Les nouveaux-nés [donjon : Arai/Vsevolod]
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- Vsevolod Yegorovich
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Date d'inscription : 06/12/2020
Les nouveaux-nés [donjon : Arai/Vsevolod]
Mar 8 Déc - 16:17
L’éveil devait changer quelque chose pour lui, de cela il ne doutait aucunement. La question était plus de savoir à quel rythme les changements promis devaient arriver. Pour le moment, les choses restaient sensiblement les mêmes, et mis à part un envahissant écran de lumière bleue, sa vie se poursuivait de la même manière. Il s’était levé ce matin, la petite chambre qu’il avait loué à Tokyo se révélant à lui, les vestiges de la nuit précédente baignés d’une lumière grisâtre et mal assurée. Il grogna, passa ses doigts épais dans ses cheveux, et grogna de nouveau quand ils se couvrirent d’un liquide poisseux et granuleux. Il secoua les doigts, envoyant quelques giclées de vomi sur le corps dénudé de sa compagne improvisée. Visiblement, elle n’avait pas spécialement apprécié sa recette maison. Son visage, coloré de plusieurs teintes exotiques, semblait s’animer de courants immobiles, à mesure que le dégout et la sensation de maladie teintaient de couches épaisses son rêve. Il haussa les épaules, et, fidèle à sa réputation bien établie de gentleman, recouvrit son corps de la couverture chamboulée qui gisait au bas du lit, espérant dans le même coup masquer un tant soit peu l’odeur méphitique qui s’échappait de son lit. Il parcourut rapidement la pièce du regard, ignorant la sensation terrible de soif qui assaillait sa gorge, et, saisit d’une réalisation soudaine, se rappela pourquoi au juste il se trouvait ici, dans cette pièce à l’apparence cataclysmique. En plus d’une escapade somme toute assez peu satisfaisante avec une personne à l’apparence somme toute très commune, il était aujourd’hui de sortie, engagé comme dépeceur dans un donjon.
Il se gifla, une fois, puis deux, les bruits successifs des détonations achevant de le sortir de sa torpeur moribonde. Il chercha autour de lui un moyen d’avoir l’heure. L’écran du réveil digital était fendu en plusieurs endroits, et son propre téléphone était introuvable, même en profanant le cadavre de ses jeans, dans la poche desquels il était normalement rangé. Il finit enfin par le trouver, ayant l’inspiration soudaine de soulever le corps de la jeune femme endormie (il fallait tenter de se souvenir de son nom, aussi, si possible avant que le vacarme ne finisse de la réveiller. C’était la chose la plus sage à faire). Essuyant les restes collants de liquide et désactivant la fonction vibreur, il l’alluma et regarda l’écran, avant enfin d’être rassuré. Il lui restait trois heures pour se préparer, ce qui voulait dire qu’il n’avait pas besoin de se presser, et qu’il pouvait même prendre le temps d’exorciser l’apparence satanique de sa chambre.
« Réveille-toi, Kaiya, fit-il en posant doucement ses mains sur son épaule, évitant soigneusement la matière souillée de ses cheveux. Réveille-toi. »
Kaiya. Il se souvenait de ce nom, cela devait donc être le sien. N’obtenant pas de réaction satisfaisante, il réitéra l’expérience, avant de la secouer plus franchement, puis de l’éjecter – avec toute la douceur due au beau sexe – du lit. Il ignora les protestations et les projectiles, et lui expliqua qu’il était temps de se réveiller, et qu’il était déjà cinq heures du matin. Il pointa du doigt les affaires de la jeune femme, et lui dit qu’il en y en avait sans doute d’autres cachées quelque part. Il fallait chercher, et nettoyer, fit-il en tapant dans ses mains. Montrant l’exemple, il se mit à ramasser ses propres frusques, et, après les avoir délicatement entassé dans un coin, s’arma d’un flacon de javel. Le feu aurait sans doute été plus indiqué, mais les normes de sécurité des japonais, gens notoirement peureux et maniérés selon lui, l’empêchaient d’agir comme l’aurait voulu la morale. Après une demi-heure de lutte digne des plus nobles épopées de son pays et de tractations tendues avec sa partenaire du soir, il obtint un résultat digne de lui, et se dirigea vers la douche, refusant l’entrée à la jeune femme. Il n’avait pas le temps de s’occuper plus avant d’elle, et lui indiqua galamment la sortie.
« Mon nom c’est Iako, connard ! fit-elle avant de claquer la porte. »
Emergeant un homme nouveau et plus léger d’un bon demi-kilo de déchets organiques, il estima après avoir généreusement aspergé le siphon de la douche de débouchant que l’entreprise avait au final été un grand succès. A huit heures, il se présentait devant le donjon, observant avec un sourire blanc et éclatant de santé et d’entrain ses compagnons du moment. Lui-même n’aurait ici qu’un rôle secondaire, ce qui lui convenait pour le moment tout à fait. Il lui fallait de comprendre réellement ce que voulait dire pour lui ce système, et si sa santé mentale n’avait finalement pas terminé de basculer du mauvais côté. Il lui semblait pour le moment que tout cela était bien réel, et ce genre d’hallucination ne correspondait à aucun des symptômes décrits dans les ouvrages de psychiatrie qu’il avait en mémoire. Seuls des tests plus approfondis pourraient réellement lui révéler la vérité de la chose. Il se porta au-devant du responsable de l’opération, un homme qui semblait à peine plus vieux que lui, à l’air grave été pénétré. Son visage carré, aux joues creuses et aux yeux petits et sévères servait à lui conférer un aspect respectable, qui ne manquerait sans aucun doute de se transformer en un air vénérable lorsqu’il vieillirait suffisamment. Une fois les formalités administratives et les présentations d’usages achevées, il le laissa en paix pour se porter au niveau des autres petites mains de l’opération, se présentant de nouveau :
« Salut ! J’suis Vsevolod Yegorovich, mais mes amis m’appellent tous Vova ! Hésitez pas ! »
Attendant une quelconque réaction, il accompagna sa phrase d’un rire au volume modulé, évitant de se laisser aller à ses penchants les plus débonnaires.
Il se gifla, une fois, puis deux, les bruits successifs des détonations achevant de le sortir de sa torpeur moribonde. Il chercha autour de lui un moyen d’avoir l’heure. L’écran du réveil digital était fendu en plusieurs endroits, et son propre téléphone était introuvable, même en profanant le cadavre de ses jeans, dans la poche desquels il était normalement rangé. Il finit enfin par le trouver, ayant l’inspiration soudaine de soulever le corps de la jeune femme endormie (il fallait tenter de se souvenir de son nom, aussi, si possible avant que le vacarme ne finisse de la réveiller. C’était la chose la plus sage à faire). Essuyant les restes collants de liquide et désactivant la fonction vibreur, il l’alluma et regarda l’écran, avant enfin d’être rassuré. Il lui restait trois heures pour se préparer, ce qui voulait dire qu’il n’avait pas besoin de se presser, et qu’il pouvait même prendre le temps d’exorciser l’apparence satanique de sa chambre.
« Réveille-toi, Kaiya, fit-il en posant doucement ses mains sur son épaule, évitant soigneusement la matière souillée de ses cheveux. Réveille-toi. »
Kaiya. Il se souvenait de ce nom, cela devait donc être le sien. N’obtenant pas de réaction satisfaisante, il réitéra l’expérience, avant de la secouer plus franchement, puis de l’éjecter – avec toute la douceur due au beau sexe – du lit. Il ignora les protestations et les projectiles, et lui expliqua qu’il était temps de se réveiller, et qu’il était déjà cinq heures du matin. Il pointa du doigt les affaires de la jeune femme, et lui dit qu’il en y en avait sans doute d’autres cachées quelque part. Il fallait chercher, et nettoyer, fit-il en tapant dans ses mains. Montrant l’exemple, il se mit à ramasser ses propres frusques, et, après les avoir délicatement entassé dans un coin, s’arma d’un flacon de javel. Le feu aurait sans doute été plus indiqué, mais les normes de sécurité des japonais, gens notoirement peureux et maniérés selon lui, l’empêchaient d’agir comme l’aurait voulu la morale. Après une demi-heure de lutte digne des plus nobles épopées de son pays et de tractations tendues avec sa partenaire du soir, il obtint un résultat digne de lui, et se dirigea vers la douche, refusant l’entrée à la jeune femme. Il n’avait pas le temps de s’occuper plus avant d’elle, et lui indiqua galamment la sortie.
« Mon nom c’est Iako, connard ! fit-elle avant de claquer la porte. »
Emergeant un homme nouveau et plus léger d’un bon demi-kilo de déchets organiques, il estima après avoir généreusement aspergé le siphon de la douche de débouchant que l’entreprise avait au final été un grand succès. A huit heures, il se présentait devant le donjon, observant avec un sourire blanc et éclatant de santé et d’entrain ses compagnons du moment. Lui-même n’aurait ici qu’un rôle secondaire, ce qui lui convenait pour le moment tout à fait. Il lui fallait de comprendre réellement ce que voulait dire pour lui ce système, et si sa santé mentale n’avait finalement pas terminé de basculer du mauvais côté. Il lui semblait pour le moment que tout cela était bien réel, et ce genre d’hallucination ne correspondait à aucun des symptômes décrits dans les ouvrages de psychiatrie qu’il avait en mémoire. Seuls des tests plus approfondis pourraient réellement lui révéler la vérité de la chose. Il se porta au-devant du responsable de l’opération, un homme qui semblait à peine plus vieux que lui, à l’air grave été pénétré. Son visage carré, aux joues creuses et aux yeux petits et sévères servait à lui conférer un aspect respectable, qui ne manquerait sans aucun doute de se transformer en un air vénérable lorsqu’il vieillirait suffisamment. Une fois les formalités administratives et les présentations d’usages achevées, il le laissa en paix pour se porter au niveau des autres petites mains de l’opération, se présentant de nouveau :
« Salut ! J’suis Vsevolod Yegorovich, mais mes amis m’appellent tous Vova ! Hésitez pas ! »
Attendant une quelconque réaction, il accompagna sa phrase d’un rire au volume modulé, évitant de se laisser aller à ses penchants les plus débonnaires.
Re: Les nouveaux-nés [donjon : Arai/Vsevolod]
Dim 13 Déc - 14:31
Les nouveaux-nés
Ft.Vsevolod Yegorovich
La jeune femme fut parcourue d'un léger frisson en se levant. C'était aujourd'hui qu'elle faisait son premier donjon depuis celui qui l'avait transformé. Celui qui l'avait changé au plus profond d'elle-même. Celui qui avait failli la tuer. Elle soupira. Il fallait qu'elle se concentre, elle ne pouvait pas repenser à ça et se laisser obnubiler par cette pensée, cette possibilité que le cauchemar recommence. Ce n'était pas quelque chose de notre, il fallait qu'elle se calme et qu'elle soit prête pour donner son maximum.
Le donjon auquel elle allait participer cette fois-ci était de rang E, et c'était dirigé par un rang B accompagné de quelques rangs C qu'ils allaient nettoyer les monstres qui se trouvaient là pour faire disparaître cette foutue porte qui pouvait vomir des monstres qui auraient tôt fait de sortir pour tout détruire si rien n'était fait. Il y avait aussi quelques chasseurs de rang D et des rang E comme elle. Elle en remarqua quelques uns, une jeune femme qui avait quelques années de plus qu'elle et qui semblait être la soigneuse du groupe au vu de son bâton orné, un homme en armure avec une claymore, ou encore des personnes qui semblaient plus débutants comme elle et qui n'étaient que peu équipés.
Habillée simplement, l'Arai était venue avec son arbalète, des gants aux mains pour cacher son anneau qui était actuellement son bien le plus précieux. Si jamais il y avait un voleur dans le groupe, elle n'aurait rien qui attirerait l'oeil pour l'instant, pas même une armure, juste son arbalète. Elle ferait aussi en sorte de rester discrète, étant de toute façon en second plan puisqu'elle n'était pas une bonne combattante.
