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Shimizu Kasumi
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Poudre d'Hibiscus Empty Poudre d'Hibiscus

Lun 11 Jan - 22:59
Tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac
Le silence dans la voiture de Kasumi était finalement revenu. Sept jours de tranquillité écrasante qui lui avaient fait énormément de bien et son âme en était sortie apaisée et renforcée. Comme chaque année. Et comme chaque année, son véhicule entrant dans Sapporo, elle s'empara du téléphone resté jusque là sur le siège passager avant de le fixer longuement de ses yeux finalement redevenus neutres. Elle poussa un long soupir... et l'alluma.
Pourtant, ce démarrage n'eut pas été aussi chaotique que ce à quoi elle s'attendait. La myriade de SMS de Mirai qu'elle prévoyait avoir reçus se limitait au nombre de trois. Hoshino étant au courant de ses escapades, ne l'avait pas contactée. Ellyot avait envoyé deux messages dans le vent. Le plus récent était assez étonnamment de Junko. Un SMS tout récent, presque pile à l'heure d'arrivée pour la fleuriste. Evidemment, sa petite soeur savait bien à quel moment la joueuse refaisait surface mais au point d'envoyer un message immédiatement ?

Il y avait de quoi s'inquiéter un peu. Kasumi se frotta les yeux à l'aide de deux doigts. Un air qui semblait presque vouloir dire "Encore ?" et "Déjà ?" à la fois.

Tic-tic.
Elle ouvrit son application de messagerie pour trouver ce fameux SMS "Salut Kas. Avant de rentrer, ce serait bien que t'ailles voir Mirai. Elle avait l'air vraiment pas bien hier et elle a pas donné de nouvelles aujourd'hui. Désolée que ça tombe dès ton retour mais c'est important je crois.". La fleuriste avala sa salive. Une semaine et déjà... déjà les choses s'étaient dégradées ? C'était ce qu'elle pensait sans réellement savoir que la dégradation avait commencé bien avant son départ et que les dégâts ne faisaient que pointer le bout de leur nez.

Tac... tac.
Le moteur de la voiture se remit en route pour emmener sa propriétaire à l'appartement Kamui presque à reculons. L'appréhension de l'état dans lequel allait être Mirai était assez forte et Kasumi n'avait aucune comparaison pour ce qui venait. Elle n'avait aucun moyen de s'y préparer, quand bien même elle en cherchait un. Si Junko elle-même lui écrivait ainsi et avait l'air inquiète, c'était que la situation avait de quoi être prise au sérieux. Et plus la fleuriste y pensait, plus le temps se distordait, ralentissant encore plus.

Tic... .... ...... tic.
Elle était arrivée devant l'immeuble. Elle passa d'abord la tête par la portière, désireuse d'apercevoir Mirai installée à sa fenêtre mais... les volets étaient fermés. Elle n'y avait jamais fait spécialement attention mais bloquer la vue d'une fenêtre avait quelque chose d'effrayant. D'angoissant. Comme s'il n'y avait rien à l'intérieur. Comme si l'on voulait cacher ce qui s'y trouvait. C'était étrange... Plus elle y pensait plus elle se sentait en danger. Elle-même. Elle avait peur pour Mirai... et pour elle.

Tac...................................... tac.
Elle sortit de la voiture et s'engouffra dans le bâtiment. Elle emprunta l'ascenseur pour arriver à l'étage habituel, constatant un silence pesant dans les appartements d'à côté. C'était le soir, peut-être que tout le monde était sorti... ou avait autre chose à faire. Le cumul des facteurs mettait d'autant plus Kasumi sur ses gardes. Et si... Non, si elle commençait avec des "Et si", elle ne ferait que se paniquer d'avantage. Mais dans le doute, elle avait ses pistolets armés, juste au cas où elle devrait protéger la louve.
Et finalement, elle arriva face à la porte. Elle voulut toquer mais... la porte s'entrouvrit au premier-

Tic...
-Mirai ?

Aucune réponse. Elle s'engouffra dans l'appartement. La lumière du salon était éteinte, la poussière s'était accumulée et la vaisselle n'avait pas été faite de la veille. Seuls les deux bouquets créés avec soin par les deux jeunes femmes brillaient toujours du soin qu'ils recevaient. Kasumi ferma les yeux et tendit l'oreille. Pouvait-elle entendre quelque chose ? Une respiration ? N'importe quoi ? Un murmure... Inaudible. Elle n'avait rien pu en distinguer, ni identifier s'il provenait bien de la voix de Mirai. La fleuriste suivit tout de même la piste sonore, menant jusqu'au couloir. Couloir dans lequel rayonnait une faible lumière émanant de la chambre à coucher. De sa fente et de sa serrure.
Elle approcha de la porte, un pistolet dans le dos et l'autre main se dirigeant lentement vers la poignée. Elle l'ouvrit doucement...

TAC.

-Mi... rai... ?

Dans un vacarme assourdissant comparé à l'absence de son précédente, ses armes tombèrent au sol, la laissant forcée d'admirer un spectacle sans voix. Ses pupilles rapetissant, son visage se déformant, elle ne pouvait pas cacher le choc et en cet instant... le temps s'était simplement arrêté.
Pourtant, la scène était calme, toute aussi silencieuse. Les jambes de la Kamui et le bas de son corps de manière générale était assis comme à l'accoutumée lorsqu'elle designait des graffitis. Mais plus le regard montait, plus le tronc était arqué vers l'avant, jusqu'à ce que le haut du corps ne soit simplement affaissé sur le bureau. Un visage fatigué mais affichant un sourire calme... très inhabituel. Et entourant cette expression paradoxale, une multitude de seringues usagées.

TAC.

La vue était trop dure à supporter. Les mains de Kasumi vinrent dissimuler s abouche alors qu'elle tombait à genoux sur le sol.

-Qu'est-ce que... tu as fait... ?

Une voix sortie tremblante, hésitante et presque suppliante d'un retour en arrière, que tout cela soit faux. Tout en sachant parfaitement qu'il s'agissait de la réalité.
Kamui Mirai
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Mar 12 Jan - 0:14
Poudre d'Hibiscus…Shimizu Kasumi
Sapporo - Nuit
Mirai… Je sais que je ne serai jamais aussi bien que ton père l'a été. Je sais que j'ai fait plein de choses détestables, je sais que je suis une… Mauvaise mère… Mais tu sais, je t'aime de tout mon cœur. Malgré tout, j'espère tout de même que tu m'aimes. Malgré tout ce que j'ai fait, à ta sœur et toi. Ton père me manque. Avec lui, j'avais une raison pour vivre, une raison pour tenir. Je me suis dit que vous avoir me rendrait heureuse, mais en le perdant, cette joie est devenue incomplète. Je suis vraiment désolée. Je suis vraiment désolée… Tout ce que je veux… C'est être heureuse, me sentir bien, me sentir libre. La ville, le monde, les problèmes, je… Je peux plus supporter tout ça, j'ai besoin de… Je ne suis pas assez forte, Mirai.



Maman… Tu me manque tellement. J'aurais aimé que les choses se passent bien. Tu m'as dit de profiter du moment présent, de garder mes souvenirs et de les protéger… Alors pourquoi ? Pourquoi tu n'es pas arrivée à tenir ? Papa… Papa te manque, mais tu l'as aimé, et tu gardes tes souvenirs de lui, pas vrai ? Alors pourquoi ? Maman… Je ne comprends pas… Je croyais que tu étais forte !



Mère n'a jamais été quelqu'un de fort. Elle a voulu être la peur de tous, devenir la peur, simplement parce qu'elle était trop faible. Parce que c'était le seul moyen. Elle voulait avoir le contrôle, et s'y trouver une liberté. Mais elle voit à quel point elle avait tort, alors elle en souffre. Ne suis pas ses conseils, Mirai. Domine ta peur, mais ne la bat jamais. Sois fière d'avoir peur, et deviens forte en la domptant. Le plus dur n'est pas d'éliminer, mais de faire changer les choses.



C'est vrai.
Mirai le voit bien.
Elle voit à quel point sa sœur avait raison. Elle l'a toujours suivie, elle l'a vu depuis longtemps, mais maintenant, c'est d'autant plus clair.

La lumière des étoiles est étouffée par les volets.
Elle les a fermés pour se priver de sa liberté, pour s'éloigner de la beauté du monde qu'elle ne mérite pas.



Finalement, je ne suis pas bien différente de maman. Je suis faible, comme elle. Et je ne serai jamais libre.



Dans la liberté, il y a cette sensation de se sentir comme à la maison.
Dans la liberté, il y a ce sentiment de bien-être, de se sentir comme chez soi.
Mais le mérite-t-elle, elle qui n'est qu'une ratée, et qui l'a toujours été ?
Elle n'est pas la fierté de sa mère, et elle n'est pas la fierté de sa sœur.
Elle n'a pas pu être ce que sa mère voulait qu'elle soit, elle n'a pas pu suivre la promesse de sa sœur.
Elle est faible, et elle se réfugie dans une liberté qui n'en est pas une.
Finalement, elle est comme sa mère.



Héhé, je suis faible. Je suis une ratée. Je n'ai même pas pu les sauver. Je n'ai pas pu aider mes amis… Je n'ai pas pu respecter ma promesse… Tout ça… Parce que je suis faible. Parce que je suis une incapable.

Une incapable.
Une faible.
Une ratée.
Elle sourit, elle sourit fièrement, parce qu'elle l'accepte enfin.
La drogue glisse dans ses veines, alors qu'elle se sent comme flotter dans les airs.
Comme si elle s'envolait pour le paradis.
Sa tête tourne, ses jambes tremblent, comme ses bras-
Bras qui sont marqués de plusieurs plaies.

Elle s'inflige douleur et bonheur.
Elle se fait mal parce qu'elle le mérite après avoir menti, après avoir raté.
Mais elle se fait du bien aussi, elle se laisse emporter dans la vague des seringues, parce qu'elle a peur.
Elle le voit, elle l'accepte.
Elle est peureuse, elle est faible.


Je suis une menteuse, je suis une ratée, je suis faible, je suis une peureuse. C'est normal. C'est normal… J'ai le droit d'être faible. J'ai le droit d'être une ratée, et de choisir tout ça. Je dois le subir, c'est normal.

Elle rit tristement, alors que sa chambre est faiblement illuminée par une petite lampe à son bureau.
Bureau dont elle est affaissée.
Avec un grand sourire. Un sourire tendre, un sourire heureux, un sourire "parfait".



Tu sais, j'adore cuisiner. Mais j'adore surtout le faire avec vous. Parce que je sens cette odeur, cette odeur douce de la famille. J'aime me dire que je cuisine pour les personnes que j'aime, j'aime voir leurs sourires quand ils mangent tous ensemble ! J'aime leur faire plaisir !



Haha… Elle a toujours eu ce sourire…



Oh ! Tu aimes cuisiner tant que ça ?

Fufu, oui ! Et je suis certaine que tu vas te régaler ! Mais ce n'est pas une raison pour vider tous les ingrédients d'avance !~

Hmf… Tu devrais-!?




Cette chaleur.
Ce sourire, cette perfection.
Elle était une orpheline, elle n'avait pas de famille-
Ou plutôt, sa famille était la bande, et c'est en l'écoutant que Mirai a compris que la bande était sa nouvelle famille aussi.

Elle dégageait une chaleur qui l'effrayait.
Son embrassade, son sourire, sa douceur.
Elle savait parfaitement cacher ses douleurs.
Ou plutôt, elle les avait acceptées.

Alors, pourquoi ne devrait-elle pas faire pareil ?



Elle était "parfaite". Elle était belle, intelligente, alors qu'elle n'avait personne pour la guider. Et moi, malgré tout ce que j'ai eu, malgré tous les conseils, je suis une ratée. J'ai tout raté. C'est pour ça que je ne pouvais pas imaginer quelque chose avec elle. Tenter quelque chose. Et maintenant, ce blocage, cette peur… Je la ressens pour Kasumi aussi. Haha… Je suis vraiment pitoyable. Tout ça à cause de ce moment avec ma mère… Mais ce n'est pas grave.



Hey Mirai, sois toujours sincère. Accepte toujours ce que tu penses, et dis-le. C'est comme ça qu'on apprend à mieux se connaître. Sinon, je ne serais pas aussi souriante ! On peut dire que je suis fière de moi, fufu.



A l'époque, je ne comprenais pas. Mais maintenant, je sais. Je dois accepter ce que je ressens. Je dois accepter ce que je vis, je ne dois plus fuir. Je dois accepter. Je suis une ratée, et ce n'est pas grave. Car maintenant, je sais ce que je dois faire. Je sais ce que dont j'ai besoin !


La même douceur.
La même douceur que les mélodies d'un piano, mélodies nostalgiques.
Qui se répètent, tout en arrivant à faire progresser une musique, la ficelant dans de belles répétitions.
L'acceptation et le retour au passé.

Mirai est une peureuse.
Elle ne mérite pas la liberté. Elle ne mérite pas ce beau monde qu'elle a tant cherché à connaître et à toucher.
Elle ne mérite pas ce dehors, elle ne mérite pas d'être guidée par les étoiles.
Elle qui voit le monde avancer sans elle.
Elle qui est une ratée, elle qui ralentit ceux qui l'entourent, elle qui ralentit le monde.

Le sang coule doucement sur ses bras, sur sa peau douce et claire.
Il glisse et goutte, éclatant dans la même mélodie que peuvent faire des doigts en appuyant sur les touches de ce nostalgique piano.
Ça se répète, encore et encore.
C'est doux et délicat. D'une fragilité similaire à son mental.
Elle est faible.

Tout le monde avance, sauf elle.
Elle ne retient pas ses promesses, elle ne peut pas aider les autres, elle n'en a pas la force.
Elle ne veut pas que les autres l'aident, parce qu'elle les ralentit.
Alors elle doit régler le problème par elle-même.
Problème qu'elle est.

Ce n'est pas grave de vouloir mourir. Ce n'est pas grave, parce que je suis une ratée. C'est normal. Je le mérite. Ce n'est pas un mal. C'est normal, et c'est pour le bien de tous, comme pour moi. Je pourrai aider tout le monde. Enfin.

