquet du frère... un bouquet charmant mais... assez gigantesque et avec les autres, le transport allait se révéler... compliqué.
-Je dois dire que c'est beaucoup de fleurs. Vous n'aurez certainement pas la place dans les transports en commun ou une voiture. Elle réfléchit un instant. Nous proposons un service de livraison par camionnette. Si vous le souhaitez, je peux vous les ramener. Vu le nombre de fleurs, je vous ferai une réduction. Où se trouve le cimetière ? Ou votre adresse ?
Livrer aux deux endroits lui convenait parfaitement. Elle n'avait pas repris la route depuis sa quête d'escalade avec Mirai. Conduire un peu ne lui ferait pas de mal.
- Akashi EllyotJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Mer 2 Déc - 2:17
Les feurs d'une mère.
La fleuriste sembla étonnée qu'Hoshino m'ait envoyée ici, la remerciant quand même d'avoir pensé à elle, lâchant par la même occasion qu'elle se demandait si elle connaissait d'autres personnes après huit ans d'amitié. Je n'étais pas étonné de cette remarque, le stress et l'anxiété de la demoiselle m'ayant été perceptibles à plusieurs reprises. Elle me déconseilla quand même de lui offrir des fleurs, m'expliquant qu'elle avait énormément de mal à s'en occuper et que les glycines qu'elle lui avait offertes étaient nourries à... l'Ice Tea ?! Je n'étais pas spécialiste en fleurs, mais je connaissais le minimum syndical pour m'en occuper. J'apprenais quelques détails en plus sur la doctoresse, des détails qui pouvaient peut-être avoir leur importance plus tard, sait-on jamais. Bon, j'ignorais dans quel contexte le fait de savoir qu'elle nourrissait des plantes à l'Ice Tea allait m'aider, mais je savais qu'elle appréciait l'Ice Tea !.. Peut-être ?
Alors qu'elle continuait de préparer la grosse commande que je lui avais passée, elle en profitait pour me conseiller sur le cadeau de son amie. Un blu-ray, un jeu vidéo, un... bon restaurant ? Était-elle sérieuse ? Difficile à dire puisqu'elle ne laissait rien transparaître. Une de ses trois propositions allait devenir ma base pour trouver ce que je cherchais et je réfléchissais au pour et contre de chaque idée. Un blu-ray, une idée simple, mais il fallait que je connaisse ses goûts pour éviter un film, une série ou même un spectacle humoristique qui ne lui plairait pas. Le jeu vidéo, c'était plus ou moins pareil, même si ici, le support du jeu vidéo allait me paraître plutôt facile, elle jouait probablement sur ordinateur, mais à quel genre de jeu, c'était une bonne question.
Le restaurant... Rien que d'y penser, c'était déjà un non catégorique. Pas que je ne voulais pas, ça aurait sûrement été avec plaisir, mais le fait qu'Eileen puisse être au courant d'une telle chose et que cela pouvait lui servir de potentielle source de vannes et moqueries dans laquelle elle irait se servir sans aucune retenue suffisait à me faire oublier cette option. Et puis, il y avait aussi cette demoiselle qui continuait d'occuper mes pensées alors que je n'avais pas eu son nom. Pourquoi occupait-elle autant mon esprit, qu'avait-elle fait de particulier ? Je n'arrivais pas à comprendre, c'était la première fois que quelqu'un m'obsédait autant. Enfin, elle devait repasser au bar pour une autre soirée, il était donc possible que je la croise à nouveau, ce que j'espérais.
"J'accepte votre proposition avec plaisir, j'ai oublié de louer une voiture hier quand j'ai quitté Tokyo. Je vous note l'adresse tout de suite et ne vous embêtez pas avec une réduction ou autre, je préférerais les payer au prix plein.", disais-je tout en sortant un carnet de ma poche avant de noter l'adresse et de tendre le papier à la demoiselle. "D'ailleurs, vu que nous connaissons tous les deux Hoshino, je pense que ça serait une bonne idée que je me présente. Ellyot, Akashi Ellyot, ravi de vous... de te rencontrer ? Je ne suis pas sûr si je dois utiliser le vouvoiement ou le tutoiement pour le coup.", finissais-je avec l'air pensif, ma main droite se trouvant dans mes cheveux et me grattant le cuir chevelu.
C'est alors que mon téléphone sonna et je décrochais de suite, faisant un signe rapide à la fleuriste pour indiquer que je revenais vite. C'était l'homme qui s'occupait du cimetière qui m'appelait, la voix tremblotante et la respiration saccadée. Il semblait avoir du mal à parler, comme-ci quelque chose l'empêchait de parler distinctement, et je finis par lui demander si quelqu'un était avec lui ou non. C'est alors qu'une voix derrière lui finit par lui crier dessus dans une autre langue que le japonais et je reconnaissais là cette belle langue de l'hexagone. L'intervenant finit par prendre le téléphone et commença me hurler dessus en français, ce à quoi je lui répondais, très calmement et froidement que j'allais arriver vu qu'il tenait tant que ça à me voir, mais que je lui laissais une chance de s'excuser auprès du propriétaire du cimetière et de s'en aller avant que j'arrive, car ça serait trop tard après. Je raccrochai en poussant un léger soupir avant de rentrer à nouveau dans la boutique.
"Si c'est possible, j'aimerais vous... te... Je vais te tutoyer, ça sera plus simple. J'aimerais t'accompagner pour la livraison, il y a apparemment quelqu'un qui veut absolument me voir au cimetière et je souhaiterais éviter qu'il s'en prenne gratuitement à toi alors que tu n'as rien à voir avec ça.", expliquais-je en soupirant à nouveau, blasé par le fait qu'un connard avait décidé de m'emmerder aujourd'hui. Il ne pouvait pas venir un autre jour, genre le lendemain ? C'était très bien, c'était un lundi et personne n'aime les lundis, donc on acceptait plus facilement les mauvaises nouvelles.
Alors qu'elle continuait de préparer la grosse commande que je lui avais passée, elle en profitait pour me conseiller sur le cadeau de son amie. Un blu-ray, un jeu vidéo, un... bon restaurant ? Était-elle sérieuse ? Difficile à dire puisqu'elle ne laissait rien transparaître. Une de ses trois propositions allait devenir ma base pour trouver ce que je cherchais et je réfléchissais au pour et contre de chaque idée. Un blu-ray, une idée simple, mais il fallait que je connaisse ses goûts pour éviter un film, une série ou même un spectacle humoristique qui ne lui plairait pas. Le jeu vidéo, c'était plus ou moins pareil, même si ici, le support du jeu vidéo allait me paraître plutôt facile, elle jouait probablement sur ordinateur, mais à quel genre de jeu, c'était une bonne question.
Le restaurant... Rien que d'y penser, c'était déjà un non catégorique. Pas que je ne voulais pas, ça aurait sûrement été avec plaisir, mais le fait qu'Eileen puisse être au courant d'une telle chose et que cela pouvait lui servir de potentielle source de vannes et moqueries dans laquelle elle irait se servir sans aucune retenue suffisait à me faire oublier cette option. Et puis, il y avait aussi cette demoiselle qui continuait d'occuper mes pensées alors que je n'avais pas eu son nom. Pourquoi occupait-elle autant mon esprit, qu'avait-elle fait de particulier ? Je n'arrivais pas à comprendre, c'était la première fois que quelqu'un m'obsédait autant. Enfin, elle devait repasser au bar pour une autre soirée, il était donc possible que je la croise à nouveau, ce que j'espérais.
"J'accepte votre proposition avec plaisir, j'ai oublié de louer une voiture hier quand j'ai quitté Tokyo. Je vous note l'adresse tout de suite et ne vous embêtez pas avec une réduction ou autre, je préférerais les payer au prix plein.", disais-je tout en sortant un carnet de ma poche avant de noter l'adresse et de tendre le papier à la demoiselle. "D'ailleurs, vu que nous connaissons tous les deux Hoshino, je pense que ça serait une bonne idée que je me présente. Ellyot, Akashi Ellyot, ravi de vous... de te rencontrer ? Je ne suis pas sûr si je dois utiliser le vouvoiement ou le tutoiement pour le coup.", finissais-je avec l'air pensif, ma main droite se trouvant dans mes cheveux et me grattant le cuir chevelu.
C'est alors que mon téléphone sonna et je décrochais de suite, faisant un signe rapide à la fleuriste pour indiquer que je revenais vite. C'était l'homme qui s'occupait du cimetière qui m'appelait, la voix tremblotante et la respiration saccadée. Il semblait avoir du mal à parler, comme-ci quelque chose l'empêchait de parler distinctement, et je finis par lui demander si quelqu'un était avec lui ou non. C'est alors qu'une voix derrière lui finit par lui crier dessus dans une autre langue que le japonais et je reconnaissais là cette belle langue de l'hexagone. L'intervenant finit par prendre le téléphone et commença me hurler dessus en français, ce à quoi je lui répondais, très calmement et froidement que j'allais arriver vu qu'il tenait tant que ça à me voir, mais que je lui laissais une chance de s'excuser auprès du propriétaire du cimetière et de s'en aller avant que j'arrive, car ça serait trop tard après. Je raccrochai en poussant un léger soupir avant de rentrer à nouveau dans la boutique.
"Si c'est possible, j'aimerais vous... te... Je vais te tutoyer, ça sera plus simple. J'aimerais t'accompagner pour la livraison, il y a apparemment quelqu'un qui veut absolument me voir au cimetière et je souhaiterais éviter qu'il s'en prenne gratuitement à toi alors que tu n'as rien à voir avec ça.", expliquais-je en soupirant à nouveau, blasé par le fait qu'un connard avait décidé de m'emmerder aujourd'hui. Il ne pouvait pas venir un autre jour, genre le lendemain ? C'était très bien, c'était un lundi et personne n'aime les lundis, donc on acceptait plus facilement les mauvaises nouvelles.
- Shimizu KasumiJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Jeu 3 Déc - 0:10
Le cimetière était donc à une distance relativement raisonnable. Tant mieux, Kasumi ne tenait pas à se faire seize heures de route car un client se serait dit "TIENS ET SI J'ALLAIS VOIR UNE FLEURISTE DE SAPPORO POUR DECORER MA TOMBE DE TOKYO ?!". Quelle idée saugrenue serait-ce !
Non, seule une petite heure et demi séparait la boutique du lieu. A la grande surprise de la fleuriste, le client ne souhaitait pas de réduction. Charmant de sa part, cela lui épargnerait nombre de calculs- elle allait mettre la réduction sans le dire. Elle hocha simplement la tête, gardant bien en mémoire -Ou du moins si elle y arrivait- de bel et bien appliquer une réduction.
Le jeune homme décida cela dit qu'étant deux connaissances communes d'Hoshino, il serait de rigueur d'effectuer des présentations plus formelles. Et la fleuriste ne put qu'être d'accord. Notre client se présenta donc sous le nom d'Ellyot Akashi. Il provenait probablement de l'étranger vu son apparence et son prénom. Kasumi devait naturellement attirer les gaijins vu que c'était le troisième avec qui elle s'apprêtait à fonder un lien.
Mais bref, elle décida de prendre son sourire de vendeuse. Un sourire, certes quelque peu forcé pour l'étiquette mais qui transmettait des sentiments respectueux.
-Shimizu Kasumi. Je pense que tu peux me tutoyer. Ravie de faire ta connaissance.
Ainsi, la fleuriste commença à rassembler les divers bouquet pour la livraison, leur ajoutant un papier protecteur. Elle posa tout sur le comptoir, prépara la machine à carte bancaire dont elle comptait se servir une fois la livraison effectuée quand-
Ellyot reçut un étrange coup de fil. Au départ, Kasumi n'avait entendu qu'une voix légèrement apeurée, ce qui avait suffi à la mettre sur ses gardes. Sachant que le jeune homme comptait s'éloigner, elle décida de tout simplement s'immiscer. Faisant usage de sa statistique de perception qui faisait sa fierté, elle ferma les yeux, écoutant attentivement ce qu'elle pouvait distinguer. C'était... du français ? Voilà une langue que la vendeuse ne maîtrisait malheureusement pas. Elle avait pris Espagnol en LV2, quelle erreur ! En tout cas, ce qu'Ellyot disait en Japonais n'était guère rassurant.
Il entra à nouveau dans la boutique, expliquant qu'il souhaitait accompagner la fleuriste, cette dernière risquant gros en y allant seule. Elle observa longuement le jeune homme d'un air neutre.
-Oui j'ai plus ou moins entendu ce qui se passait. Une seconde.
Elle fila dans l'arrière-boutique.
-Malone, nettoyez par pitié, c'est immonde. J'ai une livraison au cimetière.
-Oui ma belle ! ~
Elle ressortir quelques secondes dans son manteau fétiche, ses deux fidèles pistolets dans les mains.
-Je n'aime pas la violence dans un lieu de recueillement si je puis me permettre. elle rangea les armes dans les poches intérieures de son vêtement. La camionnette est au coin de la rue.
La fleuriste embarqua tous les bouquets dans ses bras, confirmant qu'Ellyot n'aurait pas pu voyager seul avec vu la place qu'ils prenaient. Elle sortit en premier, atteignant bien vite la camionnette marquée du logo de la boutique Hot Petal avant de bien installer les bouquets à l'arrière dans des caissons immobiles prévus à cet effet.
Elle s'installa au siège conducteur, ouvrant la porte du passager à Ellyot.
-Monte. Nous avons un petit moment avant d'arriver, tu pourras en profiter pour me raconter comment tu as rencontré Hoshino.
- Akashi EllyotJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Jeu 3 Déc - 14:29
Les fleurs d'une mère.
Shimizu Kasumi donc, voilà le nom que donna la fleuriste. Une personne cent pourcents japonaise sur le coup, c'était en tout cas ce que me faisait penser ses nom et prénom. Je finissais à peine ma dernière phrase qu'elle m'avoua l'avoir entendu. Entendu ? À cette distance ? Décidément, les chasseurs semblaient être comme de puissants aimants, ils s'attiraient les uns les autres. Elle fila rapidement dans l'arrière-boutique, profitant de son passage pour demander sa patronne de nettoyer car c'était immonde, probablement à cause des bruits qui venait plus tôt de cette même pièce, avant de revenir, un manteau sur ses épaules et… deux pistolets ? La théorie chasseur était donc bien confirmé et ça signifiait que j'allais recevoir de l'aide, que je le veuille ou non. Je laissais un léger soupir s'échapper tout en souriant légèrement avant de suivre la demoiselle.
Elle avait pris ma commande de fleurs avant de se diriger vers la camionnette du Hot Petal, le Hot prenant un sens différent quand je repensais à ce qu'était capable de faire la patronne. Une fois que tout était bien rangé, Kasumi monta à la place du conducteur et m'ouvrit la porte côté passager, me demandant de monter tout en me proposant de lui parler de ma rencontre avec Hoshino. J'acceptai sans sourciller, le voyage allait prendre aisément plus d'une heure, alors converser avec quelqu'un n'était pas de refus. Je rentrais donc dans la camionnette avant que la demoiselle aux cheveux d'ébènes ne commence à rouler. J'avais beau vivre ici depuis plusieurs années, j'étais pas du tout habituer à la manière de conduire du pays : rouler à gauche, c'était loin d'être naturel chez moi. M'enfin, la personne qui conduisait savait ce qu'elle faisait, je ne m'inquiétais donc pas pour ça. Le voyage commençait calmement, il n'y avait pas grand monde sur la route de ce que je pouvais voir, ce n'était pas plus mal vu qu'il fallait éviter de prendre trop de temps.
"Donc, comment j'ai rencontré Hoshino… Je crois que c'était il y a environ une semaine, à Sapporo justement. Je venais d'arriver pour m'occuper du bar où je travaille sur l'horaire de nuit. Oui, je venais de Tokyo, mon patron a un bar dans pas mal de villes au Japon, donc ça m'arrive de bouger pas mal.", commençais-je tout en posant mon bras contre la vitre à ma gauche avant de reprendre. "Sur mon trajet, je suis passé près d'un hôtel un peu luxueux et apparemment, il y avait un homme qui voulait se jeter du troisième étage, parce que sa femme l'avait quitté et son fils n'était plus là. Et alors qu'il avait sauté, un homme fit un bond gigantesque pour le rattraper et le sauver, s'écrasant un peu plus loin. Évidemment, c'était un chasseur, mais les lois sur l'utilisation des pouvoirs en-dehors des donjons, tout ça, je pense que je n'ai pas besoin de te faire le topo. Et c'est là que je vis Hoshino pour la première fois, elle était allée chercher le nouveau hors-la-loi comme pour l'amener en sécurité. Par précaution, je les ai suivis et je les ai amenés à mon bar pour qu'ils soient au calme le temps que la pression retombe. C'est là qu'on a un peu plus discuté et que j'ai compris qu'elle avait un gros problème d'anxiété sociale, avec les inconnus en tout cas.", terminais-je, regardant à travers la fenêtre le paysage.
C'est quand je voulu raconter ma seconde rencontre avec elle qu'une question me vint en tête : pouvait-elle aussi être une joueuse ? Hoshino en était une et Mirai aussi. De plus, Hoshino était le point commun entre les deux, donc l'option n'était pas impossible. D'ailleurs, connaissait-elle Mirai ? Il y avait de fortes chances que ça soit le cas. Mon bras était toujours contre la vitre et je le relevais légèrement, ma main atteignant le niveau de mon visage pour que j'y puisse le coller tout en fermant les yeux pour réfléchir. Que faire… Envoyer un message à Hoshino pour savoir si je pouvais parler de tout ça avec la fleuriste ? Ça ferait vachement suspect et surtout, chouette confiance établie d'entrée de jeu. Poser la question subtilement, genre, t'es une grosse JOUEUSE quand tu ne travailles pas comme fleuriste ? Non plus, ça manquait de subtilité d'ailleurs. Bon, j'allais simplement raconter l'histoire telle qu'elle s'était passée et au pire, elle réagirait d'elle-même.
