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Kinoshita Tsubaki
Kinoshita Tsubaki
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Au-delà des premières impressions [Kamui M.] Empty Au-delà des premières impressions [Kamui M.]

Ven 23 Oct - 0:55
Au-delà des premières impressions
Ou comment voir plus loin et plus haut que ce qui se présente, dépasser l'effet de halo négatif.
Hokkaido, Sapporo. Maintenant qu’elle y pense, depuis son enfance, cette ville n’a pas tellement changé.
Le vendeur de bonbons est toujours présent deux rues plus loin de la résidence Kinoshita. Il y a toujours autant de Yoshinoya, l’université Fuji pour jeunes filles rassemble toujours d’aussi belles femmes, le parc forestier Maeda est beau comme dans ses souvenirs. Ah, et le voisin de ses parents fait, apparemment, toujours autant de vacarme même après avoir pris sa retraite. Comme quoi, on ne change pas du jour au lendemain. Pas même Tsubaki.
Certes, les années lui ont donné des dizaines de centimètres en plus, en vertical comme en diamètre. À côté, sa petite voix fluette est devenue plus prononcée, pour devenir d’autant plus retentissante après vingt ans d’existence. Tsubaki respire depuis toujours l’évolution.
Un jour, il lui est arrivé de parcourir, à l’occasion de ses livraisons, plus de kilomètres que jamais elle n’aurait pu étant enfant. Ce jour-là, l’été commençait à laisser place à l’automne, tout comme le soleil laissait place à la lune. Tout droit, puis tourner à gauche à la deuxième ; ensuite, poursuivre jusqu’à la première à droite. Son énième et dernière livraison la guidait à un appartement perdu au milieu des autres, un endroit qu’elle n’aurait jamais atteint auparavant.

Bonjour, je viens vous livrer votre dîner !

Une sonnette étrangère, tout comme la voix qui s’ensuivit. La porte s’ouvrit sur une nouvelle rencontre à sa vie pleine de changements. Son regard croisa alors un visa—
Non, ce n’est pas un visage, ça. Ça dépasse un peu, beaucoup, devant le sommet de son mètre soixante-cinq, mais aussi au-dessus. Peut-elle seulement voir au-dessus ? Y a-t-il seulement besoin de voir au-dessus ? Sans même qu’elle n’ait de réponse, son regard, posé sur ce qui lui était parallèle, n’enregistrait qu’une seule information.

... WOAH, É-NORME !

Tsubaki a beau changer, jamais son cerveau ne va tourner plus vite que le reste de son corps.

— — —

Difficile d’affirmer que son quotidien suit une ligne toute tracée, au-delà de son trajet entre les restaurants et les résidences. L’aînée des Kinoshita n’a pas besoin, comme ses parents, d’un calendrier pour lui tenir au courant du temps qui passe et des événements qui se produisent. Le monde qui l’entoure suffit, à force qu’elle le parcourt sous tous ses angles. Bien qu’en vérité, calendrier ou non, si elle ne sortait pas autant, jamais elle ne pourrait suivre les nouveautés.
C’est pour cela qu’à force de déplacements, à pied comme à vélo, Tsubaki réalise que l’année approche son terme. Qui dit fin d’année dit rafraîchissement de l’air, potentielle neige, et surtout —oui, surtout, moins de gens enclins à sortir dehors pour manger. C’est l’occasion parfaite pour faire l’exact opposé, et travailler ses jambes. Mieux encore, Noël, bien qu’encore loin, approche ; elle doit trouver un cadeau pour sa chère petite sœur, même si, maintes fois, celle-ci lui répond qu’elle n’a plus l’âge d’être gâtée.

Rien qu’en ouvrant son application de livraison, Tsubaki se sent un génie, un stratège. Les demandes de livraison pullulent à droite et à gauche de la ville. Des adresses qu’elle a l’impression d’avoir déjà vues clignotent sur la carte de Sapporo, parmi d’autres qui lui sont encore inconnues.
Son observation, soudainement, est coupée par une notification de livraison. Un appartement non loin de là où elle se trouve. Meilleur encore, le restaurant en question est d’autant plus proche. Comme quoi, ce secteur est parfait pour elle, et c’est sans hésitation qu’elle se met en route. Tout droit, puis tourner à gauche à la deuxième.

Ensuite, poursuivre jusqu’à la première à droite … Hm ?

N’est-ce pas familier ? Au même moment, une autre notification apparaît sur son écran.
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Kamui Mirai
Kamui Mirai
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Ven 23 Oct - 14:15





Au-delà des premières impressions.

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Allez, des petits pots de glace, pourquoi pas ?

Mirai n'a jamais eu besoin de beaucoup manger. Ça doit être la raison du pourquoi elle est aussi mince. Elle fait attention à ne pas trop dépenser, elle qui n'est pas excessivement riche. Parfois, elle gagne de l'argent en dansant dehors, parfois, elle en gagne en faisant des tags pour certains p'tits gars. Parfois, elle en gagne en en volant, tout simplement. Et il lui arrive de le faire vanilla, en faisant des petits jobs à mi-temps par-ci par-là.

