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Akashi Ellyot
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Mer 23 Déc - 16:51
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Merde, voilà ce que j’avais oublié depuis qu’on avait commencé ce voyage la demoiselle et moi, cette foutue quête hebdomadaire. Alors que je pensais me reposer tranquillement, une nouvelle fenêtre venait de s’ouvrir devant moi et me prévenait que j’allais être envoyé dans un donjon punitif pour ne pas avoir accompli la quête. Ma main lâcha la télécommande de la chambre dans laquelle j’étais et je me sentis aspiré de force comme dans un portail, sauf que celui-là, il était apparu exprès pour moi et je fus le seul englouti d’ailleurs. Pendant un court instant, alors que je n’avais même encore atteint l’intérieur de mon donjon, mon instinct me fit passer un message simple : j’étais en danger. Je n’avais encore rien vu, rien entendu, rien senti, mais je le savais, cet endroit était dangereux, très dangereux.

Un sol orangé et poussiéreux fut celui sur lequel je me trouvais, ne m’offrant qu’un paysage aride et désertique, probablement en train de mourir, voire déjà mort, semblable à ceux qu’on retrouve dans les vieux films de cow-boys. Je fis un petit tour sur moi-même, regardant tout ce qui m’entourait pour comprendre ce qui m’attendait et ce qui ressemblait à une vieille gare apparue devant moi. Une bâtisse en bois, en partie délabrée, avec pas mal de planches qui manquait aussi bien au sol qu’au plafond, ainsi qu’une locomotive retournée et donc inutilisable. De toute façon, la “technologie” ne fonctionnait normalement pas en donjon, donc cet engin ne m’aurait été d’aucune utilité. Un peu plus loin, j’apercevais une ville comportant plusieurs bâtiments, tous en bois, encore une fois. C’était officiel, j’étais dans un vieux western.

C’est en regardant vers la ville que je le remarquai, un homme habillé en tenue de l’endroit, avec un grand chapeau et son visage m’étant inaccessible, recouvert par du tissu, des bandages et des chaînes. Seul son regard était visible, un regard brillant, luisant, perturbant, ne me lâchant sous aucune circonstance, même quand se leva le vent. Bientôt, il en apparut d’autres, beaucoup d’autres. Dix, vingt, trente, ça aurait été trop long de les compter, mais il y avait une chose perturbante, c’était le chef qui n’avait pas encore attaqué. Au contraire, il sortit un simple pétard de sa veste avant de l’allumer et de le jeter comme on fait avec des restes. Tous commencèrent à sortir doucement leurs armes, se préparant à s’attaquer et à prendre une nouvelle âme. Je compris bien vite ce qu’était devenu ma situation et mon corps, à cause de la terreur, fut parcouru de frissons. Une nouvelle fenêtre s’ouvrit devant moi, m’expliquant la punition à laquelle j’avais droit. Je devais survivre vingt-quatre petites heures, pas compliqué pour un chasseur, mais ici, j’étais un joueur, un joueur en proie à la terreur.

J’avais peu de temps pour agir et réfléchir, mais vu ce qui avait décidé de me pourrir, il valait mieux se dépêcher de courir. Pas le temps d’attendre que le pétard explose, pour la prochaine journée, j’avais perdu mon droit d’avoir une pause. Mes assaillant ne bougèrent pas quand je me mis à détaler comme un lapin, après tout, j’étais prisonnier comme un rat dans cette terre aride dont je ne pouvais voir la fin. Je n’avais encore pris aucune balle que mon corps me faisait mal, si mes muscles avaient des cordes vocales, ils auraient crié que je n’étais pas un animal. Pourtant, à défaut d’en être un, j’étais devenu une proie, et un humain bien frais, même chez moi, c’est une cible de roi. Au fond, ce donjon n’était pas différent du monde dans lequel je vis : les faibles se font écraser tandis que les forts les piétinent et rient.