Des larmes coulent sur ses joues, alors qu'autour d'elle, le chaos règne.
Elle a pris soin des fleurs, car elle veut les garder, elle veut les aimer, jusqu'à la fin.
Elle prendra soin des fleurs jusqu'à la fin, ça sera cette seule promesse qu'elle tiendra.

C'est normal de vouloir mourir. Je suis heureuse ! Je suis heureuse, car je pourrai enfin aider tout le monde ! Je pourrai me dire que j'aurais enfin réussi quelque chose ! Je pourrai dormir éternellement en me disant… Que j'ai pris la bonne décision. Ils comprendront. Ils sauront pourquoi j'ai fait ça, ils me pardonneront, je le sais ! Ça sera dur, mais ils accepteront, parce que c'est pour le bien de tous…

Ses larmes coulent encore et encore, comme la pluie lors de leur première soirée.

Je le fais pour nous. Je ne peux pas continuer. Vivre est trop difficile pour moi, et je dois en terminer. Après tout, Chiyo tuait les animaux quand ils souffraient trop, et ne pouvaient plus se permettre de vivre, en sachant qu'ils étaient condamnés à souffrir tout le long...

C'est normal.
Tout ça est normal.
Et mérité.



La porte s'ouvre.
Elle entend un gros bruit, elle ne bouge pas.
Quelqu'un est là.
Elle a entendu sa voix, elle reconnait cette voix.

Elle tourne la tête, lentement, alors que tout son corps, fragile, tremble.
Elle tremble, comme si elle allait se briser.

Oh Kas ! Tu es là ! Haha ! Ne t'en fais pas… J'ai fait ce qui doit être fait, Kas !

Dit-elle fièrement, d'une voix douce et chaleureuse.

Elle se lève, difficilement, titubant un peu, alors que la douleur est si immense qu'elle ne la sent plus.

Je sais que c'est dur, mais c'est pour nous que je le fais ! Ne t'en fais pas, ce n'est pas grave...

Elle se penche un peu en avant, laissant ses mains doucement s'approcher de son visage, caressant les joues de sa bien-aimée avec une tendresse sincère et frêle.
Le sang coule sur ses joues et salit son visage.

Ne m'en veux pas, d'accord ? Je suis sûre que tu comprendras ! C'est normal, tout ça. Je mérite tout ça, je fais ce qui doit être fait, pour les autres, pour toi, comme pour moi.

Elle est si maternelle dans sa voix.
Si calme, si douce, si gentille.
Elle sourit d'une manière qu'elle ne se sentait pas capable de faire.
Elle le fait, pour tout le monde.
Et pour elle.

C'est si difficile de vivre… Mais je suis fière que vous y arrivez tous ! Surtout toi ! Tu es si… Parfaite ! Et je t'aime, je t'admire ! C'est pour ça que je suis certaine que tu comprendras !

Tu comprendras.
J'en suis certaine.

Car après tout.
Car après tout...

Tu m'aimes, n'est-ce pas ?
On s'aime, pas vrai ?
Emme

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Poudre d'Hibiscus Empty Re: Poudre d'Hibiscus

Mar 12 Jan - 0:59
Pourquoi souriait-elle ? Pourquoi... faisait-elle mine de rien ? C'était une... forme tremblante et frêle et pourtant... pire qu'une créature sans visage, Kasumi ne voulait qu'une chose : qu'elle s'éloigne. Comme pour ne plus avoir à regarder ça dans les yeux. Elle ne pouvait rien dire. Le sang, le sourire, la posture, c'était comme voir cette beauté qu'elle aimait temps se briser d'un seul coup, et le faire elle-même.

Tic-tic-tict-ict-ic-ic-tic-tic-tci-tic-

Que pouvait-elle répondre à ça ? Que VOULAIT-elle répondre à ça ? Ce qui devait être fait ? C'était une blague ? Une forme de colère commença à se former dans les tréfonds de sa conscience. Mais tout ce qui sortit fût un gémissement balbutiant. Elle était complètement paralysée. Elle ne risquait rien, elle n'allait pas mourir, ni être blessée. Et elle ne pouvait pas bouger, ni faire quoique ce soit.
Elle savait que c'était dur ? Non, elle ne savait pas... Elle ne pouvait pas le savoir car pour cela, il aurait fallu qu'elle soit dans les yeux de la Shimizu. Mais sa gorge ne laissait aucun mot passer, elle observait juste cette ombre l'approcher, les yeux écarquillés, alors que la colère à l'arrière de son esprit se muait en frustration.

Et si... et si elle n'était pas partie ?

Tac-tca-cta-tacta-tic-tcat-tact-tict
Ne pas lui en vouloir ? Etait-elle... seulement censée lui en vouloir ? Qu'était-elle supposée ressentir ? Que ressentait-elle ? "Normal", "Mérite", aucun de ces mots ne sonnait juste à ses oreilles. Les bras ensanglantés de sa bien-aimée s'approchaient alors qu'elle eut un mouvement de recul en suivant des pupilles les gouttes rouges couler jusqu'à ses joues. C'était chaud, c'était trop chaud. Ce n'était que du liquide mais c'était douloureux. Chaque plaie qu'elle pouvait voir de sa position, elle les ressentait sur ses propres bras... et ça les faisait trembler de plus belle. Et plus le non-sens sortant de la bouche de Mirai se développait, plus sa gorge parvenait à se dénouer et plus les émotions de son inconscient suppliaient de sortir. Toutefois, son corps ne réagissait pas assez vite et sa voix tremblante était la seule chose qui pouvait tenter de vaguement exprimer une idée.

-N-Non...

Ses dents se serrèrent. Ces compliments... elle n'en voulait pas. Elle ne voulait pas les entendre. Pas maintenant, il étaient vides de sens, inutiles, injustifiés, hors-contexte, cassés, détournés. Certaine qu'elle comprendrait ? Bien sûr... Bien sûr que Kasumi comprendrait ! EVIDEMMENT ! Comment ne pas comprendre ?! Serait-elle bête ?! Elle allait donc accepter, dire "Okay" et se tirer ! Parce que c'est ce que ferait n'importe quel être humain, N'EST-CE PAS ?! Sûre qu'elle comprendrait, sûre qu'elle comprendrait... Mirai connaissait-elle sa petite-amie au moins ?! Avec le temps, n'avait-elle pas COMPRIS quel type de personne elle était ?!

"On s'aime, pas vrai ?"

Tic.
Tac.

Le jeune femme se leva brutalement avant de saisir Mirai par le col et de la coller au mur si fort que quelques craquements se firent entendre dans la structure. Sur son visage, une expression de rage, de frustration se traduisaient comme jamais ces pommettes ne s'étaient déformées. La panthère était sortie et son mantra s'appliquait comme la loi la plus brutale.

-Je. Ne laisserai. PERSONNE. Mourir.

*SLAP*
La joue droite de Mirai avait viré au rouge. N'importe qui de normal aurait volé à l'autre bout de la pièce.

-Ôte ce stupide sourire de ton visage. Tu crois que je vais "comprendre" ? Que je vais "accepter" ?! Il me semblait que tu me connaissais mieux que ça ! Tu me prends pour une... pour une CONNE ?! Elle dut prendre une respiration. NORMAL ?! MERITE ?! Ôse regarder cette pièce et me dire que c'est normal et mérité ! De toutes les personnes, tu es la DERNIERE placée pour me sortir que ton état a quelconque forme de positivité ! Et tu sais pourquoi ?! Elle jeta Mirai sur son lit en désordre avant de se tenir debout face à elle. Parce que sans toi, JE serais à ta place et JE te dirais ces CONNERIES ! Et qu'est-ce que tu me répondrais hein ?! "Essaye donc la drogue, ça ira mieux" ?!

Kasumi serra le poing, les dents et les paupières.

-Remballe-moi ces saloperies.
Kamui Mirai
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Mer 13 Jan - 14:00
Poudre d'Hibiscus…Shimizu Kasumi
Sapporo - Nuit
Elle est ensorcelée. Envenimée par le désespoir, qui se donne l'apparence d'un devoir qui se doit d'être réalisé. Il offre les mêmes sensations chaleureuses que l'espoir dans son esprit. Elle sourit, elle ressent une joie hypocrite qui la dévore de l'intérieur. La douleur qu'elle a aux plaies, à sa cuisse, elle se transforme en vague chaude, presque brûlante. Sa respiration est lente et bruyante, alors qu'elle caresse les joues de sa bien-aimée.

Tout semble aller si bien.

Elle ne voit pas la tristesse de celle qu'elle aime. Elle ne voit rien.
Elle pense que tout ça est normal, que tout ira mieux, que c'est un mal pour un bien. Que tout ça doit être fait, pour tout le monde, pour elle.
Le néant l'attend, le silence éternel est la punition qu'elle doit subir, pour se sentir enfin pardonnée. Pardonnée d'être aussi faible, d'être une telle déception dans ce monde.

Ses pupilles dilatées, son sourire sincère mais pourtant si faux, Mirai se laisse diriger par les effets de ces injections abusives. Elle sombre dans l'excitation provoquée par ses coupures aux bras… Elle ne voit rien.
L'extase, l'euphorie d'être au bord de cette réussite illusoire, tout ça lui fait perdre la raison, la rendant aveugle des réactions de Kasumi, qui ne comprend pas.

Tandis que la rage ronge la panthère, le bonheur enlace la louve, qui est comme manipulée par quelque chose. Le tournis s'empare d'elle, les tremblements ne s'arrêtent pas, et un petit rire léger se fait entendre, continuellement. Faible mais présent. Faible mais angoissant.

Puis...
Du blanc.

Un son suraigu massacre ses tympans, alors qu'elle se fait presque assommer par le mur.
Tout se penche autour d'elle, jusqu'à tourbillonner, comme un liquide sous les mouvements d'un fouet.
Le monde tourbillonne, alors qu'une voix s'élève.

Je. Ne laisserai. PERSONNE. Mourir.

Son corps tient à peine debout.
Elle se laisse faire, étourdie, perdue dans ses mensonges, perdue dans une philosophie faussement belle.
Cette beauté, cette étrange beauté, ce plaisir immense et faux à réussir quelque chose qui, finalement, ne mène qu'à un désespoir plus profond.
Un désespoir fourbe, qui prend les traits d'une utopie attrapée. La seule chose qui puisse être atteinte, pour quelqu'un d'aussi pathétique qu'elle.

Haha… C'est stupide… Tu ne peux pas sauver tout le monde. Et parfois, il faut apprendre à laisser les choses s'en aller…

Un petit rire s'échappe, avant qu'une soudaine brutalité ne frappe son visage, fissurant son esprit déjà si affaibli et malmené. Un esprit déjà brisé, mis en morceaux par des rêves anéantis.
Une gifle qui ne la réveille pas. Une gifle qui frappe un vide funèbre et pitoyable.

Haha… Hahaha…

Alors que la panthère grogne, gronde, rugit désespérément en cherchant le loup noyé dans les ténèbres d'une forêt dense, une forêt qu'il a choisi, une forêt qu'il ne veut pas lâcher. Le loup court gaiement dans les ombres, comme un louveteau heureux de découvrir un monde nouveau. Mais ce monde nouveau le dévore. Il l'étouffe sans qu'il s'en rende compte, et la panthère grogne, la panthère ne tente de montrer les crocs, d'attirer son compagnon, qui l'entend mais ne la voit pas.

Mirai rit, elle rit pendant que Kasumi parle. Elle rit faiblement, perdue dans les méandres de ce mirage.
Elle se laisse tomber sur le lit, alors que le sang coule, lentement.
Elle lève les yeux, et ce simple geste semble si épuisant, si difficile, si lourd.
Elle observe la chambre, toujours en souriant.

Ce sourire sincère et pourtant si faux.

Je pense que si tu essayais, ça irait mieux… Après tout… Je l'ai fait…

Elle ne prend même pas la peine de se lever, ses yeux partant dans le vide, alors que ses bras et sa cuisse convulsent un peu de douleur.
Ses larmes sèches sur son visage la rend si horrible à la regarder. Elle est une immondice, aussi répugnante qu'un insecte mourant lentement sous nos yeux.

Hahaha… Je pensais pas t'entendre un jour aussi vulgaire… C'est tout drôle…

Son sourire ?
Pourquoi est-ce qu'elle le trouve "stupide" ?
Mirai ferme les yeux, continuant de rire.
Un rire "stupide".
Elle tend le bras, elle essaie de se redresser.
Elle le fait, doucement.
Chaque mouvement a l'air d'être une torture.

Elle tend ensuite ses deux bras, comme attendant que Kasumi l'enlace.

Ça va aller… Viens me faire un câlin ! Il n'y a pas besoin de s'énerver comme ça… Hahaha…

Ses souvenirs tombent comme des gouttes de pluie.
Ils éclatent un par un, apparaissant en flashs dans son esprit.
Elle se souvient de sa mère qui lui tendait les bras.
Elle se souvient de son sourire.

Cette chaleur qu'elle dégageait…
Est la même que celle qu'elle avait avec…
Elle et Kasumi.

Elle a peur, elle a honte.
Mais ce n'est pas grave, parce qu'elle l'accepte.
Elle accepte d'être une idiote.
Elle accepte d'être une ratée.
Elle va enfin pouvoir en terminer avec tout ça.

C'est une bonne chose, non ?
Emme

Shimizu Kasumi
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Ven 15 Jan - 16:26
C'était si facile de se cacher derrière une vérité générale que tout le monde pouvait sortir des tréfonds de son cul pour donner tort à l'autre. C'était TELLEMENT facile. Kasumi ne pouvait pas sauver tout le monde ? Merci de prévenir ! Elle n'aurait probablement jamais pu s'en rendre compte toute seule ! On avait vraiment besoin de toi pour savoir ça Mirai ! Mais qu'elle ne fasse pas semblant de ne pas comprendre ce que la fleuriste entendait par là. Qu'elle ne prenne pas uniquement la partie qui l'arrangeait, non pas pour donner tort mais pour SE donner raison. La panthère ne pouvait pas sauver tout le monde, y compris elle ! Une logique IMPARABLE !

-Oh merci Mirai, tu ne veux pas m'apprendre que je respire de l'oxygène après ça ? Comme si tu ne comprenais pas EXACTEMENT ce que je voulais dire ?! Evidemment que je ne peux pas sauver tout le monde. Personne ne peut ! Mais s'il y a UNE partie de ces gens que je ne me laisserai jamais abandonner, ce sont mes proches ! Et crois-le ou non mais... Tu en fais partie ! Je sais, c'est peut-être une révolution hein mais EN EFFET ! Les gens sont réticents à laisser ceux qu'ils aiment crever !