Certes la quête hebdomadaire précédente l'avait entraîné à atteindre des cibles à plus de vingt mètres, mais sa technique était encore très largement perfectible, notamment face à un ennemi en mouvement rapide. Il lui faudrait encore longtemps avant de pouvoir certifier d'une capacité à atteindre sa cible à chaque tir. Pour l'heure, on lui avait donc donné du matériel de dépeçage qu'elle pourrait utiliser après avoir tiré quelques carreaux sur les monstres avec les autres tireurs à distance avant que ses camarades plus expérimentés n'engagent le combat au corps à corps.
Telle était la consigne de l'homme d'expérience qui semblait être le chef de troupe pour ce donjon, avait donné un peu plus tôt quand les derniers retardataires étaient arrivés. Mais était venu le temps des présentations, lancé de manière inattendue par l'un des hommes, un guerrier un peu brute au vu de son apparence et de ses manières. La jeune fille ne put s'empêcher d'être un peu tendue en entendant le nom à consonnance russe. Elle savait que ces derniers étaient souvent mal vus, que les tensions entre leur deux pays étaient bien réelles. Ce n'était donc pas véritablement qu'elle avait quoi que ce soit contre lui, mais une part d'elle ne pouvait s'empêcher de se demander s'il n'était pas de cette fameuse "guilde des faucheurs" qui se plaisait à tuer d'autres chasseurs. Si ça se trouve, il n'était pas du tout rang E comme il avait clamé l'être...
Haruna secoua un peu la tête pour chasser cette triste idée de son esprit. Allons. Ce n'était pas juste parce qu'il était russe qu'il allait les tuer, elle était paranoïaque. Il fallait qu'elle travaille un peu là dessus, elle avait tendance à vraiment trop se laisser emporter par ses délires. Après, est-ce que ça ne se retournerait pas contre elle par moment si elle n'était plus aussi prudente ? Difficile à dire simplement comme ça... Sans doute un peu, mais ça lui permettrait de relâcher la pression qu'elle ressentait tout autour d'elle en permanence. Mais c'était déjà à son tour, elle n'avait plus le temps de réfléchir.
« Hajimemashite, je suis Arai Haruna, merci de m'avoir accepté dans ce groupe. »
Petite voix oblige, elle avait un peu baissé la tête, intimidée par ces gens beaucoup plus puissants qu'elle pour la plupart. N'importe lequel d'entre eux pouvait certainement la battre en quelques secondes...
Le tour des présentations étant terminé, le chef de groupe s'éclaircit la gorge et prit la parole. Du nom de Daigara Nagoro, il était ferme et ne montrait aucune faiblesse. Il avait une épée et un écu en mains, un guerrier capable de tenir un bon nombre d'ennemis à n'en pas douter. C'était lui le rang B après tout.
« Bien ! Tenez vous prêts et surveillez vos arrières. Le plus grand danger dans ce genre de donjon, ce n'est pas les monstres en eux-mêmes, c'est le fait que nous avons tendance à les sous-estimer ! J'ai vu beaucoup de débutants se faire surprendre dans le dos et mourir bêtement comme ça ! Surveillez ce qui se passe autour de vous, même quand vous pensez que nous avons abattu tous les monstres ! Allez, rentrons ! »
Passant devant, il traversa la porte bleutée sans hésitation, rapidement suivi des autres. Ne pouvant s'empêcher d'avoir quelques réminiscences de sa dernière aventure, Haruna hésita un peu puis se mordit les lèvres et se décida à passer elle aussi quelques secondes après le reste du groupe. Il était temps d'affronter ses peurs et d'avancer, elle n'allait pas grandir sans ça.
Le donjon auquel elle allait participer cette fois-ci était de rang E, et c'était dirigé par un rang B accompagné de quelques rangs C qu'ils allaient nettoyer les monstres qui se trouvaient là pour faire disparaître cette foutue porte qui pouvait vomir des monstres qui auraient tôt fait de sortir pour tout détruire si rien n'était fait. Il y avait aussi quelques chasseurs de rang D et des rang E comme elle. Elle en remarqua quelques uns, une jeune femme qui avait quelques années de plus qu'elle et qui semblait être la soigneuse du groupe au vu de son bâton orné, un homme en armure avec une claymore, ou encore des personnes qui semblaient plus débutants comme elle et qui n'étaient que peu équipés.
Habillée simplement, l'Arai était venue avec son arbalète, des gants aux mains pour cacher son anneau qui était actuellement son bien le plus précieux. Si jamais il y avait un voleur dans le groupe, elle n'aurait rien qui attirerait l'oeil pour l'instant, pas même une armure, juste son arbalète. Elle ferait aussi en sorte de rester discrète, étant de toute façon en second plan puisqu'elle n'était pas une bonne combattante.
Certes la quête hebdomadaire précédente l'avait entraîné à atteindre des cibles à plus de vingt mètres, mais sa technique était encore très largement perfectible, notamment face à un ennemi en mouvement rapide. Il lui faudrait encore longtemps avant de pouvoir certifier d'une capacité à atteindre sa cible à chaque tir. Pour l'heure, on lui avait donc donné du matériel de dépeçage qu'elle pourrait utiliser après avoir tiré quelques carreaux sur les monstres avec les autres tireurs à distance avant que ses camarades plus expérimentés n'engagent le combat au corps à corps.
Telle était la consigne de l'homme d'expérience qui semblait être le chef de troupe pour ce donjon, avait donné un peu plus tôt quand les derniers retardataires étaient arrivés. Mais était venu le temps des présentations, lancé de manière inattendue par l'un des hommes, un guerrier un peu brute au vu de son apparence et de ses manières. La jeune fille ne put s'empêcher d'être un peu tendue en entendant le nom à consonnance russe. Elle savait que ces derniers étaient souvent mal vus, que les tensions entre leur deux pays étaient bien réelles. Ce n'était donc pas véritablement qu'elle avait quoi que ce soit contre lui, mais une part d'elle ne pouvait s'empêcher de se demander s'il n'était pas de cette fameuse "guilde des faucheurs" qui se plaisait à tuer d'autres chasseurs. Si ça se trouve, il n'était pas du tout rang E comme il avait clamé l'être...
Haruna secoua un peu la tête pour chasser cette triste idée de son esprit. Allons. Ce n'était pas juste parce qu'il était russe qu'il allait les tuer, elle était paranoïaque. Il fallait qu'elle travaille un peu là dessus, elle avait tendance à vraiment trop se laisser emporter par ses délires. Après, est-ce que ça ne se retournerait pas contre elle par moment si elle n'était plus aussi prudente ? Difficile à dire simplement comme ça... Sans doute un peu, mais ça lui permettrait de relâcher la pression qu'elle ressentait tout autour d'elle en permanence. Mais c'était déjà à son tour, elle n'avait plus le temps de réfléchir.
« Hajimemashite, je suis Arai Haruna, merci de m'avoir accepté dans ce groupe. »
Petite voix oblige, elle avait un peu baissé la tête, intimidée par ces gens beaucoup plus puissants qu'elle pour la plupart. N'importe lequel d'entre eux pouvait certainement la battre en quelques secondes...
Le tour des présentations étant terminé, le chef de groupe s'éclaircit la gorge et prit la parole. Du nom de Daigara Nagoro, il était ferme et ne montrait aucune faiblesse. Il avait une épée et un écu en mains, un guerrier capable de tenir un bon nombre d'ennemis à n'en pas douter. C'était lui le rang B après tout.
« Bien ! Tenez vous prêts et surveillez vos arrières. Le plus grand danger dans ce genre de donjon, ce n'est pas les monstres en eux-mêmes, c'est le fait que nous avons tendance à les sous-estimer ! J'ai vu beaucoup de débutants se faire surprendre dans le dos et mourir bêtement comme ça ! Surveillez ce qui se passe autour de vous, même quand vous pensez que nous avons abattu tous les monstres ! Allez, rentrons ! »
Passant devant, il traversa la porte bleutée sans hésitation, rapidement suivi des autres. Ne pouvant s'empêcher d'avoir quelques réminiscences de sa dernière aventure, Haruna hésita un peu puis se mordit les lèvres et se décida à passer elle aussi quelques secondes après le reste du groupe. Il était temps d'affronter ses peurs et d'avancer, elle n'allait pas grandir sans ça.
- Vsevolod Yegorovich
- Messages : 7
Date d'inscription : 06/12/2020
Re: Les nouveaux-nés [donjon : Arai/Vsevolod]
Jeu 17 Déc - 17:21
Les introductions de coutume se déroulèrent bien, ou en tout cas comme devaient se dérouler des introductions. Chacun se présenta rapidement, donnant son nom et ponctuant parfois d’une petite phrase, et chacun fit semblant d’écouter son voisin, attendant sagement d’avoir à son tour le droit de parler, ou dans certains cas priant pour que cela passe rapidement. Vsevolod s’était toujours demandé ce qui pouvait bien pousser certaines personnes aussi timides et effacées que la jeune femme… Fille ? à s’engager ainsi dans ce genre de voix professionnelle. Ce n’était cependant pas son affaire, et il ne s’en préoccupa que le temps que dura sa surprise lorsqu’il découvrit son existence. Il eut rapidement à suivre le groupe, et pénétra après eux dans le donjon, le portail le téléportant dans un nouveau monde. Il doutait de pouvoir un jour réellement s’habituer à cette sensation, à l’idée que son corps était déconstruit puis reconstruit ailleurs, dans un espace qui échappait totalement à leur compréhension du réel. Le fait que les rares personnes avec lesquelles il avait échangé ne semblent généralement pas réellement perturbées par cette question était pour lui tout aussi étrange. Qu’il soit un homme original, parcouru par des désirs et des pulsions peu communes, il ne le remettait pas en question. Qu’il soit la seule personne qu’il connaisse à s’interroger (et ce même en prenant en compte son cercle social pour le moins restreint) sur le fait qu’ils n’aient au final aucune idée d’où ils étaient ou de la manière exacte grâce à laquelle ils y étaient parvenus lui semblait déjà plus inacceptable.
Le fait même qu’ils soient tous en ce moment écrasés par la masse titanesques de plantes et de lianes fluorescentes était déjà en soi quelque chose de particulier. Ces dernières rampaient comme autant de vaisseaux sanguins sur la chair grisâtre d’une caverne gigantesques, leurs faibles émanations bioluminescentes leur fournissant toute la lumière à laquelle ils avaient le droit. Cà et là, d’immenses fleurs ouvraient leurs corolles improbables pour attirer des insectes aux tailles tout aussi gargantuesques, et tout cet écosystème réduit lui faisait l’effet d’un rêve fiévreux et insensé, plus proche des esquisses coincées sur les parois néons d’un bar branché d’un quartier chaud que d’un véritable écosystème. Il ne lui fallait après tout pas plus de quelques instants pour comprendre que ce dernier ne semblait pas réellement fonctionnel. Et cela semblait lui indiquer que cet endroit n’était pas naturel, comme tous les autres qu’il avait visité avant lui. C’étaient comme des reflets imparfaits, jetés dans un assemblage cataclysmique d’univers miniatures qui s’emboitaient les uns dans les autres, attendant les visites d’explorateurs maladroits pour révéler une vue d’ensemble. Deux problèmes se posaient alors, si tant est que sa propre théorie tenait la route. De un, le pourquoi de cette construction et du constructeur. De deux, l’incapacité de leurs esprits humains à réellement comprendre l’utilité de la chose. Mais lui n’était pas un philosophe, et encore moins un physicien. Il était sur cette terre simplement pour prendre un peu de bon temps.
Et pour le moment, ça voulait simplement dire qu’il allait pouvoir taper sur des insectes.