Elle vit dans un appartement simple, avec ce qui lui faut. Elle peut déjà se sentir heureuse que ce soit mieux qu'une chambre d'étudiant. Elle a une pièce pour la cuisine, deux chambres, un salon, quelque chose de banal quoi. Elle ne s'est pas pris des meubles de grand luxe, elle s'est contentée de ce qui est nécessaire. Après tout, elle ne reste pas longtemps chez elle. Elle traîne souvent dehors, même tard le soir. Heureusement pour elle, il n'y a pas de couvre-feu !

Elle a télévision, wifi, canapé, ce qu'il faut pour être tranquille, pour vivre. Peut-être qu'elle devrait faire des études supérieures, de quoi se trouver un travail, de quoi se payer de belles choses… Peut-être. Mais elle n'en a pas envie. Elle aime bien sa vie comme elle est, et elle ne la quitterait pour rien au monde. Ou du moins, c'est ce qu'elle croit. Peut-être qu'un jour viendra où elle trouvera l'amour. Peut-être que ce jour-là, elle abandonnerait sa passion de l'extrême pour vivre une vie paisible avec une petite famille… Qui sait ?

Mais nous n'y sommes pas encore.

Aujourd'hui, c'est petits pots de glace. Elle en a commandé, et ça ne devrait pas tarder. Tiens, est-ce que ça va être l'autre rouquine qui va se pointer devant sa porte ? A cette pensée, Mirai sort aussitôt son téléphone, assise sur son fauteuil. EEET vous savez quoi ? C'est bien elle ! Et elle n'est pas bien loin en plus !

Hey bichette, n'oublie pas de te prendre d'la bouffe aussi !

Cela envoyé, la femme aux cheveux d'argent se lève, se frottant le visage avant de s'étirer. Avec un peu de chance, elle aura un peu de compagnie ? Elle pourrait discuter un peu avec elle, et lui proposer de se dégourdir les jambes dehors ?
S'avançant vers la sortie, elle ouvre la porte. Aujourd'hui, c'est tenue écolière ! Petite jupe, cheveux ébouriffés, et haut moulant ! Et bizarrement, même comme ça, elle ne paraît pas plus jeune qu'elle l'est. Sa grande taille doit jouer.

Une fois dehors, elle range son téléphone entre ses seins (parce que oui, c'est le meilleur endroit pour le ranger), et observe les alentours. Ah bah tiens, une tâche rouge au loin s'avance vers elle. Drôle ça. Une petite femme qui vient en vélo. Pour être aussi visible, ça ne peut qu'être Tsubaki ! Avec tout c'monde qui s'habille en noir ou en gris, ça ne peut qu'être elle.

HEY PITCHOUNE ! PAR-LAAAAAAAAAAAA !

Agitant sa main en l'air, elle hurle pour attirer son attention, et elle hésite à courir vers elle pour lui sauter dessus. Ah bah tiens, pourquoi ne pas faire ça ?
Prenant de l'élan, la Kamui fonce vers la rousse, et bondit sur elle, lui faisant un bon placage digne du plus grand des rugbymen.

SALUT MA CHERIE, COMMENT ÇA VA ?! Putain ça fait mal...

Maintenant au-dessus d'elle, elle lui offre un grand sourire en montrant toutes ses dents, en toute innocence. Pauvre livreuse. On espère que la nourriture n'a pas été endommagée. Ça serait bien dommage quand même. Manger des pots de glace écrasés, ça doit pas être agréable… Hein ?

Kinoshita Tsubaki
Kinoshita Tsubaki
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Au-delà des premières impressions [Kamui M.] Empty Re: Au-delà des premières impressions [Kamui M.]

Sam 24 Oct - 15:59
Au-delà des premières impressions
Ou comment voir plus loin et plus haut que ce qui se présente, dépasser l'effet de halo négatif.


Hey bichette, n'oublie pas de te prendre d'la bouffe aussi !

… Qui ?
L’expression d’étonnement laisse place à celle du questionnement. Chez qui elle se rend, déjà ? Quelqu’un qui la connaît, oui, mais … Qui ? Un homme ? Une femme ? Ah, serait-ce un des, euh, centristes ? Un flot de points d’interrogation envahit son esprit, tandis que la rousse arrive à destination du restaurant. Elle connaît une partie de ses clients, mais tant qu’elle ne voit pas son nom ou son lieu de résidence, impossible de le déterminer avec une mémoire aussi courte.
Ce n’est que pendant les quelques instants de répit qui lui sont accordés durant la prise de la commande que Tsubaki peut lire le nom “Mirai” comme expéditeur.

Ah, mais oui bien sûr !
— Excusez-moi ?
Hein ? Oh, euh, pardon ! Un yakisoba, s’il vous plaît. Aussi, je viens récupérer une commande au nom de Mirai, ajoute-t-elle en mettant en avant la page de commande.
— C’est noté. Veuillez patienter quelques minutes, les commandes vous seront fournies en même temps.”