"Et je l'ai recroisé un ou deux jours plus tard, je ne sais plus trop. On s'était inscrit au même donjon, ce qui semblait l'avoir un peu rassuré vu l'accueil "chaleureux" qu'elle avait reçu de certains membres du groupe.", reprenais-je en faisant les guillemets avec mes doigts. "Et il y avait une autre amie à elle, une certaine Mirai, qui était aussi de la partie. Je suppose que tu la connais peut-être. Une vraie bombe d'énergie et de bonne humeur, bien qu'un poil nerveuse sur le moment. Enfin, rien de bien alarmant, jusqu'à ce qu'on rentre dans le donjon. Pour le coup, ce fut plus… compliqué une fois à l'intérieur. Elle a rapidement fini dans une sorte de transe, une rage qui la rendait plus… violente et froide. Elle n'avait plus rien à voir avec celle qu'elle était dix minutes auparavant. Tout le groupe était effrayé, même Hoshino ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait. Elle agissait comme une bête sauvage, dévorant littéralement ses proies, allant même jusqu'à utiliser un sort d'explosion, étrange pour quelqu'un se battant au corps-à-corps, mais bon, Hoshino m'expliqua pourquoi elle était capable d'une telle chose. Sa rage était allée assez loin d'ailleurs, au point que je doive la prendre à part pour essayer de la calmer, chose qui fut compliquée, mais ça avait eu le mérite de fonctionner.", continuais-je en me rendant compte, un peu trop tard pour le coup, que si Kasumi ne connaissait pas Mirai, je venais littéralement de décrire un monstre à quelqu'un qui n'avait rien à voir dans l'histoire. Putain Ellyot, réfléchis avant de parler ! Tu le fais déjà ? Ben réfléchis plus ! "Enfin, tout s'est bien terminé, on a réussi à boucler le donjon sans problèmes à la fin, c'est tout ce qui compte ! Et du coup, comment vous vous êtes rencontrés Hoshino et toi ? Je t'ai entendu dire que vous vous connaissiez depuis huit ans, mais ça s'est passé comment ?", demandais-je en regardant le plus neutrement possible mon interlocutrice, tentant de cacher la petite gêne qui je ressentais d'avoir dit tout ça aussi facilement.
Elle avait pris ma commande de fleurs avant de se diriger vers la camionnette du Hot Petal, le Hot prenant un sens différent quand je repensais à ce qu'était capable de faire la patronne. Une fois que tout était bien rangé, Kasumi monta à la place du conducteur et m'ouvrit la porte côté passager, me demandant de monter tout en me proposant de lui parler de ma rencontre avec Hoshino. J'acceptai sans sourciller, le voyage allait prendre aisément plus d'une heure, alors converser avec quelqu'un n'était pas de refus. Je rentrais donc dans la camionnette avant que la demoiselle aux cheveux d'ébènes ne commence à rouler. J'avais beau vivre ici depuis plusieurs années, j'étais pas du tout habituer à la manière de conduire du pays : rouler à gauche, c'était loin d'être naturel chez moi. M'enfin, la personne qui conduisait savait ce qu'elle faisait, je ne m'inquiétais donc pas pour ça. Le voyage commençait calmement, il n'y avait pas grand monde sur la route de ce que je pouvais voir, ce n'était pas plus mal vu qu'il fallait éviter de prendre trop de temps.
"Donc, comment j'ai rencontré Hoshino… Je crois que c'était il y a environ une semaine, à Sapporo justement. Je venais d'arriver pour m'occuper du bar où je travaille sur l'horaire de nuit. Oui, je venais de Tokyo, mon patron a un bar dans pas mal de villes au Japon, donc ça m'arrive de bouger pas mal.", commençais-je tout en posant mon bras contre la vitre à ma gauche avant de reprendre. "Sur mon trajet, je suis passé près d'un hôtel un peu luxueux et apparemment, il y avait un homme qui voulait se jeter du troisième étage, parce que sa femme l'avait quitté et son fils n'était plus là. Et alors qu'il avait sauté, un homme fit un bond gigantesque pour le rattraper et le sauver, s'écrasant un peu plus loin. Évidemment, c'était un chasseur, mais les lois sur l'utilisation des pouvoirs en-dehors des donjons, tout ça, je pense que je n'ai pas besoin de te faire le topo. Et c'est là que je vis Hoshino pour la première fois, elle était allée chercher le nouveau hors-la-loi comme pour l'amener en sécurité. Par précaution, je les ai suivis et je les ai amenés à mon bar pour qu'ils soient au calme le temps que la pression retombe. C'est là qu'on a un peu plus discuté et que j'ai compris qu'elle avait un gros problème d'anxiété sociale, avec les inconnus en tout cas.", terminais-je, regardant à travers la fenêtre le paysage.
C'est quand je voulu raconter ma seconde rencontre avec elle qu'une question me vint en tête : pouvait-elle aussi être une joueuse ? Hoshino en était une et Mirai aussi. De plus, Hoshino était le point commun entre les deux, donc l'option n'était pas impossible. D'ailleurs, connaissait-elle Mirai ? Il y avait de fortes chances que ça soit le cas. Mon bras était toujours contre la vitre et je le relevais légèrement, ma main atteignant le niveau de mon visage pour que j'y puisse le coller tout en fermant les yeux pour réfléchir. Que faire… Envoyer un message à Hoshino pour savoir si je pouvais parler de tout ça avec la fleuriste ? Ça ferait vachement suspect et surtout, chouette confiance établie d'entrée de jeu. Poser la question subtilement, genre, t'es une grosse JOUEUSE quand tu ne travailles pas comme fleuriste ? Non plus, ça manquait de subtilité d'ailleurs. Bon, j'allais simplement raconter l'histoire telle qu'elle s'était passée et au pire, elle réagirait d'elle-même.
"Et je l'ai recroisé un ou deux jours plus tard, je ne sais plus trop. On s'était inscrit au même donjon, ce qui semblait l'avoir un peu rassuré vu l'accueil "chaleureux" qu'elle avait reçu de certains membres du groupe.", reprenais-je en faisant les guillemets avec mes doigts. "Et il y avait une autre amie à elle, une certaine Mirai, qui était aussi de la partie. Je suppose que tu la connais peut-être. Une vraie bombe d'énergie et de bonne humeur, bien qu'un poil nerveuse sur le moment. Enfin, rien de bien alarmant, jusqu'à ce qu'on rentre dans le donjon. Pour le coup, ce fut plus… compliqué une fois à l'intérieur. Elle a rapidement fini dans une sorte de transe, une rage qui la rendait plus… violente et froide. Elle n'avait plus rien à voir avec celle qu'elle était dix minutes auparavant. Tout le groupe était effrayé, même Hoshino ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait. Elle agissait comme une bête sauvage, dévorant littéralement ses proies, allant même jusqu'à utiliser un sort d'explosion, étrange pour quelqu'un se battant au corps-à-corps, mais bon, Hoshino m'expliqua pourquoi elle était capable d'une telle chose. Sa rage était allée assez loin d'ailleurs, au point que je doive la prendre à part pour essayer de la calmer, chose qui fut compliquée, mais ça avait eu le mérite de fonctionner.", continuais-je en me rendant compte, un peu trop tard pour le coup, que si Kasumi ne connaissait pas Mirai, je venais littéralement de décrire un monstre à quelqu'un qui n'avait rien à voir dans l'histoire. Putain Ellyot, réfléchis avant de parler ! Tu le fais déjà ? Ben réfléchis plus ! "Enfin, tout s'est bien terminé, on a réussi à boucler le donjon sans problèmes à la fin, c'est tout ce qui compte ! Et du coup, comment vous vous êtes rencontrés Hoshino et toi ? Je t'ai entendu dire que vous vous connaissiez depuis huit ans, mais ça s'est passé comment ?", demandais-je en regardant le plus neutrement possible mon interlocutrice, tentant de cacher la petite gêne qui je ressentais d'avoir dit tout ça aussi facilement.
- Shimizu KasumiJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Jeu 3 Déc - 17:36
Lorsque la camionnette commença sa route, Kasumi lança son habituelle playlist de Django Reinhardt afin que le voyage soit moins pesant au vu de la situation. La fleuriste aimait beaucoup partager ces musiques pendant les discussions et elles rendaient le récit d'Ellyot bien agréable à écouter.
C'était un plaisir d'entendre qu'Hoshino avait fait une bonne action de son côté. Même déprimée, ce n'était pas une mauvaise bougre. Elle était cynique et détachée de tout mais elle avait un bon fond. Peut-être était-ce cela qui avait attiré la collégienne hyperactive qu'était Kasumi dans un premier temps...
Ceci dit, comprendre et entendre que son aînée avait de l'anxiété sociale était... particulier. Elle ne le vivait pas vraiment au quotidien donc avoir ce type de retours confirmait une forme d'inquiétude. Même si la doctoresse se remettait peu à peu, cela restait compliqué pour elle. Ainsi, Kasumi espérait sincèrement qu'Ellyot était quelqu'un de confiance. Elle en avait l'impression pour l'instant mais elle préférait éviter de juger un livre à sa couverture...
-Je te suis reconnaissante de lui être venu en aide. Sa vie n'est pas la plus simple dernièrement et avoir des gens pour l'épauler a dû lui faire du bien. Elle marqua une pause. Je m'inquiète pour elle honnêtement. J'essaye de lui rendre visite régulièrement.
Elle réfléchit quelques secondes en observant son GPS avant de se remémorer les 48h éveillées qu'elles avaient passées ensemble. C'était dur, très dur mais assez inoubliable au final. Ce statut de joueur avait eu le mérite de faire reprendre contact plus régulièrement entre les deux femmes.
-En début de semaine, nous avons dû passer 48h éveillées ensemble pour un stupide défi. Je ne le referais probablement jamais mais j'ai beaucoup aimé passer autant de temps avec elle.
Et apparemment, Ellyot avait recroisé la basanée lors d'un donjon... avec Mirai. Oh il s'agissait de ce donjon. La louve lui avait déjà raconté ce qui s'y était déroulé. Avec moins de détails certes et... avait-elle mentionné Ellyot ? Oui. Kasumi s'en souvenait-elle ? ALLAIT-ELLE S'EN SOUVENIR ?! Non, évidemment que non. Cela ne rendait pas le récit moins crédible, offrant même de nouveaux détails comme le côté bestial de la Kamui sur le moment. La fleuriste écouta tout cela très attentivement, intriguée par le fait que le jeune homme eut aidé à calmer sa belle. Il lui faudrait confirmation à terme mais pour le moment, elle prit ce savoir pour acquis. La question suivante concernait donc la rencontre entre la Shimizu et la Nakai mais avant...
-Tout d'abord, en effet je connais Mirai. C'est pour ainsi dire ma petite-amie. Je dois te remercier à nouveau de l'avoir calmée. Je fais de mon mieux pour la soutenir également mais... disons que les événements fâcheux s'enchaînent dans son cas, j'espère pouvoir contrebalancer suffisamment. Elle m'avait raconté votre mésaventure mais j'ai dû oublier votre mention, j'en suis navrée. Ma mémoire ressemble à un gruyère. Chose visible via tous les post-its sur le tableau de bord. Quant à Hoshino, je la connais bien depuis huit ans c'est vrai. Quand j'étais au collège, j'étais une vraie pile électrique et je m'étais plus ou moins collée à elle... Quand elle est partie en études sup', on a gardé contact et voilà où on en est.
Si l'on observait bien, l'on pouvait apercevoir un froncement de sourcils extrêmement léger sur le visage de la Shimizu. Elle observa son interface sur le côté, la considérant coupable d'un peu trop de choses.
-Ces histoires de donjons commencent à m'agacer. L'état dans lequel ils mettent les chasseurs est une aberration... Je n'y retourne que pour éviter à d'autres équipes de subir... ça. J'ai mal rien que d'imaginer une autre équipe pénétrer le donjon où s'est retrouvée Mirai la semaine dernière.
Elle serra plus fort le volant, luttant contre le rappel de la douleur au ventre que son cerveau lui administrait. Ce n'était plus une faiblesse, c'était une force mais une chose était claire : Elle ne voulait plus laisse personne vivre ça.
C'était un plaisir d'entendre qu'Hoshino avait fait une bonne action de son côté. Même déprimée, ce n'était pas une mauvaise bougre. Elle était cynique et détachée de tout mais elle avait un bon fond. Peut-être était-ce cela qui avait attiré la collégienne hyperactive qu'était Kasumi dans un premier temps...
Ceci dit, comprendre et entendre que son aînée avait de l'anxiété sociale était... particulier. Elle ne le vivait pas vraiment au quotidien donc avoir ce type de retours confirmait une forme d'inquiétude. Même si la doctoresse se remettait peu à peu, cela restait compliqué pour elle. Ainsi, Kasumi espérait sincèrement qu'Ellyot était quelqu'un de confiance. Elle en avait l'impression pour l'instant mais elle préférait éviter de juger un livre à sa couverture...
-Je te suis reconnaissante de lui être venu en aide. Sa vie n'est pas la plus simple dernièrement et avoir des gens pour l'épauler a dû lui faire du bien. Elle marqua une pause. Je m'inquiète pour elle honnêtement. J'essaye de lui rendre visite régulièrement.
Elle réfléchit quelques secondes en observant son GPS avant de se remémorer les 48h éveillées qu'elles avaient passées ensemble. C'était dur, très dur mais assez inoubliable au final. Ce statut de joueur avait eu le mérite de faire reprendre contact plus régulièrement entre les deux femmes.
-En début de semaine, nous avons dû passer 48h éveillées ensemble pour un stupide défi. Je ne le referais probablement jamais mais j'ai beaucoup aimé passer autant de temps avec elle.
Et apparemment, Ellyot avait recroisé la basanée lors d'un donjon... avec Mirai. Oh il s'agissait de ce donjon. La louve lui avait déjà raconté ce qui s'y était déroulé. Avec moins de détails certes et... avait-elle mentionné Ellyot ? Oui. Kasumi s'en souvenait-elle ? ALLAIT-ELLE S'EN SOUVENIR ?! Non, évidemment que non. Cela ne rendait pas le récit moins crédible, offrant même de nouveaux détails comme le côté bestial de la Kamui sur le moment. La fleuriste écouta tout cela très attentivement, intriguée par le fait que le jeune homme eut aidé à calmer sa belle. Il lui faudrait confirmation à terme mais pour le moment, elle prit ce savoir pour acquis. La question suivante concernait donc la rencontre entre la Shimizu et la Nakai mais avant...
-Tout d'abord, en effet je connais Mirai. C'est pour ainsi dire ma petite-amie. Je dois te remercier à nouveau de l'avoir calmée. Je fais de mon mieux pour la soutenir également mais... disons que les événements fâcheux s'enchaînent dans son cas, j'espère pouvoir contrebalancer suffisamment. Elle m'avait raconté votre mésaventure mais j'ai dû oublier votre mention, j'en suis navrée. Ma mémoire ressemble à un gruyère. Chose visible via tous les post-its sur le tableau de bord. Quant à Hoshino, je la connais bien depuis huit ans c'est vrai. Quand j'étais au collège, j'étais une vraie pile électrique et je m'étais plus ou moins collée à elle... Quand elle est partie en études sup', on a gardé contact et voilà où on en est.
Si l'on observait bien, l'on pouvait apercevoir un froncement de sourcils extrêmement léger sur le visage de la Shimizu. Elle observa son interface sur le côté, la considérant coupable d'un peu trop de choses.
-Ces histoires de donjons commencent à m'agacer. L'état dans lequel ils mettent les chasseurs est une aberration... Je n'y retourne que pour éviter à d'autres équipes de subir... ça. J'ai mal rien que d'imaginer une autre équipe pénétrer le donjon où s'est retrouvée Mirai la semaine dernière.
Elle serra plus fort le volant, luttant contre le rappel de la douleur au ventre que son cerveau lui administrait. Ce n'était plus une faiblesse, c'était une force mais une chose était claire : Elle ne voulait plus laisse personne vivre ça.
- Akashi EllyotJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Sam 5 Déc - 3:35
Les fleurs d'une mère.
Je profitais de la musique en racontant mes deux rencontres avec Hoshino et celle avec Mirai, laissant Kasumi me répondre entre les deux histoires que je racontais. Elle me remerciait d'avoir aidé la demoiselle tout en me confirmant que la vie de son amie n’avait pas été simple, chose que j’avais devinée sans pour autant entrer dans les détails et tout comprendre à ce sujet. Tout le monde avait sa croix à porter et c’était au loisir de chacun de raconter son passé ou non. La petite anecdote qu’elle lâcha par la suite affirmait l’hypothèse "Joueuse" quand elle me cita le défi de rester éveillé 48h00 qu'elles avaient fait toutes les deux. Pas une grosse surprise, mais ça faisait quatre joueurs existants et il y en avait peut-être bien plus qui étaient inconnus et qui ignoraient probablement l'existence d'autres personnes ayant subi la même chose qu'eux. Enfin, quand vous prenez l'expérience vécue par visiblement tous les joueurs, c'est quelque chose de compliqué à raconter sans passer pour quelqu'un avec de sérieux problèmes.