Le premier groupe se présenta rapidement à eux, la menace ailée se composant d’une petite dizaine de papillons gigantesques, leurs ailes membraneuses battant frénétiquement dans les airs. Le petit groupe de chasseurs avait pu les entendre bien avant de les voir, le vrombissement de fin du monde les alertant largement en avance. Le meneur se dépêcha alors de donner ses ordres, organisant tout ce beau monde en une formation serrée ayant pour but de protéger leur soigneur. Vsevolod se demandant si cette dernière serait particulièrement utile contre un ennemi utilisant pour se déplacer non pas deux, mais bien trois dimensions, mais ce n’était pas là le temps de se questionner sur ce genre de chose. Les premiers papillons, arrivés à une dizaine de mètres devant eux, déployèrent leurs trompes enroulées, ces dernières s’allongeant de près d’un mètre pour envoyer dans leurs directions de longs filaments grisâtres. Projetés dans les airs, ces derniers semblèrent rapidement gagner en épaisseur, avant de finalement s’ouvrir et de prendre l’apparence de toiles arachnéennes. Leur ligne de front absorba cependant assez facilement l’impact, et ils avancèrent tous vers leurs ennemis, répondant aux hostilités par leurs propres projectiles. Quelques flèches et sortilèges, rapidement décochés, vinrent pulvériser le matériau délicat des ailes des papillons les moins réactifs, les créatures malheureuses tombant rapidement au sol.
Il aurait alors été tentant de rompre les rangs pour profiter de l’occasion et achever les horripilantes bestioles, mais leur chef de groupe maintint la cohésion dans les rangs, leur rappelant une fois de plus de maintenir la formation. Ces créatures, bien que très agiles, semblaient peu taillées pour un affrontement direct. Vsevolod, lui, cantonné à l’arrière, incapable d’attaquer à distance, se contenta de suivre le mouvement général, attendant son heure. Il n’était pas encore temps de briller par une action d’éclat, ou de faire l’original. Il était de toute façon plutôt dans son intérêt de se faire discret. Le système lui garantissait qu’il ne resterait pas au bas de la chaîne alimentaire bien longtemps, mais il préférait tout de même rester prudent tant qu’il ne serait pas certain de pouvoir assurer sa propre sécurité.
Le fait même qu’ils soient tous en ce moment écrasés par la masse titanesques de plantes et de lianes fluorescentes était déjà en soi quelque chose de particulier. Ces dernières rampaient comme autant de vaisseaux sanguins sur la chair grisâtre d’une caverne gigantesques, leurs faibles émanations bioluminescentes leur fournissant toute la lumière à laquelle ils avaient le droit. Cà et là, d’immenses fleurs ouvraient leurs corolles improbables pour attirer des insectes aux tailles tout aussi gargantuesques, et tout cet écosystème réduit lui faisait l’effet d’un rêve fiévreux et insensé, plus proche des esquisses coincées sur les parois néons d’un bar branché d’un quartier chaud que d’un véritable écosystème. Il ne lui fallait après tout pas plus de quelques instants pour comprendre que ce dernier ne semblait pas réellement fonctionnel. Et cela semblait lui indiquer que cet endroit n’était pas naturel, comme tous les autres qu’il avait visité avant lui. C’étaient comme des reflets imparfaits, jetés dans un assemblage cataclysmique d’univers miniatures qui s’emboitaient les uns dans les autres, attendant les visites d’explorateurs maladroits pour révéler une vue d’ensemble. Deux problèmes se posaient alors, si tant est que sa propre théorie tenait la route. De un, le pourquoi de cette construction et du constructeur. De deux, l’incapacité de leurs esprits humains à réellement comprendre l’utilité de la chose. Mais lui n’était pas un philosophe, et encore moins un physicien. Il était sur cette terre simplement pour prendre un peu de bon temps.
Et pour le moment, ça voulait simplement dire qu’il allait pouvoir taper sur des insectes.
Le premier groupe se présenta rapidement à eux, la menace ailée se composant d’une petite dizaine de papillons gigantesques, leurs ailes membraneuses battant frénétiquement dans les airs. Le petit groupe de chasseurs avait pu les entendre bien avant de les voir, le vrombissement de fin du monde les alertant largement en avance. Le meneur se dépêcha alors de donner ses ordres, organisant tout ce beau monde en une formation serrée ayant pour but de protéger leur soigneur. Vsevolod se demandant si cette dernière serait particulièrement utile contre un ennemi utilisant pour se déplacer non pas deux, mais bien trois dimensions, mais ce n’était pas là le temps de se questionner sur ce genre de chose. Les premiers papillons, arrivés à une dizaine de mètres devant eux, déployèrent leurs trompes enroulées, ces dernières s’allongeant de près d’un mètre pour envoyer dans leurs directions de longs filaments grisâtres. Projetés dans les airs, ces derniers semblèrent rapidement gagner en épaisseur, avant de finalement s’ouvrir et de prendre l’apparence de toiles arachnéennes. Leur ligne de front absorba cependant assez facilement l’impact, et ils avancèrent tous vers leurs ennemis, répondant aux hostilités par leurs propres projectiles. Quelques flèches et sortilèges, rapidement décochés, vinrent pulvériser le matériau délicat des ailes des papillons les moins réactifs, les créatures malheureuses tombant rapidement au sol.
Il aurait alors été tentant de rompre les rangs pour profiter de l’occasion et achever les horripilantes bestioles, mais leur chef de groupe maintint la cohésion dans les rangs, leur rappelant une fois de plus de maintenir la formation. Ces créatures, bien que très agiles, semblaient peu taillées pour un affrontement direct. Vsevolod, lui, cantonné à l’arrière, incapable d’attaquer à distance, se contenta de suivre le mouvement général, attendant son heure. Il n’était pas encore temps de briller par une action d’éclat, ou de faire l’original. Il était de toute façon plutôt dans son intérêt de se faire discret. Le système lui garantissait qu’il ne resterait pas au bas de la chaîne alimentaire bien longtemps, mais il préférait tout de même rester prudent tant qu’il ne serait pas certain de pouvoir assurer sa propre sécurité.
Re: Les nouveaux-nés [donjon : Arai/Vsevolod]
Ven 18 Déc - 5:40
Les nouveaux-nés
Ft.Vsevolod Yegorovich
Alors qu'ils avançaient lentement dans ce décor qui aurait pu laisser croire qu'il avait été choisi par le chef décorateur de la vieille série de films Avatar, le premier notamment ayant été jugé comme révolutionnaire en terme d'effets spéciaux d'alors, Haruna serrait son arbalète contre elle. Ce milieu particulièrement paisible dans ces premiers instants ne lui inspirait pas confiance, surtout après les paroles du chef de groupe qui avait clairement insisté sur le fait de rester prudent à tout instant dans ce milieu particulièrement hostile. Rien ne leur disait que les monstres du lieu n'étaient peut-être pas -ou pas que- ces papillons qui voletaient pour l'heure tranquillement dans les airs. Peut-être qu'une quelconque bestiole allait surgir de sous terre au milieu du groupe ou que des lianes allaient se mettre à s'entourer autour de leurs jambes. Elle avait bien vu des épouvantails s'attaquer à elle après tout... Alors pourquoi pas des lianes.
Concentrée sur ses alentours, arbalète de piètre facture en main, Haruna sursauta lorsqu'elle sentit une main sur son épaule. Elle était très tendue et la soigneuse du groupe l'avait facilement remarqué. Elle lui fit un sourire amical et confiant, hochant la tête.
« Haruna-chan, c'est bien ça ? Ne t'en fais pas, c'est bien d'être sur ses gardes, mais si tu restes aussi tendue, tu feras des erreurs et tes doigts seront trop crispés pour tirer. Souffle et dis-toi bien qu'on est là tous ensemble et qu'on va revenir à l'extérieur tous ensemble, d'accord ? »
Hochant la tête fébrilement, l'Arai se força à souffler quelques secondes, la main de celle qui s'était appelé Maria Delaplace l'aida à se relaxer un peu. C'était une française qui vivait depuis douze ans au Japon d'après ses dires. Et depuis quelques années, elle exerçait en tant que chasseuse sur ces terres pour la guilde principale du pays.
La jeune fille se secoua un peu alors que Maria se reconcentrait elle aussi sur les épreuves qui allaient leur arriver dessus dans les instants suivants. Et sans surprise, les premiers papillons se détournèrent finalement de leurs occupations pour se diriger sur le groupe en formation serrée.
Parmis les tireurs, Haruna enchaîna carreau sur carreau, touchant presque à chaque coup, même si elle seule avait du mal à les faire chûter, les trous créés par ses projectiles n'étant que minimes donc peu gênants. Ces cibles volantes étaient grosses et peu mobiles, elles n'étaient réellement pas une grosse menace pour l'instant.
Lorsque les premiers papillons parvinrent enfin à atteindre le groupe, il ne fallut que quelques coups de lame aux guerriers qui s'occupaient de leur réception pour les mettre à mort pour ceux qui n'avaient pas été achevés à distance. Lorsqu'elle ne pouvait plus tirer sur les papillons devant pour éviter de risquer de toucher un des protecteurs du groupe, Haruna décida de tirer des carreaux dans les têtes des papillons au sol pour s'assurer qu'ils étaient bien morts. Elle sursauta lorsqu'elle en remarqua trois sur leur côté qui battaient des ailes beaucoup plus vite et qui s'approchaient d'eux sur le côté.
Un peu embêtée, ne sachant pas comment prévenir le groupe sans déconcentrer les défenseurs qui risquaient de se faire blesser s'ils tournaient la tête et ne se préoccupaient plus suffisamment de ceux qui continuaient d'affluer devant, la timide Haruna tira sur la manche de l'homme à l'allure plutôt explosive dans sa présentation qui patientait depuis le début des hostilités. Après tout, il était au corps à corps et il n'était pas si bien équipé que l'équipe qui s'occupait actuellement du front. Il avait un nom qu'elle n'avait pas trop bien compris, un étranger aussi. Elle s'en souvenait à peu près, aussi avala-t-elle sa salive avant de se lancer. En même temps qu'elle parlait, elle lui pointa du doigt les trois papillons différents qui arrivaient de loin mais qui fonçaient sans aucun doute possible sur eux.
« Excusez-moi Yegovovich-san... On... on les prévient comment... pour les avertir de ça sans les déconcentrer ?.. »
Embêtée par sa propre question qui dénotait un sévère manque d'expérience et de connaissances de communication au sein d'un groupe comme celui-ci, la jeune femme espérait sincèrement qu'il saurait quoi faire, parce que mis à part le fait qu'elle devait tirer sur les papillons qui s'approchaient d'eux, elle n'avait pas bien compris si elle devait faire autre chose ou si les meneurs étaient suffisamment forts et entraînés pour tout gérer sans qu'elle ne prenne d'initiative. Est-ce qu'une intervention de sa part pour signaler ce genre d'arrivage était quelque chose de bien, ou est-ce qu'elle gênait les autres en tentant d'agir ainsi ?
Ses pensées recommençaient à s'emmêler alors que la brunette s'appliquait à recharger son arbalète légère pour tirer une nouvelle fois sur un de ces insectes plutôt fascinants par leurs couleurs et leur taille, mélant l'étrange, l'horrifique et le malsain.
Concentrée sur ses alentours, arbalète de piètre facture en main, Haruna sursauta lorsqu'elle sentit une main sur son épaule. Elle était très tendue et la soigneuse du groupe l'avait facilement remarqué. Elle lui fit un sourire amical et confiant, hochant la tête.
« Haruna-chan, c'est bien ça ? Ne t'en fais pas, c'est bien d'être sur ses gardes, mais si tu restes aussi tendue, tu feras des erreurs et tes doigts seront trop crispés pour tirer. Souffle et dis-toi bien qu'on est là tous ensemble et qu'on va revenir à l'extérieur tous ensemble, d'accord ? »
Hochant la tête fébrilement, l'Arai se força à souffler quelques secondes, la main de celle qui s'était appelé Maria Delaplace l'aida à se relaxer un peu. C'était une française qui vivait depuis douze ans au Japon d'après ses dires. Et depuis quelques années, elle exerçait en tant que chasseuse sur ces terres pour la guilde principale du pays.