Le nez de nouveau fourré sur son téléphone, Tsubaki relit le message. Il est évident que Mirai, cette même femme chez qui elle a livré de temps en temps, l’invitait à manger ensemble. Il faut dire que, à force de sonner à sa porte et de la rencontrer, leurs conversations ne se contentent plus que de salutations, d’un échange de paquets et de remerciements. Au moins, Tsubaki ne se pose plus la question de qui il s’agit à la vue du nom. Des Mirai, ça court pas les rues comme les Sakura, Makoto ou Takeshi. Encore moins des métisses ou des étrangères —ce que sa cliente est certainement, sa chevelure étant en opposition avec la majorité des japonais.

“Et voici ! Nous vous remercions et vous souhaitons un bon appétit !”

Renvoyant le remerciement et récupérant les deux paquets, Tsubaki s’empresse d’enfourcher son vélo, posant, comme d’habitude, ses livraisons dans le panier arrière du vélo. Il ne faut pas qu’elle perde de temps, surtout si le paquet de Mirai contient bien ce qu’elle pense au vu de la température. Bien des fois il lui est arrivé d’en mettre dans le réfrigérateur au lieu du congélateur par mégarde, et elle peut affirmer que, de la glace fondue, c’est aussi décevant qu’un ramen fade.
Heureusement, les lieux lui sont rapidement familiers. Un simple regard en direction du bâtiment, et elle voit déjà quel étage et quelle porte correspond à l’appartement de sa compagnie du soir. Seulement une vingtaine de mètres la sépare de sa destination, et elle sait déjà où poser son acolyte en acier.

HEY PITCHOUNE ! PAR-LAAAAAAAAAAAA !
P-Pitchoune ?

Dans un réflexe, son nez se lève en direction de la porte marquée au nom de “Kamui”. Personne. Pourtant, sa taille comme son apparence est loin d’être négligeable, et cette voix qui l’appelait d’un surnom coquet lui appartenait, il n’y a aucun doute dessus. Comme un suricate, Tsubaki observe ses alentours : impossible de ne pas l’apercevoir, elle va bien finir par la trouver … Ah. Ce ne serait pas elle qui fonce tel un prédateur vers elle en uniforme scolaire, à quelques mètres, non, pas ? Attends, à quelques pas ?

ATT—

Il est déjà arrivé, une fois, qu’un énorme chien lui saute dessus pour jouer avec elle. Un Saint-Bernard, qui appartenait à la petite dame deux patelins plus loin de chez ses parents. Cette petite dame, Tsubaki allait souvent la voir plus l’aider, depuis le jour où elle n’arrivait pas à porter ses courses. À force d’aller la soutenir, un lien s’était créé avec elle et le chien Pocchi, qui la saluait toujours en fonçant vers la rousse, jusqu’à lui sauter dessus parfois.

En cet instant, Tsubaki revoit Pocchi. Mais ce n’est pas Pocchi. C’est deux fois plus grand. C’est plus grand, plus imposant, et il lui est impossible de ne pas tomb— Ouch. Celle-là, ses fesses l’ont bien sentie.
Légèrement sonnée, c’est toujours au sol que Tsubaki reprend ses sens. Heureusement, il ne lui faut que quelques secondes pour prendre en compte le grand sourire qui lui est adressé.

SALUT MA CHERIE, COMMENT ÇA VA ?!
B-Bonsoir … Ça peut aller, et toi ?

S’il y a bien une chose sur laquelle Tsubaki fait un minimum attention, aussi spécifique cela peut être, c’est la qualité de ses vêtements. Été comme hiver, la jeune femme privilégie des vêtements suffisamment épais pour pouvoir absorber une partie des chocs et coups qu’elle peut recevoir : une leçon apprise en donjon comme auprès de son maître. Certes, elle sacrifiait un potentiel charisme, avec son jogging épais et son sweat couvrant son haut de sous-vêtement. Bon, il semblerait qu’au moins Mirai ait pu amortir sa chute …

Putain ça fait mal…

Ok, peut-être pas vraiment, finalement. Et ce n’est pas étonnant, vu la tête de différence entre les deux, ce serait assez surprenant que Tsubaki puisse lui servir de matelas. D’ailleurs, n’aurait-elle pas pu l’anticiper ?

Quelle idée aussi de me sauter dessus, onee-san ! T’aurais dû t’en douter que tu risquerais de te faire mal comme ça ! Du plomb t’es rentré dans la tête, depuis la dernière fois ?

Le choc passé, la guerrière ne peut que rire de la situation : un rire amusé. Elle n’est pas la mieux placée pour sous-entendre que les gens sont tête en l’air, mais, sur le coup, même sa cervelle de singe ne pouvait que penser que cet enchaînement d’actions était un tantinet bête.
À présent redressée, assise à même le sol (et servant, par la même occasion, de siège à son aînée), Tsubaki tourne son regard vers son vélo, sur lequel se trouve toujours son sac de livraison.