La gifle passée, Mirai semble complètement absente, Kasumi la sentait vidée de sa substance, sa personnalité. C'était une coquille vide qu'elle s'évertuait à tenter de remplir à nouveau. Des réponses vides, des rires vides alors que la fleuriste ne cherchait qu'une chose : Provoquer une réaction. N'importe laquelle ! Même de la douleur, de la colère ou de la peur ! N'importe quoi pour qu'elle se rappelle comment MIRAI fonctionnait ! Mais rien n'y faisait ! Rien ! Des répliques perdues dans le vent, de la colère tombée dans le vide ! Des tentatives ne résultant qu'en de pathétiques rires qui n'étaient PAS ceux de la louve ! En l'état, le loup n'en était plus un, c'était un SINGE qui autrefois fût un loup.
Et le singe semblait se rire de cette situation. Après tout cela l'arrangeait ! Il pouvait enfiler n'importe quel masque, mimiquer n'importe quelle émotion tant que cela lui donnait raison. "Oui cet endroit de la jungle est le plus sombre mais j'y suis tellement bien ! Peu importe si je me perds ! Et peu importe si tu cherches à m'en faire sortir ! D'ailleurs, tu devrais m'y rejoindre !"

Très bien.

A la réponse de Mirai, les épaules de Kasumi s'affaissèrent, son regard reprit une teinte neutre. En une petite seconde, elle avait pris une décision. Elle ignora copieusement la demande d'étreinte de Mirai et s'éloigna du lit. Elle ôta son manteau, ses bras à nu. Elle s'empara d'une des seringues et elle la pointa en direction de sa veine, déjà en contact avec sa peau, elle n'avait qu'un léger mouvement brusque à faire pour emprunter une route au retour incertain.

-Très bien. Elle fixa Mirai dans les yeux. Si c'est le seul moyen de rester avec toi. Je le ferai. Nous sommes ensemble n'est-ce pas ? Alors si tu coules, je coule. Et crois-moi que je rendrai ma chute la plus douloureuse possible.

Peux-tu lui dire Mirai ? Qu'est-ce que ça te fait de voir ça ? Vas-tu la laisser faire ? L'encourager ? Reste t'il la moindre once de bonne conscience, de logique en toi ? Entre ces rires mous, ces répliques abandonnées et cette absence de conséquence dans tes paroles ? Mirai est-elle toujours là ? Le loup est-il toujours là ? Et peut-il faire cesser la panthère cette folie nécessaire ?
Toutes ces questions bombardaient l'esprit de Kasumi. Elle savait parfaitement ce qu'elle faisait. Elle savait que si prise de conscience il devait y avoir, elle aurait forcément lieu. Que ce soit avant, pendant, ou après.

-Il va sans dire que je vais mettre ma menace à exécution. Tu me connais, les paroles en l'air... ce n'est pas mon genre.

"J'arrive."
"Je ferai ce bouquet ainsi."
"Je vous ferai payer."
"Je ne laisserai personne mourir."

Kasumi ne mentait jamais. Lorsqu'elle disait qu'elle ferait quelque chose, elle le faisait. Car seules les proies et les singes reculent dans la couardise. Les panthère et les loups savent se retirer au bon moment, là était toute la différence...
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Ven 15 Jan - 17:13
Poudre d'Hibiscus…Shimizu Kasumi
Sapporo - Nuit
Mais s'il y a UNE partie de ces gens que je ne me laisserai jamais abandonner, ce sont mes proches !

Idiote. Tu n'es qu'une imbécile.
Tu ne sais pas que tes proches peuvent ressentir.
Ce que TU peux ressentir en essayant de les aider !
Tu n'es qu'une IMBECILE ! UNE IDIOTE qui ne comprend RIEN !
Crois-tu vraiment que tu pourras aider tout le monde ? Que tu pourras sauver tout le monde ? Tous tes proches ?
Ce n'est pas en tendant une main que tu sauveras certains !
Parfois, la mort est la plus belle des libérations.
Parfois, il faut apprendre A LAISSER PARTIR !

Lâche cette putain de MAIN ! Tu ne vois pas que tu prolonges sa torture ? Que tu EMPIRES SON CAS ?!

Et crois-le ou non mais... Tu en fais partie !

FERME-LA !
Bien sûr qu'elle le sait !
Bien sûr qu'elle sait que tu l'aimes !
Bien sûr qu'elle comprend ce sentiment !

Mais ce n'est pas aussi simple !

Je sais, c'est peut-être une révolution hein mais EN EFFET ! Les gens sont réticents à laisser ceux qu'ils aiment crever !

Haha... Hahaha...

Qu'est-ce qu'être un loup après tout ? Etre un prédateur ? Etre la peur de chacun ? Etre une bête sauvage, violente, imprévisible ?
Ou est-ce simplement être toujours à la recherche de sa liberté ?

Est-ce si important maintenant ?

Mirai ne sait plus si elle en est encore un. Elle ne hurle plus, elle ne court plus, elle ne se laisse plus guider par ses instincts.
Elle abandonne tout, sa liberté comprise.
Elle se laisse tirer par le désespoir, comme un chien en laisse.
Un chien ? Mais elle n'aboit même pas !

Elle est pathétique, elle bouge à peine, elle semble brisée, vide, sans vie.
Oh, mais c'est ça !
Ce n'est pas si étonnant !
Après tout, n'est-elle pas déjà morte ?
Un putain de zombie, un mort-vivant qui bouge encore !
Tout ce qu'elle demande, c'est d'en terminer avec ça !

Elle tend les bras.
Elle tend les bras en souriant.
Mais Kasumi recule.

Un miroir craquelle sous ses yeux.
Il se fissure puis se brise dans un son assourdissant.
Ses yeux s'écarquillent alors qu'elle garde les bras tendus.
Ses bras tremblent, alors qu'un vent glacial glisse sur son corps.
Elle a froid.
Elle a froid.
Si froid.
Si froid.
Si mal.
Si mal.

Mal. Mal. Mal.
Douleur. Douleur. Douleur.


...

Les rires s'arrêtent et son sourire s'éteint lentement.
Elle fixe le vide, alors que la couleur bleu de ses yeux devient plus foncée.
Elle s'assombrit, alors que même les battements de son cœur semblent se ralentir.

Mirai est paralysée.
Elle voit Kasumi poser une seringue sa peau.
Elle ne bouge pas, ses yeux semblent perdus dans les profondeurs du néant.

Elle reconnait ce froid.
Ce vent glacial qui gèle ses veines.
Chiyo l'a rejetée de la même manière.
Elle a reculé.

Des larmes lui montent aux yeux.

Elle ne comprend pas. Elle ne te comprend pas.

Elle ne comprend pas.
Elle ne la comprend pas.

Elle ne comprend pas. Elle ne me comprend pas.

Son cœur se resserre, avant de brûler sauvagement, alors que le froid envahit son corps et ses entrailles.
Elle commence à tiquer. Elle tique violemment, son visage commençant à grimacer férocement par moment.

Le sourire a disparu.

Nous sommes ensemble n'est-ce pas ? Alors si tu coules, je coule.

Imbécile.
Tu n'es qu'une IMBECILE !


Mirai lève ses mains vers son visage.
Elle se tient la tête.

Et crois-moi que je rendrai ma chute la plus douloureuse possible.

EST-CE QUE TU JOUES DE MOI ?!
EST-CE QUE TU TE PAIES MA TETE ?!


Elle commence à légèrement grogner.
Mais il y a aussi un rire nerveux qui s'y mélange.
Donnant une forme de gémissement désespéré, alors qu'elle grimace de plus en plus.

Tu me connais, les paroles en l'air... ce n'est pas mon genre.

...Hhhhhaaaa....hhhh...uuuughhhh...

Sa voix devient rauque, presque suraigue mais faible.
Fragile.
Elle ressemble à une plainte, un murmure de mourant.

Elle ne pense qu'à elle. Elle dit vouloir aider les autres, ses proches, TOI ! Mais elle ment, elle ne pense qu'à elle ! Elle ne pense qu'à son bien ! Elle est prête à te forcer à vivre malgré tout ce que tu peux ressentir !

Elle se griffe le visage.
Ses bras tremblent, alors que la rage commence à bouillir en elle.

Le monde se brise sous ses yeux, alors que ses couleurs changent sous les effets de la drogue.
Des couleurs orangées, rouges, mauves, bleues...

BRISE-LA ! MASSACRE-LA ! DECHIRE-LA ! Pour ton bien et celui des autres ! Ce n'est qu'un obstacle !

Uuughhhh... UuuuuAAAAARGH !!!

Elle se lève et l'attrape par les épaules.
Elle les serre de toutes ses forces, comme si elle voulait les briser. Les déboiter.
Elle la plaque contre un mur.
Ses yeux brillent de colère.

JE NE SUIS PAS UN LACHE !
TOUT CE QUE JE FAIS, C'EST POUR TOI !
POUR TOUT LE MONDE !
POUR MOI !


UUUuauUAAARGHH AAAAghhgguuURHRRHHGGH...AAAAAARGGH !!

Complètement incompréhensible.
Elle rugit, elle tente de parler, mais rien ne sort.
Désespoir, colère, mélancolie, nostalgie...
Tout se mélange et lui tire les cordes vocales.

Elle veut la massacrer.
La casser.
La briser.
LA DEVORER.

GRrrrUUURAAAAAARGHHH !!!

Elle la fixe droit dans les yeux, alors que ses pupilles rapetissent monstrueusement.
C'est comme si elle montrait les crocs.
Elle se penche comme une silhouette de prédateur affamé.
Pour atteindre son niveau et la menacer de son regard.

C'est comme si elle ne la reconnaissait plus.

BRISER.
BRISER.
BRISER !

ELLE NE COMPREND PAS.
ELLE NE COMPREND PAS !


…Pourtant.
Il y a quelque chose qui ne va pas.
Un nœud dans le cœur.

Les gens sont réticents à laisser ceux qu'ils aiment crever !

...

Si c'est le seul moyen de rester avec toi. Je le ferai. Nous sommes ensemble n'est-ce pas ?

...
Pourquoi...

Jusque là... j'étais persuadée qu'on ne pouvait pas devenir aussi proche de quelqu'un aussi vite.

...Pourquoi ?

Tu m'as expliqué que tu pouvais devenir proche de quelqu'un en peu de temps n'est-ce pas ?

...Grrr....uuuhh...

Son emprise se déserre.
Elle voit un sourire.
Un sourire de Kasumi, qu'elle n'oubliera pas.

Prouve-moi que j'avais tort.

Hhuuhhhgghhh... HuuuuUUURURGHRAAAAAAAARRGHHH !!

Elle ne veut pas mentir.
Je ne veux pas mentir !

Elle ne peut pas briser cette promesse.
CE N'EST PAS CE QUE JE VEUX !

Elle lâche Kasumi pour prendre la seringue, la brisant de sa main, avant de jeter les restes au sol.

CE N'EST PAS CE QUE JE VEUX !

Elle hurle, elle rugit, elle recule et se tient la tête.
Elle hurle.

JE VEUX JUSTE ARRETER TOUT ÇA !

Elle s'agite comme un animal furieux.

JE VEUX JUSTE ARRETER D'AVOIR MAL !

Elle se frappe la tête.

JE VEUX JUSTE MOURIR ! MOURIR EN PAIX !

Les couleurs...
Du monde...
Elles changent...
Elles sont si vives...
Elles brillent, comme de la belle peinture d'enfant...

Emme

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Ven 15 Jan - 17:51
De toutes les réactions possibles.
L'acceptation.
L'encouragement.
L'aide.
La tentative d'arrêter.
La dernière que Kasumi aurait vue venir était celle-ci. La rage. Bestiale et pure. Le singe avait remis son masque de loup et n'importe qui aurait été intimidé à la vue d'une imitation si parfaite. Pourtant, la panthère parvenait à voir cette scène pour ce qu'elle était : Un singe malheureux qui portait un déguisement de loup pour se justifier de l'être. En cet instant, la fleuriste tenait puissamment la seringue alors que ses yeux neutres fixaient les pupilles enragées de Mirai. Elle avait mal au dos. Car elle s'était faite plaquer contre le mur. Elle avait mal aux épaules, entant la puissance avec laquelle elle était tenue. Mais là où elle avait le plus mal, c'était à l'intérieur.

Elle ne pouvait pas arranger la situation actuelle par elle-même.
Elle devait demander de l'aide.
Chiyo. Chiyo saurait quoi faire.
Elle devait assommer Mirai, le temps que la soeur Kamui n'arrive.
Un coup de poing bien placé, puis un autre dans la nuque.

Elle allait le faire. Elle DEVAIT le faire. Elle avala sa salive. Trois... deux... un- Non, stop. Les grognements faiblissaient. Si elle réagissait maintenant, elle bloquerait peut-être quelque chose. Quand bien même elle essuierait quelques coups au passage. Ce n'était pas grave. Ce n'était pas grave, car ce n'était pas le moment d'interrompre.
La seringue d'héroïne lui avait échappé des mains, Mirai l'avait prise... et l'avait brisée. Les râles se changeaient finalement en mots. Des mots qui formaient des phrases. Et des phrases qui formaient enfin une honnêteté. Des phrases qui, même douloureuses, ranimaient la fierté, la personnalité de Mirai. C'était un pas... Kasumi était sur la bonne voie, elle pouvait encore faire quelque chose.

Elle avala de nouveau sa salive. Elle s'avança lentement vers Mirai qui se donnait des coups. Avant de répondre.

-Mourir pour arrêter d'avoir mal ? Toi ? C'est une blague ? Tu te souviens de cette soirée durant laquelle on a vraiment commencé à parler ? C'est cette soirée avec toi et toutes celles qui ont suivi qui m'ont convaincue de me battre, de ne pas me laisser avoir mal et de dompter cette douleur. C'est TOI qui m'as permis d'être encore vivante aujourd'hui. Parce que fuir la douleur... en mourant c'est... c'est être... Une proie. Et j'ai décidé de ne plus jamais en être une. Grâce à toi. Elle marqua une pause. "Faites ce que je dis, pas ce que je fais", ça te rappelle quelque chose ? De nous toutes... Moi, Hoshino... et sans doute même Ellyot, tu es celle qui sais le mieux se battre contre ça. Tu es celle qui pousse les autres à le faire.