La jeune fille se secoua un peu alors que Maria se reconcentrait elle aussi sur les épreuves qui allaient leur arriver dessus dans les instants suivants. Et sans surprise, les premiers papillons se détournèrent finalement de leurs occupations pour se diriger sur le groupe en formation serrée.
Parmis les tireurs, Haruna enchaîna carreau sur carreau, touchant presque à chaque coup, même si elle seule avait du mal à les faire chûter, les trous créés par ses projectiles n'étant que minimes donc peu gênants. Ces cibles volantes étaient grosses et peu mobiles, elles n'étaient réellement pas une grosse menace pour l'instant.
Lorsque les premiers papillons parvinrent enfin à atteindre le groupe, il ne fallut que quelques coups de lame aux guerriers qui s'occupaient de leur réception pour les mettre à mort pour ceux qui n'avaient pas été achevés à distance. Lorsqu'elle ne pouvait plus tirer sur les papillons devant pour éviter de risquer de toucher un des protecteurs du groupe, Haruna décida de tirer des carreaux dans les têtes des papillons au sol pour s'assurer qu'ils étaient bien morts. Elle sursauta lorsqu'elle en remarqua trois sur leur côté qui battaient des ailes beaucoup plus vite et qui s'approchaient d'eux sur le côté.
Un peu embêtée, ne sachant pas comment prévenir le groupe sans déconcentrer les défenseurs qui risquaient de se faire blesser s'ils tournaient la tête et ne se préoccupaient plus suffisamment de ceux qui continuaient d'affluer devant, la timide Haruna tira sur la manche de l'homme à l'allure plutôt explosive dans sa présentation qui patientait depuis le début des hostilités. Après tout, il était au corps à corps et il n'était pas si bien équipé que l'équipe qui s'occupait actuellement du front. Il avait un nom qu'elle n'avait pas trop bien compris, un étranger aussi. Elle s'en souvenait à peu près, aussi avala-t-elle sa salive avant de se lancer. En même temps qu'elle parlait, elle lui pointa du doigt les trois papillons différents qui arrivaient de loin mais qui fonçaient sans aucun doute possible sur eux.
« Excusez-moi Yegovovich-san... On... on les prévient comment... pour les avertir de ça sans les déconcentrer ?.. »
Embêtée par sa propre question qui dénotait un sévère manque d'expérience et de connaissances de communication au sein d'un groupe comme celui-ci, la jeune femme espérait sincèrement qu'il saurait quoi faire, parce que mis à part le fait qu'elle devait tirer sur les papillons qui s'approchaient d'eux, elle n'avait pas bien compris si elle devait faire autre chose ou si les meneurs étaient suffisamment forts et entraînés pour tout gérer sans qu'elle ne prenne d'initiative. Est-ce qu'une intervention de sa part pour signaler ce genre d'arrivage était quelque chose de bien, ou est-ce qu'elle gênait les autres en tentant d'agir ainsi ?
Ses pensées recommençaient à s'emmêler alors que la brunette s'appliquait à recharger son arbalète légère pour tirer une nouvelle fois sur un de ces insectes plutôt fascinants par leurs couleurs et leur taille, mélant l'étrange, l'horrifique et le malsain.
- Vsevolod Yegorovich
- Messages : 7
Date d'inscription : 06/12/2020
Re: Les nouveaux-nés [donjon : Arai/Vsevolod]
Sam 19 Déc - 12:50
Les choses se passaient relativement bien. Les carricatures répugnantes d’insectes approchaient, et les carricatures répugnantes d’insectes étaient détruites. Ce n’était pas là le genre d’ennemi le plus dangereux sur lequel ils puissent tomber : malgré leur grande agilité et leur capacité à manœuvrer dans les airs, leurs corps chétifs et leurs manques de capacités offensives les cantonnaient définitivement au rang de pestes nécessitant simplement plusieurs essais avant d’en disposer, au lieu de les propulser vers celui de menaces considérables. Il se joignit tout de même à l’élimination de quelques créatures ayant contourné les rangs, histoire de montrer qu’il n’était pas non plus venu ici les mains dans les poches. Cela aurait fait désordre. Un coup de couteau bien placé, et une aile qui se déchirait sous le mouvement épais de sa lame comme une grande feuille de papier. Il regarda quelques secondes la créature qui tombait lentement au sol, incapable de se maintenir dans les airs, dérivant comme la feuille tombée d’un arbre. Plus elle agitait sa membrane, plus la déchirure de celle-ci s’étendait. Il finit tout de même par l’achever : malgré le côté fascinant de ces observations zoologiques, il n’était hélas pas ici pour cataloguer les diverses manières que les créatures avaient de mourir.
Il s’apprêtait alors à rejoindre une fois de plus le combat, cherchant un endroit où se rendre utile, quand il sentit qu’on lui tirait la manche. Il se retourna, curieux de savoir qui avait eu en plein combat cette idée brillante, et regarda de toute sa curieuse hauteur la coupable. C’était une jeune femme, celle qui lui avait semblée trop timorée pour avoir vraiment sa place ici. Comme poussée par l’irrépressible envie de confirmer son impression, elle couina une remarque, lui indiquant que leur groupe risquait fort d’être pris en tenaille par l’arrivée d’une nouvelle escouade ennemie. Il confirma d’un rapide regard la véracité de l’information, avant de s’époumoner, sa voix puissante couvrant le vacarme du combat :
« Hostiles à quatre heures ! »
S’il y avait bien dans le langage militaire quelque chose d’incroyable, c’était que tout le monde pouvait rapidement le comprendre, même sans réelle expérience du combat. Ce dernier s’était de toute façon démocratisée relativement rapidement parmi la population des chasseurs, pour des raisons évidentes. Il était simple, rapide d’usage et d’apprentissage, et apportait avec lui toute une dimension symbolique prompte à répandre dans les rangs cette aura de professionnalisme et de sérieux dramatique si universellement appréciée. La réaction de ses pairs fut immédiate, et après que le meneur ait confirmé la présence des créatures, il réarrangea la formation. Ils en avaient de toute façon presque terminé avec la première vague des assaillants, et se préparer au nouvel assaut ne poserait pas de problème. Vsevolod, quant à lui, regarda la jeune femme. Malgré son caractère de petite souris apeurée, elle avait au moins la tête sur les épaules et les yeux fonctionnels. Il ne lui manquait plus qu’à trouver un peu de courage, mais ce n’était pas là son affaire.
« Bien vu, Arai-san. N’hésitez pas à communiquer de nouvelles informations. C’est aux gens de garder leur calme et de réagir correctement, pas à vous de moduler le volume de votre voix. »
Estimant qu’il avait largement rempli sa part du contrat en apportant à la gamine les informations nécessaires à son éclosion et à son émancipation, il reporta toute son attention sur le combat. Il n’eut une fois de plus pas grand-chose à faire, et s’il tenta bien de se donner au moins l’apparence de l’utilité, la deuxième, puis la troisième vague des créatures furent rapidement expédiées, leurs corps brisés jonchant rapidement le sol, pris encore de derniers tressaillements nerveux. Vsevolod se mit rapidement au travail, son couteau dansant entre ses doigts et dans la chair sèche et compacte des cadavres, à la recherche rapide de quelques cristaux. Beaucoup considéraient ce travail comme indigne et ingrat, mais pas lui. Il avait toujours aimé traiter les cadavres de ses chasses, les dépecer, nettoyer leurs fourrures, trier leurs organes et préparer leurs chairs. C’était fascinant, trouvait-il, que de voir d’aussi près la manière dont s’organisait dans ses recoins les plus intimes et secrets la nature. Ou le surnaturel, dans le cas présent. Achevant en quelques minutes son travail (les carcasses malingres des insectes ne recelaient pas grand-chose de précieux), il se releva après que le groupe ait terminé de s’organiser, rangeant soigneusement le butin de ses prises dans son sac-à-dos. Tout le monde semblait avoir récupéré, et cette première victoire, somme toute relativement facile, semblait présager de bonnes choses pour la suite.
Les gens les plus expérimentés du groupe savaient que le donjon gagnait toujours en difficulté au fur et à mesure de la progression de ses envahisseurs, mais il n’était pas judicieux de parler de cela ici. Personne ne voulait après tout être le responsable de la douche froide. Le meneur sembla finalement leur indiquer la marche à suivre, et tous se remirent rapidement en route. Vova hésita même à leur siffler un petit air, mais se retint finalement.
« Première fois ? fit-il à la place à la jeune femme de tout à l’heure »
Il s’apprêtait alors à rejoindre une fois de plus le combat, cherchant un endroit où se rendre utile, quand il sentit qu’on lui tirait la manche. Il se retourna, curieux de savoir qui avait eu en plein combat cette idée brillante, et regarda de toute sa curieuse hauteur la coupable. C’était une jeune femme, celle qui lui avait semblée trop timorée pour avoir vraiment sa place ici. Comme poussée par l’irrépressible envie de confirmer son impression, elle couina une remarque, lui indiquant que leur groupe risquait fort d’être pris en tenaille par l’arrivée d’une nouvelle escouade ennemie. Il confirma d’un rapide regard la véracité de l’information, avant de s’époumoner, sa voix puissante couvrant le vacarme du combat :
« Hostiles à quatre heures ! »
S’il y avait bien dans le langage militaire quelque chose d’incroyable, c’était que tout le monde pouvait rapidement le comprendre, même sans réelle expérience du combat. Ce dernier s’était de toute façon démocratisée relativement rapidement parmi la population des chasseurs, pour des raisons évidentes. Il était simple, rapide d’usage et d’apprentissage, et apportait avec lui toute une dimension symbolique prompte à répandre dans les rangs cette aura de professionnalisme et de sérieux dramatique si universellement appréciée. La réaction de ses pairs fut immédiate, et après que le meneur ait confirmé la présence des créatures, il réarrangea la formation. Ils en avaient de toute façon presque terminé avec la première vague des assaillants, et se préparer au nouvel assaut ne poserait pas de problème. Vsevolod, quant à lui, regarda la jeune femme. Malgré son caractère de petite souris apeurée, elle avait au moins la tête sur les épaules et les yeux fonctionnels. Il ne lui manquait plus qu’à trouver un peu de courage, mais ce n’était pas là son affaire.
« Bien vu, Arai-san. N’hésitez pas à communiquer de nouvelles informations. C’est aux gens de garder leur calme et de réagir correctement, pas à vous de moduler le volume de votre voix. »
Estimant qu’il avait largement rempli sa part du contrat en apportant à la gamine les informations nécessaires à son éclosion et à son émancipation, il reporta toute son attention sur le combat. Il n’eut une fois de plus pas grand-chose à faire, et s’il tenta bien de se donner au moins l’apparence de l’utilité, la deuxième, puis la troisième vague des créatures furent rapidement expédiées, leurs corps brisés jonchant rapidement le sol, pris encore de derniers tressaillements nerveux. Vsevolod se mit rapidement au travail, son couteau dansant entre ses doigts et dans la chair sèche et compacte des cadavres, à la recherche rapide de quelques cristaux. Beaucoup considéraient ce travail comme indigne et ingrat, mais pas lui. Il avait toujours aimé traiter les cadavres de ses chasses, les dépecer, nettoyer leurs fourrures, trier leurs organes et préparer leurs chairs. C’était fascinant, trouvait-il, que de voir d’aussi près la manière dont s’organisait dans ses recoins les plus intimes et secrets la nature. Ou le surnaturel, dans le cas présent. Achevant en quelques minutes son travail (les carcasses malingres des insectes ne recelaient pas grand-chose de précieux), il se releva après que le groupe ait terminé de s’organiser, rangeant soigneusement le butin de ses prises dans son sac-à-dos. Tout le monde semblait avoir récupéré, et cette première victoire, somme toute relativement facile, semblait présager de bonnes choses pour la suite.
Les gens les plus expérimentés du groupe savaient que le donjon gagnait toujours en difficulté au fur et à mesure de la progression de ses envahisseurs, mais il n’était pas judicieux de parler de cela ici. Personne ne voulait après tout être le responsable de la douche froide. Le meneur sembla finalement leur indiquer la marche à suivre, et tous se remirent rapidement en route. Vova hésita même à leur siffler un petit air, mais se retint finalement.