Ah, à moins que tu aies faim ? J’ai pas eu le temps de bien caler mon vélo avant que tu n’arrives … Oh. Tsubaki tilte. N’est-ce pas la première fois que Mirai vienne à elle avant même que la rousse ne se trouve sur le palier de sa porte ? Et, cette tenue … Hm ? Hein ? Dis, onee-san, d’où vient ton uniforme ? Ah, est-ce que c’est l’heure de sortie pour les écoles préparatoires ?... Attends, il me semble pourtant que …? Hein ?

N’est-elle pas plus âgée que la Kinoshita ? Tsubaki a supposé que Mirai serait plus âgée qu’elle au vu de sa taille comme de l’absence de parents ou tuteurs dans son appartement. Et pourtant, elle porte un uniforme ? Il doit y avoir une raison derrière. C’est peut-être une nouvelle mode, ou quelque chose d’imposé comme ses tenues chinoises … Une nouvelle mode … Une mode …? Mais oui, bien sûr !

Ah, est-ce que ce serait lié à ces magazines que mes collègues lisent !? Ils refusent que je vienne lire avec eux leurs magazines avec des femmes en uniforme scolaire sur la couverture ! Ça te va bien, tu ferais une parfaite modèle !

Et c’est les yeux plein d’étoiles que Tsubaki lâche ces mots.
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Kamui Mirai
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Sam 24 Oct - 17:46





Au-delà des premières impressions.

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La joie l'a aveuglée. Elle a couru à toute allure, sans réfléchir. Elle a couru, ses yeux brillant d'une lueur intense. Un peu comme une femme toute heureuse de retrouver son mari militaire après quelques années de séparation à cause de la guerre. Elle a couru, couru avec le grand sourire, ses cheveux, ses deux tresses blanches s'agitant derrière elle. C'est drôle de se dire que cette femme-là est une rebelle, une fouteuse de troubles, une voleuse bien connue du quartier. Une femme qui fait suer les forces de l'Ordre à cause de ses petits larcins. Aussi agaçante qu'un gamin insolent dans les salles de classe- et dire qu'elle l'a elle-même été…

Ah mais clairement Mirai n'est pas quelqu'un de très intelligent. N'importe qui aurait su que sauter ainsi sur quelqu'un ne pourrait qu'entraîner une belle douleur après la chute.
Bien heureusement, le vélo n'a pas bougé d'un centimètre, et la nourriture est restée tranquille à l'arrière. La russo-japonaise le remarque en tournant la tête un petit instant, avant de reposer ses yeux sur la rousse, qui est toute souriante malgré tout. Pauvre d'elle.

Elle a même pris soin de demander si ça allait, quelle personne adorable- jusqu'à-ce qu'elle vienne à faire une petite remarque sur l'incroyable cerveau de la femme aux cheveux d'argent. Heureusement pour elle, Mirai ne peut que comprendre ces paroles-là. En guise de réponse, elle se gratte l'arrière de la tête, avant de se relever, pour tirer le bras de l'autre, histoire qu'elle se mette debout à son tour, tandis que celle-ci lui demande si elle a faim.

Mais avant même que Mirai ne réponde, la Kinoshita l'appelle "oneesan", et là, le cœur de la Kamui rate un battement. Cette fille est tout simplement craquante, non ? Regardez-la. Ses yeux sont si innocents, son sourire si mignon, et puis- oh. Elle vient vraiment de commenter sa tenue, là ? Elle vient vraiment de… Dire qu'elle serait parfaite pour un magazine porno ? Bon, en l'écoutant, elle doit pas savoir que c'est ce genre de chose que lisent ses collèges, mais… Il reste que cela offre un frisson désagréable (et tue-l'amour) pour la joueuse qui plisse des yeux avant de soupirer.

Bon déjà pour commencer, encore désolée pour la chute…, elle passe une main dans ses cheveux. Je vais bien, et j'suis plutôt heureuse de te revoir, comme tu l'as constaté. Au sujet de la tenue hm… Ma chérie, tu sais pas c'que tu dis. C'est flatteur le côté modèle, tout ça mais… C'que lisent tes copains, c'est du cul, tu sais ?

Non mais vous imaginez ? Mirai, en modèle de magazine "hot" ? Rien qu'à cette pensée, c'est digne de grimacer. Un frisson désagréable parcourt la jeune femme qui ne veut pas plonger dans ce cauchemar. Après tout, aussi surprenant que cela puisse paraître, cette femme est pudique ! Et très éloignée de ce monde vulgaire… Non, vraiment, cette femme ne sait même pas à quoi ressemble les sites +18 ! Pour dire l'innocence !
Pauvre Tsubaki, cette révélation va probablement lui faire un choc. Vous imaginez, vous, jeune et jolie demoiselle, aussi pure qu'une sainte vierge, entourée d'hommes en rut qui cachent très mal leurs fantasmes vis à vis d'ouvrages comme ça ? Quelle horreur, quelle honte, quelle tristesse !
Rougissant légèrement, elle poursuit précipitamment pour éviter toute fausse idée.