Elle serra les poings avant de lui hurler :

-ALORS ENCORE ! FAIS-LE ! TU NE VEUX PLUS AVOIR MAL ?! ALORS BOSSE A NE PLUS AVOIR MAL ! PARCE QUE C'EST CE QUE TU NOUS AS DIT ! ET TU AVAIS RAISON ! REPRENDS-TOI MIRAI ! Parce que là, ton pire ennemi, c'est toi-même ! Tes efforts, tu vois bien qu'il faut en faire plus, non ? Alors ne l'accepte pas ! N'accepte pas cette putain de vie ! Même si c'est dur, même si ça a l'air impossible, fais tout pour sortir de là ! Elle s'arrêta. J'ai compris, la vie est dure, c'est difficile, tu sais pas comment t'en sortir. Mais explique moi pourquoi empirer ton cas. Tu es Mirai, en temps normal, tu serais en train de faire du sport, tu prendrais ta douche, tu rangerais ta chambre, tu ferais des efforts pour te tenir de bonne humeur.

Elle l'attrapa par le col avant de brusquement desserrer sa poigne.

-Bouge. Agis. Et saches...

Elle lâcha avant de finalement prendre Mirai dans ses bras.

-... Que peu importe à quel point c'est dur, déprimant et impossible à première vue... Je serai toujours là. Je ne te lâcherai pas même si tu me supplie, même si tu me tabasses jusqu'à ce que je sois aux portes de la mort, je continuerai de vouloir t'aider. Parce que tu es ma petite-amie et que je t'aime.

Elle s'éloigna un peu, prit les mains de la Kamui et regarda le bureau.

-Jette-moi tout ça, ouvre les volets et ranges ta chambre. Parce que c'est ce que Mirai ferait. Et c'est cette Mirai que j'aime.
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Ven 15 Jan - 23:57
Poudre d'Hibiscus…Shimizu Kasumi
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Tant de questions fusent dans son esprit.
Pourquoi vouloir mourir est quelque chose de mauvais ? Pourquoi ne la laisse-t-on pas faire ce qu'elle pense être bon pour elle ? Tout ce qu'elle souhaite, c'est de mettre un terme à ses souffrances, prendre la solution facile, pouvoir enfin dormir sans penser à rien, ne plus se dire qu'elle tombera à nouveau le lendemain...

Elle a raté, elle a foiré.
Plusieurs fois, tant de fois qu'elle se demande si ce n'est pas son destin.
Etre une déception.
Après tout, c'est à se demander si on ne naît pas bon ou mauvais, si on ne naît pas glorieux ou raté...

Terminer, elle veut en terminer avec tout ça, ne plus se sentir accablée par la honte.
Elle est fière, peut-être un peu trop même.
Son orgueil la blesse en voyant sa situation. Elle veut tout simplement arrêter de tomber sous les yeux de tous, mais surtout, d'elle-même.
Elle n'a jamais été aussi bonne que Chiyo. Elle n'a jamais été aussi forte, aussi intelligente qu'elle.
Chiyo avait et a toujours tout ce qu'elle voulait et veut encore.

Elle rêve d'être meilleure qu'elle, et elle se dit qu'elle n'y arrivera pas.
Elle ne veut pas souffrir de faux espoirs.
Elle ne veut pas rêver et subir la longue chute, si brutale, de la déception.

Alors elle se frappe le crâne.
Elle se frappe le crâne parce qu'elle se sent espérer à nouveau.
Elle plonge dans le déni, après avoir été extirpée de la fausse acceptation.
Elle n'arrive plus à sourire. Un mot qu'elle ne voulait pas revoir...
Elle le voit à nouveau. Elle l'entend au fond d'elle.

Injuste.

C'est injuste.
Ce n'est pas ce qu'elle veut.
Ce n'est pas la fin qu'elle veut, la vie qu'elle veut !

C'est TOI qui m'as permis d'être encore vivante aujourd'hui.

Ses yeux s'écarquillent, et son coeur rate un battement.
Elle pose ses yeux sur la Shimizu, alors que ses iris bleus brillent d'une couleur flamboyante.
Un bleu plus vivant, un bleu qui s'illumine, qui renaît enfin.
Un bleu qui avait disparu depuis tant de jours.

Parce que fuir la douleur... en mourant c'est... c'est être... Une proie. Et j'ai décidé de ne plus jamais en être une. Grâce à toi.

Une proie...
Non, elle n'est pas une proie !
Elle n'est pas une proie !

Montre-lui donc. Tu n'es pas une proie. Elle cherche à te manipuler. Etre un prédateur, c'est choisir son destin. Tu décides de ce que tu veux. Ce n'est qu'un obstacle qui se joue de toi, et qui ne veut te garder que pour son propre bien.

Mirai avale sa salive.
Elle grimace mais elle écoute.
Son visage se déforme de colère, de frustration, de honte.

La silhouette de sa mère se dandine sensuellement avec un rire élégant et doux.
Un rire féminin et ensorceleur.
Mais un hurlement étouffe soudainement ce rire, qui pourtant formait une si belle mélodie, une mélodie qui berçait la désespérée.

Les mots de la panthère la frappent plusieurs fois, comme si on appuyait méchamment sur les touches d'un piano, brisant la mélodie harmonieuse de la mère.
Des coups violents qui lui rappellent son propre visage.
Le visage qu'elle a oublié.
Son propre visage qui lui manque tant.
Cette colère, cette rage, cette force, ces crocs sortis, la prestance d'un animal, d'une bête, d'un prédateur...

D'un LOUP !

...Comment tu...

Elle n'arrive plus à parler, se tenant la tête en se faisant fouetter d'images d'elle-même.
Ses propres rires, ses propres sourires, ses principes, sa fierté, son honneur.

Elle joue de toi. Elle te connaît bien, une belle manipulatrice. Elle te caresse dans le sens du poil, tout ça pour te retenir de réaliser ce que tu désires !

Elle se laisse attraper.
Elle se laisse enlacer.

Elle se fige, elle se tend même.
Ses muscles contractés, elle est déchirée par la nervosité.
Doutes, peur, colère.
Tout fond pour couler sur son esprit, le noyant douloureusement.

Sa gorge nouée, elle serre les poings.
Elle sera toujours là, pas vrai ?
Elle voudra toujours l'aider.
Elle sera toujours sur sa route.

Elle grogne, ou plutôt gronde lourdement, mais elle ne rugit pas.
Ses yeux brillent.
Les volets sont fermés, la forçant à ne plus voir l'extérieur.
Elle qui aime tant être dehors.
Elle qui se prive de liberté...

Elle n'est pas une proie.
C'est un prédateur.
Un loup, pas un singe !

Elle n'est pas pitoyable, elle n'est pas pathétique !

Elle serre les dents.

Tu te laisserais donc manipuler par elle ? Réfléchis donc bien à ton choix. Elle te bloque dans tes choix, pour son propre bien ! Elle ne te laisse pas partir, et la suite, ça sera quoi ? Elle veut faire de toi son chien !

Elle fronce des sourcils, grognant un peu plus fort.
La silhouette de la mère se métamorphose en un gigantesque ours, rugissant devant le loup apeuré.
Il tremble, il fixe le monstre debout devant lui.
Il gémit, il baisse la tête.

DEVIENDRAIS-TU AUSSI PITOYABLE ? DEPENDRAIS-TU DE QUELQU'UN ?

Elle desserre les poings.
Elle ne grimace plus.
Elle se détend, sa respiration s'accélérant cependant.
La terreur la ronge.

Je...

Est-ce vraiment ce qu'elle veut ?
Est-ce qu'elle veut vraiment mourir ?
Est-ce qu'en le refusant, le loup deviendrait le chien de la panthère ?

...
Abandonner face à la douleur... C'est devenir une proie.
Elle n'est pas une proie !
C'est un prédateur, un loup !
Elle ne veut pas lâcher, ce n'est pas ce qu'elle veut !

Elle fixe les seringues sur son bureau.
Elle les a pris pour oublier.
Elle les a pris parce qu'elle a raté.
Elle a toujours foiré.
Elle est tombée tant de fois dans sa vie.
Mais est-ce une raison pour en terminer ?
N'aime-t-elle pas la liberté qu'elle a choisie et qu'elle a durement gagnée ?

Ses yeux brillent.
Le loup ferme les yeux.
Puis grogne furieusement.
Il ne laissera pas l'ours lui barrer le chemin et le laisser prisonnier de cette forêt.
Il grogne, il montre les crocs.
Son corps grandit.
Son désespoir, cette forêt de ténèbres...
Tout ça se joint à lui.
Il transforme ça en une rage incommensurable.
Il grandit, il dévore ce mal-être.
Il se relèvera plus fort.

Il crie de toutes ses forces avant d'ouvrir la gueule.
L'ours rugit et montre les griffes.
Pourtant, c'est le loup qui lui saute dessus et le plaque au sol.

Ce désespoir, ces chutes répétées...
Ces défaites...
Tout ça l'aidera à devenir meilleur.
Car en vivant le pire, on ne peut que s'améliorer.
Il apprendra, il sortira de cette forêt en tant que guerrier.
Survivant qui aura dompté les ténèbres de cet endroit dont normalement personne ne sort.

Le loup hurle et court vers la panthère.

Enlève-toi de là.

Mirai décale gentiment sa bien-aimée, son regard sévère et enragé brillant dans l'obscurité de la pièce.
Comme les yeux d'un prédateur affamé.



Je ne suis pas une proie.

Elle s'approche des volets, avant de...
Les attraper.

JE NE SUIS PAS UNE PROIE !

Elle les arrache d'un coup, les brisant avec ses mains, avant de les jeter au sol.
Elle hurle de toutes ses forces.

JE SUIS UN PREDATEUR ! UN LOUP !

Elle tourne sa tête vers Kasumi, sa poitrine montant et descendant au rythme de sa respiration accablée.

Regarde bien. REGARDE BIEN !

Elle l'attrape par le bras, la forçant à être en face du bureau.

Tu penses que je suis une proie, hein ? Parce que je FUIS la DOULEUR ?

Elle ne sent plus la douleur aux bras.
Ses bras pourtant coupés de toutes parts.
Sa rage l'étrangle.

Elle se penche vers Kasumi, montrant ses crocs de loup.

ALORS REGARDE, ADMIRE !

Elle prend les seringues, les brisant violemment au sol, le liquide giclant sur ses vêtements.
Elle en brise contre les murs aussi.

HAHAHAHAHAHAHAHAHA !! REGARDE ! REGARDE, PUTAIN ! EST-CE QUE JE FUIS TOUJOURS ??!

Elle se met à éclater de rire, alors que la colère ne semble pas partie.

AHAHAHAHAHA PUTAIN DE MERDE !! QU'EST-CE QUE J'ETAIS CONNE !!

Les mains pleines de cette substance qu'elle prenait si abusivement... Elle ne s'arrête pas là.

ATTENDS ! ATTENDS ! CONTINUE DE REGARDER !!

Elle se tourne à nouveau vers son bureau, attrapant des sachets de cocaïne, avant de courir vers la salle de bain.

JE NE SUIS PAS UNE PUTAIN DE PROIE !! JE SUIS UN LOUP, UN LOUP !!!

Elle déchire sauvagement le sachet dans l'évier, versant l'eau en laissant le tout partir sous ses yeux.
Elle vivait avec ça.
Pendant des années.
Depuis son enfance.

JE NE ME RABAISSERAI JAMAIS A CE NIVEAU !!! JAMAIS !! JAMAIS !!!

Elle frappe l'évier, de toutes ses forces.
Elle a failli abandonner.
Elle a failli devenir une proie.
Un putain de singe.

HAHAHAHAHAAAAAH !!!

Elle rit, elle rit de toutes ses forces.
Comme si elle se libérait de tous ses maux.

...
Et elle se retourne vers Kasumi.
Elle la fixe en riant de plus en plus doucement.

...Avant d'hurler sévèrement à nouveau en la pointant du doigt.

TOI !

Elle s'avance vers elle, alors que sa grande silhouette s'impose devant les yeux de la panthère.
Elle la plaque contre un mur, la forçant à ne regarder que elle.

Regarde-moi droit dans les yeux. Regarde-moi.

Elle rugit.

N'ose plus jamais toucher à ces conneries. Jamais, jamais je te laisserai tomber là dedans. Je te lâcherai pas pour ces SALOPERIES !

...Puis elle l'embrasse.
Elle vient même à la soulever.

Maintenant, ose penser, et ose dire que je suis toujours une proie.

Elle l'embrasse à nouveau.
Son regard est enflammé.

Dis-moi que je suis toujours la "Mirai que tu aimes".
Emme

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Dim 17 Jan - 0:35
Parfois... comprendre ce qu'elle était lui posait problème. Parfois... Elle s'observait dans un inexistant miroir et elle se demandait... Où trouvait-elle les ressources ? Où allait-elle chercher cette puissance qui la parcourait dans ce genre de moments ? Plusieurs mois plus tôt, elle aurait fui, peut-être pleuré, appelé Chiyo, non pas par raison mais par peur. Et pourtant, dans ces donjons, elle avait tenu tête, elle avait mené ses équipes à la victoire. Face à son ancien groupe, elle avait résisté, elle ne s'était pas laissée agresser. Et cette fois, face à Mirai, elle n'avait pas abandonné, elle avait usé de toute sa force mentale pour ramener la Kamui sur le droit chemin. Parce qu'elle pensait- Non, elle SAVAIT que c'était la chose à faire.

Kasumi SAVAIT qu'elle pouvait aider les gens.
Qu'elle pouvait y arriver efficacement.
Et que c'était le mieux.
Elle ne savait pas d'où lui venait cette force mais elle allait l'utiliser.
Car même si ce n'était pas vrai...
En cet instant, elle avait bel et bien cette sensation de pouvoir sauver tout le monde.