« Première fois ? fit-il à la place à la jeune femme de tout à l’heure »
Re: Les nouveaux-nés [donjon : Arai/Vsevolod]
Lun 28 Déc - 17:39
Les nouveaux-nés
Ft.Vsevolod Yegorovich
Plutôt appeurée à l'idée de ne pas faire correctement les choses, la communication au sein du groupe, Haruna avait essayé de questionner un autre qui semblait plus sûr de lui qu'elle ne l'était d'elle-même. Et à en voir sa réaction, c'était bien le cas. Cependant, le "A quatre heures" qu'il criait ne résonnait en rien aux oreilles de la demoiselle bien peu cultivée en stratégie militaire et communication adaptée. Fronçant un peu les sourcils, elle regarda là où étaient les monstres qui arrivaient et remarqua quelques regards des autres membres du groupe pile dans la bonne direction. Ils avaient tous compris en un instant...
Se reprenant rapidement, elle arma de nouveau son arbalète de poing et commença à décocher vers les monstres qui continuaient d'affluer, faibles mais nombreux. Ces bestioles semblaient n'avoir que faire du massacre en cours, déconnectées de toute réalité de groupe. Elles agissaient comme des machines sans âmes destinées à se faire détruire, des automates dont le seul but était l'éradication de tout humain possible, quitte à se faire tous anihiler. C'en était presque triste aux yeux violacés de la jeune femme. De nouveau concentrée, elle sursauta lorsque ce Yegovovich lui parla à son tour. Un peu hésitante, elle finit par lui répondre.
« Je... Compris... Mais je sais pas comment ça fonctionne, la position quatre heure ou je sais pas quoi... »
Rougissant un peu de son manque de savoir, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir bête à avouer quelque chosse comme ça alors que tous les autres membres du groupe l'avaient clairement compris, elle en était certaine. Mais elle préférait affronter cette honte maintenant plutôt que de rester dans l'ignorance et de ne jamais évouler. Un grand scientifique du XXe siècle avait dit quelque chose qu'elle avait lu là dessus, enfin, elle avait entendu la citation dans une conférence scientifique qu'elle avait trouvé sur Youtube. Einstein ou je sais plus quoi... Bon, faut dire qu'elle avait tendance à regarder ces vidéos en fin de journée et elle avait tendance à tout mélanger puisqu'elle ne les écoutait que d'une oreille en s'endormant à moitié, mais elle en retenait quelques principes, dont celui d'affronter sa peur du ridiculer pour poser ses questions afin d'en apprendre plus et d'être moins ignorante à l'avenir.
Continuant donc le chemin tous ensemble, ils finirent par venir à bout des vagues successives qui leur fonçaient dessus, leur laissant enfin un petit répis mérité. Prenant le temps de boire un peu, le groupe finit par se relancer. La difficulté allait augmenter, mais la facilité avec laquelle ils avaient passé cette première étape laissait de bons présages. Pas même un blessé, la soigneuse n'avait pas encore commencé à consommer son mana et les magiciens gardaient leurs sorts en réserve, laissant les épéistes et les archers comme elle s'occuper de la plupart de ces grosses bestioles facilement abattables.
Elle fut un peu intriguée lorsqu'elle entendit Vova la questionner à ce moment, ne pensant pas que l'homme aurait le moindre intérêt ou la moindre compassion pour une fille totalement inexpérimentée comme elle. Dans son premier donjon, elle avait été plus traitée comme une gêne qu'autre chose et elle avait du mal à se concevoir elle-même comme autre chose que ça pour l'instant.
« C'est le deuxième... Mais... Le premier... Tous mon groupe est mort et j'ai été sauvé à quelques secondes près... Il paraît même que mon coeur a arrêté de battre pendant quelques secondes... »
Un peu gênée par cette confession, elle se gratta la tête et la baissa, gênée.
« Donc c'est un peu mon nouveau premier donjon... En espérant qu'il se passe bien... »
Haruna offrit un sourire forcé bien que sincère. Elle voulait le montrer, prouver qu'elle était capable de continuer et de faire bonne figure, mais à cet instant, c'était diablement complexe pour elle de faire totalement table rase de la vision d'horreur qu'elle avait eu ce jour-là. Enfin, tant qu'ils ne rencontraient pas d'orques...
Secouant un peu la tête pour se remettre dans le bain, l'Arai arma de nouveau son arbalète et commença à se mettre sur ses gardes, observant tout autour d'eux pendant leur reprise de progression. Normalement, après quelques salves de monstres, ils devraient arriver à la chambre du boss et alors seulement la difficulté serait à son maximum pour cette porte de rang E. Après tout, ce n'était qu'une porte rang E, pas de quoi faire peur à qui que ce soit... Pas vrai ?..
Se reprenant rapidement, elle arma de nouveau son arbalète de poing et commença à décocher vers les monstres qui continuaient d'affluer, faibles mais nombreux. Ces bestioles semblaient n'avoir que faire du massacre en cours, déconnectées de toute réalité de groupe. Elles agissaient comme des machines sans âmes destinées à se faire détruire, des automates dont le seul but était l'éradication de tout humain possible, quitte à se faire tous anihiler. C'en était presque triste aux yeux violacés de la jeune femme. De nouveau concentrée, elle sursauta lorsque ce Yegovovich lui parla à son tour. Un peu hésitante, elle finit par lui répondre.
« Je... Compris... Mais je sais pas comment ça fonctionne, la position quatre heure ou je sais pas quoi... »
Rougissant un peu de son manque de savoir, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir bête à avouer quelque chosse comme ça alors que tous les autres membres du groupe l'avaient clairement compris, elle en était certaine. Mais elle préférait affronter cette honte maintenant plutôt que de rester dans l'ignorance et de ne jamais évouler. Un grand scientifique du XXe siècle avait dit quelque chose qu'elle avait lu là dessus, enfin, elle avait entendu la citation dans une conférence scientifique qu'elle avait trouvé sur Youtube. Einstein ou je sais plus quoi... Bon, faut dire qu'elle avait tendance à regarder ces vidéos en fin de journée et elle avait tendance à tout mélanger puisqu'elle ne les écoutait que d'une oreille en s'endormant à moitié, mais elle en retenait quelques principes, dont celui d'affronter sa peur du ridiculer pour poser ses questions afin d'en apprendre plus et d'être moins ignorante à l'avenir.
Continuant donc le chemin tous ensemble, ils finirent par venir à bout des vagues successives qui leur fonçaient dessus, leur laissant enfin un petit répis mérité. Prenant le temps de boire un peu, le groupe finit par se relancer. La difficulté allait augmenter, mais la facilité avec laquelle ils avaient passé cette première étape laissait de bons présages. Pas même un blessé, la soigneuse n'avait pas encore commencé à consommer son mana et les magiciens gardaient leurs sorts en réserve, laissant les épéistes et les archers comme elle s'occuper de la plupart de ces grosses bestioles facilement abattables.
Elle fut un peu intriguée lorsqu'elle entendit Vova la questionner à ce moment, ne pensant pas que l'homme aurait le moindre intérêt ou la moindre compassion pour une fille totalement inexpérimentée comme elle. Dans son premier donjon, elle avait été plus traitée comme une gêne qu'autre chose et elle avait du mal à se concevoir elle-même comme autre chose que ça pour l'instant.
« C'est le deuxième... Mais... Le premier... Tous mon groupe est mort et j'ai été sauvé à quelques secondes près... Il paraît même que mon coeur a arrêté de battre pendant quelques secondes... »
Un peu gênée par cette confession, elle se gratta la tête et la baissa, gênée.
« Donc c'est un peu mon nouveau premier donjon... En espérant qu'il se passe bien... »
Haruna offrit un sourire forcé bien que sincère. Elle voulait le montrer, prouver qu'elle était capable de continuer et de faire bonne figure, mais à cet instant, c'était diablement complexe pour elle de faire totalement table rase de la vision d'horreur qu'elle avait eu ce jour-là. Enfin, tant qu'ils ne rencontraient pas d'orques...
Secouant un peu la tête pour se remettre dans le bain, l'Arai arma de nouveau son arbalète et commença à se mettre sur ses gardes, observant tout autour d'eux pendant leur reprise de progression. Normalement, après quelques salves de monstres, ils devraient arriver à la chambre du boss et alors seulement la difficulté serait à son maximum pour cette porte de rang E. Après tout, ce n'était qu'une porte rang E, pas de quoi faire peur à qui que ce soit... Pas vrai ?..
- Vsevolod Yegorovich
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Date d'inscription : 06/12/2020
Re: Les nouveaux-nés [donjon : Arai/Vsevolod]
Lun 28 Déc - 18:25
Moui. Il supposait qu’elle devait plaire aux gens, et que c’était pour ça qu’on la tolérait ici. Les japonais avaient après tout une fascination assez… Particulière avec le concept de la féminité, souvent associée à une jeunesse trop jeune, et l’idée d’une naïveté et d’une innocence enfantines relativement indissociables d’une certaine bêtise. Ceci expliquait cela, se dit-il rapidement, écoutant sa réponse. Il n’en montra rien, et se contenta de conserver sur le visage un sourire poli et neutre, comme il était d’usage de le faire ici. Une chose cependant vint raviver son intérêt pour la jeune femme, et tempérer la manière somme toute un peu rapide qu’il avait eu de la catégoriser et de la mépriser. Son cœur s’était arrêté de battre, l’espace de quelques instants. Elle avait vu la mort de près, dans des conditions réelles. Vsevolod connaissait à peu près la sensation, pour s’être lui-même rapproché de cette dernière, et, comme elle, avoir été sauvé par le destin. Plus que cela, il avait souvent poussé son corps à l’extrême, tentant de se rapprocher de la frontière qui séparait son existence du trépas. Il avait empli ses poumons d’eau, il s’était étouffé, et il avait même poussé la curiosité morbide jusqu’à vider son corps d’une bonne partie de son sang, une fois. Mais rien n’avait jamais été aussi vrai, aussi extatique que sa vraie mort, et la deuxième chance qui lui avait été conférée. Il plissa un instant les yeux, se demandant si elle aussi avait été choisie par le système. Il aurait après tout été particulièrement idiot de penser qu’il était le seul, malgré le manque d’information disponible à ce sujet.
Et cette possibilité, toute improbable qu’elle puisse être, transformait la jeune femme : elle n’était plus un sac de chair, elle était une question. Et pour y répondre, lui aussi devait un instant se transformer, ou plutôt interrompre la métamorphose quasi-permanente qui l’affectait, pour redevenir l’espace d’un instant lui-même. Il l’observa, la regardant vraiment pendant un court instant.
Discrète. Petite. Vêtements usés. Méfiante. Apeurée. Hésitante. Discrète. Deux fois discrète. Peur du contact, posture refermée, langage fermée. Reproche passif, formulé inconsciemment ? Pas de stigmates visibles. Posture normale. Traumatisme mental plutôt que physique. Morte. Trouver comment. Retenir piste. Manque de savoir commun. Isolement social. Paria. Physique plaisant. Isolement social résultant d’autre chose. Pauvreté. Education lacunaire, marqueurs classiques dans le langage. Auto-apprentissage probable. Complétion imparfaite. Détermination toujours présente. Facteur motivant à déterminer. Désir de rapprochement, partage inapproprié d’informations. Deux axes de personnalités liés et discordants. Blessure et faille exploitables malgré distanciation avec les évènements.
Plusieurs choses lui échappaient encore, et il n’était pas certain, maintenant qu’il reprenait le cours normal de ses pensées, de bien comprendre comment elle fonctionnait. Il manquait pour compléter le puzzle de son portrait une pièce évidente, mais il savait au moins qu’il avait en face de lui une personne écorchée, et qu’il devait la traiter avec patience et soin.