EEEEEt je vais être claire, ma tenue n'a rien à voir avec ce genre de choses, loin de là ! C'est juste que j'aime bien garder ma tenue du lycée. C'est léger et c'est d'bons souvenirs.

C'est vrai que cet uniforme a toute une histoire, un véritable trésor question souvenirs ! Les bonnes vieilles casses, le groupe de yamakasis, les petites conneries avec l'autre musicienne… Le bon vieux temps quoi !  
Allant ranger le vélo à sa place, elle vient voir la nourriture apportée. Pots de glace et yakisoba. Oh, elle n'a pas oublié de se prendre de la nourriture, elle aussi ! En voyant ça, l'athlète sourit, toute heureuse, avant de porter les paquets.

J'avais faim, mais là j'suis A-FFA-MEE ! Viens, on va grailler un peu chez moi, et après ça, pourquoi pas s'promener un peu dehors ? C'est une belle soirée, ça serait dommage de ne pas en profiter.



Dernière édition par Kamui Mirai le Mer 18 Nov - 23:22, édité 1 fois
Kinoshita Tsubaki
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Jeu 29 Oct - 22:42
Au-delà des premières impressions
Ou comment voir plus loin et plus haut que ce qui se présente, dépasser l'effet de halo négatif.
C’que lisent tes copains, c’est du cul, tu sais ?

Cul ? Q ? Eh ?

Eeeh ?! Vraiment ?! Mais pourtant il y avait une fille en uniforme, dessus ! Je croyais que ces magazines là n’avaient que des jolies filles blondes à forte poitrine, moi ! Mais, dans ce cas … Pourquoi ils lisent ça tous ensemble et en plein après-midi …?!

Décomposée, Tsubaki ne peut s’empêcher de s’exclamer et faire part de son incompréhension. À vrai dire, le fait qu’elle n’a jamais compris jusque là que ses collègues feuillettaient des magazines cochon en bande, même lorsque le soleil était au beau fixe, est aussi ridicule de sa part que de la leur. Après tout, quiconque ayant un minimum d’esprit réaliserait que leurs bibles de 200 pages, édition collector, sont destinés à un public averti —surtout lorsque les visages des lecteurs se déforment dans des sourires discrets. Là où Tsubaki peut trouver justification, c’est que la mentalité de ses collègues mériterait clairement quelques corrections. Notamment le lieu et l’heure pour se laisser aller à de tels loisirs.
Le problème est que personne, pas même Tsubaki, ne savent que la rousse n’a jamais réellement connu toutes ces choses-là. Une majeure partie de son adolescence a fait d’elle une véritable encyclopédie de tout contenu de super héros. La contrepartie est son ignorance totale est complète des gens en général, de la vie en général —dont la romance, les relations amicales comme plus intimes. Elle ne pouvait savoir ni faire mieux que le peu dont elle a été témoin sur son petit écran de télévision.
Et encore faut-il qu’elle s’en souvienne.

Le temps que Tsubaki mette plus en lumière l’incroyable et pourtant évidente révélation, Mirai écarte toute autre hypothèse. Cet uniforme est véritable, provenant bel et bien d’un établissement. Et elle le porte encore, même aujourd’hui ?

J’y aurais jamais pensé ! Le mien est … Euh …” Tsubaki hésite un instant. La dernière vision qu’elle en a, c’est dans une boîte qu’elle n’a plus jamais revue. “Au fond d’un placard ? Enfin, de toute manière, je ne pourrai pas vraiment le remettre. Je sais pas pourquoi, mais une fille de première année m’avait demandé un bouton de la veste à la remise des diplômes, alors je le lui ai donné … C’est pour la collection j’imagine ?” Le nez en l’air, ce n’est que lorsque Mirai ouvre la fermeture éclair de son sac que Tsubaki réalise. “Ah, je pouvais m’en occuper, tu sais !

Ceci étant dit, Mirai a été plus rapide qu’elle, et c’est les paquets en main qu’elle s’exclame ; invitant, au passage, la rousse.
Oh. Oooh. Tapant son poing dans sa main, Tsubaki ne peut s’empêcher de dissimuler son moment de réalisation comme de prouver sa lenteur d’esprit.

C’était donc pour ça que tu m’avais dit de prendre de quoi manger ? Bien sûr que j’accepte, onee-san ! Depuis le temps que je passe chez toi, ça fait bizarre de me dire que je vais vraiment y entrer, hahaha !