La panthère observa le singe ôter son masque pour revêtir la forme qu'elle ne pensait plus pouvoir observer en cet instant. Et le félin se sentait fier car elle avait réussi à sauver le canidé. Peu importait combien de fois il se perdrait, peu importait combien de fois il trébucherait, il y aurait toujours cette ombre pour lui faire regagner les sentiers.

Les volets se brisèrent. Les statistiques étaient une chose mais la fleuriste sentait sa petite-amie invincible, elle sentait un retour en force, non pas au statu quo mais plus fort encore. Mirai allait aimer le monde comme jamais elle ne l'avait aimé et la panthère serait aux premières loges pour y assister.

Mais à quel prix... Kasumi ne s'en rendait pas compte, mais alors qu'elle était tirée en direction du bureau, les tréfonds de son esprit faisaient redescendre la pression. L'adrénaline qu'elle avait utilisée pour vaincre ses instincts estompait peu à peu sa présence sous la satisfaction de voir ces morceaux de verre brisés aux doux sons de Mirai reprenant de sa hargne. Oui Kasumi regardait, oui Kasumi était fière. Mais sa tête tournait.

Elle ne s'en rendait pas compte.

De l'extérieur. Mirai pouvait voir sa petite-amie les bras croisés, l'observant attentivement d'un oeil fier.
Aux yeux du monde, la louve était devenue folle. Une crise terrible de colère qui ne mériterait que l'asile mais la joueuse y voyait bien plus. Mirai prenait déjà de la drogue, traînait déjà dans des problèmes un peu louches mais ce n'était que surface. Cette femme avait une capacité à se relever qui dépassait l'entendement et elle en était contagieuse. Kasumi aurait presque eu envie de se joindre à elle dans ce chaos presque intime mais il lui semblait qu'elle ne devait en aucun cas interférer.

Pourquoi ? Parce qu'elle en mettait partout ?
C'était Mirai après tout, le lendemain, le sol serait si propre que l'on pourrait y manger.

La louve s'empara alors des sachets de poudre blanche que la panthère... n'avait pas vus, lui causant de se facepalmer quelque peu. Mais bon, Mirai avait bien vite foncé vers la salle de bain, rapidement suivie de sa belle qui, encore une fois l'observa jeter aux oubliettes cette saloperie.
Sa tête vacillait.

-Décidément, cette pièce en aura vu des reprises en main.

C'est cependant dans un sursaut assez fort que la fleuriste fût pointée du doigt. Sévèrement. Elle savait ce qu'elle allait entendre et cette simple pensée lui fit afficher un sourire nerveux mais satisfait.
Elle allait se faire réprimander "à la Mirai" et elle le méritait. Elle avait menacé de se droguer et peut-être aurait-elle fait du chantage affectif si rien d'autre n'avait fonctionné. Elle méritait d'être grondée. Mais avant même qu'elle ne puisse sentir le frisson de ce hurlement, des lèvres se posèrent sur les siennes. Elle se sentir léviter- Elle se faisait soulever, ce qui expliquait la chose.

-Plus jamais, c'est promis.

Une proie ? Non.
La Mirai qu'elle aimait ? Oh ça, oui.

-Oh oui. C'est toi la Mirai et j'aime et... je suis fière de toi.

L'adrénaline disparut au baiser suivant et des larmes commencèrent à perler sur ses joues.

-Tellement... tellement fière de toi...

Si Mirai l'avait lâchée, elle serait tombée sur ses genoux. Mais elle était tellement rassurée, elle avait eu tellement peur.

-Mon dieu... tu me fais vraiment... passer par tous mes états... *snif* Elle posa ses paumes sur les plaies de la louve. Il faut... *snif* soigner ça. D'accord ?

Elle parvint à s'extirper de la poigne de la louve, titubant vers le placard où se trouvait le matériel médical. Elle sortit des bandages, saisit délicatement les bras de Mirai, caressant ses doigts un à un... Elle pleurait toujours. Elle enroula délicatement la bande autour de l'avant-bras droit. Puis l'avant-bras gauche.

-Ca ira mieux demain... *snif*

Mais même là, elle ne pouvait pas se résoudre à lâcher les mains de Mirai.
Kamui Mirai
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Dim 17 Jan - 13:22
Poudre d'Hibiscus…Shimizu Kasumi
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Ce regard.
Ce regard qu'elle lui porte.
Cet oeil fier...
Mirai le voit, le sent. Elle sent une puissante vague- que dis-je, un océan d'énergie la submerger !
Elle se sent si heureuse, si euphorique, si folle !
Peut-être qu'arracher les volets et casser les seringues n'était pas une bonne idée aux yeux du monde, mais Mirai s'en fiche, car c'est par ces gestes qu'elle se sent revenir à la vie.
Alors... Quand elle voit ce regard fier, elle se sent si fière d'elle-même. Son coeur bat à la chamade, alors qu'elle rit aux éclats et se laisse emporter par ses émotions.

Cependant, la louve ne peut pas s'empêcher de montrer les crocs à la panthère pour ce qu'elle a fait plus tôt. Se mettre en danger, essayer de se piquer pour attirer ne serait-ce qu'une infime réaction... Elle ne peut pas le tolérer. Mirai grogne alors sur sa belle, laissant son visage devenir férocement plus strict. Kasumi lui promet alors de ne plus jamais toucher à ces choses-là, et c'est suite à ces mots que la femme aux cheveux d'argent l'attrape et la soulève amoureusement. Toute l'adrénaline se traduit alors en excitation, alors qu'elle plaque ses lèvres contre celles de sa bien-aimée. C'est une manière de fêter sa résurrection, et elle se laisse complètement guider par ses pulsions.

Cependant, c'est un visage en pleurs qui l'arrête brusquement. Des larmes coulent sur les joues de celle qu'elle aime, de celle qui l'a motivée à sortir de sa merde, une fois encore. Ecarquillant les yeux, elle la regarde, alors que son coeur se resserre. Elle est fière d'elle... Elle le dit et elle le redit. Ces mots pourtant si simples résonnent dans son esprit, et l'excitation sauvage qu'elle avait devient plus douce. Elle est tout aussi présente, mais elle est... Différente.

Oh, elle est si amoureuse.

Quand Kasumi lui touche les plaies, Mirai grimace un peu, l'espace d'une seconde, voire peut-être de quelques millisecondes. Elle relâche la brune, qui cherche à s'en aller, la laissant partir chercher des bandages dans le placard de cette même pièce où elles se trouvent.
Mirai la fixe, et ne dit rien. Elle comprend pourquoi elle pleure, elle la laisse faire parce qu'elle en a besoin. Et quelque part, elle se sent heureuse et rassurée qu'elle pleure ainsi. Emue aussi.

La Kamui la regarde amoureusement, tandis que la Shimizu occulte les plaies avec le tissu blanc.
Mirai reste muette, mais son coeur frappe dans sa poitrine, il frappe fort et vite, comme un moteur enflammé.
Ses prunelles bleues admirent ce frêle visage, alors que la fleuriste caresse ses doigts. Ses yeux se plissent. Les secondes passent dans le silence, jusqu'à-ce que la voix de la plus grande ne s'élève à nouveau.

Je suis fière de toi aussi.

Elle lève sa main vers la joue de sa bien-aimée, la caressant tendrement.
Ses doigts jouent avec ses cheveux, avant de remonter jusqu'à sa frange, la mettant en arrière pour qu'elle puisse poser ses lèvres sur son front.

Tu as été courageuse.

Ses cheveux sont tout doux, et elle pourrait les caresser pendant des heures.
Ça se lit sur son faciès, alors qu'un grand sourire s'y dessine.

Je t'admire, tu sais ? Sincèrement.

Elle la serre contre elle, elle l'enlace comme si elle devait le faire une dernière fois.
Ses bras tremblent un peu, mais elle ne ressent plus la douleur. Ça pique légèrement, mais ce n'est rien face à ce qu'elle ressent actuellement, face à cette emprise que l'amour a sur son corps.

Merci de croire en moi. Merci de toujours être là pour moi., sa voix se fragilise, alors que des larmes glissent à nouveau sur ses joues. Des larmes de joie. M-Merci... D-D'être là... Je... Je ne sais p-pas... Ce que je serai sans t-toi...

Elle l'embrasse, elle l'embrasse comme si elle devait le faire une dernière fois.

Je... Je t-t'aime tellement...!

L'excitation est toujours là, mais différente.
Elle s'agite, elle brûle, mais la flamme est douce et délicate, précieuse et fragile.
Elle l'aime.
Et même si ce n'est pas "officiel"...

Je veux vivre avec toi ! Pour toujours ! Je ne veux pas te lâcher, et je ne veux pas que tu me lâches non plus !

S'exclame-t-elle tout d'un coup, hurlant pour relâcher tout ce qu'elle a, enfoui dans son coeur.

Tu es la femme de ma vie !... Je... Je...!

Elle renifle, alors qu'elle commence à pleurer plus fort.
Elle a failli s'en aller.
Elle a failli partir sans elle.
Elle a failli tout abandonner.

Elle la relâche pour l'attraper par les épaules et la forcer à la regarder droit dans les yeux.

Je suis tienne ! Je... Je suis... T-Tienne...

Son visage est à la fois rouge à cause des larmes, à la fois à cause de l'excitation, et à la fois à cause de l'embarras qu'elle a à dire ça.

...Je s-suis... Ta femme...

Elle baisse le regard, déchirée par la gêne.

Et nous serons ensemble pour toujours... Hein ?

Elle avale bruyamment sa salive, ayant des difficultés à le faire.

Tu... Tu n'as pas intérêt à me lâcher, hein ! Et... Et je te lâcherai pas ! Je... Je ne te laisserai pas...

Emme

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Mar 19 Jan - 1:53
Un sursaut. Celui d'une fleuriste à fleur de peau qui ne s'attendait pas à entendre ces mots. Simplement car elle était tellement concentrée sur Mirai que jamais elle ne se serait attendue à ce que le sujet ne revienne sur elle. Ce fût donc un peu démunie et toujours en pleurs qu'elle termina son bandage.
Lorsqu'elle ut terminé, elle put sentir la main de celle qu'elle aimait lui caresser la joue et il lui semblait qu'à cet instant... son coeur avait recommencé à battre. Depuis le début, elle s'était tellement oubliée que le rythme infernal qui battait dans sa poitrine n'avait même pas atteint son attention. Elle avait oublié ses émotions, sa résistance... parce que dans l'état, ce n'était pas l'important.

Etrangement, que l'on lui dise qu'on était fière d'elle... lui faisait plaisir. Car on ne lui avait jamais dit ça. Quand elle était parvenue à faire pousser ses pivoines, elle était seule et personne n'avait été fier d'elle. Lorsque le nombre de post-its un peu partout dans sa chambre avait drastiquement diminué, on l'avait félicitée certes mais l'on avait pas été fier d'elle. On lui faisait simplement comprendre "Bravo, tu fais les choses normalement maintenant.". Mais Mirai était fière, elle l'était réellement, parce que ce qu'elle avait fait demandait du courage et que tout le monde n'en avait pas. Et que beaucoup n'auraient pas tenu comme elle l'avait fait.

C'était une sensation tellement agréable.

Alors que ses cheveux étaient caressés,, elle posait la main sur celle de la louve, calmant enfin le flot de larmes qui s'effondrait de ses yeux. Elle n'arrivait pas à le dire mais le regard qu'elle lança à sa bien-aimée voulait tout dire : Un grand, solide et infini "Merci."

Le sourire qu'elle aperçoit sur les lèvres de Mirai lui fit presque tout oublier, elle ressentait de nouveau cette sensation, de ne se souvenir que de ce visage radieux que quelques minutes plus tôt, elle avait eu peur de ne plus jamais revoir.
L'embrassade de Mirai lui fût presque libératrice, elle serra l'étreinte comme si elle venait de retrouver la Kamui après des mois et des mois. Elle l'admirait... C'était... non... quelque chose n'allait pas. Kasumi sentait une émotion de culpabilité venant du fond de son coeur. Méritait-elle seulement d'être admirée ? Pour avoir fait quelque chose que n'importe qui aurait dû faire ? Mais... elle s'était dit plus tôt que n'importe qui ne pourrait pas... Quelle était la bonne réponse... ?

-... Vraiment... ? Mais... Pourquoi ?

Elle avait enfoui son visage dans l'épaule de Mirai, posant cette question presque étouffée dans la doute de celle qui la posait.

Le doute du mérite... s'estompa presque complètement à la réplique suivante. Elle croyait en Mirai, elle serait là pour elle. Qu'elle soit méritante d'admiration ou non, cela n'importait pas vraiment au final. Elle devait être là et croire en elle, c'était tout et à un tel niveau, seule elle le pouvait car... PERSONNE n'aimait Mirai comme elle l'aimait.

Un baiser... son baiser.
Celui que seule elle recevrait.
Auquel seule elle aurait le droit.
Elle serra plus fort.

-Je t'aime aussi...

Le timing était si intéressant pour elle car quelques jours plus tôt... elle avait pensé la même chose, une bouteille à la mer qui... eh bien semblait avoir atteint sa destinataire sans même qu'elle ne s'en soit rendue compte.

-Je t'aime Mirai. Tu es le soleil de ma vie... merci de m'avoir sauvée... Elle avait presque honte de le redire à l'identique. Pour la première fois depuis longtemps, elle rougissait. Je t'aime et... je veux vivre et mourir avec toi.

Son visage n'avait jamais pris une teinte aussi cramoisie. Elle s'attendait à le dire un jour mais... pas aussi tôt. Elle avait baissé les yeux. Mirai pleurait et elle, baissait les yeux. Une scène... oscillant entre l'adorable et le ridicule. Mais en un sens, que Kasumi était heureuse de la vivre. Mirai était sienne... elle le savait mais la louve avait besoin d'entendre quelque chose.

-Tu sais Mirai... En dehors de nos jeux au lit... N'oublie pas que... Eh bien... Elle se gratta la joue, toujours rouge. -Je... suis tienne aussi...

En voyant qu'elle n'était pas seule dans une gêne sans pareille, elle caressa la joue de Mirai avant de lui répondre.

-Oui. Je pense... qu'on peut attendre pour le mariage mais je ne vois pas ma vie avec quelqu'un d'autre. Alors oui... disons que nous sommes femmes.