Les informations que la fleuriste me donna après ma seconde histoire furent plus étonnantes. Elle et Mirai, en couple ? Bizarre d'entendre ça vu le contraste entre les deux, mais après tout pourquoi pas ? On dit bien que les contraires s'attirent au fond, ça devait être vrai dans ce cas-là. Comme pour Hoshino, elle me remercia d'avoir aidé Mirai, m'expliquant qu'elle enchaînait les évènements fâcheux. Ça pouvait expliquer l'état dans lequel elle avait été durant le donjon. Elle m'expliquait ce qu'elle faisait pour Mirai, le fait qu'elle avait entendu parler de cette mésaventure et que même si j'avais été mentionné, elle m'avait probablement oublié, sa mémoire étant comme un gruyère. Je comprenais mieux la présence d'autant de post-it et intérieurement, je la trouvais admirable de faire ce qu'elle faisait avec une mémoire qui pouvait être défaillante. Elle finit par me raconter comment elle et Hoshino s'étaient rencontrés durant leurs études. Enfin, elle admettait que cette histoire de donjon l'énervait à cause de l'état dans lequel pouvaient revenir les chasseurs, citant bien évidemment sa petite amie en exemple. Difficile de ne pas lui donner raison, mais comme pour tout, chasseur était un métier à risques, comme tous les métiers qui impliquaient la violence.
"Être un chasseur n'est pas bien différent d'être un soldat, l'ennemi n'est juste pas le même. Au lieu de tuer d'autres soldats, on tue des monstres. Sauf qu'ici, tout le monde ne peut devenir un grand soldat, à cause de cette histoire d'éveil qui détermine ta puissance et qui peut s'accroître comme rester la même jusqu'à ta mort. Certains se sentent obligés de combattre, car être un éveillé est l'équivalent d'être un élu à leurs yeux, et ils en oublient une chose simple : ils restent humains. Ils vivent, ils mangent, ils ressentent, ils meurent. Participer à un raid, c'est accepté qu'on ne repassera peut-être pas le portail dans le sens inverse, c'est accepté de voir des gens souffrir, mais c'est aussi accepter la responsabilité de se battre pour tous ceux qui ne le peuvent pas et donc, se donner à fond pour ramener le plus de personnes possible à la maison. Sauver tout le monde est difficile et le risque zéro n'existe pas, c'est pour ça qu'il faut qu'on se batte à fond, sans rien laisser. Je trouve que c'est une pensée bien valeureuse que tu as, surtout pour quelqu'un qui a subi le passage de chasseur à joueur.", monologuais-je tout en baissant la vitre afin de sentir un peu d'air bien frais sur mon visage avant de regarder à nouveau en direction de la conductrice. "Ton histoire sur les 48h00 sans dormir m'a confirmé que tu étais une joueuse, comme Hoshino et Mirai d'ailleurs. Ce qui donne, en plus de moi, un total de quatre joueurs, à croire qu'on s'attire vu les rencontres rapides que j'enchaîne avec différents joueurs. Je comprends ce que tu veux dire par le fait d'empêcher d'autres équipes de subir ce genre de choses, cette expérience, je ne la souhaite même pas à mon pire ennemi. Du coup, c'est à nous de progresser le plus possible en usant de ce système à notre avantage pour réussir à empêcher que ce genre de choses n'arrive à nouveau, mais aussi pour protéger toutes les personnes qui ne peuvent pas se battre contre les monstres. On se retrouve avec un costume de héros qu'on n'a pas forcément demandé, mais si ça permet d'alléger un peu les esprits et les peines des gens, je le ferais avec plaisir. Même si je préfère un bon verre dans un bar à vrai dire, je trouve que c'est quand même plus reposant et au moins, on peut passer du bon temps avec des amis !", finissais-je avec un large sourire tout continuant de fixer le paysage.
Toutes ces histoires, les chasseurs, les joueurs, les donjons… Tout ça ne m'avait jamais intéressé au fond, parce que je considérais que mon impact était trop nul pour avoir de l'importance, mais j'avais tort. Il n'y avait pas que la puissance délivrée avec le rang qui comptait, il y avait aussi la mentalité de vouloir combattre ou non, de vouloir protéger ou non. Ce métier de chasseur n'était pas celui pour se nourrir, fabriquer des vêtements ou créer sa maison, non. Il revenait à la base même de la chasse : survivre. Nous nous battions pour survivre, survivre face aux monstres derrière les portails, survivre face à ce qui avait modifié le monde dans lequel nous vivions, survivre face aux nouveaux problèmes que tout cela avait amenés. Depuis que j'ai vu que ce monde pouvait intervenir sur ma vie et celle des gens que j'aimais, je ne pouvais plus ne pas intervenir, faire l'aveugle et la sourde oreille. Je devais combattre, tout faire pour protéger les gens qui composaient ma vie, tout faire pour protéger le dernier être qui m'était plus précieux que ma propre vie. Ce jour-là, dans cette camionnette, en discutant simplement avec quelqu'un, j'avais compris que peu importe ce qui allait se dresser sur ma route, je le combattrais pour protéger ce que j'avais. Je n'avais pas grand-chose, ma petite sœur, mon patron, quelques collègues et quelques connaissances qui pourraient devenir des amis avec le temps, mais ils m'étaient tous chers, ils étaient tous importants, et je n'allais laisser personne leur faire quoi que ce soit sans risquer de se prendre mon poing en pleine face.
Les informations que la fleuriste me donna après ma seconde histoire furent plus étonnantes. Elle et Mirai, en couple ? Bizarre d'entendre ça vu le contraste entre les deux, mais après tout pourquoi pas ? On dit bien que les contraires s'attirent au fond, ça devait être vrai dans ce cas-là. Comme pour Hoshino, elle me remercia d'avoir aidé Mirai, m'expliquant qu'elle enchaînait les évènements fâcheux. Ça pouvait expliquer l'état dans lequel elle avait été durant le donjon. Elle m'expliquait ce qu'elle faisait pour Mirai, le fait qu'elle avait entendu parler de cette mésaventure et que même si j'avais été mentionné, elle m'avait probablement oublié, sa mémoire étant comme un gruyère. Je comprenais mieux la présence d'autant de post-it et intérieurement, je la trouvais admirable de faire ce qu'elle faisait avec une mémoire qui pouvait être défaillante. Elle finit par me raconter comment elle et Hoshino s'étaient rencontrés durant leurs études. Enfin, elle admettait que cette histoire de donjon l'énervait à cause de l'état dans lequel pouvaient revenir les chasseurs, citant bien évidemment sa petite amie en exemple. Difficile de ne pas lui donner raison, mais comme pour tout, chasseur était un métier à risques, comme tous les métiers qui impliquaient la violence.
"Être un chasseur n'est pas bien différent d'être un soldat, l'ennemi n'est juste pas le même. Au lieu de tuer d'autres soldats, on tue des monstres. Sauf qu'ici, tout le monde ne peut devenir un grand soldat, à cause de cette histoire d'éveil qui détermine ta puissance et qui peut s'accroître comme rester la même jusqu'à ta mort. Certains se sentent obligés de combattre, car être un éveillé est l'équivalent d'être un élu à leurs yeux, et ils en oublient une chose simple : ils restent humains. Ils vivent, ils mangent, ils ressentent, ils meurent. Participer à un raid, c'est accepté qu'on ne repassera peut-être pas le portail dans le sens inverse, c'est accepté de voir des gens souffrir, mais c'est aussi accepter la responsabilité de se battre pour tous ceux qui ne le peuvent pas et donc, se donner à fond pour ramener le plus de personnes possible à la maison. Sauver tout le monde est difficile et le risque zéro n'existe pas, c'est pour ça qu'il faut qu'on se batte à fond, sans rien laisser. Je trouve que c'est une pensée bien valeureuse que tu as, surtout pour quelqu'un qui a subi le passage de chasseur à joueur.", monologuais-je tout en baissant la vitre afin de sentir un peu d'air bien frais sur mon visage avant de regarder à nouveau en direction de la conductrice. "Ton histoire sur les 48h00 sans dormir m'a confirmé que tu étais une joueuse, comme Hoshino et Mirai d'ailleurs. Ce qui donne, en plus de moi, un total de quatre joueurs, à croire qu'on s'attire vu les rencontres rapides que j'enchaîne avec différents joueurs. Je comprends ce que tu veux dire par le fait d'empêcher d'autres équipes de subir ce genre de choses, cette expérience, je ne la souhaite même pas à mon pire ennemi. Du coup, c'est à nous de progresser le plus possible en usant de ce système à notre avantage pour réussir à empêcher que ce genre de choses n'arrive à nouveau, mais aussi pour protéger toutes les personnes qui ne peuvent pas se battre contre les monstres. On se retrouve avec un costume de héros qu'on n'a pas forcément demandé, mais si ça permet d'alléger un peu les esprits et les peines des gens, je le ferais avec plaisir. Même si je préfère un bon verre dans un bar à vrai dire, je trouve que c'est quand même plus reposant et au moins, on peut passer du bon temps avec des amis !", finissais-je avec un large sourire tout continuant de fixer le paysage.
Toutes ces histoires, les chasseurs, les joueurs, les donjons… Tout ça ne m'avait jamais intéressé au fond, parce que je considérais que mon impact était trop nul pour avoir de l'importance, mais j'avais tort. Il n'y avait pas que la puissance délivrée avec le rang qui comptait, il y avait aussi la mentalité de vouloir combattre ou non, de vouloir protéger ou non. Ce métier de chasseur n'était pas celui pour se nourrir, fabriquer des vêtements ou créer sa maison, non. Il revenait à la base même de la chasse : survivre. Nous nous battions pour survivre, survivre face aux monstres derrière les portails, survivre face à ce qui avait modifié le monde dans lequel nous vivions, survivre face aux nouveaux problèmes que tout cela avait amenés. Depuis que j'ai vu que ce monde pouvait intervenir sur ma vie et celle des gens que j'aimais, je ne pouvais plus ne pas intervenir, faire l'aveugle et la sourde oreille. Je devais combattre, tout faire pour protéger les gens qui composaient ma vie, tout faire pour protéger le dernier être qui m'était plus précieux que ma propre vie. Ce jour-là, dans cette camionnette, en discutant simplement avec quelqu'un, j'avais compris que peu importe ce qui allait se dresser sur ma route, je le combattrais pour protéger ce que j'avais. Je n'avais pas grand-chose, ma petite sœur, mon patron, quelques collègues et quelques connaissances qui pourraient devenir des amis avec le temps, mais ils m'étaient tous chers, ils étaient tous importants, et je n'allais laisser personne leur faire quoi que ce soit sans risquer de se prendre mon poing en pleine face.
- Shimizu KasumiJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Dim 6 Déc - 3:51
La fleuriste écouta très attentivement la comparaison d'Ellyot entre donjon et guerre. Une comparaison quelque peu pertinente mais une nuance venait changer totalement la façon dont on pouvait le percevoir. Et la raison pour laquelle Kasumi se décidait à aller en donjon et pas sur un champ de bataille, c'était car elle se refusait à ôter une vie humaine de ses propres mains. L'idée de tuer un monstre insensible, dangereux lui permettait de se dire qu'au moins, elle débarrassait le monde d'une saleté.
Cependant, une chose que la fleuriste n'avait pas prévu, c'était qu'Ellyot aborde le terme joueur, mine de rien, sans aucune pression. Cela fit quelque peu sursauter la Shimizu, ce qui lui causa de déraper avant de reprendre son calme.... et la route.
En l'espace de quelques secondes, un nombre astronomique de questions avaient fusé dans sa tête. Etait-il lui-même un joueur ? Savait-il qu'Hoshino et Mirai l'étaient également ? Comment s'en était-il rendu compte ? Si lui-même avait cette étiquette, il était probable que les 48h sans sommeil lui aient mis la puce à l'oreille. Cela dit, il était possible qu'il ne sache pas pour les deux autres jeunes femmes... Quoique s'il abordait le sujet si aisément, cela pouvait bien provenir d'une expérience passée. Mais rien ne garantissait que cette dernière concernait la louve et la basanée. Mais le jeune homme ayant fait un donjon avec elle, cela semblait plus que probable.
-Eh bien, tu as le mérite d'être direct.
Toutes ces interrogations trouvèrent réponse dans ce qui suivit, confirmant une grande partie de celles que Kasumi s'était donné. Ce monologue continua assez longuement, la fleuriste comprenant un peu mieux le ressenti d'Ellyot mais également le sien. Un costume de héros... ? En voilà une idée mais c'était assez précisément ce qui se passait depuis qu'elle mettait le pied dans ces donjons. "Je ne laisserai personne mourir", un mandat qu'elle appliquait scrupuleusement avec la peur au ventre de perdre ne serait-ce qu'une seule personne. Cette peur se changeait en rage, cette rage se changeait en calme et ce calme augmentait considérablement ses capacités. Mais elle ne pouvait pas s'appuyer dessus éternellement, son dernier donjon lui avait prouvé que si l'ennemi était trop fort, aucun professionnalisme ne la sauverait. Ni elle, ni son équipe.
-J'ai tout de même à comprendre ce qui nous pousse à retourner dans ces donjons. La dernière fois, je m'inquiétais juste pour une connaissance. Mais Mirai, Hoshino... Même toi. Si ce n'est pour vaincre le traumatisme du passage à joueur, je ne comprends pas pourquoi y retourner. Aider les équipes, c'est bien beau mais il y a d'autres moyens que d'aller risquer sa vie. Les équiper de meilleure façon, les aider en stratégie à l'entrée... Elle ouvrit son inventaire. Il y a tout de même quelque chose de grisant à... mener une expédition, voir tout le monde sortir vainqueur et partager les récompenses. La dernière fois, j'ai récupéré cette... clé qui semble ouvrir un donjon que je devrai effectuer seule. Je ne sais trop qu'en penser.
Le cimetière se faisait plus proche avec les kilomètres et la langue de Kasumi se déliait. Elle devenait plus bavarde depuis qu'elle était avec Mirai de toute façon. Des doutes, des anxiétés, des questionnements que jusque là, elle avait gardé pour elle, ne souhaitant pas embêter ses proches avec.
-Je dois tout de même avouer que la sensation d'améliorer ses statistiques a quelque chose d'addictif. Ca m'a sauvé durant plus d'une quête hebdomadaire. Simple curiosité : En quoi as-tu investi tes points de ton côté ?
Kasumi aimait comparer ses statistiques avec les autres, créer des stratégies autour de ces archétypes en tête... Cela... l'amusait.
Cependant, une chose que la fleuriste n'avait pas prévu, c'était qu'Ellyot aborde le terme joueur, mine de rien, sans aucune pression. Cela fit quelque peu sursauter la Shimizu, ce qui lui causa de déraper avant de reprendre son calme.... et la route.
En l'espace de quelques secondes, un nombre astronomique de questions avaient fusé dans sa tête. Etait-il lui-même un joueur ? Savait-il qu'Hoshino et Mirai l'étaient également ? Comment s'en était-il rendu compte ? Si lui-même avait cette étiquette, il était probable que les 48h sans sommeil lui aient mis la puce à l'oreille. Cela dit, il était possible qu'il ne sache pas pour les deux autres jeunes femmes... Quoique s'il abordait le sujet si aisément, cela pouvait bien provenir d'une expérience passée. Mais rien ne garantissait que cette dernière concernait la louve et la basanée. Mais le jeune homme ayant fait un donjon avec elle, cela semblait plus que probable.
-Eh bien, tu as le mérite d'être direct.
Toutes ces interrogations trouvèrent réponse dans ce qui suivit, confirmant une grande partie de celles que Kasumi s'était donné. Ce monologue continua assez longuement, la fleuriste comprenant un peu mieux le ressenti d'Ellyot mais également le sien. Un costume de héros... ? En voilà une idée mais c'était assez précisément ce qui se passait depuis qu'elle mettait le pied dans ces donjons. "Je ne laisserai personne mourir", un mandat qu'elle appliquait scrupuleusement avec la peur au ventre de perdre ne serait-ce qu'une seule personne. Cette peur se changeait en rage, cette rage se changeait en calme et ce calme augmentait considérablement ses capacités. Mais elle ne pouvait pas s'appuyer dessus éternellement, son dernier donjon lui avait prouvé que si l'ennemi était trop fort, aucun professionnalisme ne la sauverait. Ni elle, ni son équipe.
-J'ai tout de même à comprendre ce qui nous pousse à retourner dans ces donjons. La dernière fois, je m'inquiétais juste pour une connaissance. Mais Mirai, Hoshino... Même toi. Si ce n'est pour vaincre le traumatisme du passage à joueur, je ne comprends pas pourquoi y retourner. Aider les équipes, c'est bien beau mais il y a d'autres moyens que d'aller risquer sa vie. Les équiper de meilleure façon, les aider en stratégie à l'entrée... Elle ouvrit son inventaire. Il y a tout de même quelque chose de grisant à... mener une expédition, voir tout le monde sortir vainqueur et partager les récompenses. La dernière fois, j'ai récupéré cette... clé qui semble ouvrir un donjon que je devrai effectuer seule. Je ne sais trop qu'en penser.
Le cimetière se faisait plus proche avec les kilomètres et la langue de Kasumi se déliait. Elle devenait plus bavarde depuis qu'elle était avec Mirai de toute façon. Des doutes, des anxiétés, des questionnements que jusque là, elle avait gardé pour elle, ne souhaitant pas embêter ses proches avec.