« Pour le coup des heures, commença-t-il sur un ton calme. Il faut imaginer que vous êtes au centre d’une horloge. Droit devant vous, c’est midi. Droit derrière, c’est six heures, et ainsi de suite. Essayez une fois ou deux, vous comprendrez rapidement comment ça marche. »
Il marqua une courte pause, autant pour lui laisser le temps de digérer l’information que parce que c’était la chose à faire, et il se passa la main sur la nuque, marquant sa gêne avant de reprendre, son débit se faisant légèrement plus hésitant :
« Et je suis désolé pour ce qui vous est arrivé. Je suis certain que ce donjon, en revanche, se passera bien. Il suffit de rester toujours vigilant et d’avancer prudemment, hm ? »
Ce genre de phrase d’usage risquait de ne pas produire beaucoup d’effet, mais la situation ne se prêtait vraiment à autre chose. Vsevolod se remit à regarder devant lui, observant le paysage chatoyant de l’endroit, se demandant quelle créature allait maintenant faire irruption. Tout ce qui se passait, tout cela était l’œuvre de forces qui dépassaient leur entendement, et cette situation le perturbait grandement, plus encore depuis que la jeune femme s’était confiée à lui. Ce n’était pas tant que sa condition puisse être semblable à la sienne qui le perturbait, mais le rapport curieux qu’entretenait avec la mort le système. Tout tournait autour de l’extermination systématique des créatures, et des lieux, et des êtres. Il y avait là une dimension qu’il ne comprenait pas.
Et la jeune chasseuse représentait peut-être, sans le savoir, un début de piste. Il aurait voulu l’interroger plus longuement, se lier à elle pour s’ouvrir des possibilités futures, mais il n’en eut pas l’occasion. Le bourdonnement annonciateur de l’arrivée des prochains monstres se fit rapidement entendre, et tous durent une fois de plus se préparer à un combat qui risquait fort d’être plus compliqué que le précédent.
Et cette possibilité, toute improbable qu’elle puisse être, transformait la jeune femme : elle n’était plus un sac de chair, elle était une question. Et pour y répondre, lui aussi devait un instant se transformer, ou plutôt interrompre la métamorphose quasi-permanente qui l’affectait, pour redevenir l’espace d’un instant lui-même. Il l’observa, la regardant vraiment pendant un court instant.
Discrète. Petite. Vêtements usés. Méfiante. Apeurée. Hésitante. Discrète. Deux fois discrète. Peur du contact, posture refermée, langage fermée. Reproche passif, formulé inconsciemment ? Pas de stigmates visibles. Posture normale. Traumatisme mental plutôt que physique. Morte. Trouver comment. Retenir piste. Manque de savoir commun. Isolement social. Paria. Physique plaisant. Isolement social résultant d’autre chose. Pauvreté. Education lacunaire, marqueurs classiques dans le langage. Auto-apprentissage probable. Complétion imparfaite. Détermination toujours présente. Facteur motivant à déterminer. Désir de rapprochement, partage inapproprié d’informations. Deux axes de personnalités liés et discordants. Blessure et faille exploitables malgré distanciation avec les évènements.
Plusieurs choses lui échappaient encore, et il n’était pas certain, maintenant qu’il reprenait le cours normal de ses pensées, de bien comprendre comment elle fonctionnait. Il manquait pour compléter le puzzle de son portrait une pièce évidente, mais il savait au moins qu’il avait en face de lui une personne écorchée, et qu’il devait la traiter avec patience et soin.
« Pour le coup des heures, commença-t-il sur un ton calme. Il faut imaginer que vous êtes au centre d’une horloge. Droit devant vous, c’est midi. Droit derrière, c’est six heures, et ainsi de suite. Essayez une fois ou deux, vous comprendrez rapidement comment ça marche. »
Il marqua une courte pause, autant pour lui laisser le temps de digérer l’information que parce que c’était la chose à faire, et il se passa la main sur la nuque, marquant sa gêne avant de reprendre, son débit se faisant légèrement plus hésitant :
« Et je suis désolé pour ce qui vous est arrivé. Je suis certain que ce donjon, en revanche, se passera bien. Il suffit de rester toujours vigilant et d’avancer prudemment, hm ? »
Ce genre de phrase d’usage risquait de ne pas produire beaucoup d’effet, mais la situation ne se prêtait vraiment à autre chose. Vsevolod se remit à regarder devant lui, observant le paysage chatoyant de l’endroit, se demandant quelle créature allait maintenant faire irruption. Tout ce qui se passait, tout cela était l’œuvre de forces qui dépassaient leur entendement, et cette situation le perturbait grandement, plus encore depuis que la jeune femme s’était confiée à lui. Ce n’était pas tant que sa condition puisse être semblable à la sienne qui le perturbait, mais le rapport curieux qu’entretenait avec la mort le système. Tout tournait autour de l’extermination systématique des créatures, et des lieux, et des êtres. Il y avait là une dimension qu’il ne comprenait pas.
Et la jeune chasseuse représentait peut-être, sans le savoir, un début de piste. Il aurait voulu l’interroger plus longuement, se lier à elle pour s’ouvrir des possibilités futures, mais il n’en eut pas l’occasion. Le bourdonnement annonciateur de l’arrivée des prochains monstres se fit rapidement entendre, et tous durent une fois de plus se préparer à un combat qui risquait fort d’être plus compliqué que le précédent.
Re: Les nouveaux-nés [donjon : Arai/Vsevolod]
Mer 30 Déc - 12:39
Les nouveaux-nés
Ft.Vsevolod Yegorovich
Les battements d'ailes raisonnaient au loin. Leur vrombissement était incessant. Presque naturel dans cet environnement. C'était peu agréable. Elle ne parvenait pas à se concentrer dans l'échange qu'elle avait, bien que très court et plutôt basique, avec ce ressortissant russe. L'homme avait l'air plutôt fort, sûr de lui. Il avait de l'expérience, au moins en gestion de soi dans une situation désagréable. Peut-être avait-il été militaire auparavant. Et maintenant il se retrouvait chasseur à cause d'un éveil qui avait fait de lui un homme ne pouvant s'intégrer totalement parmi les humains normaux.
Elle avait l'impression de ça parfois, en ayant découvert les règles qui encadraient les chasseurs en tous genres. Qu'ils étaient catégorisés comme des êtres dangereux, à écarter des gens normaux. Des bombes en puissance en somme. Elle n'aimait pas trop ça. Pas du tout même à vrai dire. Mais elle n'avait pas plus le choix que tous les autres, ils pouvaient juste essayer de se trouver une place au milieu de tout ça et espérer vivre une vie correcte jusqu'à ce qu'ils tombent sur des monstres plus puissants qu'eux. Cette idée la terrifiait intérieurement dans un sens. Presque plus que de se faire attraper par les yakuzas. Presque.
L'Arai préféra chasser ces pensées de son esprit pour se reconcentrer sur son échange avec Vova. Ce dernier semblait plus concentré désormais, comme s'il avait soudain gagné de l'intérêt pour elle. Et ça ne la rassurait pas totalement. Mais en même temps, ils étaient en groupe et peut-être avait-il juste un peu d'empathie pour sa situation, ce qui était loin d'être l'hypothèse la moins probable. Elle venait de lui dire qu'elle avait frôlé la mort alors qu'il ne la voyait sans doute que comme une gamine mignonne qui était là pour le plaisir des yeux jusque là. Enfin bon, maintenant il savait qu'elle participait réellement au raid, même si son arme n'était pas forcément la meilleure. Après tout, elle n'était pas la plus forte ni la plus adepte de ce genre de situation. Mais elle devait faire avec, prouver qu'elle n'était pas inutile pour continuer d'être prise et ne pas être cataloguée comme un poids par tous les chasseurs du pays. Faire bonne figure en somme.
« Merci beaucoup pour l'explication... Désolée, je connais vraiment pas grand chose encore... Je pense avoir compris. Ça veut dire que l'arbre aux feuilles rouges là-bas est à deux heures, c'est bien ça ? »
Désignant un arbre à quelques dizaines de mètres du groupe, ce dernier avait d'immenses feuilles rougeoyantes, perchées à plusieurs dizaines de mètres de haut. Ce dernier se trouvait en avant du groupe, légèrement sur la droite. Donc si elle avait bien imaginé l'horloge, c'était bien vers le deuxième cran du cadran qu'il se situait. Cependant, maintenant qu'elle y prêtait plus d'attention, les feuilles avaient un mouvement étrange. Anormal même par rapport aux autres arbres et leurs feuilles. Elles ne respectaient pas le vent qui arrivait dans cette caverne bizarre.
« D'ailleurs... L'arbre à deux heures... il est pas... bizarre ?.. »
Alors qu'elle plissait les yeux pour essayer de comprendre ce que c'était, ce fut un autre membre du groupe, sans doute avec une meilleure vue, qui reprit l'information.
« A deux heures, les feuilles sont des papillons, gardez-les à l'oeil ! »
Hochant doucement la tête, Haruna eut un petit soupir de soulagement. Elle avait bien vu, et elle avait aussi bien compris comment fonctionnait ce système de repérage. Le comprendre et l'utiliser en quelques instants viendrait rapidement puisqu'il était très simple en vérité, mais elle avait encore besoin de quelques secondes pour spatialiser la chose. Elle continua alors son échange avec Yegorovich-san, hochant un peu la tête.
« C'est passé... Et j'ai survécu... Alors il y a pire, c'est triste mais ça arrive régulièrement, que des chasseurs meurent. J'ai bien compris que ça faisait parti de nos risques, j'ai eu la chance de m'en sortir, je vais pas passer mon temps à me morfondre dessus... Enfin ça fait pas encore de moi une chasseuse très douée, désolée. »
Souriante, ayant tâché de faire un peu d'humour gêné, elle sentait bien qu'elle n'était pas très adroite dans le domaine non plus. Se reprenant un peu, elle accompagna ses camarades, tirant encore et encore. Les monstres se faisaient de plus en plus rapides, mais ils étaient toujours relativement faibles pour les devants du groupe. Après tout, ça restait une porte rang E. Enfin, la dernière vague de monstres passa et une nouvelle pause fut mise en place. Maria prit le temps de soigner les blessés dont Haruna qui s'était faite touché au bras par une projection d'acide, quelques papillons ayant eu du sang particulièrement aggressif lorsqu'ils mourraient. Comment des bestioles pareilles pouvaient seulement être vivantes ?.. Un sang aussi corrosif... C'était incroyable. Et douloureux. Elle avait d'ailleurs bien crié lorsqu'il l'avait atteint. S'il était une chose à laquelle elle ne s'habituait pas encore, c'était bien ça. La douleur physique.
Alors qu'ils se posaient donc, le chef de groupe vérifia un peu l'état de chacun ainsi que de leurs équipements, puis il prit la parole pour expliquer un peu ce qu'ils allaient faire.
« On arrive à la chambre du boss, faites un tour pour ramasser tout ce que vous pouvez qui a de la valeur, on s'occupera de ce gros monstre juste après. D'après ce que j'ai vu, c'est un papillon à quatre ailes, il est immense. Méfiez-vous, il aura peut-être des camarades qui sont cachés pour l'instant. Et restez sur vos gardes, il y a peut-être des monstres survivants derrière. »
Hochant la tête après une écoute attentive des directions données par le dirigeant de leur petit groupe, Haruna remercia la soigneuse qui avait fait un très bon travail, effaçant la douleur qui la tiraillait jusque là. Il restait une étape, il fallait qu'elle se montre utile.
Elle avait l'impression de ça parfois, en ayant découvert les règles qui encadraient les chasseurs en tous genres. Qu'ils étaient catégorisés comme des êtres dangereux, à écarter des gens normaux. Des bombes en puissance en somme. Elle n'aimait pas trop ça. Pas du tout même à vrai dire. Mais elle n'avait pas plus le choix que tous les autres, ils pouvaient juste essayer de se trouver une place au milieu de tout ça et espérer vivre une vie correcte jusqu'à ce qu'ils tombent sur des monstres plus puissants qu'eux. Cette idée la terrifiait intérieurement dans un sens. Presque plus que de se faire attraper par les yakuzas. Presque.