Son coeur était en train de fondre à regarder Mirai dans l'embarras. Ca lui avait beaucoup manqué. Voir sa bien-aimée dans cet état... ravivait des instincts. Sa bouche se déforma d'un sourire provocateur... quelque peu tremblotant cela dit.

-Je dirais que si j'ai besoin d'aller aux toilettes... Ou alors tu voudrais m'y suivre ? ~

Ses nerfs craquèrent, elle brisa son sourire pour le laisser s'attendrir d'un rire doux et incontrôlé.

-Hmhmhm, j'ai l'impression d'être encore en voiture.
Kamui Mirai
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Mar 19 Jan - 13:55
Poudre d'Hibiscus…Shimizu Kasumi
Sapporo - Nuit
Merci.

Ce simple mot est devenu si important aux yeux de la louve. Un mot, un seul, pourtant si banal… Un mot qui arrive pourtant à résonner dans son esprit.
Elle ne l'a pas dit. Elle n'en a pas eu besoin. Juste un regard, et Mirai l'a compris. Un regard qui fait battre son cœur, tout en l'illuminant.

Il y a quelques minutes seulement, elle était au bord de la mort. Le désespoir se manifestait sous les traits d'une embrassade à la fois douce et cruelle, où douleur et bien-être hypocrite se mélangeaient. Une chaleur agréablement fausse s'en échappait, et Mirai s'était laissée ensorceler.

Maintenant, elle a l'impression de renaître. De ressusciter. Elle se relève lentement, mais c'est une brusque cascade d'énergie qui se jette sur elle. Cette eau invisible glisse sur son corps, ruisselant partout pour lui offrir à nouveau cette identité qu'elle a cru perdue à tout jamais.

Mirai est son nom.
Le Loup de Sapporo.

Maintenant, elle comprend. Elle retrouve ce qu'elle était. Elle se sent enfin elle-même, après cette nuée d'échecs. Elle comprend.
Mirai n'abandonnait jamais, malgré les chutes.
Elle était fière, elle souriait malgré que tout semblait perdu.
Elle gardait la tête haute, et adorait vivre.

Cet optimisme, elle le retrouve.
Elle le ressent brûler à nouveau en elle.
Elle redevient ce qu'elle était, plus forte encore !

Ses yeux brillent de joie et de fierté.
Elle est fière d'elle, comme de Kasumi.
Le loup peut hurler à nouveau. Courir à nouveau.
Il partira, avec la panthère qu'il a sauvé, et qui le sauve en retour.
Cette fois, il peut voir à nouveau les horizons de loin. Il voit à nouveau le monde s'offrir à lui.

A eux, maintenant.

Une force indescriptible s'empare d'elle.
Elle respire.
Elle sourit.

Cette fois, elle ne reculera pas.
Cette fois, elle n'abandonnera pas.
Malgré les obstacles, malgré la difficulté…
Elle ne succombera pas au désespoir.

Maintenant, elle se sent invincible.

Lorsque sa bien-aimée lui demande pourquoi elle l'admire, Mirai ne dit rien.
Elle sait très bien qu'elle le sait.
Alors elle ne dit rien, et elle la laisse réfléchir sur son épaule.

Elle n'insiste pas, ce qui fait plaisir à la louve.
Elle a sûrement compris.
Quand elle lui dit "je t'aime", son sourire devient encore plus radieux, malgré les larmes, malgré la gêne.

"Tu es le soleil de ma vie."

Etrangement, les mots de la Shimizu lui donnent le même effet qu'un nouveau coup de foudre.
C'est comme si elle retombait amoureuse.
Elle la voit rougir, elle la voit embarrassée.
C'est si rare de la voir ainsi… Mais Mirai n'en dit rien.
Elle la regarde, intensément.

Lorsqu'elle baisse les yeux et lui dit qu'elle est sienne…
Son cœur bondit dans sa poitrine.
Il se resserre, il explose, il devient une flamme plus brûlante que de la lave.

Mais ça ne s'arrête pas.
Quand elle lui confirme qu'elles sont femmes, et qu'elle n'imagine pas sa vie avec quelqu'un d'autre…

Mirai retombe amoureuse. Encore une fois…

Cette caresse sur sa joue la fait frissonner.
Elle frissonne, elle tremble, elle rougit, elle reste sans voix.
La femme en face d'elle…
Elle ne peut pas croire qu'elle est sienne.
Elle est tellement…

Quand Kasumi la taquine un peu, Mirai déglutit.

I-Idiote…

Balbutie et chuchote-t-elle.
C'est dit tout bas, avec tant de fragilité.
Mais elle le dit en la regardant droit dans les yeux.

Mais quand elle sourit…
Et quand elle rit…


Elle retombe amoureuse.
Une nouvelle fois.

Cette fois, elle a l'impression de voir un ange en face d'elle.
Un ange ou une nymphe.
Ou une déesse.
Elle ne sait pas.
Elle sait juste qu'elle est celle qu'elle aime.
La femme la plus belle et la plus forte qui puisse exister.

Une panthère.
Celle avec qui elle voyagera jusqu'à la fin.

Ce sourire…

Elle ne l'oubliera pas.
Il est si précieux.
Le plus grand des trésors qu'on puisse lui offrir.

Elle va chérir ce souvenir.
Non, elle chérira chaque souvenir qu'elle a avec elle.
Chacun d'entre eux.

Car le temps qu'elle passe avec elle est précieux.
A chaque fois qu'elle la voit, qu'elle lui parle…
C'est un temps qu'elle ne regrette pas, et qu'elle ne regrettera jamais.

Tu es magnifique…

Elle la regarde, toute éblouie, toute admirative.
Toute hypnotisée.

Elle la toise, les joues roses, les yeux plissés, intenses.
Elle est amoureuse.
Et elle ne peut pas imaginer sa vie avec quelqu'un d'autre.

Elles vivront ensemble, pour toujours.
Elles seront fières d'elles, pour toujours.
C'est une promesse.

Elle pose délicatement ses mains sur les joues de "sa femme".
Ses iris brillent, comme les étoiles qui la guident pourraient briller.
Elle la regarde, elle la fixe, elle peut rester comme ça pendant des années.
Si d'après des religieux, voir Dieu nous figerait pendant plus de quarante ans pour sa beauté…
Alors Kasumi est sa déesse.

Elle l'embrasse, lentement.

Cette fois… Je veux te montrer à quel point je t'aime.

Elle l'embrasse, encore une fois, avec toujours autant de douceur.

Je veux le faire, au moins cette fois…

Elle a un léger rire.

Mon dieu… tu me fais vraiment… passer par tous mes états…

Elle la soulève, la portant comme une princesse.

Héhé… Ce soir, je veux que tu sois ma princesse.
Emme

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Mer 20 Jan - 17:12
*Deux jours plus tard*

-Kas chérie, où en est l'inventaire ? ~

-Il nous manque des graines d'hortensias. J'ai tenté d'en commander mais les sites distributeurs sont en pénurie on dirait. Ne m'appelez pas chérie.

-Une pénurie d'hortensias ? C'est bien la première fois... Ce n'est pas comme si on manquait de choix mais tout de même.

-C'est une limite pour nos compositions. Comme à chaque pénurie.

-Tiens, tu n'avais pas des courses à faire après le travail ?

-A la pharmacie oui.

-Tu as déjà bien travaillé, tu peux filer ma grande. ~

-Merci. Ne m'appelez pas ma grande.

Sur ces mots, Kasumi ôta sa tenue de travail pour quelque chose de plus confortable avant de mettre les voiles. Pourquoi la pharmacie ? Eh bien depuis qu'elle connaissait Mirai, elle devait traiter des blessures plus régulièrement. Des éraflures, marques de coups et plus récemment, de seringue. Ces facteurs se calmaient certes mais les stocks de premiers secours se faisaient faibles et il était grand temps pour la fleuriste d'emplir à nouveau les placards.

La pharmacie où elle se rendait était non loin du centre-ville, ainsi, elle se disait qu'elle rendrait visite à Mirai avant de rentrer chez elle. Et le temps d'y penser, elle était déjà dans le magasin. Jamais trop prudente elle n'était, car le sac avec lequel elle ressortait débordait de gaze, d'alcool désinfectant, de pansements et autres. En bref, elle était équipée pour trois bons mois avec ça. Un investissement budgétaire conséquent oui, mais utile sur le long terme ! Kasumi faisait toujours des courses en gros quand il ne s'agissait pas d'alimentaire, elle pouvait comme ça sécuriser plusieurs mois de produits d'entretien et autres. De plus, elle était devenue... un peu plus réceptive à la saleté à force d'être en contact avec l'appartement propre comme un sou neuf de sa bien-aimée.

D'ailleurs sa voix lui trottait dans la tête...

Enfin, était-ce dans sa tête... ? Elle ferma les yeux pour se concentrer et... elle pensait comprendre ce qu'elle entendait. Des bruits de coups, des gueulantes lointaines dont elle ne comprenait pas bien les phrases, le tout incluant une louve visiblement très amusée de casser des mâchoires.

-... Pffff... J'arrive.

La fleuriste ne savait pas dans quel pétrin la Kamui s'était fourrée mais dans le doute, elle ne laisserait pas sa bien-aimée seule. Elle suivit alors les sons éloignés qu'elle entendait vaguement en espérant s'en rapprocher.
Cela lui prit une bonne quinzaine de minutes d'enfin pouvoir distinguer une once de ce qui se disait.

-... oiture ?! Out-...

Finalement, elle atteignit un quartier quelque peu reculé du centre-ville. C'était une zone dangereuse qu'elle-même évitait et elle interdisait à Junko d'y mettre les pieds lors de ses rares sorties. Mais Kasumi n'était finalement pas très surprise d'entendre Mirai à cet endroit. Et intérieurement, elle souriait un peu.

-Mais ça suffit tes conneries ?!

C'est en passant à côté d'une ruelle qu'un élément visiblement solide passa tel une fusée devant elle pour s'écraser contre le mur d'en face. Kasumi tourna la tête pour se rendre compte qu'il s'agissait d'un homme en costard, bien sonné et aux lunettes de soleil complètement brisées par le choc.

Oui. Mirai était impliquée.

La fleuriste tourna la tête vers là d'où provenait l'homme-oiseau pour voir Mirai entourée de ce qui semblaient être des yakuzas, grand sourire sur la face. Et lançant des poings comme une malade.

-Si tu veux une bagnole et un bon job, faut bosser ! T'es en bas de la-PUTAIN AÏE !

-Ahem. Excuse-moi Mirai mais il me semble que ce n'est pas comme ça que l'on postule pour un travail. Ni que l'on achète une voiture d'ailleurs.
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Mer 20 Jan - 18:38
Poudre d'Hibiscus...Shimizu Kasumi
Quête hebdo
Deux jours sont passés depuis cette soirée où le Loup de Sapporo a failli s'endormir éternellement.
Ses cicatrices se sont déjà bien fermées depuis, grâce à sa capacité de régénération avancée, venant de son côté chasseur. Le Loup a repris du poil de bête, et il veut maintenant bien le faire montrer.

Kamui Mirai, kyodai de la famille et du clan Minamoto. Yakuza récente, mais qui sait déjà bien se faire connaître et entendre dans le monde criminel. Un tatouage de loup incolore au dos, celui-ci est pour l'instant caché par des vêtements, un t-shirt, un mini-short, des collants et des bottes. La journée, le Loup de Sapporo traîne au centre ville qu'il connaît si bien, volant quelques trucs comme des bouteilles d'alcool ou des paquets de chips. Pas grand chose. Elle boit, elle mange, parfois elle fait quelques graffitis sur les murs, et parfois elle se promène pour simplement profiter de l'extérieur, notamment dans des parcs, mettant souvent une cigarette entre ses lèvres, abandonnant la drogue pour l'alcool et la clope.

Elle n'en abuse pas néanmoins, sachant pertinemment que ce serait une mauvaise idée pour sa santé. Elle se ferait très bien sermonner par sa bien-aimée aussi.
Elle profite donc du dehors, ignorant bien le froid de l'hiver, restant en short sans donner l'impression d'en souffrir. Comme quoi, c'est bien d'être une joueuse, et choisir où balancer ses statistiques, bien que sa constitution ne soit pas forcément très haute. Assez pour être supérieure à celle d'un soldat entraîné en tout cas !

La fumée de sa cigarette s'échappant dans le vent, elle réfléchit.
Elle n'a pas encore eu de job depuis qu'elle a rejoint les yakuzas, et elle n'a même pas reçu de costume de leur part. Elle aurait bien pu se chercher ça seule, mais ils lui avaient promis ces choses-là, alors il faut bien qu'ils se bougent le derrière !
Fronçant des sourcils, elle se rappelle aussi qu'elle n'a pas de voiture pour elle, et que celle qu'elle utilise jusqu'ici est celle d'un yakuza, yakuza qui lui a prêté une bagnole toute usée, bonne à la casse.

Marmonnant dans sa barbe (inexistante), elle se lève du banc où elle a laissé son postérieur pendant un petit temps, jetant sa cigarette au sol, qu'elle vient écraser en grimaçant, elle marche en sortant une nouvelle, avant d'utiliser son briquet.
Le temps passe, et, une fois la soirée venue, elle se dirige vers une ruelle qu'elle a l'habitude de visiter pour de charmantes discussions avec ses "amis".

"Amis" qui se trouvent là, en costumes, toujours aussi bien habillées, et pas elle.
Relevant la tête d'un air hautain, elle lève la voix :

Salut les filles.

Grogne-t-elle presque.

Excusez-moi de vous déranger mes chéries, mais… Y a des choses à régler.

Les hommes la regardent, commençant à grimacer en sentant que quelque chose de mauvais allait arriver.
Le Loup les toise fièrement, s'approchant dangereusement d'eux.

…Avant d'en frapper un au visage.

Où est mon PUTAIN de costume ? On m'a promis un job, un costume, et je ne vois rien depuis déjà quelques semaines !

Certains hommes commencent à râler, et le Loup sort les crocs pour attraper un par le col, le cognant contre un mur.

Et ma bagnole hein ? J'accepte de venir avec vous, et on m'offre que dalle ? Je suis un putain de yakuza, et je me balade avec une putain de boîte à conserve ?!

Mirai jette l'homme devant elle lui broyant le visage avec son pied.
Elle retire alors son t-shirt, se montrant en soutien-gorge sans honte, dévoilant son tatouage symbolique au dos.