-Je dois tout de même avouer que la sensation d'améliorer ses statistiques a quelque chose d'addictif. Ca m'a sauvé durant plus d'une quête hebdomadaire. Simple curiosité : En quoi as-tu investi tes points de ton côté ?
Kasumi aimait comparer ses statistiques avec les autres, créer des stratégies autour de ces archétypes en tête... Cela... l'amusait.
- Akashi EllyotJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Lun 7 Déc - 18:02
Les fleurs d'une mère.
Je savais que j’allais surprendre mon interlocutrice en abordant le sujet joueur ainsi, mais je ne pensais qu’elle réagirait ainsi, allant même jusqu’à perdre le contrôle de son véhicule pendant quelques secondes. Évidemment, vu que j’avais décidé d’oublier la subtilité, j’aurais dû m'attendre à ce genre de réaction, mais le côté impassible de la demoiselle me laissait penser que cela ne la perturberait pas plus que ça. Grosse erreur, mais bon, elle se reprit rapidement, me répondant que j’avais le mérite d’être direct. Vu le sujet, je n’avais pas réellement le choix quand on y pense, compliqué de vouloir faire des tours et des tours pour finalement faire la remarque, surtout vu ce qu’il faut visiblement vivre pour le devenir.
Elle s’exprima sur mon long monologue, ne comprenant pas ce qui nous poussait à retourner dans ces donjons, m’expliquant qu’elle y était allé pour aider une connaissance, mais dans les cas d’Hoshino, Mirai et même le mien, pourquoi y retourner si ce n’était pas pour vaincre le traumatisme du passage en joueur. Je comprenais sa réflexion et il est vrai que le meilleur moyen de passer ce traumatisme était de retourner dans les donjons pour le combattre et peut-être retrouver le donjon en question pour le vaincre. Retourner dans ce donjon et combattre cette horreur… Un frisson me parcouru quand mes souvenirs vinrent me remémorer ce brasier dans lequel se trouvait un monstre assez puissant pour me tuer sans que je ne puisse même réagir. J’avais peur de ce monstre, mais pas de la mort qu’il pouvait m’amener, la nuance était là. Depuis longtemps, l’idée de ma propre mort ne m’effrayait plus, probablement parce que je me réveillais à chaque fois avec la pensée que chaque jour pouvait être le dernier de ma vie, une pensée qui m’a appris à m’effacer, ne pas en demander trop et me suffire de ce que j’ai.
Lorsque la demoiselle sortit une clé de son inventaire, je fus assez surpris de voir un tel objet. Selon ses dires, elle lui permettrait de rejoindre un donjon qu’elle devrait explorer seule. Le système était donc aussi capable de générer ce genre de choses ? Je me mis à fouiller mon inventaire par réflexe, regardant le peu de choses qui se trouvait dans ce dernier et j’y trouvais justement une clé. Depuis quand était-elle là ? Avais-je raté la fenêtre m’indiquant son obtention ? Enfin, ce n’était pas bien grave et je pus donc profiter de l’interface pour en lire la description, qui était assez proche de ce que la fleuriste venait de m’expliquer. Une clé permettant d’ouvrir un donjon et qui devait être fait en solitaire. Aucune indication particulière sur le donjon en lui-même, c’était littéralement partir à l’aveuglette face à quelque chose généré par le système, encore une idée géniale pour revenir avec des blessures graves, aussi bien physiques que psychologiques. Je la sortais de l’inventaire, montrant à Kasumi qu’elle n’était pas la seule à en posséder une tout en voulant répondre à sa dernière question.
”Il semblerait que nous soyons du coup deux à posséder ce genre de clé. Elles sont un peu différentes, je suppose que nous aurons donc des donjons différents et vu que c’est une création du système, il faut sûrement s’attendre à quelque chose de tordu qui va nous demander beaucoup plus de précautions qu’un donjon classique.”, disais-je en rangeant la clé dans mon inventaire. ”Sinon, j’ai principalement investi mes points dans la force, l’agilité et la constitution. Vu que je suis un ancien combattant d’arts martiaux mixtes, autant que je renforce ce qui me permet de continuer à utiliser ses connaissances.”, continuais-je en souriant légèrement avant d’afficher un air plus sérieux. ”Quant à la raison qui me pousse à retourner dans les donjons, elle est des plus banales : parce qu’ils me permettent de devenir plus fort. Jusqu’à mon passage en joueur, je n’en avais pas grand chose à faire à vrai dire de toutes ces histoires, mais la manière dont cet accident est arrivé m’a ouvert les yeux sur une chose : les donjons ne sont pas le seul problème. Tous les problèmes et conflits qui existaient avant l’apparition des donjons existent toujours et peuvent continuer d’apparaître. Dans cette situation, si je n’agis pas, et vu les soucis qui semblent me coller aux baskets et qu’on va voir au cimetière d’ailleurs, ce n’est pas que moi qui risque gros, mais toutes les personnes qui sont proches de moi et tout le monde n’est pas un éveillé ou un joueur. Du coup, je considère que c’est ma responsabilité de les protéger de mes problèmes. D’ailleurs en parlant de problèmes, et comme tu m’as fait comprendre que tu comptais intervenir, je te laisse t’occuper de ceux qui auraient éventuellement des pistolets. Hésites pas à agir quand tu sens qu’il le faut.”, finissais-je en voyant le cimetière dans lequel nous entrions.
Une fois à l’entrée, j’ouvris la portière pour ne pas faire attendre plus longtemps ces chers français ou en tout cas, malfrats qui savaient parler en français. Ils étaient cinq, la plupart avec des couteaux et deux d’entre eux semblaient avoir des armes à feu, l’un d’eux ayant son arme pointée sur le gardien du cimetière. Je ne regrettais pas la présence de Kasumi pour le coup, car me prendre une balle mal placée allait quand même me faire des dégâts, même si j’étais plus résistant que la normale. Celui qui semblait être le chef se mit à me hurler dessus en français, évidemment, alors que je sortais une clope de mon paquet avant de l’allumer, ne montrant aucun signe de stress ou quelconque pression. Il fallait la jouer fine et surtout, éviter que le gardien ne se fasse grièvement blessé alors qu’il n’avait rien demandé et pour ça, je décidai de la jouer impassible, leur faisant bien comprendre que celui qui contrôlait la situation, c’était moi.
”Écoutez, je crois que vous n’avez pas bien compris la situation en fait. Vu que la violence semble vous plaire, je vais vous botter le cul de manière à ce que vous appréciez votre lit d’hôpital et si jamais vous osez encore vous attaquer à quelqu’un qui n’a rien à voir avec moi, vos potes viendront vous rendre visite dans un lieu comme celui ci avec un magnifique bouquet de fleurs, ça vous va ?”, disais-je dans un français parfait, mais dont le but était compréhensible avec le ton froid et menaçant que j’avais pris. Bien évidemment, cela n’eut pas réellement d’effet et je laissais donc un soupir m’échapper avant d’avancer doucement en craquant mes poings. Pourquoi étaient- ils aussi bornés ? Aimaient-ils les salades de phalanges à ce point ?
Elle s’exprima sur mon long monologue, ne comprenant pas ce qui nous poussait à retourner dans ces donjons, m’expliquant qu’elle y était allé pour aider une connaissance, mais dans les cas d’Hoshino, Mirai et même le mien, pourquoi y retourner si ce n’était pas pour vaincre le traumatisme du passage en joueur. Je comprenais sa réflexion et il est vrai que le meilleur moyen de passer ce traumatisme était de retourner dans les donjons pour le combattre et peut-être retrouver le donjon en question pour le vaincre. Retourner dans ce donjon et combattre cette horreur… Un frisson me parcouru quand mes souvenirs vinrent me remémorer ce brasier dans lequel se trouvait un monstre assez puissant pour me tuer sans que je ne puisse même réagir. J’avais peur de ce monstre, mais pas de la mort qu’il pouvait m’amener, la nuance était là. Depuis longtemps, l’idée de ma propre mort ne m’effrayait plus, probablement parce que je me réveillais à chaque fois avec la pensée que chaque jour pouvait être le dernier de ma vie, une pensée qui m’a appris à m’effacer, ne pas en demander trop et me suffire de ce que j’ai.
Lorsque la demoiselle sortit une clé de son inventaire, je fus assez surpris de voir un tel objet. Selon ses dires, elle lui permettrait de rejoindre un donjon qu’elle devrait explorer seule. Le système était donc aussi capable de générer ce genre de choses ? Je me mis à fouiller mon inventaire par réflexe, regardant le peu de choses qui se trouvait dans ce dernier et j’y trouvais justement une clé. Depuis quand était-elle là ? Avais-je raté la fenêtre m’indiquant son obtention ? Enfin, ce n’était pas bien grave et je pus donc profiter de l’interface pour en lire la description, qui était assez proche de ce que la fleuriste venait de m’expliquer. Une clé permettant d’ouvrir un donjon et qui devait être fait en solitaire. Aucune indication particulière sur le donjon en lui-même, c’était littéralement partir à l’aveuglette face à quelque chose généré par le système, encore une idée géniale pour revenir avec des blessures graves, aussi bien physiques que psychologiques. Je la sortais de l’inventaire, montrant à Kasumi qu’elle n’était pas la seule à en posséder une tout en voulant répondre à sa dernière question.
”Il semblerait que nous soyons du coup deux à posséder ce genre de clé. Elles sont un peu différentes, je suppose que nous aurons donc des donjons différents et vu que c’est une création du système, il faut sûrement s’attendre à quelque chose de tordu qui va nous demander beaucoup plus de précautions qu’un donjon classique.”, disais-je en rangeant la clé dans mon inventaire. ”Sinon, j’ai principalement investi mes points dans la force, l’agilité et la constitution. Vu que je suis un ancien combattant d’arts martiaux mixtes, autant que je renforce ce qui me permet de continuer à utiliser ses connaissances.”, continuais-je en souriant légèrement avant d’afficher un air plus sérieux. ”Quant à la raison qui me pousse à retourner dans les donjons, elle est des plus banales : parce qu’ils me permettent de devenir plus fort. Jusqu’à mon passage en joueur, je n’en avais pas grand chose à faire à vrai dire de toutes ces histoires, mais la manière dont cet accident est arrivé m’a ouvert les yeux sur une chose : les donjons ne sont pas le seul problème. Tous les problèmes et conflits qui existaient avant l’apparition des donjons existent toujours et peuvent continuer d’apparaître. Dans cette situation, si je n’agis pas, et vu les soucis qui semblent me coller aux baskets et qu’on va voir au cimetière d’ailleurs, ce n’est pas que moi qui risque gros, mais toutes les personnes qui sont proches de moi et tout le monde n’est pas un éveillé ou un joueur. Du coup, je considère que c’est ma responsabilité de les protéger de mes problèmes. D’ailleurs en parlant de problèmes, et comme tu m’as fait comprendre que tu comptais intervenir, je te laisse t’occuper de ceux qui auraient éventuellement des pistolets. Hésites pas à agir quand tu sens qu’il le faut.”, finissais-je en voyant le cimetière dans lequel nous entrions.
Une fois à l’entrée, j’ouvris la portière pour ne pas faire attendre plus longtemps ces chers français ou en tout cas, malfrats qui savaient parler en français. Ils étaient cinq, la plupart avec des couteaux et deux d’entre eux semblaient avoir des armes à feu, l’un d’eux ayant son arme pointée sur le gardien du cimetière. Je ne regrettais pas la présence de Kasumi pour le coup, car me prendre une balle mal placée allait quand même me faire des dégâts, même si j’étais plus résistant que la normale. Celui qui semblait être le chef se mit à me hurler dessus en français, évidemment, alors que je sortais une clope de mon paquet avant de l’allumer, ne montrant aucun signe de stress ou quelconque pression. Il fallait la jouer fine et surtout, éviter que le gardien ne se fasse grièvement blessé alors qu’il n’avait rien demandé et pour ça, je décidai de la jouer impassible, leur faisant bien comprendre que celui qui contrôlait la situation, c’était moi.
”Écoutez, je crois que vous n’avez pas bien compris la situation en fait. Vu que la violence semble vous plaire, je vais vous botter le cul de manière à ce que vous appréciez votre lit d’hôpital et si jamais vous osez encore vous attaquer à quelqu’un qui n’a rien à voir avec moi, vos potes viendront vous rendre visite dans un lieu comme celui ci avec un magnifique bouquet de fleurs, ça vous va ?”, disais-je dans un français parfait, mais dont le but était compréhensible avec le ton froid et menaçant que j’avais pris. Bien évidemment, cela n’eut pas réellement d’effet et je laissais donc un soupir m’échapper avant d’avancer doucement en craquant mes poings. Pourquoi étaient- ils aussi bornés ? Aimaient-ils les salades de phalanges à ce point ?
- Shimizu KasumiJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Mar 8 Déc - 0:46
Il semblait qu'évoquer l'événement qui provoquait le passage au statut de joueur ne plaisait pas particulièrement à Ellyot. Le frisson que cela avait provoqué chez lui s'était ressenti jusque dans le siège de Kasumi. Elle s'imaginait bien que ce n'était guère plus joyeux que son traumatisme personnel, si ce n'était pire. La fleuriste n'avait jamais demandé de réels détails sur ce qui s'était passé à Hoshino ou Mirai. Tout comme elles ne lui avaient pas demandé à elle d'ailleurs. Il fallait dire que c'était un PTSD pour tout le monde et que la fleuriste était la seule qui avait réussi à abattre la créature qui l'avait tuée jusque là. Et quand bien même, en reparler la mettait dans un état de mal-être assez fou.
Ainsi, elle préféra ne pas soulever la réaction du jeune homme, continuant sa conduite. Il expliqua avoir lui aussi trouvé une clé lors d'un donjon. Elle était différente cela dit, elle ne pourrait pas lui proposer un duo, dommage. Quoique dans tous les cas, sans mage ou soigneur, cela demeurait risqué... Non, la fleuriste n'était pas spécialement motivée à l'idée d'y aller.
Quant aux statistiques, le joueur avait donc investi dans des points physiques. Il expliqua être un artiste martial et prolonger ses compétences dans cette évolution. Kasumi ne pouvait que comprendre. Finir joueur n'était pas de tour repos mais pour les avides d'amélioration, c'était presque une aubaine. Mais les raisons semblaient plus profondes... protéger les faibles, protéger ses proches, ceux qui n'ont pas eu accès à l'éveil. En un sens, la Shimizu plussoyait, elle-même retournait en donjon pour ces raisons mais le jeu en valait-il réellement la chandelle... ?
-Je vois. Pour ma part j'ai investi en Force et en Perception principalement. Je ne tiens pas à monter directement au contact et je m'arrange pour que les ennemis ne puisse simplement pas m'atteindre.
C'était également pour pouvoir protéger ses alliés de loin.
Toutefois il était temps d'arriver au cimetière, Ellyot confirmant qu'il avait bien compris que la fleuriste comptait bien s'en mêler. La fleuriste sortit de al voiture, pistolets parés à être sortis.
-Ravie que tu ne tentes pas de m'en empêcher. On évite un cliché.
Les deux joueurs entrèrent dans le cimetière, tombant donc en effet sur nombre de Francophones gueulant en menaçant le pauvre gardien du lieu. Voilà qui avait le don d'agacer la Shimizu. Quel intérêt de tenir un innocent en otage ? S'ils avaient tenu une embuscade, cela aurait été non seulement plus efficace mais cela aurait en plus laissé le staff en dehors de ça. Ces gens étaient donc parfaitement stupides, ce qui les rendait d'autant plus détestables.
Kasumi était restée quelque peu en retrait, presque hors de vue, ce afin de profiter d'un potentiel effet de surprise. Cependant, Ellyot ne fût pas si stratège, commençant un monologue en Français... Ce n'était pas le plus malin. Se moquer des ennemis dès le début était une mauvaise idée vu qu'ils étaient encore frais et pouvait aisément inverser la tendance.
Mais bon... La fleuriste attendit qu'il ait fini de parler puis...
*BANG BANG*
Deux balles fusèrent, perçant les mains des deux bonshommes armés de flingues. Pas question de les laisser tirer, les désarmer était le plus raisonnable.
*BANG BANG*
Profitant de la confusion, elle tira à nouveau, sur les armes à feu cette fois, pour les éloigner du champ de bataille.
-Maintenant Ellyot.
La Shimizu resta armée et concentrée afin de réagir au plus vite si l'un des assaillants se décidait à s'en prendre à l'otage ou si Ellyot prenait des risques avec les couteaux. Elle ne laisserait pas la moindre coupure passer.
Ainsi, elle préféra ne pas soulever la réaction du jeune homme, continuant sa conduite. Il expliqua avoir lui aussi trouvé une clé lors d'un donjon. Elle était différente cela dit, elle ne pourrait pas lui proposer un duo, dommage. Quoique dans tous les cas, sans mage ou soigneur, cela demeurait risqué... Non, la fleuriste n'était pas spécialement motivée à l'idée d'y aller.
Quant aux statistiques, le joueur avait donc investi dans des points physiques. Il expliqua être un artiste martial et prolonger ses compétences dans cette évolution. Kasumi ne pouvait que comprendre. Finir joueur n'était pas de tour repos mais pour les avides d'amélioration, c'était presque une aubaine. Mais les raisons semblaient plus profondes... protéger les faibles, protéger ses proches, ceux qui n'ont pas eu accès à l'éveil. En un sens, la Shimizu plussoyait, elle-même retournait en donjon pour ces raisons mais le jeu en valait-il réellement la chandelle... ?