L'Arai préféra chasser ces pensées de son esprit pour se reconcentrer sur son échange avec Vova. Ce dernier semblait plus concentré désormais, comme s'il avait soudain gagné de l'intérêt pour elle. Et ça ne la rassurait pas totalement. Mais en même temps, ils étaient en groupe et peut-être avait-il juste un peu d'empathie pour sa situation, ce qui était loin d'être l'hypothèse la moins probable. Elle venait de lui dire qu'elle avait frôlé la mort alors qu'il ne la voyait sans doute que comme une gamine mignonne qui était là pour le plaisir des yeux jusque là. Enfin bon, maintenant il savait qu'elle participait réellement au raid, même si son arme n'était pas forcément la meilleure. Après tout, elle n'était pas la plus forte ni la plus adepte de ce genre de situation. Mais elle devait faire avec, prouver qu'elle n'était pas inutile pour continuer d'être prise et ne pas être cataloguée comme un poids par tous les chasseurs du pays. Faire bonne figure en somme.
« Merci beaucoup pour l'explication... Désolée, je connais vraiment pas grand chose encore... Je pense avoir compris. Ça veut dire que l'arbre aux feuilles rouges là-bas est à deux heures, c'est bien ça ? »
Désignant un arbre à quelques dizaines de mètres du groupe, ce dernier avait d'immenses feuilles rougeoyantes, perchées à plusieurs dizaines de mètres de haut. Ce dernier se trouvait en avant du groupe, légèrement sur la droite. Donc si elle avait bien imaginé l'horloge, c'était bien vers le deuxième cran du cadran qu'il se situait. Cependant, maintenant qu'elle y prêtait plus d'attention, les feuilles avaient un mouvement étrange. Anormal même par rapport aux autres arbres et leurs feuilles. Elles ne respectaient pas le vent qui arrivait dans cette caverne bizarre.
« D'ailleurs... L'arbre à deux heures... il est pas... bizarre ?.. »
Alors qu'elle plissait les yeux pour essayer de comprendre ce que c'était, ce fut un autre membre du groupe, sans doute avec une meilleure vue, qui reprit l'information.
« A deux heures, les feuilles sont des papillons, gardez-les à l'oeil ! »
Hochant doucement la tête, Haruna eut un petit soupir de soulagement. Elle avait bien vu, et elle avait aussi bien compris comment fonctionnait ce système de repérage. Le comprendre et l'utiliser en quelques instants viendrait rapidement puisqu'il était très simple en vérité, mais elle avait encore besoin de quelques secondes pour spatialiser la chose. Elle continua alors son échange avec Yegorovich-san, hochant un peu la tête.
« C'est passé... Et j'ai survécu... Alors il y a pire, c'est triste mais ça arrive régulièrement, que des chasseurs meurent. J'ai bien compris que ça faisait parti de nos risques, j'ai eu la chance de m'en sortir, je vais pas passer mon temps à me morfondre dessus... Enfin ça fait pas encore de moi une chasseuse très douée, désolée. »
Souriante, ayant tâché de faire un peu d'humour gêné, elle sentait bien qu'elle n'était pas très adroite dans le domaine non plus. Se reprenant un peu, elle accompagna ses camarades, tirant encore et encore. Les monstres se faisaient de plus en plus rapides, mais ils étaient toujours relativement faibles pour les devants du groupe. Après tout, ça restait une porte rang E. Enfin, la dernière vague de monstres passa et une nouvelle pause fut mise en place. Maria prit le temps de soigner les blessés dont Haruna qui s'était faite touché au bras par une projection d'acide, quelques papillons ayant eu du sang particulièrement aggressif lorsqu'ils mourraient. Comment des bestioles pareilles pouvaient seulement être vivantes ?.. Un sang aussi corrosif... C'était incroyable. Et douloureux. Elle avait d'ailleurs bien crié lorsqu'il l'avait atteint. S'il était une chose à laquelle elle ne s'habituait pas encore, c'était bien ça. La douleur physique.
Alors qu'ils se posaient donc, le chef de groupe vérifia un peu l'état de chacun ainsi que de leurs équipements, puis il prit la parole pour expliquer un peu ce qu'ils allaient faire.
« On arrive à la chambre du boss, faites un tour pour ramasser tout ce que vous pouvez qui a de la valeur, on s'occupera de ce gros monstre juste après. D'après ce que j'ai vu, c'est un papillon à quatre ailes, il est immense. Méfiez-vous, il aura peut-être des camarades qui sont cachés pour l'instant. Et restez sur vos gardes, il y a peut-être des monstres survivants derrière. »
Hochant la tête après une écoute attentive des directions données par le dirigeant de leur petit groupe, Haruna remercia la soigneuse qui avait fait un très bon travail, effaçant la douleur qui la tiraillait jusque là. Il restait une étape, il fallait qu'elle se montre utile.
- Vsevolod Yegorovich
- Messages : 7
Date d'inscription : 06/12/2020
Re: Les nouveaux-nés [donjon : Arai/Vsevolod]
Mer 30 Déc - 18:17
La jeune femme était curieuse. Il pouvait facilement comprendre les difficultés à se socialiser. Lui-même étant née dans une famille dont tous les membres, malgré leur propension à se reproduire, ne possédaient pas lorsqu’on les rassemblait tous ensemble plus de cinq-cents mots de vocabulaire, avait longtemps peiné à décoder le langage des êtres humains plus normaux, sans parler de ses autres difficultés, liées cette fois à la forme particulière de son esprit. Mais il avait intégré les manières de faire, décortiqués les constructions verbales, analysé ses pairs. Et s’il se doutait qu’attendre de la plupart des gens ce genre de travail était aussi présomptueux qu’illusoire, il pensait tout de même être logique que quelqu’un d’un peu inadapté travaille sur ses difficultés, ne serait-ce que parce que tout cela était essentiel pour survivre. Il écouta la gamine parler, et se rendit rapidement compte qu’elle devait encore peiner. Elle ne semblait pas totalement idiote, pourtant, et elle avait rapidement intégré le système de repérage, lui désignant un arbre sur lequel des papillons s’embusquaient, attendant le passage de proies à la méfiance endormie. Cela faisait même deux fois qu’elle se montrait particulièrement observatrice, qualité aussi rare que précieuse. Et malgré tout cela, les subtilités de la conversation, que les humains intégraient normalement sans qu’il soit nécessaire de les expliquer, lui échappaient. Il fallut quelques secondes à Vsevolod pour comprendre qu’elle venait de faire une tentative d’humour, et il réagit bien tardivement, affichant un sourire gêné. Fort heureusement, les créatures qu’elle venait de désigner se déployèrent, coupant court à toute forme de conversation. S’ensuivit un massacre en règle, bien plus confortable pour lui que la perspective d’avoir à trouver comment désamorcer la situation.
Le combat en lui-même, rapidement expédié donc, révéla une mutation supplémentaire des créatures : leur sang acide. Vsevolod se demanda un court instant comme le produit pouvait remplir sa fonction vitale s’il dissolvait les molécules qu’il charriait, et quelle était la composition des cadavres. Tout cela était absolument fascinant, trouva-t-il, et aurait mérité un examen approfondi. Il y avait sans le moindre doute dans la composition génétique et corporelle de ces monstres les réponses à tant de questions et de problèmes de l’humanité, et eux étaient plantés là, à les charcuter comme les vulgaires dépouilles de porcs élevés en groupes innombrables. Le meneur du groupe leur indiqua qu’ils arrivaient à la fin du donjon. Ce dernier avait été relativement court, ce qui n’était en soi pas fait pour déplaire au chasseur. Il appréciait ces excursions, bien plus que la plupart de ses pairs qui s’acquittaient de ces périlleuses missions comme autant de corvées, mais devait avouer que la compagnie de ses congénères était souvent quelque chose qu’il préférait gouter avec une certaine modération. C’était, somme toute, une histoire d’équilibriste et de sage très touchante, ou quelque chose du genre. Se redressant finalement après avoir diligemment dépecé plusieurs corps d’insectes, il suivit le groupe vers le dernier combat du jour. La chambre du boss, séparée du reste du donjon par un épais rideau de végétation qu’ils eurent tôt fait d’écarter, révéla une gigantesque créature, un papillon aux couleurs incandescentes doté de deux paires d’ailes. Tout autour de lui, sur le sol couvert d’une matière épaisse et gluante, s’étalaient des paquets d’œufs aux tailles impressionnantes. Regroupés par grosses douzaines, les grappes pulsaient lentement, leurs coquilles mollassonnes semblant comme pleines d’un liquide toujours en mouvement. La créature qui les accueillit darda vers eux ses yeux à facettes, avant de battre plus intensément des ailes, voulant sans doute les intimider et les pousser à quitter la pouponnière.
Le spectacle n’eut, sans grande surprise, pas l’effet escompté, et le groupe s’avança rapidement vers la bestiole, les attaquants à distance faisant voler flèches et sortilèges. Il sembla tout de même que le boss soit plus coriaces que ses congénères, et un mouvement plus puissant de ses ailes envoya un courant d’air chargé d’une sorte de poudre semi-translucide, dissipant les projectiles magiques et déviant leurs pendants plus communs. La contre-attaque du monstre ne se fit pas attendre, et sa trompe se déplia, déployant un jet de matière violacée allant directement s’écraser contre la première ligne. Les armures et les boucliers touchés se mirent immédiatement à fumer, le liquide étant de toute évidence acide. Il était évident qu’ils n’auraient pas l’avantage à distance, et il fut donner l’ordre de charger. Tous se ruèrent en avant, l’hallali ordonnée par leur chef de groupe libérant leurs instincts belliqueux. Vsevolod imita le groupe, mais les humains se retrouvèrent rapidement bien démunis face aux atouts naturels du monstre. Ce dernier, profitant de sa vitesse et de son agilité supérieures, n’eut qu’à s’envoler plus haut pour mettre entre lui et ses potentiels agresseurs suffisamment de distance, en profitant pour leur envoyer une nouvelle salve acide.
« Les œufs ! hurla le joueur. Brisez les œufs ! »
L’ordre ne fut pas immédiatement, et seulement lorsque le troisième tir acide vint continuer de corroder leur défense leur chef comprit-il l’urgence de la situation. Il donna l’ordre à Vsevolod et à deux autres personnes plus agiles de se détacher du groupe pour aller briser la progéniture de la créature. Obtempérant, il se rua sur le paquet le plus proche, les écrasant du pied ou les perforant de sa lame. Entendre un papillon hurler fut une expérience nouvelle, son cri de colère et de douleur ne ressemblant à rien de ce qu’aurait normalement dû produire un être vivant normalement constitué. Il fondit sur l’un des profanateurs, sa trompe se déployant comme un fouet vicieux, et s’apprêta à frapper.
Le combat en lui-même, rapidement expédié donc, révéla une mutation supplémentaire des créatures : leur sang acide. Vsevolod se demanda un court instant comme le produit pouvait remplir sa fonction vitale s’il dissolvait les molécules qu’il charriait, et quelle était la composition des cadavres. Tout cela était absolument fascinant, trouva-t-il, et aurait mérité un examen approfondi. Il y avait sans le moindre doute dans la composition génétique et corporelle de ces monstres les réponses à tant de questions et de problèmes de l’humanité, et eux étaient plantés là, à les charcuter comme les vulgaires dépouilles de porcs élevés en groupes innombrables. Le meneur du groupe leur indiqua qu’ils arrivaient à la fin du donjon. Ce dernier avait été relativement court, ce qui n’était en soi pas fait pour déplaire au chasseur. Il appréciait ces excursions, bien plus que la plupart de ses pairs qui s’acquittaient de ces périlleuses missions comme autant de corvées, mais devait avouer que la compagnie de ses congénères était souvent quelque chose qu’il préférait gouter avec une certaine modération. C’était, somme toute, une histoire d’équilibriste et de sage très touchante, ou quelque chose du genre. Se redressant finalement après avoir diligemment dépecé plusieurs corps d’insectes, il suivit le groupe vers le dernier combat du jour. La chambre du boss, séparée du reste du donjon par un épais rideau de végétation qu’ils eurent tôt fait d’écarter, révéla une gigantesque créature, un papillon aux couleurs incandescentes doté de deux paires d’ailes. Tout autour de lui, sur le sol couvert d’une matière épaisse et gluante, s’étalaient des paquets d’œufs aux tailles impressionnantes. Regroupés par grosses douzaines, les grappes pulsaient lentement, leurs coquilles mollassonnes semblant comme pleines d’un liquide toujours en mouvement. La créature qui les accueillit darda vers eux ses yeux à facettes, avant de battre plus intensément des ailes, voulant sans doute les intimider et les pousser à quitter la pouponnière.