S’empressant aux côtés de Mirai, la guerrière récupère son sac. Celui-ci ne contient pas que ses livraisons, mais aussi ses affaires personnelles, notamment son portefeuille. Et s’il y a bien une leçon à retenir, c’est que laisser ses affaires à la portée de tout le monde ne garantit pas de les revoir un jour … Un peu comme son ancien portefeuille, qui était un peu plus épais.
Sans prendre la peine de le fermer complètement, celui-ci retrouve sa place sur son dos. Le trajet est court, mais il s’agit tout de même d’une livraison ; il lui faut bien maintenir son rôle jusqu’au bout, c’est à dire une fois passé la porte de Mirai. À moins que ce soit jusqu’à ce que ça parvienne entre ses mains ? Mais, dans ces cas-là, Mirai se livrerait elle-même ? Hein, quoi ?

Uhm, sinon,” lâcha Tsubaki après un léger court-circuit, prenant de l’avance en direction de l’appartement, “tu peux déposer les paquets dans le sac le temps de remonter jusque chez toi ! Les glaces vont te geler les doigts !

Serait-ce une énième expérience de livreuse ? Probablement. Après tout, il lui est déjà arrivé de sentir les minutes passer au cours de sa première année de livraison, glaces sur les mains, et une porte inexorablement fermée. En parallèle, son téléphone affichait un misérable “0m” qui ne faisait que renforcer la frustration. Et quand la porte s’est ouverte ? Une grosse envie de briser la glace lui a pris. Heureusement, la glace était liquide, et seul le pot a été légèrement endommagé. Rien de grave, en soit.

Arrivées à cette même plaque au nom de “Kamui”, Tsubaki ne peut s’empêcher de pousser un soupir de satisfaction, laissant de la place à sa cliente, maintenant amie, la voie libre pour ouvrir. Un esprit simple, avec des objectifs simples. Et jamais elle n’aurait pensé que lâcher un ÉNORME au nez —enfin, à la poitrine— de Mirai l’aurait de nouveau guidée jusqu’ici.

Hehe … J’ai hâte de voir à quoi ressemble ton appartement. Ça doit être tellement différent du mien —à moins que tu aimes les super héros ?
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Kamui Mirai
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Dim 1 Nov - 13:26





Au-delà des premières impressions.

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Pauvre Tsubaki. Mirai est quelqu'un de très innocent, mais pas à ce point-là ! La Kamui sait reconnaître tout ce qui tourne autour de ces choses-là, histoire de s'en éloigner. Savoir que la rousse croit aveuglément que ses collègues ne font rien d'autre qu'admirer des modèles, sans aucune intention perverse, cela fait sourire la reine de la casse. En soi, la femme aux cheveux d'argent n'est pas plus expérimentée qu'elle en terme de romance ou de sexe, mais elle ne peut pas s'empêcher de la trouver plus "pure" qu'elle là dessus, et ce même si elle-même est complètement vierge de ce côté.

Elle la laisse donc s'exclamer avec une mine toute sidérée, un peu moqueuse.

Au sujet de l'uniforme, la demoiselle en tenue traditionnelle lui avoue qu'elle ne sait pas vraiment où se trouve le sien, et que de toute manière, elle ne pourra pas l'endosser à nouveau, pour la simple et étrange raison qu'une fille lui avait demandé un bouton, qu'elle a donné avec insouciance. Confuse face à cette révélation, Mirai en hausse un sourcil. Pour la collection ? Non, non, ça doit être pour autre chose, probablement quelque chose de malsain… Pauvre rouquine, sa pureté pousse les autres à profiter d'elle, hein…?

Pour la collec' ? Bizarre ça, j'pense que c'est pour aut' chose, y a vraiment des gars chelous dans l'monde.

Les paquets gelés en mains, la russo-japonaise avance vers chez elle, tandis que la rousse reprend son sac. Celle-ci semble avoir une illumination, prouvant une certaine lenteur d'esprit qui amuse la joueuse.

Haha ! Ouais, c'est pour ça, oui. Mon appart' n'a rien de grandiose après.

Lorsque la rouquine lui propose de remettre les paquets dans le sac, Mirai hausse des épaules avec un sourire en coin, comprenant en quelque sorte que la demoiselle souhaite faire son travail. Les remettant à l'intérieur, elle s'approche de la porte à ses côtés, et se rappelle de leur première rencontre qui a été… Plus qu'originale ?
Un petit rire s'échappe de ses lèvres.

J'aime les super-héros, ouais, mais y a rien d'ça chez moi. A vrai dire, je suis si rarement dans ma case que je prends pas l'temps de faire la déco'. Ça ressemble à un appart' de célibataire au chômage, c'est tout !

Ouvrant la porte, elle invite la plus jeune à entrer avec un joli sourire chaleureux, avant d'elle-même entrer, et fermer la porte derrière elle.

Tu peux poser les affaires sur la table basse, au salon.

Elle retire ses chaussures, avant d'avant d'avancer plus loin pour lui indiquer la pièce. Rien de spécial par ici, des couleurs ternes, c'était assez vide, il y a ce qui suffit, c'est tout. Au moins, c'est plutôt propre ! Tout est rangé, presque à la perfection, soulignant une quasi-maniaque de l'hygiène et de l'organisation. Un petit héritage de sa mère, probablement.