-Je vois. Pour ma part j'ai investi en Force et en Perception principalement. Je ne tiens pas à monter directement au contact et je m'arrange pour que les ennemis ne puisse simplement pas m'atteindre.
C'était également pour pouvoir protéger ses alliés de loin.
Toutefois il était temps d'arriver au cimetière, Ellyot confirmant qu'il avait bien compris que la fleuriste comptait bien s'en mêler. La fleuriste sortit de al voiture, pistolets parés à être sortis.
-Ravie que tu ne tentes pas de m'en empêcher. On évite un cliché.
Les deux joueurs entrèrent dans le cimetière, tombant donc en effet sur nombre de Francophones gueulant en menaçant le pauvre gardien du lieu. Voilà qui avait le don d'agacer la Shimizu. Quel intérêt de tenir un innocent en otage ? S'ils avaient tenu une embuscade, cela aurait été non seulement plus efficace mais cela aurait en plus laissé le staff en dehors de ça. Ces gens étaient donc parfaitement stupides, ce qui les rendait d'autant plus détestables.
Kasumi était restée quelque peu en retrait, presque hors de vue, ce afin de profiter d'un potentiel effet de surprise. Cependant, Ellyot ne fût pas si stratège, commençant un monologue en Français... Ce n'était pas le plus malin. Se moquer des ennemis dès le début était une mauvaise idée vu qu'ils étaient encore frais et pouvait aisément inverser la tendance.
Mais bon... La fleuriste attendit qu'il ait fini de parler puis...
*BANG BANG*
Deux balles fusèrent, perçant les mains des deux bonshommes armés de flingues. Pas question de les laisser tirer, les désarmer était le plus raisonnable.
*BANG BANG*
Profitant de la confusion, elle tira à nouveau, sur les armes à feu cette fois, pour les éloigner du champ de bataille.
-Maintenant Ellyot.
La Shimizu resta armée et concentrée afin de réagir au plus vite si l'un des assaillants se décidait à s'en prendre à l'otage ou si Ellyot prenait des risques avec les couteaux. Elle ne laisserait pas la moindre coupure passer.
- Akashi EllyotJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Jeu 10 Déc - 22:07
Les fleurs d'une mère.
Le bruit de deux tirs résonnèrent dans le cimetière avant que deux légers hurlements ne suivent. La fleuriste avait décidé de tirer rapidement, évitant les prises de risques inutiles. Un choix qui collait avec la personnalité qu’elle avait montrée et les choses qu’elle m’avait racontées jusque-là. Elle tira même une seconde fois, écartant les armes à feu, qui avaient quitté les mains de leurs propriétaires, du combat, me disant même que c’était l’occasion d’agir. Un affrontement largement simplifié au final, le seul élément pouvant me poser souci venant d’être littéralement dégagé et je n’allais pas me faire prier.. Un de ceux équipés d’un couteau me fonça dessus, tentant de me planter, mais d’un mouvement vif, j’attrapai le poignet tenant le couteau avec ma main gauche et de placer un coup du revers de ma main droite fermée en plein dans son pif, le faisant légèrement saigner et lâcher son arme.
J’en profitai pour foncer vers le gars qui tenait le gardien afin de le dégager pour que l’otage puisse se mettre à l’abri. Il tenta tant bien que mal de me frapper avec sa main qui ne s’était pas faite percé par une balle, mais à nouveau, j’interceptai le coup en attrapant son bras et le col de sa chemise avant de le projeter par dessus mon épaule et de le dégager près de ses petits camarades. Cela permit au gardien de s’écarter, les agresseurs devant passer par moi pour l’atteindre maintenant. La situation était assez comique de mon point de vue, car ils avaient beau être plus nombreux que nous, ils étaient encerclés et les expressions qu’ils tiraient ne faisaient que confirmer le fait qu’ils étaient dans une mauvaise posture. Pas faute d’avoir prévenu, j’avais dit que je leur laissais une chance, c’est de leur faute de pas l’avoir saisie.
Je continuais de faire craquer mes poings et c’est à ce moment-là qu’ils eurent une illumination, enfin, ce qu’ils devaient croire être une illumination plutôt. Les deux ayant encore leurs couteaux s’étaient tournés vers la fleuriste d’un mouvement sec avant de foncer vers elle le plus vite possible, probablement pour la prendre de court, tandis que les trois autres restaient face à moi, essayant de m’attaquer à mains nues. Je laissais un soupir s’échapper tout en évitant leurs “assauts”, si tant est que balancer les bras sans réfléchir et essayer de toucher quelqu’un à l’aveuglette puisse être appelé un assaut. Je n’avais pas réellement combattu depuis ma prise de niveaux et je devais avouer que la différence était flagrante. J’avais senti mes capacités augmentées, mais dans cette situation, ce qui aurait pu être problématique ne l’était même pas en réalité, j’en étais presque à vouloir ranger mes mains dans mes poches et me contenter de les envoyer voler à coup de pied.
Un énième coup dans le vide me fit enfin réagir, m’approchant du type dans un mouvement rapide avant de lui porter un puissant coup de coude en plein dans l’estomac, ce qui le fit tomber à genou, se tenant l’abdomen et donnant l’impression qu’il allait régurgiter son repas. J’avais peut-être abusé sur ce dernier coup, mais il fallait bien en finir rapidement, plus important m’attendait. J’enchainai donc en attrapant un autre assaillant par sa chemise et en l’envoyant sur le dernier des trois se trouvant face à moi, les faisant tous les deux tomber au sol avant de m’approcher d’eux et de leur mettre à chacun un violent coup de poing afin de les mettre KO. En me retournant pour aller aider Kasumi, je pu voir que la situation était déjà réglée, preuve que je ne m’inquiétais pas pour elle, car si elle avait utilisé à nouveau ses pistolets, je n’avais pas fait attention au bruit qu’ils avaient pu faire.
Le gardien du cimetière finit par revenir, voyant que les cinq assaillants étaient hors d’état de nuire, et je lui demandai s’il n’avait pas de quoi attacher ce troupeau de malfrats afin de les livrer à la police. Ils étaient sans réelles blessures, ceux face à moi en tout cas, mais je n’allais pas les laisser partir pour autant. L’homme revint avec une corde assez longue afin que nous saucinnions les malfrats, s’occupant de passer le coup de fil aux forces de l’ordre. Une fois cela fait, je présentais mes excuses à ce pauvre homme qui n’avait rien demandé, expliquant qu’ils étaient sûrement là pour moi. Nullement besoin d’être un génie pour que je comprenne la raison de leur présence ici et ainsi que l’identité de leurs supérieurs, encore cette foutue famille française. Décidément, ils ne savaient pas du tout lâcher l’affaire ceux-là, ça en devenait clairement inquiétant et je devais me méfier de la suite, car quelque chose de plus grave pouvait clairement arriver vu les moyens qu’ils avaient déployés jusqu’ici.
”Merci pour ton aide Kasumi, j’aurais probablement quelques trous dans ma veste si tu n’avais pas été là. Je retiens que je te dois un verre si jamais tu passes au bar où je travaille.”, disais-je en me frottant les mains. ”Bon, il est temps d’aller déposer les fleurs, on a perdu assez de temps avec cette bande de guignols.”, ajoutais-je en soupirant et en regardant le magnifique cadeau que la police était en train de venir chercher.
- Shimizu KasumiJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Mar 15 Déc - 23:19
Pour l'instant, la situation était stable. Elyott avait foncé assez efficacement, désarmant un poignardeur... *BANG* Poignardeur au sol après une balle dans le pied. Puis il avait foncé sur le preneur d'otage...*BANG* Preneur d'otage également à terre suite à une munition logée dans la jambe. Jusque là, le joueur se défendait bien et Kasumi n'avait pas eu à tirer trop de fois, simplement de telle façon qu'il ne subisse aucune représailles de la part d'un adversaire vaincu.
Cela sembla toutefois alarmer deux des assaillants qui foncèrent sur la fleuriste, leurs couteaux en main. Le problème étant : Ils les tenaient contre leur torse, si elle tirait sur les armes elles-mêmes, la balle traverserait leurs mains pour se loger dans leur cage thoracique, chose que Kasumi ne souhaitait absolument pas. Ainsi quand les deux atteignirent la jeune femme, ils plantèrent leur couteau à l'intérieur... pour se rendre compte que sa silhouette disparaissait.
-Doppelgänger.
Quitte à être dans l'illégalité avec l'utilisation de ses armes à feu, elle s'était permise d'utiliser une rune, faisant bien attention d'être à l'abri des regards. Ce n'est ainsi pas un coup de feu qui avait retenti mais bien deux, une balle provenant de le droite et l'autre d'en face, les deux s'étant logées dans les épaules des deux ennemis, faisant tomber leurs armes sur le coup.
Le deuxième clone fonça vers eux, faisant semblant de les attaquer avant de disparaître et de laisser place à un violent coup de pied frontal de la fleuriste, les envoyant voltiger... eh bien sur un adversaire qu'Ellyot avait mis à genoux au sol d'un coup de coude.
-Tch', il faut que j'apprenne à viser ceux qui sont encore debout.
Cependant, la situation d'Ellyot ne permettait que difficilement à Kasumi d'intervenir car elle ne voulait pas le toucher d'une balle perdue... Et de toute façon, son action suivante avait suffi à en finir avec nos bons messieurs francophones. La fleuriste rangea ses armes avant de pousser un soupir.
-Il me semblait que les français brillaient de leur attitude gentleman. Me voilà un peu déçue.
Une fois les malfrats attachés comme de la charcuterie et la police appelée, Kasumi put laisser redescendre la pression. Elle en avait profité pour mettre des bandages sur les blessures par balle histoire de ne pas être responsable de mort par hémorragie.
Les forces de l'ordre étaient donc venues récupérer leur dû, interrogeant notamment la fleuriste sur les raisons de son utilisation des armes à feu. Elle avait abordé la légitime défense, montrant également son permis de port d'arme, le tout confirmé par les dires des deux témoins qui avaient assez gentiment tu la rune dont elle s'était servie.
Mais bref, il était temps de passer à l'important dans cette affaire : les fleurs. Ellyot eut remercié la jeune femme, lui proposant un verre dans son bar. A cela, Kasumi sortit son appareil à carte bancaire ainsi que son plus beau sourire de vendeuse.
-Voilà une offre alléchante. Je me suis pour ma part permise et bel et bien appliquer la réduction de 20% dont je t'ai parlé et elle n'est pas négociable. Une fois le paiement effectué, elle reprit son faciès stoïque. Si jamais tu as besoin d'une force de frappe supplémentaire, n'hésite pas à m'appeler. Vu tes réactions, tu n'as pas l'air étranger à ce type de situations et si j'ai moyen de donner un coup de main, ça ne me dérangerait pas.
Ainsi, elle alla chercher la masse de bouquets qui se trouvait dans la camionnette, ces derniers obstruant toujours son regard. Elle suivit donc Ellyot jusqu'à la tombe avant d'installer les fleurs dessus. Elle observa longuement la composition.
-... Dis-moi, que penserais-tu de... les planter là ? Pas les couronnes mais les bouquets. Je viendrais les arroser régulièrement.
Comme dit, la fleuriste avait toujours eu mal au coeur de laisser des bulbes à mourir dans des cimetières. Elle était assez contente de ces bouquets et les entretenir lui ferait plaisir, quitte à devoir passer tous les jours.
- Akashi EllyotJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Mer 16 Déc - 3:12
Les fleurs d'une mère
Décidément, elle était vraiment particulière cette Kasumi… Et bornée aussi, vu qu’elle avait appliqué la réduction alors que je lui avais pourtant précisé que ce n’était pas nécessaire. Enfin, c’était elle qui aurait le dernier mot dans tous les cas, me précisant que c’était de toute manière non négociable, donc autant laisser couler, ce n’était que de l’argent au final, rien de bien grave ou alarmant. Combinant soupir et sourire, je sortais mon portefeuille de la poche droite de ma veste pour en extirper ma carte bleue et la passer au lecteur de cartes de la fleuriste/tireuse. Alors que je rangeais l’objet à l’endroit où il devait être, la demoiselle se proposa comme une “force de frappe supplémentaire” si jamais d’autres problèmes du genre, mon attitude semblant trahir le fait que ce genre de situation m’était, au final, assez familière. Pour le coup, j’étais tiraillé entre le fait d’accepter une telle demande pleine de bonnes intentions et le fait de refuser, ces problèmes étant les miens et je ne voulais pas que d’autres personnes soient mêlées, encore moins celles que je ne connais que depuis trois petites heures au maximum.
”Vu que je suis principalement à Tokyo, je vais éviter de t'appeler à chaque fois que ce genre de problème se présente, ça va finir par être long et te coûter une fortune en transport, mais je garde ta proposition en tête si jamais ça arrive quand je suis sur Sapporo. Et puis, quitte à s’entraider, on aura qu’à participer à un donjon un de ces quatre, on pourra même demander à Hoshino et Mirai de venir si elles sont partantes.”, disais-je en accompagnant la demoiselle pour porter une partie de la cargaison vers la tombe. ”Et pour le coup, le côté gentlemen ou le romantisme français, ça se perd depuis bien longtemps et ce ne sont pas les informations qui circulent qui vont aider à les ramener, ce qui est bien dommage.”
Une fois une partie des fleurs sous le bras, je prenais la route vers la tombe de ma mère. Je n’étais venu qu’une fois, le jour de l’enterrement, mais j’avais retenu le chemin. Ce jour-là, j’avais marché lentement, mon regard pointé vers le sol, tenant Eileen par la main qui ne pouvait pas s’arrêter de sangloter. Mon coeur m’avait serré comme jamais, j’avais eu envie de pleurer toutes les larmes de mon corps, de me permettre un instant de faiblesse, mais j’en avais été incapable. Inconsciemment, je m’étais privé de ce droit, car je ne pouvais pas montrer une telle image à ma cadette. Je m’étais retiré le droit de pleurer, comme si ne pas pleurer me donnait un statut d’être inébranlable, capable de tout supporter. Une bêtise, bien évidemment, mais j’avais appris à vivre avec et ça n’était pas si dérangeant au fond. Le visuel de la pierre tombale de ma mère me sortit de mes pensées. La tombe était sur le côté légèrement surélevée du cimetière, une petite pente de terre se trouvant derrière une pierre tombale en marbre, pierre sur laquelle les habituelles inscriptions d’un défunt étaient gravées.
- Spoiler:
”C’est très gentil de ta part, j’accepte volontiers. Ça permettra aux sentiments que portent ces fleurs de rester ici un peu plus longtemps avant d’aller la rejoindre.”, répondais-je un peu mélancolique.
Suite à cette proposition, j’aidais la demoiselle à planter les bouquets, plantant celui composé de 23 jonquilles à sur le côté gauche de la tombe tandis que celui composé de 18 jonquilles était planté sur le côté droit. Enfin, le dernier bouquet fut planté sur le petit morceau de terre se trouvant derrière la pierre tombale, donnant comme rendu une sorte de triangle fleuri qui entourait la couronne de dahlias, elle-même posée sur la tombe. Une fois cela fait, je fouillai dans ma poche gauche, sortant un petit sachet qui contenait une bougie et que je posais au pied de la pierre tombale avant de l’allumer avec mon briquet, faisant bien attention à ne pas endommager les fleurs. Une fois cela fait, je pris place en tailleur face à la tombe tout en fermant les yeux.
”Salut maman. J’espère que tout va bien là où tu es, que tu n’as pas trop de prétendants qui cherchent absolument à avoir tes faveurs comme c’était le cas en Belgique. Je n’ai pas réussi à faire venir Eileen, elle n’en avait pas la force et je n’ai pas voulu insister, mais tu sais qu’elle t’aime et t’envoie quand même tout son amour. Tout va bien ici, le travail se passe bien et la petite a même trouvé un travail dans un restaurant non loin de l’appartement. Bon, elle a ta maladresse, donc elle a cassé pas mal d’assiettes les premiers jours et quand on lui a demandé un café avec deux sucres, elle s’est plantée et a ajouté du sel. Heureusement que son patron est compréhensif et qu’elle a ta détermination, car aujourd’hui, elle est pratiquement indispensable au bon fonctionnement de l’endroit. Par contre, elle ne sait toujours pas faire les tâches ménagères, elle fuit à chaque fois que je veux lui apprendre. Et… Ça lui arrive de pleurer encore dans son lit la nuit quand elle pense à toi. Si tu pouvais lui rendre visite une fois quand elle dort, ça l’aiderait sûrement. C’est pas facile sans toi… Même si on a tante Makoto pour nous soutenir, je suis pas sûr de toujours faire ce qu’il faut… Désolé, je sais que tu ne veux pas qu’on soit triste quand on vient ici, car tu n’aimes pas voir les gens tristes. La prochaine fois, je reviendrais avec des choses positives à raconter. Prends soin de toi maman…”
À plusieurs reprises, ma voix était devenue tremblotante, ma tristesse prenant le dessus, mais j’avais réussi à me calmer avant de finalement rouvrir les yeux, la flamme de la bougie s’éteignant au même moment. Cela peut sembler inutile pour certain, mais parler comme je venais de le faire me permettait de décompresser, de laisser une partie du poids qui se trouvait sur mon esprit s’en aller et qui sait, s’il y a vraiment un au-delà, cela devait probablement lui faire plaisir d’entendre quelqu’un lui parler. Je finis par me relever, m’étirant par la même occasion avant de jeter un oeil à mon téléphone. Il était encore tôt, j’avais le temps de flâner un peu dans la ville avant d’aller à ma prochaine destination. Je finis par sortir une cigarette de mon paquet, l’allumant et tirant un grand coup dessus tout en évitant que la fumée ne se dirige vers Kasumi.