Le spectacle n’eut, sans grande surprise, pas l’effet escompté, et le groupe s’avança rapidement vers la bestiole, les attaquants à distance faisant voler flèches et sortilèges. Il sembla tout de même que le boss soit plus coriaces que ses congénères, et un mouvement plus puissant de ses ailes envoya un courant d’air chargé d’une sorte de poudre semi-translucide, dissipant les projectiles magiques et déviant leurs pendants plus communs. La contre-attaque du monstre ne se fit pas attendre, et sa trompe se déplia, déployant un jet de matière violacée allant directement s’écraser contre la première ligne. Les armures et les boucliers touchés se mirent immédiatement à fumer, le liquide étant de toute évidence acide. Il était évident qu’ils n’auraient pas l’avantage à distance, et il fut donner l’ordre de charger. Tous se ruèrent en avant, l’hallali ordonnée par leur chef de groupe libérant leurs instincts belliqueux. Vsevolod imita le groupe, mais les humains se retrouvèrent rapidement bien démunis face aux atouts naturels du monstre. Ce dernier, profitant de sa vitesse et de son agilité supérieures, n’eut qu’à s’envoler plus haut pour mettre entre lui et ses potentiels agresseurs suffisamment de distance, en profitant pour leur envoyer une nouvelle salve acide.
« Les œufs ! hurla le joueur. Brisez les œufs ! »
L’ordre ne fut pas immédiatement, et seulement lorsque le troisième tir acide vint continuer de corroder leur défense leur chef comprit-il l’urgence de la situation. Il donna l’ordre à Vsevolod et à deux autres personnes plus agiles de se détacher du groupe pour aller briser la progéniture de la créature. Obtempérant, il se rua sur le paquet le plus proche, les écrasant du pied ou les perforant de sa lame. Entendre un papillon hurler fut une expérience nouvelle, son cri de colère et de douleur ne ressemblant à rien de ce qu’aurait normalement dû produire un être vivant normalement constitué. Il fondit sur l’un des profanateurs, sa trompe se déployant comme un fouet vicieux, et s’apprêta à frapper.
Re: Les nouveaux-nés [donjon : Arai/Vsevolod]
Lun 18 Jan - 16:13
Les nouveaux-nés
Ft.Vsevolod Yegorovich
Rapidement, il apparut à Haruna qu'elle ne servait à rien. En effet, ses tirs n'atteignaient absolument pas leur cible, cette dernière se contentant de battre des ailes pour les dégager sans mal. La situation était chaotique, les mages qui n'utilisaient pour l'instant que des sorts de basse envergure pour tester un peu les résistances de leur adversaire trouvaient vite la limite de ces derniers puisque le boss pouvait les dissiper à l'aide d'une étrange poudre, un simili-pollen qu'il dégageait là aussi en battant des ailes.
Lui cependant faisait de certains dégâts avec des vagues successives d'acide qui venait ronger armures, boucliers physiques et magiques. Pour l'instant, personne n'était blessé mais les équipements ne résisteraient pas des heures à ce traitement et alors commencerait le cauchemar. Ils devaient donc agir vite. Mais pendant qu'Haruna fouillait dans son esprit quel genre de stratagème pourrait être nécessaire pour atteindre la bestiole du haut de son niveau 2, elle sentait bien qu'elle ne serait pas la clef à la résolution de la situation dans laquelle ils se trouvaient.
Enfin, après quelques trop longs instants, un cri partit "Brisez les oeufs". Elle n'avait pas la moindre idée de qui pouvait l'avoir crié, un membre du groupe ou le chef, mais c'était, maintenant qu'elle y pensait, sans doute la meilleure idée pour rendre folle la créature qui les attaquait sagement à distance pour le moment. L'Arai ne fit donc pas exception et alors que l'acide était à nouveau arrêté par les tanks et le magicien défenseur, elle se jeta sur les oeufs les plus proches et les piétina en vitesse pour tâcher d'être utile.
Soudain, l'animal hurla, faisant trembler murs et chasseurs débutants. Appliquée à sa tâche, la musicienne n'y prêta pas trop attention, faisant confiance dans leurs défenses. Et elle avait plutôt raison, puisqu'à peine le monstre déployait sa trompe pour attaquer un des briseurs que déjà un tank était devant à bloquer le coup avec son bouclier. Mais ce à quoi il ne s'attendait pas était que la créature referme sa prise comme un lasso et lui arrache avec force et vélocité la protection des mains. Paniqué, l'homme se dépécha cependant de rééquiper un bouclier de secours, mais ce dernier était sans doute de moindre qualité et la perte de son équipement n'allait sans doute pas aller en s'améliorant puisque déjà une nouvelle vague d'acide s'abattait sur eux.
Occupés à essayer de contrôler le géant, la défense ne put protéger les attaquants des myriades qui commencèrent à sortir de tous les côtés. Le cri du boss avait visiblement rameuté tous les petits qui étaient encore en vie, et s'ils ne représentaient pas un trop grand danger lorsqu'ils étaient vingt, leur nombre de deux cent accompagné du gigantesque roi les rendait autrement plus terrifiants.
Arrêtant de se préoccuper des oeufs, l'Arai reprit ses tirs en se regroupant avec les autres. Le donjon tournait au cauchemar, en tous cas à ses yeux. Comment allaient-ils s'en sortir dans une situation aussi désespérée ?.. Cependant, tandis qu'elle commençait à paniquer, elle sentit à nouveau la main de Maria sur son épaule. Sûre d'elle, cette dernière ne semblait pas du tout partager sa crainte, même si elle restait attentive.
« Calme-toi, Haruna-chan. Soichiro est là. Concentre-toi et tire sur ceux qui s'approchent trop, qu'il ait le temps de finir son sort. »
Tremblante, la trompettiste hocha vigoureusement la tête et tâcha de se calmer, ou tout du moins de maîtriser en partie sa peur, suffisamment pour se mettre à tirer convenablement. Enchaînant les tirs alors que les papillons affluaient de plus en plus comme pour les engloutir, il y eut une sorte d'absorption de l'air au dessus de leur tête l'espace de quelques instants avant que tout ceci ne forme une sorte de boule d'air. Puis, après une seconde qui s'étira sur un temps infini, une déflagration partit d'au dessus du magicien nommé Soichiro. C'était à n'en pas douter un des membres les plus puissant du groupe et son attaque aérienne de zone venait de faire un véritable carnage chez les papillons, bien que le boss ne semblait pas être très affecté par ce genre d'assaut.
Un nouveau cri qui semblait être de la rage à l'état pur sortit du papillon aux quatre ailes alors que nombre de ses congénères tombaient au sol après avoir été expulsés sur les côtés. Quelques uns se relevaient tant bien que mal suite à l'onde de choc ainsi provoquée mais ils se retrouvèrent canardés de plus petites attaques. L'affrontement était cependant loin d'être terminé, mais la fatigue commençait à se faire sentir alors qu'une vague d'acide supplémentaire était encaissée par les protecteurs du groupe. Il fallait faire vite.
Lui cependant faisait de certains dégâts avec des vagues successives d'acide qui venait ronger armures, boucliers physiques et magiques. Pour l'instant, personne n'était blessé mais les équipements ne résisteraient pas des heures à ce traitement et alors commencerait le cauchemar. Ils devaient donc agir vite. Mais pendant qu'Haruna fouillait dans son esprit quel genre de stratagème pourrait être nécessaire pour atteindre la bestiole du haut de son niveau 2, elle sentait bien qu'elle ne serait pas la clef à la résolution de la situation dans laquelle ils se trouvaient.
Enfin, après quelques trop longs instants, un cri partit "Brisez les oeufs". Elle n'avait pas la moindre idée de qui pouvait l'avoir crié, un membre du groupe ou le chef, mais c'était, maintenant qu'elle y pensait, sans doute la meilleure idée pour rendre folle la créature qui les attaquait sagement à distance pour le moment. L'Arai ne fit donc pas exception et alors que l'acide était à nouveau arrêté par les tanks et le magicien défenseur, elle se jeta sur les oeufs les plus proches et les piétina en vitesse pour tâcher d'être utile.
Soudain, l'animal hurla, faisant trembler murs et chasseurs débutants. Appliquée à sa tâche, la musicienne n'y prêta pas trop attention, faisant confiance dans leurs défenses. Et elle avait plutôt raison, puisqu'à peine le monstre déployait sa trompe pour attaquer un des briseurs que déjà un tank était devant à bloquer le coup avec son bouclier. Mais ce à quoi il ne s'attendait pas était que la créature referme sa prise comme un lasso et lui arrache avec force et vélocité la protection des mains. Paniqué, l'homme se dépécha cependant de rééquiper un bouclier de secours, mais ce dernier était sans doute de moindre qualité et la perte de son équipement n'allait sans doute pas aller en s'améliorant puisque déjà une nouvelle vague d'acide s'abattait sur eux.
Occupés à essayer de contrôler le géant, la défense ne put protéger les attaquants des myriades qui commencèrent à sortir de tous les côtés. Le cri du boss avait visiblement rameuté tous les petits qui étaient encore en vie, et s'ils ne représentaient pas un trop grand danger lorsqu'ils étaient vingt, leur nombre de deux cent accompagné du gigantesque roi les rendait autrement plus terrifiants.
Arrêtant de se préoccuper des oeufs, l'Arai reprit ses tirs en se regroupant avec les autres. Le donjon tournait au cauchemar, en tous cas à ses yeux. Comment allaient-ils s'en sortir dans une situation aussi désespérée ?.. Cependant, tandis qu'elle commençait à paniquer, elle sentit à nouveau la main de Maria sur son épaule. Sûre d'elle, cette dernière ne semblait pas du tout partager sa crainte, même si elle restait attentive.
« Calme-toi, Haruna-chan. Soichiro est là. Concentre-toi et tire sur ceux qui s'approchent trop, qu'il ait le temps de finir son sort. »
Tremblante, la trompettiste hocha vigoureusement la tête et tâcha de se calmer, ou tout du moins de maîtriser en partie sa peur, suffisamment pour se mettre à tirer convenablement. Enchaînant les tirs alors que les papillons affluaient de plus en plus comme pour les engloutir, il y eut une sorte d'absorption de l'air au dessus de leur tête l'espace de quelques instants avant que tout ceci ne forme une sorte de boule d'air. Puis, après une seconde qui s'étira sur un temps infini, une déflagration partit d'au dessus du magicien nommé Soichiro. C'était à n'en pas douter un des membres les plus puissant du groupe et son attaque aérienne de zone venait de faire un véritable carnage chez les papillons, bien que le boss ne semblait pas être très affecté par ce genre d'assaut.
Un nouveau cri qui semblait être de la rage à l'état pur sortit du papillon aux quatre ailes alors que nombre de ses congénères tombaient au sol après avoir été expulsés sur les côtés. Quelques uns se relevaient tant bien que mal suite à l'onde de choc ainsi provoquée mais ils se retrouvèrent canardés de plus petites attaques. L'affrontement était cependant loin d'être terminé, mais la fatigue commençait à se faire sentir alors qu'une vague d'acide supplémentaire était encaissée par les protecteurs du groupe. Il fallait faire vite.
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