RAMENEZ-MOI ÇA PLUS VITE ! Ou vous allez tous finir avec une mâchoire en moins, mâchoires que je vais prendre plaisir à accrocher sur les murs de ma chambre.

Elle attrape un autre homme en costard, le soulevant pour le jeter plus loin, donnant l'impression d'un oiseau qui vole l'espace de quelques secondes. Enragés, les yakuzas se mettent autour d'elle, dans l'objectif de la calmer par les poings.
Prenant un sourire presque hystérique en ricanant, le Loup pousse les yakuzas à écarquiller les yeux, surpris, alors qu'il commence déjà à les frapper frénétiquement.

...Jusqu'à-ce qu'un raclement de gorge l'arrête.

Une voix familière brise sa folie contrôlée, la forçant à lâcher les hommes qu'elle tenait par la gorge.
Avalant nerveusement sa salive, elle se retourne avec un sourire nerveux.

La fleuriste.

La putain de fleuriste.

Merde.

HAHAHAHA ! KA-SU-MIIIII ! Mon coeeeuuur ! Qu'est-ce que tu fais lààà ? Tu finis pas vers 18 heures, toiiii ? Hahahaha...
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Jeu 21 Jan - 15:26
Aaaaah une réaction gênée. Contenue certes mais gênée tout de même. Mirai souhaitait certainement ne pas perdre la face devant ses victimes/amis/jenesaisquoietjeneveuxpassavoir. Mais bref, il semblait à Kasumi que l'équipement médical qu'elle venait d'acheter lui servirait plus vite que prévu. Et en effet, la Kamui soulevait un point intéressant : La fleuriste ne finissait-elle pas plus tard ? Et cela impliquerait-il que la louve profiterait desdites heures de travail pour aller lancer des gnons ? Oh quel lapsus : Bravo Mirai.

-En effet, c'est dans mon contrat. J'avais cela dit une course à faire et j'ai pu sortir plus tôt. Ca ne justifie toujours pas que tu demandes un costume trois pièces avec des phalanges dans le nez. Ce n'est pas la peine si tu veux le tâcher avec des traces de sang, si ?

Kasumi pouvait paraître cynique, voire énervée, non pas dans la façon de le dire que dans ce qu'elle disait. Et si l'on devait être franc, elle l'était un peu. Mirai sortait à peine d'une merde sans nom qu'elle recommençait déjà les bêtises. Non pas pour elle, mais pour les autres !

-Mais c'est qui celle-la ?

-J'sais pas, j'ai jamais vu quelqu'un parler à Mirai comme ça...

-Dites donc vous, il me semble que vous n'êtes pas spécialement mieux placés. La prochaine fois qu'on vous demande un service, ne serait-il pas plus efficace de dire "Non" poliment ?

-Mais qu'est-ce qu'elle raconte ?

-Tous en file indienne allez, j'ai de quoi vous soigner.

Kasumi tapa deux fois dans ses mains alors qu'elle posait le sac en plastique au sol, sortant le matériel de là. Cependant, l'on pouvait sentir une certaine confusion chez les yakuzas, qui se regardaient entre eux, puis Mirai successivement, ne comprenant pas pourquoi une femme inconnue parvenait à calmer le Loup de Sapporo avant de leur proposer des soins.
La panthère, voyant que personne ne bougeait, se râcla la gorge avant de réitérer :

-Vous pensez que je vous laisse le choix ? En file indienne. Maintenant.

Une sorte de vent glacial s'éleva dans la ruelle alors qu'étrangement, les yakuzas s'exécutèrent. Mais pas tant par réelle intimidation que... eh bien car ils n'avaient rien à y perdre. Ils voyaient bien que le matériel de soin n'était que ça et qu'ils ne risquaient rien.

-Mirai, inutile de préciser que tu te mets en file indienne comme les autres.

Au fur et à mesure que la ligne avançait, la fleuriste désinfectait les plaies et autres égratignures, posant bandages et pansements dessus. Quand vint le tour de Mirai, elle la fixa dans les yeux.

-Ma belle, il va falloir revoir tes méthodes de communication.

-Et euh... on fait quoi du coup ? On s'en va ou-

-En rangs devant moi.

-Mais tu crois qu'on va-

-En. Rangs.

Exécution.
La fleuriste croisa les bras avant d'entamer la leçon.

-Pourquoi vous être battus comme ça ? Vous avez intérêt à me donner une autre explication que "Je voulais une voiture" ou "Je ne voulais pas lui donner de voiture". Vous n'êtes pas en maternelle.

Et pourtant, Kasumi savait très bien que chacune des excuses qui seraient présentées étaient de cet acabit. Elle voulait simplement les mettre devant le fait accompli et questionner leur logique. Comme si se mettre des gnons allait évoluer n'importe laquelle de ces situations. A moins que Mirai ne souhaite devenir boxeuse évidemment et ce n'était pas dans les tuyaux. De plus, il était assez évident que l'on ne demandait pas une place en boxe en cognant l'entraîneur.
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Ven 22 Jan - 16:18
Poudre d'Hibiscus...Shimizu Kasumi
Quête hebdo
Oh ça non, la louve n'avait ABSOLUMENT PAS prévu que sa belle panthère noire arrive à ce moment précis. Et évidemment, il faut que, COMME PAR HASARD, par HORRIBLE EVENEMENT, Kasumi vienne à sortir plus tôt pour faire des courses. Et maintenant, la voilà à s'imposer comme une petite amie déçue et stricte, alors que la femme aux cheveux d'argent essayait elle-même de s'imposer auprès de ses compères yakuzas. Presque humiliée en cachant difficilement sa nervosité et son embarras vis à vis de la présence de sa bien-aimée, Mirai se frotte la nuque, entendant déjà la surprise de certains gars sur le fait que la Kamui laisse quelqu'un lui parler sur ce ton sans agir, comme par exemple, lui faire goûter son poing "à la gueule".

Ugh. Elle n'a pas envie de le faire non.
Enfin, elle n'oserait surtout JAMAIS le faire !
Vous imaginez si elle venait à JUSTE la bousculer ?
Elle la briserait en mille morceaux juste en la regardant !
Je veux dire, regardez-la avec son regard stoïque !
Fleuriste, fleuriste, on sait ce dont elle est capable !
Vous avez déjà vu des fleuristes massacrer des monstres avec des flingues, vous ?

Presque tremblante, Mirai cligne des yeux de surprise quand elle entend la Shimizu ordonner à tout le monde de se mettre en file indienne. Attendez, quoi ? Elle vient vraiment de donner un ordre à des yakuzas ? Dans le plus grand des calmes ?
Bien évidemment, ces derniers n'écoutent pas, pourquoi écouteraient-ils une femme à l'apparence aussi frêle ?

…Hm, bon. Avec ce vent froid qui vient tout d'un coup, il vaut mieux écouter la madame hein.
Ou plutôt, c'est en remarquant qu'elle n'a rien d'autre que des bienfaits pour eux, à savoir des soins à portée, qu'ils se sont dits qu'ils pouvaient accepter.

Tous s'exécutent donc.

Enfin ! Non, Mirai n'écoute pas ! Elle est choquée, outrée par une telle scène. Elle voit tout le monde écouter sa bien-aimée, sans problème, elle n'y croit pas. Putain, même en leur cassant la gueule, ils ne l'écoutent pas aussi facilement ! Et elle, en quelques secondes, elle les dresse comme des toutous !

Encore sur le choc, elle se réveille de sa paralysie quand la voix de sa chérie l'appelle. Grimaçant un peu, elle a un rire jaune avant d'écouter comme tout le monde. Chacun se fait soigner, et quand c'est à son tour, Kasumi ne manque pas de montrer son mécontentement vis à vis de son comportement. Roulant des yeux en étant quelque peu exaspérée, Mirai se laisse faire.

Et quand son tour est terminé, tout le monde se dit qu'on peut s'en aller. Néanmoins, ce n'est pas le cas. Forcés à tous se mettre en rangs, ils le font et sont priés de s'expliquer à propos de la situation précédente. Grommelant méchamment, Mirai se décale en croisant les bras, refusant de se mettre à côté de ces crétins. S'adossant contre un mur, elle grogne ceci :

J'ai accepté de rejoindre les yakuzas pour me battre librement ! Je parle avec mes poings parce que c'est comme ça que ça marche ici ! Et j'aime cette façon de faire !

Elle serre un poing et frappe la paume de son autre main en prenant cette fois-ci un sourire fier et carnassier, ricanant sans gêne.
Certains yakuzas la regardent, certains approuvent tandis que d'autres soupirent ou restent muets.

- Mirai voulait avoir une bagnole, un job et un costume je crois.

- Qui lui a promis ça ?!

- J'en sais rien !

- Est-ce que c'est vrai au moins ?!

- Je crois bien ouais.

- Dans quelle merde on est tombés...?


VOUS AVEZ INTERET A M'APPORTER ÇA AU PLUS VITE BANDE DE SACS A MERDE !

Rugit-elle en croisant les bras, les yeux brillant de rage.
Ce n'est pas Kasumi qui l'arrêtera ! C'est son monde à elle ici ! Elle ne se laissera pas faire et ridiculiser comme ça !

Hmf ! Désolée chérie, mais tout ça ne te regarde pas. Ce sont MES affaires, MES problèmes !

Déclare-t-elle avec un visage sérieux, fixant sa belle en espérant qu'elle ne viendra pas la Shimizu supplex en conséquence.
Car oui, malgré cette apparence très confiante, Mirai sent, au plus profond d'elle, de la peur qui lui écrase les entrailles.

Elle va le regretter.
Emme

Shimizu Kasumi
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Poudre d'Hibiscus Empty Re: Poudre d'Hibiscus

Sam 23 Jan - 19:31
Kasumi laissa passer l'explication de Mirai en haussant discrètement les épaules. Seul son regard froid et perçant passa à travers celui de la louve alors qu'elle obtenait approbation de sa bande. Quelle bande de clowns. Sérieusement, qu'est-ce que c'était que cette excuse d'enfant ? Parler avec les poings ? La voilà bien cavalière. Etrangement elle ne ressentait pas cet étrange besoin de faire passer ces messages via les phalanges à sa petite amie. Mais ce n'était que l'exception qui confirmait la règle, n'était-il pas ?

D'autant que les explications se confirmaient du côté  des kyodais : Un job, une voiture et un costume. Et alors que la fleuriste s'apprêtait à répondre à tout cela, la voix de la Kamui s'éleva fort pour ordonner à ce que ses demandes soient effectuées, là, maintenant, de suite. Le bloc de glace qui servait de pupilles à Kasumi se raffermit à nouveau, devenant presque pesant au-dessus de sa bien-aimée quelle voyait dérailler.

Pas ses affaires ?

Mais madame, vous avez signé ! Voyant le loup de Sapporo reprendre le dessus, le reste de la bande de yakuzas laisse quelques rires s'échapper.

-Bah alors elle a perdu sa langue la minette ?

*BAM*

Le pied de la panthère vint s'écraser au sol dans un vacarme assourdissant, causant quelques fissures de se créer sur le bitume. Son sévère regard rebondit sur chaque personne concernée avant qu'elle n'ordonne :

-Silence. Tournant les yeux sur les hommes en costard, elle continua. Si vous vous imaginez que par un quelconque miracle, Mirai est la seule à avoir des problèmes dans cette histoire, vous vous trompez lourdement.

Elle se plaça donc face au Loup de Sapporo, plantant de nouveau ses pupilles dans les siennes. Une assurance sans faille, aucune goutte de doute, de peur, de regret, rien. Et c'était tant mieux. Car si par malheur la panthère était venue à être intimidée, la terreur qu'aurait ressenti l'intégralité de cette ruelle sur l'instant aurait été décuplée par quatre.

-Ecoute-moi très attentivement Mirai : Tes problèmes, tes affaires me regardent que ça te plaise ou non. Sur ton coude, il y a une grosse plaie, tu as un oeil au beurre noir et que sais-je encore. Et rappelle moi QUI soigne derrière ? Tu penses que je suis sortie acheter des bandages pourquoi ? Eh bien apparemment parce qu'une certaine madame ne sait pas dire "S'il te plaît". Elle marqua une pause et tendit sa joue gauche. Tu parles avec tes poings ? Demande-moi donc de partir en me frappant, tu verras ô combien c'est efficace.

Elle croisa de nouveau les bras pour se tourner vers les autres yakuzas.

-Et vous. N'avez-vous pas l'impression que ça fait stagner la situation plus qu'autre chose ? Comptiez-vous lui donner ce qu'elle demandait parce qu'elle vous a frappés ?

-Bah bien sûr que non !

-C'est donc parfaitement stérile et par conséquent, immature. Il me semble que vous êtes des adultes et que vous avez signé un contrat chez les yakuzas, pas à la maternelle.

Mirai n'avait qu'à peine tenté de cacher son tatouage au dos donc évidemment, Kasumi avait décidé de se renseigner. Evidemment, elle avait parfaitement compris que Mirai avait rejoint une famille yakuza et elle n'avait aucune idée de combien de temps la louve comptait le lui cacher.

-Si je ne vous ai pas dénoncés à la police, c'est parce que j'estime les organisations yakuzas comme au moins partiellement respectables. Ce sont des organisations avec de l'honneur, de la finesse alors laissez moi vous poser cette question : Elle les pointa du doigt. Si vous n'êtes même pas capable de la plus simple des politesses, dire "S'il te plaît" ou "Désolé mais non", que faites-vous dans des rangs yakuzas ?!

Son regard devint encore plus dur en se retournant vers Mirai. A ce rythme là, elle aurait des problèmes, de gros problèmes et c'est la fleuriste qui devrait réparer les pots cassés. Et il avait encore des morceaux du dernier pot dans la poubelle !

-Tu as signé chez les yakuzas. Ils t'ont donné un travail, un travail qui te permettra de gagner de l'argent. Et avec cet argent, tu pourras acheter cette voiture et ce costume. Pour l'instant tu n'as pas le meilleur travail parce qu'au vu de ton tatouage, tu es une débutante et il faut que tu fasses tes preuves. C'est normal.

De la fureur intense et un nouveau coup de pied au sol.
*BAM*

-Etait-ce si compliqué à lui expliquer ?!