”Au moins, cette journée n’aura pas été aussi triste que ce à quoi je m’étais préparé, c’est une petite victoire en soi. Merci pour tes services Kasumi, tu m’as bien aidé aujourd’hui.”, prononçais-je avec un léger sourire en direction de la demoiselle avant de tirer à nouveau sur ma clope.
- Shimizu KasumiJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Sam 19 Déc - 0:07
Le problème avec Kasumi, malgré son tempérament d'apparence mesuré et réfléchi, c'était qu'elle était extrêmement bornée et il était très difficile de lui retirer une idée de la tête. La meilleure chance que l'on avait dans ce genre de cas, c'était qu'elle oublie mais vu que sa mauvaise mémoire était sa bataille du quotidien, ses post-its étaient fort nombreux et il lui était presque impossible d'oublier quelque chose d'important... à quelques exceptions près.
Mais enfin, si Ellyot était à Tokyo la majeure partie du temps, il était sûr que cela ne l'aiderait pas à demander l'aide de la fleuriste plus souvent, à 14h de route entre les deux villes. Toutefois, elle se voyait parfaitement disponible si les ennuis se profilaient à Sapporo. Elle avait ce défaut de vouloir intervenir à chaque occasion, il lui collait à la peau.
L'idée de faire un donjon en quatuor avec Mirai et Hoshino ne lui déplaisait pas cela dit. Depuis la dernière tentative de la louve, Kasumi avait tenu cette dernière de ne pas retourner en donjon seule. Evidemment cela ne lui plaisait pas mais pour l'heure, la panthère refusait de voir la personne qu'elle aimait revenir détruite à nouveau. Par conséquent, si elle pouvait aider d'elle-même avec deux personnes qui pourraient réellement aider à canaliser la racaille... Elle ne serait pas contre.
-Je dois dire que ce n'est pas une mauvaise idée... Il faudrait les contacter. Tu me tiendras au courant de tes disponibilités. Pour l'instant, le mois est assez chargé donc j'imagine que ça se jouera en Janvier.
Petite remarque sur les Français passée, il était temps d'arriver à la tombe, Kasumi se permettant d'observer cette dernière et de voir les inscriptions dessus. La petite phrase que la mère d'Ellyot avait laissée lui avait fait décrocher un sacré rire... à l'intérieur. La fleuriste ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver une forme de regret par empathie. Elle avait bien vécu mais pas assez à son goût et faire le rapprochement avec ses propres parents avait quelque chose de vertigineux.
-Ta mère avait le sens de l'humour.
Ellyot accepta donc la proposition, partant du principe que les fleurs allaient de toute façon faner. Un état d'esprit que notre fleuriste trouva quelque peu... déplacé. Comme si elle ne pouvait pas faire durer des fleurs ad vitam aeternam ! Bon évidemment qu'elle ne pouvait pas mais en prenant suffisamment soin de bouquets, même en hiver, ils pouvaient tenir plusieurs semaines, voire mois !
-Ne t'en fais pas, elles dureront bien plus longtemps que tu ne peux l'imaginer.
Les deux joueurs installèrent donc les bouquets-
-Attention à bien les enfoncer, si elle sont trop en surface, les racines risquent de se noyer à force d'arrosage.
Ils installèrent les bouquets-
-Pas trop près de la pierre non plus.
ILS. INSTALLERENT. LES. BOUQUETS.
-Et-
NON.
-Non rien, ça me semble bon.
La fleuriste s'étira un bon coup avant de laisser un peu de place à Ellyot pour raconter la vie à sa défunte mère. Kasumi avait vraiment mal au coeur pour ce frère et sa soeur et les quelques fois où la voix du jeune homme avait failli montraient une douleur qui clairement, aurait du mal à passer.
Une fois qu'il eut terminé, la panthère posa une patte rassurante sur l'épaule du jeune homme.
-Je sais que je ne suis que la fleuriste ici mais... Personne ne t'en voudra si tu pleures.
Non, elle n'était personne pour conseiller, elle ne pouvait même pas réellement comprendre ce qu'Ellyot ressentait sur le moment mais s'il y avait quelque chose qu'elle avait senti, c'était cette retenue. Elle ne connaissait pas son parcours, ni sa mentalité et ainsi, les paroles qu'elle avait prononcées étaient vouées à être oubliées, ignorées ou invalidées. Elle le savait et elle ne lui en tiendrait pas rigueur.
Réaction passée, Ellyot remercia humblement la fleuriste qui se contenta de secouer la tête.
-Ce n'est pas la peine de me remercier, je me demande même si je n'ai pas été trop intrusive. J'ai du mal à doser ce genre de choses.
Mais enfin, si Ellyot était à Tokyo la majeure partie du temps, il était sûr que cela ne l'aiderait pas à demander l'aide de la fleuriste plus souvent, à 14h de route entre les deux villes. Toutefois, elle se voyait parfaitement disponible si les ennuis se profilaient à Sapporo. Elle avait ce défaut de vouloir intervenir à chaque occasion, il lui collait à la peau.
L'idée de faire un donjon en quatuor avec Mirai et Hoshino ne lui déplaisait pas cela dit. Depuis la dernière tentative de la louve, Kasumi avait tenu cette dernière de ne pas retourner en donjon seule. Evidemment cela ne lui plaisait pas mais pour l'heure, la panthère refusait de voir la personne qu'elle aimait revenir détruite à nouveau. Par conséquent, si elle pouvait aider d'elle-même avec deux personnes qui pourraient réellement aider à canaliser la racaille... Elle ne serait pas contre.
-Je dois dire que ce n'est pas une mauvaise idée... Il faudrait les contacter. Tu me tiendras au courant de tes disponibilités. Pour l'instant, le mois est assez chargé donc j'imagine que ça se jouera en Janvier.
Petite remarque sur les Français passée, il était temps d'arriver à la tombe, Kasumi se permettant d'observer cette dernière et de voir les inscriptions dessus. La petite phrase que la mère d'Ellyot avait laissée lui avait fait décrocher un sacré rire... à l'intérieur. La fleuriste ne pouvait pas s'empêcher d'éprouver une forme de regret par empathie. Elle avait bien vécu mais pas assez à son goût et faire le rapprochement avec ses propres parents avait quelque chose de vertigineux.
-Ta mère avait le sens de l'humour.
Ellyot accepta donc la proposition, partant du principe que les fleurs allaient de toute façon faner. Un état d'esprit que notre fleuriste trouva quelque peu... déplacé. Comme si elle ne pouvait pas faire durer des fleurs ad vitam aeternam ! Bon évidemment qu'elle ne pouvait pas mais en prenant suffisamment soin de bouquets, même en hiver, ils pouvaient tenir plusieurs semaines, voire mois !
-Ne t'en fais pas, elles dureront bien plus longtemps que tu ne peux l'imaginer.
Les deux joueurs installèrent donc les bouquets-
-Attention à bien les enfoncer, si elle sont trop en surface, les racines risquent de se noyer à force d'arrosage.
Ils installèrent les bouquets-
-Pas trop près de la pierre non plus.
ILS. INSTALLERENT. LES. BOUQUETS.
-Et-
NON.
-Non rien, ça me semble bon.
La fleuriste s'étira un bon coup avant de laisser un peu de place à Ellyot pour raconter la vie à sa défunte mère. Kasumi avait vraiment mal au coeur pour ce frère et sa soeur et les quelques fois où la voix du jeune homme avait failli montraient une douleur qui clairement, aurait du mal à passer.
Une fois qu'il eut terminé, la panthère posa une patte rassurante sur l'épaule du jeune homme.
-Je sais que je ne suis que la fleuriste ici mais... Personne ne t'en voudra si tu pleures.
Non, elle n'était personne pour conseiller, elle ne pouvait même pas réellement comprendre ce qu'Ellyot ressentait sur le moment mais s'il y avait quelque chose qu'elle avait senti, c'était cette retenue. Elle ne connaissait pas son parcours, ni sa mentalité et ainsi, les paroles qu'elle avait prononcées étaient vouées à être oubliées, ignorées ou invalidées. Elle le savait et elle ne lui en tiendrait pas rigueur.
Réaction passée, Ellyot remercia humblement la fleuriste qui se contenta de secouer la tête.
-Ce n'est pas la peine de me remercier, je me demande même si je n'ai pas été trop intrusive. J'ai du mal à doser ce genre de choses.
- Akashi EllyotJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Sam 19 Déc - 20:33
Les fleurs d'une mère.
Une nouvelle bouffée de ma cigarette emplissait mes poumons avant d’être relâchée en un souffle continu, la fumée étant emportée par un léger vent qui marquait peu à peu la fin de l’automne, vent qui passait dans mes cheveux et faisait se mouvoir quelques mèches dans la même direction que celle qu’il prenait. Les mots de la fleuriste résonnaient dans ma tête. Personne ne m’en voudrait si je venais à pleurer… C’était vrai, totalement vrai. Je pouvais pleurer, j’en avais le droit, mais je ne le faisais pas, non pas parce que je ne savais pas comment faire, mais parce que je ne voulais pas le faire. Pour le moment, je ne voulais pas pleurer, pas tout de suite. Je prenais sur moi car j’étais le dernier rempart émotionnel de ma petite soeur, le dernier pilier qui pouvait lui permettre de se créer un futur radieux, son monde parfait à elle. Je ne voulais pas paraître faillible, je ne devais pas paraître faillible. Je devais donner cette impression d’invincibilité, tel un super-héros qui serait toujours là pour la protéger. C’était naïf comme manière de penser, évidemment, mais quand je repensais au sourire qu’elle arborait, je ne voulais qu’une chose, protéger ce sourire.
”Je sais que j’en ai le droit et honnêtement, ça serait probablement la meilleure des choses à faire pour décompresser. Seulement, dans ma situation actuelle et en tant que grand frère, je peux pas me le permettre. Peut-être que quand la cadette volera de ses propres ailes, je pourrais enfin lâcher la pression, mais bon, vu qu’elle est pas capable de faire une lessive, je crois que j’ai encore un peu de temps avant qu’elle vive par elle-même ! Et te casses pas trop la tête à savoir si t’as été intrusive ou non, t’as fait ce qui te semblait bon, le reste n’est pas spécialement important.”, lâchais-je en rigolant, terminant ma clope avant de l’écraser dans mon cendrier portable.
Alors que je rangeais mon cendrier dans une poche, la poche opposée se mit à vibrer, signe que mon téléphone venait de recevoir un message ou une notification. Je le sortais à nouveau pour voir ce dont il s’agissait et c’était un message d’Eileen, me demandant si tout s’était bien passé et me rappelant de lui envoyer une photo du résultat final. Je poussais un léger soupir tout en réfléchissant. Plus qu’une photo, je n’avais qu’à l’appeler en visioconférence, ça nous permettrait de parler tout en lui montrant la tombe. Après, elle allait sûrement me demander de lui montrer la personne qui m’avait aidé avec toutes les fleurs et vu le côté bornée d’Eileen, Kasumi allait devoir passer devant l’objectif. Je finis donc par lancer l’appel avec ma soeur, qui décrocha de suite avec l’énergie dont elle faisait toujours preuve.
”Yo grand frère ! Ça s’est bien passé ?”
”Je te laisse regarder par toi-même.”, disais-je en tournant le téléphone.
”C’est tellement beau ! Elles sont superbes ces fleurs, tu les as trouvées où ?”
”Une pote m’a conseillé un magasin de fleurs à Sapporo et elle a bien fait quand tu vois le résultat, pas vrai ?”
”Totalement ! Tu pourras remercier la personne qui t’a aidé pour moi ?”
”Tu peux le faire toi-même, elle est juste là.”, répondais-je en tournant l’écran du téléphone vers Kasumi.
”Oh ! Bonjour ! Je suis Akashi Eileen, ravie de te rencontrer ! Désolé de ne pas avoir pu venir en personne aujourd’hui, je ne me sentais pas trop bien. Mais elles sont trop biens tes fleurs ! T’es fleuriste depuis longtemps ? T’as appris toute seule ou t’as eu un prof ? T’as des conseils à me donner ? C’est quoi tes fleurs préférées ? C’est lesquels les plus simples à entretenir ? Et c’est lesquels les plus difficiles aussi ? Tu t’y connais à quel point en langage des fleurs ? T’as combien d’espèces différentes dans ta boutique ? T’es patronne ou employée ? T’es-”
”Désolé Kasumi, t’es prise dans la tempête Eileen et quand elle est comme ça, elle est quasiment instoppable. Je te laisse lui répondre si le coeur t’en dit ou lui raccrocher au nez, à toi de voir.”, expliquai-je tout en laissant mon téléphone entre les mains de Kasumi alors qu’Eileen continuait de poser ses questions en tenant un carnet dans la main droite et un stylo dans la gauche, prête à noter tout ce que la fleuriste allait lui dire.
”Je sais que j’en ai le droit et honnêtement, ça serait probablement la meilleure des choses à faire pour décompresser. Seulement, dans ma situation actuelle et en tant que grand frère, je peux pas me le permettre. Peut-être que quand la cadette volera de ses propres ailes, je pourrais enfin lâcher la pression, mais bon, vu qu’elle est pas capable de faire une lessive, je crois que j’ai encore un peu de temps avant qu’elle vive par elle-même ! Et te casses pas trop la tête à savoir si t’as été intrusive ou non, t’as fait ce qui te semblait bon, le reste n’est pas spécialement important.”, lâchais-je en rigolant, terminant ma clope avant de l’écraser dans mon cendrier portable.
Alors que je rangeais mon cendrier dans une poche, la poche opposée se mit à vibrer, signe que mon téléphone venait de recevoir un message ou une notification. Je le sortais à nouveau pour voir ce dont il s’agissait et c’était un message d’Eileen, me demandant si tout s’était bien passé et me rappelant de lui envoyer une photo du résultat final. Je poussais un léger soupir tout en réfléchissant. Plus qu’une photo, je n’avais qu’à l’appeler en visioconférence, ça nous permettrait de parler tout en lui montrant la tombe. Après, elle allait sûrement me demander de lui montrer la personne qui m’avait aidé avec toutes les fleurs et vu le côté bornée d’Eileen, Kasumi allait devoir passer devant l’objectif. Je finis donc par lancer l’appel avec ma soeur, qui décrocha de suite avec l’énergie dont elle faisait toujours preuve.
- Akashi Eileen:
”Yo grand frère ! Ça s’est bien passé ?”
”Je te laisse regarder par toi-même.”, disais-je en tournant le téléphone.
”C’est tellement beau ! Elles sont superbes ces fleurs, tu les as trouvées où ?”
”Une pote m’a conseillé un magasin de fleurs à Sapporo et elle a bien fait quand tu vois le résultat, pas vrai ?”
”Totalement ! Tu pourras remercier la personne qui t’a aidé pour moi ?”
”Tu peux le faire toi-même, elle est juste là.”, répondais-je en tournant l’écran du téléphone vers Kasumi.
”Oh ! Bonjour ! Je suis Akashi Eileen, ravie de te rencontrer ! Désolé de ne pas avoir pu venir en personne aujourd’hui, je ne me sentais pas trop bien. Mais elles sont trop biens tes fleurs ! T’es fleuriste depuis longtemps ? T’as appris toute seule ou t’as eu un prof ? T’as des conseils à me donner ? C’est quoi tes fleurs préférées ? C’est lesquels les plus simples à entretenir ? Et c’est lesquels les plus difficiles aussi ? Tu t’y connais à quel point en langage des fleurs ? T’as combien d’espèces différentes dans ta boutique ? T’es patronne ou employée ? T’es-”
”Désolé Kasumi, t’es prise dans la tempête Eileen et quand elle est comme ça, elle est quasiment instoppable. Je te laisse lui répondre si le coeur t’en dit ou lui raccrocher au nez, à toi de voir.”, expliquai-je tout en laissant mon téléphone entre les mains de Kasumi alors qu’Eileen continuait de poser ses questions en tenant un carnet dans la main droite et un stylo dans la gauche, prête à noter tout ce que la fleuriste allait lui dire.
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Sam 26 Déc - 17:48
Se permettre de pleurer une fois sa soeur capable de se débrouiller seule... ? En voilà une vision des choses que Kasumi ne partageait pas du tout... Elle en vint même à se dire qu'il s'agissait d'une forme de fraternité masculine tant cela lui semblait illogique et hors de son champ de conscience. Peut-être une relation avec une soeur jeune femme n'était pas la même qu'avec une soeur petite fille comme c'était son cas. De son côté elle savait parfaitement que sans s'être permise de craquer avec Junko, elle ne serait sans doute pas aussi stable émotionnellement parlant. Elle aurait accumulé tristesse sur tristesse et serait rongée de l'intérieur.
-... Tu devrais peut-être en parler avec elle. Quand je me sens mal avec ma soeur, nous pleurons toutes les deux et ça nous fait beaucoup de bien.
Elle arrêterait d'insister après cela. Elle se disait simplement que si elle pouvait aider, ne serait-ce qu'un peu, il n'y avait pas à hésiter.
Mais bref. Ellyot contacta alors sa soeur par téléphone afin de lui montrer la tombe. C'est une voix résolument énergique qui sortit du haut-parleur pour s'extasier devant les bouquets. Suite à quoi, la pauvre fleuriste fût jetée dans la gueule du loup. Elle n'avait pas eu le temps de dire bonjour qu'une avalanche de questions s'écroulait sur ses frêles épaules. Extrêmement confuse, elle lutta de toutes ses forces pour retenir ne serait-ce qu'une question mais... la plupart était sortie par la porte-fenêtre béante qu'était son trou de mémoire.