Héhé, en tout cas, je me souviens encore de la première chose que tu m'as dite en me voyant !

Elle lui frappe le dos, comme le ferait un bon vieil ami. Masculin. Un manque de féminité terriblement visible, et ce malgré la petite tenue d'écolière.

Nan, franchement choupette… J'suis pas la reine de la séduction, mais j'sais qu'être aussi direct, c'est quand même un gros raté ! Bon au moins, t'as l'mérite d'être mignonne, haha !

S'empressant de rejoindre le canapé, elle saute dessus en tapotant la place à côté d'elle.

Allez ! Tu peux choisir c'que tu veux regarder en même temps !

Décidément, la Kamui est quelqu'un de très social et enflammé. Il est difficile voire impossible à croire que celle-ci soit actuellement… Dépressive, avec de sévères troubles mentaux. Quelqu'un d'optimiste, souriant, et déterminé. Rien à voir avec ce que nous pouvons qualifier de "souffrant", n'est-ce pas ?

Kinoshita Tsubaki
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Dim 29 Nov - 16:01
Au-delà des premières impressions
Ou comment voir plus loin et plus haut que ce qui se présente, dépasser l'effet de halo négatif.
Apparemment, demander un bouton d’uniforme pour la collection ne semblait pas très plausible. Ah, telle est la seule réaction que Tsubaki put avoir au fin fond de son esprit. Elle avait toujours assumé qu’il s’agissait de quelque chose du genre, puisqu’elle n’était pas la seule à manquer d’un bouton à la fin de la journée. Mais de quoi pourrait-il s’agir, alors ? De la revente de boutons ? D’un projet caritatif ? Évidemment, toutes ces hypothèses étaient fausses ; elle n’avait simplement pas conscience que cette cadette, qu’elle croisait parfois dans les couloirs ou après les cours, avait simplement de l’admiration pour elle. Ce bouton avait une symbolique affective, et, même trois ans après la fin de cette époque, la rousse n’avait aucune idée de ce qu’il en ressortait. Sa gentillesse naturelle l’avait simplement poussée à donner ça, sans réfléchir plus loin.

J'aime les super-héros, ouais, mais y a rien d'ça chez moi. A vrai dire, je suis si rarement dans ma case que je prends pas l'temps de faire la déco'. Ça ressemble à un appart' de célibataire au chômage, c'est tout !
Un— Un appartement de célibataire au chômage …? J’ai jamais entendu ce genre de choses avant ! C’est quoi la différence avec un appartement normal pour une personne ?!

Façonnée de sorte à tout prendre au premier degré à moins que le second soit évoqué de  façon évidente, Tsubaki retenait la description de sa cliente sur son apparement, en même temps qu’elle lui accordait le droit d’entrer en première ; attentive, et légèrement embarrassée de se trouver en territoire aussi connu qu’étranger, elle prit le temps de s’incliner, avant d’avancer à petits pas à l’intérieur. La description qui lui était donnée ne l’aidait pas vraiment à visualiser quoique ce soit d’autre qu’un dépotoire, ayant déjà eu le plaisir de livrer à des gens qui répondaient indéniablement à ces caractéristiques-là.

Pardon pour le dérangement ...” annonça-t-elle dans une politesse innée. Elle enleva ses chaussures, et, suivant l’indication de la métisse, déposa les affaires qu’elle évoquait. Entre-temps, elle observait les lieux, innocemment curieuse, et remarqua que … c’était beaucoup plus propre et ordonné que ce que ses expériences passées lui disaient. Cela concordait bien avec l’image plutôt responsable qu’elle se faisait de la Kamui, mais, en même temps, elle constatait ce qu’elle voulait dire par “appartement de célibataire au chômage”. Il n’y avait pas grand chose de remarquable. Il ne manquait de rien, mais, en même temps, sa présence ne se retrouvait pas vraiment. C’était complètement différent de son appartement, qu’elle ne parvenait même pas à lui donner forme dans son esprit. Le sien avait énormément de choses, surtout des trucs qui traînaient ici et là. S’il ne lui arrivait pas de ranger de temps en temps, Haruki le faisait—souvent après un coup de pied retourné dans la côte. Dans tous les cas, il était indéniable que quiconque entrant dans son appartement reconnaissait bien là l’aînée des Kinoshita.
Tirant de son sac leur repas du soir, pour les déposer sur la table basse qui lui a été indiqué, Tsubaki faisait attention à ne rien déranger dans la pièce. Elle n’avait pas consciemment remarqué que, peut-être une des questions à pourquoi l’endroit était aussi propre, trouvait sa réponse dans les absences répétées de Mirai dans son propre logement. Elle ne savait pas ce qui poussait la chômeuse à rarement être chez elle, et cette pensée ne lui traversait pas l’esprit. Pourtant, et pas que par considération pour son hôte sur le moment, elle avait l’impression de l’être aussi à long terme. Étrange que fut la sensation qui prenait la primate, et qui se coupa court avant même qu’elle ne la comprenne par la tape de Mirai dans son dos.
La jeune femme venait d’évoquer leur première rencontre, un souvenir qu’elle se rappelait avec un rire amusé.