-Bah nan mais elle nous attaque en pre-

-Qu'est-ce que j'ai dit sur la maternelle ?

-Gh- !

-Nan mais elle a raison... Le boss serait d'accord en plus...

-Comment tu peux t'imaginer ce que le boss pense ?! C'est juste une random qui vient nous gueuler dessus ! Si on veut, on la déglingue !

-Primo, vous pouvez toujours tenter. Secundo, ça ne ferait que confirmer ce que je dis. Tercio, je n'aimerais pas vous voir blessés, je viens de vous soigner.
Kamui Mirai
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Dim 24 Jan - 1:46
Poudre d'Hibiscus...Shimizu Kasumi
Quête hebdo
Ce regard que lance Kasumi a le don de faire frissonner Mirai. La peur, l'angoisse, l'épouvante, tout ça la submerge, alors que sa respiration s'accélère. Et pourtant, elle soutient son regard, elle la toise avec ses yeux brillants, comme si elle était fière de ses propos, bien qu'encore une fois, sa bien-aimée sait s'imposer et intimider rien que par ses prunelles sombres.

Et pourtant, dans toute cette nervosité, Mirai en ressent de l'excitation. Mais cette excitation monte d'un cran lorsque sa petite amie frappe le sol d'un coup de pied, arrivant à le faire craqueler sous sa puissance d'éveillée. Tandis que tous les yakuzas ont un mouvement de recul, complètement abasourdis, Mirai a une légère grimace, les bras croisés sous sa poitrine. Elle hausse d'un sourcil de manière presque insolente quand Kasumi s'approche d'elle, lui parlant froidement, sèchement, pour bien lui faire comprendre ses torts.

Elle lève la tête sur le côté avec un regard plus hautain et dédaigneux, et même avec un léger grondement, tandis que les hommes sont comme paralysés face à la scène. Cependant, quand la Shimizu "demande" à se faire frapper en tendant sa joue, le Loup de Sapporo affiche un air surpris, un peu perturbé. La Kamui ne répond pas, alors que la panthère se met à grogner aux yakuzas. Que fait-elle ? Qu'est-ce qui lui prend ? C'est vrai que c'est elle qui vient la soigner, mais ce n'est pas son monde, ce n'est pas une yakuza, et le loup n'a pas besoin de son aide !

La femme joue et titille sur l'honneur de chacun d'entre eux, Mirai comprise. Le visage déformé par la rage, les hommes la toisent, vexés et outrés par de telles paroles. Une phrase revient plusieurs fois dans leurs têtes : "Pour qui se prend-t-elle ?".
Ils n'osent pourtant pas la contredire, car, dans les faits, elle a raison. Mais ça ne calme pas leurs nerfs. Une femme, une simple fleuriste visiblement, s'amuse à leur donner des leçons, eux qui gèrent la ville de Sapporo !

-Putain mais pour qui elle se prend !

-On devrait pas se laisser faire bordel !

-On se fait putain d'humilier par une nana toute maigre, les mecs !

-On pourrait juste la briser en un coup de poing !


FERMEZ-LA !, rugit la femme aux cheveux d'argent, alors que certains reculent presque précipitamment en l'entendant.

Quand Kasumi se remet face à Mirai pour lui donner une façon de recevoir sa voiture et son costume, la Kamui montre les crocs, comme un loup pourrait le faire. Ses pupilles rapetissent alors qu'une main nerveuse vient à gratter l'un de ses propres bras. Comment ose-t-elle ? Elle se permet de lui parler comme ça, devant autant de gens, autant de personnes qu'elle dominait jusqu'ici ? Terriblement honteuse, elle ne dit rien. Et puis, d'où elle sort toutes ces informations sur les yakuzas ?

La panthère frappe le sol, une deuxième fois. Le monde tremble sous ses pieds, alors que certains hommes tombent par-terre et reculent de terreur. D'autres tentent de grogner, de tenir tête, mais le félin leur fait vite savoir qui domine, leur prévenant qu'elle vient à peine de les soigner.

Exaspérée par toutes ces conneries, Mirai se met en face de sa belle, se penchant vers elle en lui affichant un faciès plein de rage et de sérieux. Strict, sévère, austère, elle serre le poing.

Tu sais Kas… Je t'aime, mais… Il faut que tu comprennes que ce n'est pas un endroit pour toi ici. Tu me soignes, c'est vrai, et merci, mais je ne t'ai rien demandé. Je suis grande, et je sais régler mes histoires à ma manière. Et je n'ai pas demandé l'avis de quiconque sur mes méthodes. J'espère que tu es fière de m'avoir humiliée en public.

Elle se redresse, et lance un regard noir au groupe.

Et vous, je vous entends une nouvelle fois mal lui parler… Et je vous brise en quatre. L'un après l'autre.

Reposant ses yeux bleus sur sa bien-aimée, elle soupire.

Tu m'excuseras, mais tout ça appartient à ma vie privée. Donc je te conseille de t'écarter. "S'il te plaît".
Emme

Shimizu Kasumi
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Poudre d'Hibiscus Empty Re: Poudre d'Hibiscus

Lun 25 Jan - 12:04
Décidément, Mirai ne réfléchissait pas avant de parler visiblement. Si ce n'était pas un endroit pour Kasumi, qu'est-ce qui en était un ? Une boutique de fleur et seulement ça ? Que cela lui plaise ou non, la fleuriste n'était plus la petite brindille fragile qu'elle était quelques mois plus tôt. Elle était plutôt l'équivalent d'un... eh bien d'un tronc d'arbre de très fine taille. Cela dit, la jeune femme devait bien reconnaître que le concept d'humiliation lui était assez inconnu. En quoi avait-elle fait perdre quoique ce soit à la louve autre que des blessures ? De son point de vue, elle avait plus ou moins dénigré tout le monde dans cette ruelle.

Et puis... sa "vie privée" ? Kasumi saisit le visage de Mirai par les joues en la forçant à la fixer dans les yeux.

-Mon amour, laisse-moi te rappeler que je suis ta vie privée. Accepte-le ou non, j'ai mis l'intégralité de cette ruelle dans une forme d'embarras, pas que toi.

Elle força le visage de la Kamui à se rapprocher du sien pour lui susurrer à l'oreille :

-En parlant de vie privée, laisse-moi régler ça et ce soir je te ferai atteindre des sommets qui compenseront chaque coup de poing que tu as donné en plus de ceux que tu n'as pas pu mettre.

Laissant Mirai se remettre de cet ultimatum, la panthère la lâcha et retourna se placer face aux yakuzas. Les observant attentivement de son air stoïque et se souvenant que messieurs avaient bien tenté de se faire menaçants... sans réelle efficacité. Parce que dans cette histoire, la fleuriste pouvait percevoir... eh bien de bons gars et ça lui faisait mal au coeur de les voir aussi peu représentatifs de leur métier alors que chacun devait avoir sa petite fierté de yakuza tout de même... étouffée sous un système qui avait tout oublié des codes originels... Attendez, une petite fierté personnelle... ?

Elle s'avança, prenant en grippe le premier homme qui lui tomba sous la main. Elle posa la main sur son épaule, appliquant au passage une pression assez monstrueuse afin de bien faire comprendre qu'il n'avait pas intérêt à ne serait-ce que vouloir répliquer. Elle perça ses yeux de ses pupilles.

-Toi.

-AKH- Qu'est-ce que c'est que cette force ?!

-Ton tatouage.

-M-Mon tat-

-Quel. Est. Ton. Tatouage ? Je veux te l'entendre dire, sûr de toi, sans bégayer.

-Une vipère ! C'est une vipère !

-Un bien bel animal que voilà. Rusée, vive, chirurgicale. Pense-tu que ton comportement fait honneur à cette vipère qui pourtant orne ton dos ?

-Mais ça me regarde ça !

-Une vipère m'aurait répondu avec finesse et rapidité d'esprit !

-U-Uh... ?

-Un beau phrasé, du sarcasme bien tourné, c'est là que tu feras honneur à ton animal.

-...

Elle laissa la prise de son épaule se desserrer pour s'approcher de quelqu'un d'autre.

-Et toi ?

-...

-Réponds.

-... C'est une carpe...

-Je n'ai pas entendu.

-UNE CARPE ! Je sais que c'est naze une carpe mais-

-C'est faux.

-Quoi ?

-La carpe est certes un petit animal peu impressionnant mais en montant la cascade, elle se change en dragon. Vise les sommets, avec honneur. Rends hommage à ce noble animal qui fera de toi un grand yakuza. Un dragon.

-O-Ouais... Ouais !

-E-Et moi ! J'ai déjà un dragon ! Je dois... je dois être puissant et noble !

-Mais arrêtez, vous lui donnez raison !

-Mais elle A raison ! Il faut honorer nos tatouages ! On les a pas faits au hasard !

-Moi j'ai un hannya ! Brutal et respectueux !

-Moi j'ai un cerf ! Je dois être sage ! Et donner l'exemple !

-Moi j'ai un lynx ! Euh je...

-Itachi, on t'a déjà dit que le lynx c'était pas terrible...

-Bien ! Continuez !

Elle se retourna vers Mirai avant de déposer les paumes sur ses joues en lui affichant son meilleur sourire séducteur.

-Evidemment toi, même avec tous les défauts du monde, tu seras toujours le parfait loup. ~
Kamui Mirai
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Lun 25 Jan - 21:01
Poudre d'Hibiscus...Shimizu Kasumi
Quête hebdo
Elle a fait une grossière erreur en osant se mettre en face de la Shimizu. Elle espère l'intimider, elle espère lui faire comprendre qu'elle n'avait rien à faire ici, mais au fond, elle sait bien qu'elle n'y arrivera pas. Kasumi a toujours su parfaitement jouer de sa peur. Et puis, ces yeux, c'est difficile de tenir le regard. La panthère a une prestance toute naturelle, et elle la maîtrise avec brio. Elle sait s'imposer et se faire entendre.

Et c'est vrai, Mirai trouve ce côté-là extrêmement attirant, pour ne pas dire "sexy". Terriblement sexy.
La Kamui adore sentir cette face austère de sa petite amie, mais en même temps, elle doit cacher son excitation pour garder sa fierté vis à vis de ses "collègues yakuzas". Elle n'a pas envie de se laisser dominer et humilier comme ça en public. Elle n'a pas envie de recevoir des leçons pareilles sur son territoire, dans son monde.

Ainsi, elle montre les crocs, elle essaie de d'impressionner sa belle, mais évidemment, ça ne fonctionne pas.
Elle s'y attendait, mais elle n'attendait pas à cette réaction-là, bien précisément.
Elle se fait donc attraper par les joues, condamnée à regarder sa bien-aimée droit dans les yeux. Kasumi lui explique donc qu'elle est sa "vie privée" et qu'elle ne l'a pas seulement humiliée elle, mais les autres aussi.

Grognant face à ces paroles, elle ouvre la bouche pour essayer de répondre, mais elle se fait bien vite couper par d'autres mots que la panthère lui susurre ensuite à l'oreille.
Rougissant sauvagement et subitement, la louve recule d'un coup dès qu'elle se fait lâcher, grimaçant en la regardant avec gêne et colère.

GRARGH ! PAUVRE IDIOTE ! Tu le fais exprès ma parole !

Rugit-elle avant de se décaler, tournant la tête en marmonnant dans son coin pendant que la femme aux cheveux ébènes se met à...
Attendez, qu'est-ce qu'elle fait, là ?
Voyant et entendant ce qui se passe, Mirai écarquille les yeux. Elle est vraiment sérieuse, là ? Elle arrive vraiment à pousser les yakuzas à l'écouter en si peu de temps ?! Furieuse, Mirai regarde les hommes parler de leurs tatouages avec fierté, suivant la Shimizu avec joie.

C'est une putain de BLAGUE ?! Vous allez tout de même pas l'écouter ?!

Grogne-t-elle en essayant de les réveiller, en vain. Elle a l'impression d'halluciner.

- Mirai, qui est cette femme ?

Demandent plusieurs d'entre eux, curieux et souriants.
Sur les nerfs, Mirai leur crache son nom :

Kasumi. Shimizu Kasumi. Une fleuriste. Et MA petite amie.

- OOOOOOH !

- Nous allons écouter Shimizu-dono !

- SHIMIZU-DONO !

- SHIMIZU-DONO !


FERMEZ-LA BANDE DE CONS ! VOUS ETES DES YAKUZAS, PAS DES-

C'est alors que Kasumi se retourne et lui attrape à nouveau le visage en lui montrant un… Sourire séducteur.
Ses mots la font rougir, une nouvelle fois.

Grrr… Laisse-moi…

Elle tente de détourner le regard, ce qui est difficile comme ça.
Elle lève donc ses mains pour retirer celles de sa bien-aimée, se redressant en grommelant.
Mirai a toujours eu cette fierté de "fouteuse de troubles". Elle ne voudrait pas que quelqu'un la tâche, qu'on soit sa petite amie ou non.

Je t'aime, pauvre imbécile… Mais qu'est-ce que tu peux être insupportable parfois…

Marmonne-t-elle, le visage écarlate, tout en posant son index sur son nez, poussant légèrement sa tête en appuyant dessus assez fort.

Je tiens à ma fierté tu sais…

Elle jette un coup d'œil sur les yakuzas qui continuent d'acclamer sa petite amie.
Elle grimace avant de soupirer en passant une main dans ses cheveux, réduisant à nouveau sa féminité par ce simple geste. Elle attrape ensuite son t-shirt qu'elle a jeté tantôt, le posant sur son épaule.

Tu sais vraiment pas ce que tu fais… Faire ami-ami avec des criminels c'est pas un truc de fleuriste ça, normalement.

Dit-elle en se penchant à nouveau vers sa belle, approchant son visage du sien, toujours un peu boudeuse.
Mais elle ne peut pas s'empêcher de laisser partir cette grimace pour laisser place à un sourire un peu plus insolent et séducteur.

M'enfin, j'imagine que c'que je te dis ne t'arrêtera pas.

Elle l'attrape par le manteau, la tirant vers elle pour finalement l'embrasser sauvagement.

Hmf… Je peux pas m'empêcher de te trouver sexy malgré tout. J'espère que t'es fière de toi, idiote.~

Derrière, les yakuzas hurlent, surpris mais satisfaits de ce qu'ils voient.
Emme

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