Et le pire : Le jeune homme laissa Kasumi seule, téléphone dans les mains, devant dealer avec cette tornade.
-U-Une seconde. Bonjour tout d'abord. Vous pourriez... répéter plus lentement et me laisser le temps de répondre à chaque fin de phrase ? J'ai déjà tout oublié.
Oui, les deux questions que la panthère était parvenue à retenir s'étaient déjà échappées par l'oeil de boeuf au sommet de son crâne.
Eileen répéta donc... aussi lentement que possible ses réponses.
-Je suis fleuriste depuis trois ans mais j'ai commencé au lycée.
...
-J'ai appris seule à la dure avec des pivoines. Je déconseille fortement cette méthode.
...
-Je peux vous conseiller de commencer par des plantes vertes en réalité, elles tiennent mieux, sont basiques et un excellent entraînement avant de passer aux fleurs.
...
-J'aime la plupart des fleurs mais je suis une grande amoureuse des pivoines roses.
...
-Dans les faits, peu de fleurs sont réellement simples à entretenir si on veut qu'elles tiennent longtemps. Le muguet n'est pas trop demandeur lorsque c'est la bonne période de l'année je dirais. Les géraniums et les pensées aussi. Mais encore une fois, les plantes vertes sont plus simples pour un début. Et pour les plus dures, eh bien comme précisé, les pivoines sont un véritable enfer pour débutante et les croisements de roses demandent beaucoup d'entretien.
...
-J'ai beaucoup étudié le langage des fleurs, disons que c'est l'une des rares choses que je connais par coeur.
...
-Tout dépend de la période. En hiver les fleurs se font plus rares et nous avons donc moins d'espèces. Au printemps et en été en revanche, la boutique est pleine. C'est même assez sportif de tenir la cadence.
...
-Je ne suis qu'employée. Ma patronne est hors-normes mais je ne pense pas pouvoir me hisser à son niveau avant des dizaines d'années... Evitez de la rencontrer. Pour votre sécurité.
Kasumi poussa un soupir, ayant déjà trouvé cette séance sportive. Elle prit cependant un risque assez inconsidéré par politesse mais cela risquait bien de lui retomber dessus...
-D'autres questions ?
Quelle erreur...
-... Tu devrais peut-être en parler avec elle. Quand je me sens mal avec ma soeur, nous pleurons toutes les deux et ça nous fait beaucoup de bien.
Elle arrêterait d'insister après cela. Elle se disait simplement que si elle pouvait aider, ne serait-ce qu'un peu, il n'y avait pas à hésiter.
Mais bref. Ellyot contacta alors sa soeur par téléphone afin de lui montrer la tombe. C'est une voix résolument énergique qui sortit du haut-parleur pour s'extasier devant les bouquets. Suite à quoi, la pauvre fleuriste fût jetée dans la gueule du loup. Elle n'avait pas eu le temps de dire bonjour qu'une avalanche de questions s'écroulait sur ses frêles épaules. Extrêmement confuse, elle lutta de toutes ses forces pour retenir ne serait-ce qu'une question mais... la plupart était sortie par la porte-fenêtre béante qu'était son trou de mémoire.
Et le pire : Le jeune homme laissa Kasumi seule, téléphone dans les mains, devant dealer avec cette tornade.
-U-Une seconde. Bonjour tout d'abord. Vous pourriez... répéter plus lentement et me laisser le temps de répondre à chaque fin de phrase ? J'ai déjà tout oublié.
Oui, les deux questions que la panthère était parvenue à retenir s'étaient déjà échappées par l'oeil de boeuf au sommet de son crâne.
Eileen répéta donc... aussi lentement que possible ses réponses.
-Je suis fleuriste depuis trois ans mais j'ai commencé au lycée.
...
-J'ai appris seule à la dure avec des pivoines. Je déconseille fortement cette méthode.
...
-Je peux vous conseiller de commencer par des plantes vertes en réalité, elles tiennent mieux, sont basiques et un excellent entraînement avant de passer aux fleurs.
...
-J'aime la plupart des fleurs mais je suis une grande amoureuse des pivoines roses.
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-Dans les faits, peu de fleurs sont réellement simples à entretenir si on veut qu'elles tiennent longtemps. Le muguet n'est pas trop demandeur lorsque c'est la bonne période de l'année je dirais. Les géraniums et les pensées aussi. Mais encore une fois, les plantes vertes sont plus simples pour un début. Et pour les plus dures, eh bien comme précisé, les pivoines sont un véritable enfer pour débutante et les croisements de roses demandent beaucoup d'entretien.
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-J'ai beaucoup étudié le langage des fleurs, disons que c'est l'une des rares choses que je connais par coeur.
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-Tout dépend de la période. En hiver les fleurs se font plus rares et nous avons donc moins d'espèces. Au printemps et en été en revanche, la boutique est pleine. C'est même assez sportif de tenir la cadence.
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-Je ne suis qu'employée. Ma patronne est hors-normes mais je ne pense pas pouvoir me hisser à son niveau avant des dizaines d'années... Evitez de la rencontrer. Pour votre sécurité.
Kasumi poussa un soupir, ayant déjà trouvé cette séance sportive. Elle prit cependant un risque assez inconsidéré par politesse mais cela risquait bien de lui retomber dessus...
-D'autres questions ?
Quelle erreur...
- Akashi EllyotJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Lun 28 Déc - 17:46
Les fleurs d'une mère.
Tandis que j’avais laissé Kasumi avec la furie qui me servait de petite soeur, je m’étais un peu écarté pour aller voir le gardien, m’excusant encore du désagrément que les racailles de plus tôt avait causé avant de lui demander si je pouvais faire quelque chose comme preuve de bonne foi. Souriant, le gardien me proposa de l’aider à nettoyer quelques tombes qui devaient normalement être visitées le lendemain, proposition que j’acceptai bien volontiers. Un seau d’eau dans la main droite, un second seau avec des produits d’entretien et je me mis à suivre le gardien à travers les allées du cimetière, me mettant à compter toutes les tombes. Il y en avait un nombre assez conséquent et j’étais impressionné par l’homme devant moi qui, alors qu’il devait avoir la soixantaine bien passée, réussissait à tenir la charge et le rythme qui incombait à ce travail. Nous finîmes par nous arrêter pour commencer notre ouvrage, cela nous occupant pendant une bonne vingtaine de minutes.
La demoiselle aux cheveux bruns notait avec minutie tout ce que son interlocutrice lui disait, n'omettant aucun détail. Pour préparer la commande qu’elle avait donnée à son frère, elle avait fait de nombreuses recherches, voulant que chaque préparation ait un sens bien profond, sens que seule elle comprendrait totalement. Lorsque la fleuriste se trouvant de l’autre côté du téléphone lui demanda si elle avait d’autres questions, elle posa son stylo et son carnet avant de se gratter doucement l’arrière de la tête, comme si une certaine gêne l’envahissait par rapport à ce qu’elle voulait dire. Elle finit par prendre une grande inspiration avant de regarder Kasumi droit dans les yeux, un regard brillant et un sourire tendre ornant le visage de la jeune fille.
”Est-ce que je peux te demander de surveiller mon grand frère pour éviter qu’il en fasse trop ? Il fait tout pour que j’ai la meilleure vie possible et je ne pourrais jamais le remercier assez pour ça, mais même s’il fait tout pour que je ne le sache pas, je sais qu’il travaille plus que ce qu’il devrait et parfois, ça se voit sur son visage qu’il est fatigué. Il ne ressent peut-être plus la fatigue depuis tout ce temps, mais il est tellement absorbé par le travail que je ne suis même pas sûr qu’il ait des gens avec qui passer du temps pour ne serait-ce que simplement sortir ou regarder des films à part moi. J’aimerais qu’il pense un peu plus à lui, qu’il se permette d’être un peu plus égoïste et qu’il puisse avoir des personnes sur qui compter… Ah, je suis désolé, je ne devrais pas te demander ça !”, finit-elle par lâcher avant de chuter en arrière, tombant dans le fauteuil et se prenant une pantoufle qui lui retomba directement sur le front. ”AÏE ! Mais quelle nouille ! Merde, je suis en retard pour le travail ! Je dois te laisser, au revoir Kasumi, en espérant te revoir en chair et en os la prochaine fois ! Oh, et ne dis pas à Ellyot ce que je t’ai dit, il va me faire une scène quand il rentrera s’il l’apprend !” lâcha-t-elle avant de raccrocher dans la panique, devant se dépêcher pour être à l’heure sur le retard qu’elle avait annoncé avoir à son patron.
Comme prévu, une vingtaine de minutes furent suffisantes pour nous occuper des deux tombes prévues et nous étions sur le retour. Le gardien me remercia de l’aide que je lui avais apporté, lui rétorquant que c’était tout naturel et que je lui devais bien ça pour ce matin et pour le travail exemplaire qu’il faisait de lui-même afin d’entretenir ce cimetière qui, bien que lieu où reposaient les morts, était un paysage qui dégageait un certain charme, notamment quand les tombes étaient décorées de fleurs. Je l'aidais à ranger son matériel avant de m’étirer un coup et de remarquer que Kasumi semblait en avoir fini avec la tempête que je lui avais laissée. Marchant vers la fleuriste pour finalement arriver à son niveau, je récupérais mon téléphone pour regarder l’heure, heure qui me confirmait qu’Eileen allait probablement être en retard au travail, un grand classique chez elle.
”Ça va ? Pas trop fatiguée d’avoir eu à répondre à toutes ses questions ? Désolé de t’avoir laissée comme ça, mais comme je te l’ai dit, si tu lui raccroches pas au nez, elle est inarrêtable. Enfin, si tu lui as répondu, je le saurais rapidement grâce à son carnet qu’elle remplit de toutes les connaissances qu’elle trouve sur internet ou avec les questions qu’elle pose aux gens qu’elle rencontre.”, disais-je en rigolant légèrement, me remémorant certains moments où elle avait littéralement arrêté des gens en train de faire quelque chose pour les interroger sur leurs activités. ”Bon, si on y allait ? Faut que tu retournes à la boutique et je dois prendre mon train pour retourner sur Tokyo. Encore dix heures de voyage, youpi.”, finis-je par lâcher en faisant un petit mouvement du poing qui, vu la lenteur et le manque d’entrain, transmettait parfaitement l’ennui que ces dix heures allaient me procurer. Enfin, ennui, j’allais probablement dormir, comme d’habitude.
**********************
La demoiselle aux cheveux bruns notait avec minutie tout ce que son interlocutrice lui disait, n'omettant aucun détail. Pour préparer la commande qu’elle avait donnée à son frère, elle avait fait de nombreuses recherches, voulant que chaque préparation ait un sens bien profond, sens que seule elle comprendrait totalement. Lorsque la fleuriste se trouvant de l’autre côté du téléphone lui demanda si elle avait d’autres questions, elle posa son stylo et son carnet avant de se gratter doucement l’arrière de la tête, comme si une certaine gêne l’envahissait par rapport à ce qu’elle voulait dire. Elle finit par prendre une grande inspiration avant de regarder Kasumi droit dans les yeux, un regard brillant et un sourire tendre ornant le visage de la jeune fille.
”Est-ce que je peux te demander de surveiller mon grand frère pour éviter qu’il en fasse trop ? Il fait tout pour que j’ai la meilleure vie possible et je ne pourrais jamais le remercier assez pour ça, mais même s’il fait tout pour que je ne le sache pas, je sais qu’il travaille plus que ce qu’il devrait et parfois, ça se voit sur son visage qu’il est fatigué. Il ne ressent peut-être plus la fatigue depuis tout ce temps, mais il est tellement absorbé par le travail que je ne suis même pas sûr qu’il ait des gens avec qui passer du temps pour ne serait-ce que simplement sortir ou regarder des films à part moi. J’aimerais qu’il pense un peu plus à lui, qu’il se permette d’être un peu plus égoïste et qu’il puisse avoir des personnes sur qui compter… Ah, je suis désolé, je ne devrais pas te demander ça !”, finit-elle par lâcher avant de chuter en arrière, tombant dans le fauteuil et se prenant une pantoufle qui lui retomba directement sur le front. ”AÏE ! Mais quelle nouille ! Merde, je suis en retard pour le travail ! Je dois te laisser, au revoir Kasumi, en espérant te revoir en chair et en os la prochaine fois ! Oh, et ne dis pas à Ellyot ce que je t’ai dit, il va me faire une scène quand il rentrera s’il l’apprend !” lâcha-t-elle avant de raccrocher dans la panique, devant se dépêcher pour être à l’heure sur le retard qu’elle avait annoncé avoir à son patron.
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Comme prévu, une vingtaine de minutes furent suffisantes pour nous occuper des deux tombes prévues et nous étions sur le retour. Le gardien me remercia de l’aide que je lui avais apporté, lui rétorquant que c’était tout naturel et que je lui devais bien ça pour ce matin et pour le travail exemplaire qu’il faisait de lui-même afin d’entretenir ce cimetière qui, bien que lieu où reposaient les morts, était un paysage qui dégageait un certain charme, notamment quand les tombes étaient décorées de fleurs. Je l'aidais à ranger son matériel avant de m’étirer un coup et de remarquer que Kasumi semblait en avoir fini avec la tempête que je lui avais laissée. Marchant vers la fleuriste pour finalement arriver à son niveau, je récupérais mon téléphone pour regarder l’heure, heure qui me confirmait qu’Eileen allait probablement être en retard au travail, un grand classique chez elle.
”Ça va ? Pas trop fatiguée d’avoir eu à répondre à toutes ses questions ? Désolé de t’avoir laissée comme ça, mais comme je te l’ai dit, si tu lui raccroches pas au nez, elle est inarrêtable. Enfin, si tu lui as répondu, je le saurais rapidement grâce à son carnet qu’elle remplit de toutes les connaissances qu’elle trouve sur internet ou avec les questions qu’elle pose aux gens qu’elle rencontre.”, disais-je en rigolant légèrement, me remémorant certains moments où elle avait littéralement arrêté des gens en train de faire quelque chose pour les interroger sur leurs activités. ”Bon, si on y allait ? Faut que tu retournes à la boutique et je dois prendre mon train pour retourner sur Tokyo. Encore dix heures de voyage, youpi.”, finis-je par lâcher en faisant un petit mouvement du poing qui, vu la lenteur et le manque d’entrain, transmettait parfaitement l’ennui que ces dix heures allaient me procurer. Enfin, ennui, j’allais probablement dormir, comme d’habitude.
- Shimizu KasumiJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Mer 30 Déc - 23:10
Sans forcément que Kasumi ne s'en rende compte, vu qu'elle était relativement concentrée sur les questions et leurs réponses, Ellyot s'était éloigné. Ainsi, la discussion avec Eileen avait continué plus tranquillement que ce qui avait été prévu. C'est cependant en demandant d'autres questions que al fleuriste s'était retrouvée surprise. En effet, la soeur semblait avoir non pas une simple interrogation mais une requête. La joueuse tendit donc bien l'oreille.
Surveiller Ellyot. Il semblait que le jeune homme était bien plus altruiste que ce que asumi avait pu percevoir, au point que cela en inquiétait même sa soeur. Eh bien elle ne savait peut-être pas faire le ménage mais elle connaissait bien son grand frère ! Elle était bien perceptive et il était certain que cela retomberait sur Ellyot à terme. Mais pour le coup, cela ne regardait réellement pas la fleuriste. Pourtant, elle comptait bien accepter. Cette demande n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde et dieu savait que ça, elle s'en souviendrait.
-Entendu. la soeur s'excusa de faire une demande si cavalière mais comment lui en vouloir ? Ne t'en fais pas. J'aurais sûrement demandé la même chose si j'étais à ta place. Et si j'avais six ans de moins. Et un grand frère renfermé. C'est un sacré nombre de conditions l'air de rien.
Cependant, Eileen dut partir en catastrophe, ne laissant même pas le temps de dire au revoir à Kasumi, devant vite rendre son téléphone au jeune homme. Ce dernier s'excusa promptement que la petite soeur soit une telle tornade mais désormais... la fleuriste ne voyait plus ce garçon stoïque de la même façon. Contrairement à elle qui avait fait de cette froideur sa personnalité et son épanouissement, lui s'en servait comme façade pour préserver ce qui lui restait de famille.
-Pas de problème. Elle est tout à fait sympathique. elle marqua une pause. Crois-en ma statistique de perception, il s'agit de quelqu'un de beaucoup plus réfléchie et attentive que ce qu'elle peut laisser paraître.
Sans pour autant tout dévoiler à Ellyot, elle avait prononcé ces mots, espérant qu'il comprendrait plus tard par lui-même qu'il ne pourrait pas se cacher de ses émotions éternellement vis-à-vis d'Eileen. Elle l'avait déjà percé à jour après tout. Mais s'il était très tentant de simplement s'expliquer, la fleuriste préféra se contenter de donner des clés, quand bien même le jeune homme les aurait peut-être déjà.
Mais bref ! Comme indiqué par Ellyot, il était temps de filer. Kasumi s'étira bras en arrière affichant une mine très féline alors que ses muscles se détendaient.
-Oh ne sois pas dupe, je prends beaucoup de plaisir à traîner dans les cimetières. Les macchabées sont de bonne compagnie.