H— Hein?

L’air idiot, le regard vitreux laissant en évidence le processus de réflexion que son seul neurone essayait d’accomplir, Tsubaki ne parvenait pas à comprendre. La première chose qu’elle lui avait dite ? Elle ne parlerait quand même pas de ça, tout de même ? Allons, elle ne s’est tout de même pas rappelé de …

Nan, franchement choupette… J'suis pas la reine de la séduction, mais j'sais qu'être aussi direct, c'est quand même un gros raté ! Bon au moins, t'as l'mérite d'être mignonne, haha !
Ha— Haaaaaaaaaaaa …

La flamme qui animait l’esprit de Tsubaki s’éteignait, son visage prenant la même couleur que sa chevelure. Elle conservait qu’un vague souvenir de ce jour-là, du moins, elle essayait ; aussi bruyante et transparente pouvait-elle être par moments, cela ne voulait pas pour autant dire qu’elle n’avait pas ses moments gênants. Ce jour-là était un exemple typique : et, ce jour-là comme dix ans plus tard, jamais la rousse ne réussirait à contenir son embarras, qui arrivait jusque ses oreilles. Et non, couvrir son visage n’aidait en rien à canaliser le flot de sang qui montait.

C’est parce que— C’est parce que je voyais pas ton visage encore à ce moment-là !” se justifia-t-elle, sa voix craquant à la fin. “J’étais tellement perturbée de pas avoir un visage directement en face que c’est sorti tout seul ! C’était— C’était la dernière livraison, j’étais fatiguée, et— c’était pas contre toi, onee-san ! Je veux dire,” brusquement, elle pointa la russe du doigt dans un élan de zèle. “Dans le Japon, on trouve difficilement des personnes aussi jolies et aussi développées ! C’est pas de ma faute si vous êtes au-dessus de la moyenne japonaise ! N’importe qui dirait la première chose en voyant une telle personne se tenir devant eux—

Son exclamation s’étouffa par cette même main au doigt tendu. À présent, Tsubaki se tenait la bouche, et la larmichette qui sortait de son œil était le signe qu’elle venait de se mordre la langue. Était-ce le karma ou sa stupidité, peut-être les deux ; ce qui importait était que cette maladresse suffit à la calmer, autant dans son discours que son embarras. Le côté de sa langue était engourdi, et elle dut renoncer lorsqu’elle réalisa qu’elle avait ignoré depuis trop longtemps l’invitation de Mirai à s’asseoir.

... M— Merci.

Sa larme microscopique séchée, à présent très consciente d’elle-même sur le canapé, Tsubaki avait la tête pleine de différents “arguments” pour justifier son comportement ce jour-là. Elle s’était excusée juste après, et elle savait que Mirai ne lui en voulait pas. Mais voilà : c’était idiot de sa part, et, pour qu’elle même le pense ainsi, c’est que c’était très stupide. Et depuis, elle n’avait pas appris grand chose. Même pour une question aussi simple que de choisir quoi regarder, alors qu’elle ouvrait sa boîte de yakisoba, elle n’en avait aucune idée.

Je …” La sensation de douleur dans sa bouche rendait le fait de parler assez étrange. “Je t’avoue que je sais pas ! J’ai déjà regardé tout ce que je voulais regarder, et je connais pas grand chose non plus … Tu n’as pas quelque chose qui t’intéresse ? ...Hm ?

Tsubaki ouvrait sa propre boîte, mais, maintenant qu’elle venait à constater ce qu’il y avait sur la table, celle-ci lui semblait aussi vide que le reste. Il n’y avait que ce qu’elle avait emmené, soit une boîte de yakisoba de la taille de sa tête, et des pots de glace. En soit, sa boîte yakisoba était assez conséquente, puisqu’il s’agissait d’un des repas les plus fournis dans ce restaurant-là. Les pots de glace, en revanche … Enfin, ce n’était pas un problème de taille, mais de quelque chose de tout de même plus évident que ça.

... Onee-san, tu comptes vraiment manger que ça ?” Ses yeux grossis par l’étonnement et ses sourcils s’arquant sous le questionnement, la rousse ne pouvait cacher l’inquiétude qui commençait à se former.
Maintenant qu’elle y pensait, ses livraisons à l’appartement Kamui étaient généralement plus fournis que de simples glaces. Il y avait un peu de tout, mais quand même de quoi avoir un repas complet. Et pourtant, voilà qu’aujourd’hui, son sac ne contenait que des glaces …

Onee-san …” Sa voix se fit légèrement plus grave. “C’est pas très sain, tu sais ?

Et lorsque Tsubaki venait à faire la leçon, c’était similaire à un reproche de la part d’un enfant de primaire.
» Sherlock (www.)
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