Le problème avec les sarcasmes de Kasumi, c'était que malgré leur existence, elle les prononçait de la même manière que le reste et ils en devenaient durs à repérer. Mais bon, il fallait espérer qu'Ellyot ne s'imagine pas que la fleuriste était une nécrophile refoulée.
Voilà de quoi lui tenir l'esprit occupé pendant son voyage de dix heures tiens...
Les deux retournèrent donc à la camionnette, se remettant en route pour la boutique de fleurs, Kasumi prévoyant de déposer Ellyot à la gare au passage.
-Il faudra que je prenne tes contacts, je te tiendrai au courant pour la clé de donjon. Hoshino t'a ajouté à notre groupe d'ailleurs ?
Surveiller Ellyot. Il semblait que le jeune homme était bien plus altruiste que ce que asumi avait pu percevoir, au point que cela en inquiétait même sa soeur. Eh bien elle ne savait peut-être pas faire le ménage mais elle connaissait bien son grand frère ! Elle était bien perceptive et il était certain que cela retomberait sur Ellyot à terme. Mais pour le coup, cela ne regardait réellement pas la fleuriste. Pourtant, elle comptait bien accepter. Cette demande n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde et dieu savait que ça, elle s'en souviendrait.
-Entendu. la soeur s'excusa de faire une demande si cavalière mais comment lui en vouloir ? Ne t'en fais pas. J'aurais sûrement demandé la même chose si j'étais à ta place. Et si j'avais six ans de moins. Et un grand frère renfermé. C'est un sacré nombre de conditions l'air de rien.
Cependant, Eileen dut partir en catastrophe, ne laissant même pas le temps de dire au revoir à Kasumi, devant vite rendre son téléphone au jeune homme. Ce dernier s'excusa promptement que la petite soeur soit une telle tornade mais désormais... la fleuriste ne voyait plus ce garçon stoïque de la même façon. Contrairement à elle qui avait fait de cette froideur sa personnalité et son épanouissement, lui s'en servait comme façade pour préserver ce qui lui restait de famille.
-Pas de problème. Elle est tout à fait sympathique. elle marqua une pause. Crois-en ma statistique de perception, il s'agit de quelqu'un de beaucoup plus réfléchie et attentive que ce qu'elle peut laisser paraître.
Sans pour autant tout dévoiler à Ellyot, elle avait prononcé ces mots, espérant qu'il comprendrait plus tard par lui-même qu'il ne pourrait pas se cacher de ses émotions éternellement vis-à-vis d'Eileen. Elle l'avait déjà percé à jour après tout. Mais s'il était très tentant de simplement s'expliquer, la fleuriste préféra se contenter de donner des clés, quand bien même le jeune homme les aurait peut-être déjà.
Mais bref ! Comme indiqué par Ellyot, il était temps de filer. Kasumi s'étira bras en arrière affichant une mine très féline alors que ses muscles se détendaient.
-Oh ne sois pas dupe, je prends beaucoup de plaisir à traîner dans les cimetières. Les macchabées sont de bonne compagnie.
Le problème avec les sarcasmes de Kasumi, c'était que malgré leur existence, elle les prononçait de la même manière que le reste et ils en devenaient durs à repérer. Mais bon, il fallait espérer qu'Ellyot ne s'imagine pas que la fleuriste était une nécrophile refoulée.
Voilà de quoi lui tenir l'esprit occupé pendant son voyage de dix heures tiens...
Les deux retournèrent donc à la camionnette, se remettant en route pour la boutique de fleurs, Kasumi prévoyant de déposer Ellyot à la gare au passage.
-Il faudra que je prenne tes contacts, je te tiendrai au courant pour la clé de donjon. Hoshino t'a ajouté à notre groupe d'ailleurs ?
- Akashi EllyotJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Sam 2 Jan - 15:59
Les fleurs d'une mère.
Réfléchie et attentive ? Eileen ? Quand on parlait de jeux vidéo ou de trucs qu’elle aimait, ouais, c’était le cas, mais sinon, ces deux mots étaient les plus éloignés de la personne qu’elle est. Enfin, la fleuriste me disait sûrement cela parce qu’elles avaient probablement eu le temps de discuter un peu toutes les deux d’autre chose que simplement les fleurs, bien que je voyais difficilement de quel sujet, autre que les fleurs, elles auraient pu parler vu qu’il y avait une pile électrique d’un côté et un bloc de marbre de l’autre ou en tout cas, c’était l’expression qu’elle laissait afficher la plupart du temps.
Je ne pu m’empêcher de pouffer à la réplique de Kasumi. De bonne compagnie ? Les macchabés ?! Je devais admettre que je m’attendais à tout sauf à un trait d’humour de sa part, surtout par rapport à un cimetière. Moi qui parlais de bloc de marbre juste avant, c’était vraiment devenu juste une façade visuelle qu’elle portait à mes yeux et était capable d’être une vraie déconneuse en réalité. Enfin, c’était encore à prouver, mais le fait qu’elle ait utilisé les sarcasmes montrait au moins qu’elle pouvait déconner, ce qui était déjà un point fort !
”T’es sûre de ce que t’avances ? J’ai plutôt en tête le fait qu’ils soient muets comme des tombes. Je suis probablement tombé sur des rabats-joies du coup, dommage.”, répondis-je sur le même ton que la demoiselle, esquissant quand même un léger sourire en coin. C’était pas du tout dans mes habitudes de faire des blagues, mais pour une fois, je ne pus résister, la situation était trop parfaite pour que je ne réplique pas.
Nous nous sommes mis en route pour repartir du cimetière et je résumais rapidement tout ce qui était arrivé durant cette journée qui était bien plus riche que prévue. La rencontre avec Kas, la confirmation qu’elle était une Joueuse comme moi, le gang du cimetière, les fleurs pour la tombe de ma mère et une petite discussion entre Eileen et ma nouvelle connaissance. Comme quoi, on peut parfois être surpris par la façon dont se passent les choses par rapport à ce qu’on avait prévu et c’était pas plus mal, je n’allais pas repartir en faisant la gueule, ce qui était une petite victoire en soi.
À la réflexion de Kasumi sur le fait d’avoir ajouté à leur groupe, je levais un sourcil et me mis à checker mon interface. Ça existait vraiment une telle fonction ? Je disais ça, mais l’interface que je possédais était déjà une anomalie et personne ne me croirait si je venais à leur en parler, alors le fait que ce dit interface possède aussi une fonction permettant de grouper plusieurs Joueurs ne me semblait pas si illogique que ça. En faisant quelques swipes, je finis par atteindre la fenêtre des groupes et, visiblement, je ne faisais partie d’aucun groupe. Ça me semblait quand même bizarre qu’une telle fonction existe alors que les clés que nous avions récupérées plutôt semblait bien indiquer que c’était quelque chose à faire en solo. Encore un mystère du Système qui me faisait me poser plus de questions sans m’apporter la moindre réponse.
”Il semblerait que non, je ne suis dans aucun groupe, je n’avais même pas remarqué que l’option existait à vrai dire. Je te laisse t’occuper de l’invitation du coup, c’est sûr que ça sera pratique. Quant à la clé, fait gaffe à toi. Si c’est le même genre de donjon que ceux derrière les portails, mais qu’on doit faire tout seul, ça sera probablement une purge.”
Le voyage retour se passa de la même manière que l’aller, calme, discutant et écoutant la musique de la camionnette. Je pensais au départ que nous allions retourner à la boutique, me laissant faire le chemin de retour jusqu’à la gare à pied, mais visiblement, la demoiselle n’avait pas prévu les choses de la même façon et pris la direction de la gare sans vraiment me demander mon accord. Enfin, je disais ça, mais refaire le chemin à pied était plutôt stupide vu que la gare était LITTÉRALEMENT à deux rues de la route qui devait être prise pour retourner à la boutique. Nous finîmes par arriver et j'ouvris la porte de la camionnette avant d’en descendre.
”Encore merci pour ton aide aujourd’hui et pour les fleurs. On se revoit dès qu’on peut. Passe le bonjour à Hoshino et Mirai quand tu les croiseras.”, disais-je avant de refermer la porte de la camionnette et de me diriger vers le quai, mon train ne devant plus trop tarder à arriver. Une fois ce dernier arrivé, je montais dedans et m’installais à ma place, me préparant pour mon long voyage de retour vers Tokyo. Au moins, cette journée était déjà finie pour moi et j’allais simplement dormir pendant tout mon voyage.
Je ne pu m’empêcher de pouffer à la réplique de Kasumi. De bonne compagnie ? Les macchabés ?! Je devais admettre que je m’attendais à tout sauf à un trait d’humour de sa part, surtout par rapport à un cimetière. Moi qui parlais de bloc de marbre juste avant, c’était vraiment devenu juste une façade visuelle qu’elle portait à mes yeux et était capable d’être une vraie déconneuse en réalité. Enfin, c’était encore à prouver, mais le fait qu’elle ait utilisé les sarcasmes montrait au moins qu’elle pouvait déconner, ce qui était déjà un point fort !
”T’es sûre de ce que t’avances ? J’ai plutôt en tête le fait qu’ils soient muets comme des tombes. Je suis probablement tombé sur des rabats-joies du coup, dommage.”, répondis-je sur le même ton que la demoiselle, esquissant quand même un léger sourire en coin. C’était pas du tout dans mes habitudes de faire des blagues, mais pour une fois, je ne pus résister, la situation était trop parfaite pour que je ne réplique pas.
Nous nous sommes mis en route pour repartir du cimetière et je résumais rapidement tout ce qui était arrivé durant cette journée qui était bien plus riche que prévue. La rencontre avec Kas, la confirmation qu’elle était une Joueuse comme moi, le gang du cimetière, les fleurs pour la tombe de ma mère et une petite discussion entre Eileen et ma nouvelle connaissance. Comme quoi, on peut parfois être surpris par la façon dont se passent les choses par rapport à ce qu’on avait prévu et c’était pas plus mal, je n’allais pas repartir en faisant la gueule, ce qui était une petite victoire en soi.
À la réflexion de Kasumi sur le fait d’avoir ajouté à leur groupe, je levais un sourcil et me mis à checker mon interface. Ça existait vraiment une telle fonction ? Je disais ça, mais l’interface que je possédais était déjà une anomalie et personne ne me croirait si je venais à leur en parler, alors le fait que ce dit interface possède aussi une fonction permettant de grouper plusieurs Joueurs ne me semblait pas si illogique que ça. En faisant quelques swipes, je finis par atteindre la fenêtre des groupes et, visiblement, je ne faisais partie d’aucun groupe. Ça me semblait quand même bizarre qu’une telle fonction existe alors que les clés que nous avions récupérées plutôt semblait bien indiquer que c’était quelque chose à faire en solo. Encore un mystère du Système qui me faisait me poser plus de questions sans m’apporter la moindre réponse.
”Il semblerait que non, je ne suis dans aucun groupe, je n’avais même pas remarqué que l’option existait à vrai dire. Je te laisse t’occuper de l’invitation du coup, c’est sûr que ça sera pratique. Quant à la clé, fait gaffe à toi. Si c’est le même genre de donjon que ceux derrière les portails, mais qu’on doit faire tout seul, ça sera probablement une purge.”
Le voyage retour se passa de la même manière que l’aller, calme, discutant et écoutant la musique de la camionnette. Je pensais au départ que nous allions retourner à la boutique, me laissant faire le chemin de retour jusqu’à la gare à pied, mais visiblement, la demoiselle n’avait pas prévu les choses de la même façon et pris la direction de la gare sans vraiment me demander mon accord. Enfin, je disais ça, mais refaire le chemin à pied était plutôt stupide vu que la gare était LITTÉRALEMENT à deux rues de la route qui devait être prise pour retourner à la boutique. Nous finîmes par arriver et j'ouvris la porte de la camionnette avant d’en descendre.
”Encore merci pour ton aide aujourd’hui et pour les fleurs. On se revoit dès qu’on peut. Passe le bonjour à Hoshino et Mirai quand tu les croiseras.”, disais-je avant de refermer la porte de la camionnette et de me diriger vers le quai, mon train ne devant plus trop tarder à arriver. Une fois ce dernier arrivé, je montais dedans et m’installais à ma place, me préparant pour mon long voyage de retour vers Tokyo. Au moins, cette journée était déjà finie pour moi et j’allais simplement dormir pendant tout mon voyage.
- Shimizu KasumiJoueur
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Re: Les fleurs d'une mère. [PV Shimizu Kasumi]
Jeu 7 Jan - 17:33
Eh bien Ellyot n'était pas très dégourdi. Bon, évidemment Kasumi ne l'avait pas remarqué mais OH LE CON ! On lui disait que sa soeur était plus maline qu'elle en avait l'air et sa réaction était "Gneeeeeeuh mécépavrai ?". Bon bref, heureusement que la fleuriste n'avait pas entendu les pensées du jeune homme à cet instant, elle se serait frotté les yeux d'exaspération !
Au moins, lorsque l'on en venait à l'humour, il était déjà plus réactif. Sa réplique fit silencieusement souffler du nez la jeune femme qui, pourtant, gardait son air stoïque. Alors qu'elle était hilare ! En même temps, parler de squelettes qui parlent avait de quoi la faire sourire, son donjon de pirates en tête. Les claquements de dents squelettiques pouvaient faire penser que les morts étaient bien bavards à défaut de cordiaux !
-Disons que l'absence de cordes vocales n'aide pas. Ils parlent avec leur coeur qu'ils n'ont plus. Elle prit un instant de réflexion J'en sortirais bien un pour te le présenter mais ce serait de mauvais goût.
ais bref, il était temps de partir. Une fois en voiture, la discussion dévia sur le système de groupe. Un système dont Kasumi, Hoshino et Mirai n'avaient pas encore trouvé l'utilité mais bon, c'était toujours sympathique. Entendant qu'Ellyot n'avait pas été invité, elle ouvrit la page du groupe, appuya sur le petit + tout en haut et tapa le nom du jeune homme.
-Tu devrais avoir reçu une invitation.
Une fois Ellyot ajouté, la discussion dévia sur le donjon spécial promis, ce dernier s'inquiétant de l'état dans lequel Kasumi en sortirait. Cependant... la fleuriste était plus sereine. Être en solo signifiait ne pas avoir à surveiller constamment un groupe de personnes et pouvoir se focaliser sur sa propre survie. Restait que le danger était bel et bien réel, la joueuse y risquerait probablement sa peau.
-Une purge d'une seule personne mais certes. Je t'avoue que depuis mon passage à joueuse, ma tolérance à ce type de dangers a bien augmenté. Je resterai prudente ne t'en fais pas.
Enfin bref, il était temps pour Ellyot de quitter Sapporo. Une fois à la gare, il descendit du véhicule, saluant la fleuriste et lui demandant de passer le bonjour à leurs deux connaissances communes. La jeune femme repensa alors à ce que lui avait dit Eileen, se demandant comment elle était censée veiller sur le joueur d'aussi loin. Etrangement, une forme d'angoisse s'empara d'elle. Elle espérait qu'il n'était pas en danger aussi constamment que ce jour-là...
-Bien reçu... Fais attention à toi. A la prochaine.
Et sur ce, il disparut dans la gare alors que la fleuriste l'observait y pénétrer avant de rentrer à la boutique.
Au moins, lorsque l'on en venait à l'humour, il était déjà plus réactif. Sa réplique fit silencieusement souffler du nez la jeune femme qui, pourtant, gardait son air stoïque. Alors qu'elle était hilare ! En même temps, parler de squelettes qui parlent avait de quoi la faire sourire, son donjon de pirates en tête. Les claquements de dents squelettiques pouvaient faire penser que les morts étaient bien bavards à défaut de cordiaux !
-Disons que l'absence de cordes vocales n'aide pas. Ils parlent avec leur coeur qu'ils n'ont plus. Elle prit un instant de réflexion J'en sortirais bien un pour te le présenter mais ce serait de mauvais goût.
ais bref, il était temps de partir. Une fois en voiture, la discussion dévia sur le système de groupe. Un système dont Kasumi, Hoshino et Mirai n'avaient pas encore trouvé l'utilité mais bon, c'était toujours sympathique. Entendant qu'Ellyot n'avait pas été invité, elle ouvrit la page du groupe, appuya sur le petit + tout en haut et tapa le nom du jeune homme.
-Tu devrais avoir reçu une invitation.
Une fois Ellyot ajouté, la discussion dévia sur le donjon spécial promis, ce dernier s'inquiétant de l'état dans lequel Kasumi en sortirait. Cependant... la fleuriste était plus sereine. Être en solo signifiait ne pas avoir à surveiller constamment un groupe de personnes et pouvoir se focaliser sur sa propre survie. Restait que le danger était bel et bien réel, la joueuse y risquerait probablement sa peau.
-Une purge d'une seule personne mais certes. Je t'avoue que depuis mon passage à joueuse, ma tolérance à ce type de dangers a bien augmenté. Je resterai prudente ne t'en fais pas.
Enfin bref, il était temps pour Ellyot de quitter Sapporo. Une fois à la gare, il descendit du véhicule, saluant la fleuriste et lui demandant de passer le bonjour à leurs deux connaissances communes. La jeune femme repensa alors à ce que lui avait dit Eileen, se demandant comment elle était censée veiller sur le joueur d'aussi loin. Etrangement, une forme d'angoisse s'empara d'elle. Elle espérait qu'il n'était pas en danger aussi constamment que ce jour-là...
-Bien reçu... Fais attention à toi. A la prochaine.
Et sur ce, il disparut dans la gare alors que la fleuriste l'observait y pénétrer avant de rentrer à la boutique.
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