J’avais déjà perdu la notion du temps, même avec une horloge à côté de moi. Était-ce mon cerveau qui allait trop vite et le monde ne suivait pas ? Je n’en savais rien et au fond, je m’en foutais, car quand le pétard exploserait, la traque commencerait. Une détonation finit enfin par se faire ressentir suivie par des rires, annonçant que le pire était à venir. Je poursuivais mon sprint, refusant de me retourner. Il fallait que je m’écarte pour éviter de me faire plomber. Du désert à perte de vue, pas idéal pour se planquer, j’allais devoir improviser pour éviter de me faire repérer. Heureusement, j’avais accès à mon inventaire et mes runes, c’était pas plus mal, je n’aurais pas user de mon argent pour des prunes. Bordel, mais quel endroit de merde pour un donjon, heureusement que je n’étais encore pas tombé sur des… SCORPIONS ?!
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Mer 23 Déc - 16:51
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Ma course fut freinée nette par une queue de scorpion sortant du sol, laissant le corps suivre offrant à ma vue une bête qui devait mesurer la même taille qu’un gros chien, sans compter la queue dont le dard devait se trouver à environ deux mètres au-dessus du sol. Il n’y avait donc pas que les cow-boys comme problème, il y avait aussi des créatures de ce genre qui se terraient dans le sol ou les bosquets aux alentours ? Ça ne faisait même pas cinq minutes que le compte à rebours avait démarré et je voyais déjà mes chances de survie s’effriter et se disperser aux quatre vents. Si je devais fuir les tarés de l’ouest, autant essayer de me débarrasser des monstres qui allaient se montrer devant. Je sortis mon poing américain et mon poing-lame avant de porter un puissant coup de poing sur le scorpion qui ne trembla pas du tout à l’impact. C’était une mauvaise blague, je ne pouvais même pas les tuer ?! Pas le temps de réfléchir, j’esquivais in extremis une attaque venait de l’aiguillon avant de commencer à entendre des coups de feu derrière moi, l’un d’eux touchant le monstre à mes côtés qui tomba raide sur le sol.

Je repris ma course, cherchant un endroit où me cacher, un recoin, n’importe quoi. Plus je courais, plus des scorpions se mirent à sortir du sol et je me mis à les esquiver tant bien que mal, profitant d’eux pour ralentir mes poursuivants initiaux. Au moins, ça me donnait quelques instants pour chercher une solution, même si celle-ci ne serait probablement que de courte durée. Après tout, c’était le système qui m’avait envoyé ici, c’était évident que d’autres saloperies feraient leur apparition, peu importe à quel point je pouvais réussir à m’en sortir. Il m’aidait à progresser, mais si j’osais ne pas accomplir ses demandes, il s’occuperait de me faire comprendre que la vie qu’il m’avait laissé, il me la reprendrait sans le moindre problème, comme il le faisait en ce moment même. Je n’étais rien pour lui, une vie parmi tant d’autres qu’il avait transformée et ajoutée sur son échiquier et comme beaucoup de gens, quand un pion n’est plus utilisé, il chercherait juste à s’en débarrasser.

Je finis par sortir de la vue de mes assaillants, me donnant même l’occasion de me cacher derrière un rocher assez gros pour moi. Courir vers le vide infini ne m’aiderait pas, je devais trouver un endroit où me poursuivre serait bien plus compliqué. C’est alors que la gare me revint en tête. S’il y avait une gare, il y avait forcément des trains et donc des rails ! J’ignorais où il pourrait m’amener, mais il y avait de grandes chances qu’ils m’amènent non loin d’une potentielle mine, un endroit classique dans ce genre de lieu. Je priais de tout mon être pour que ce donjon suive jusqu’au bout les clichés des films de western, ça pouvait clairement m’aider. Je passai la tête au-dessus du rocher derrière lequel j’étais avant de sentir une balle me frôler la joue, l’écorchant au passage. Déjà rattrapé ?! Pas grave, j’avais un début de plan et c’était mieux que dix minutes auparavant !

Je repris donc un sprint, les tirs fusants derrière ma ligne de course tout en évitant les quelques balles qui avaient été tirées en anticipant la trajectoire de ma course. J’arrivais à fuir pour me rediriger vers la gare et après plusieurs longues minutes, je finis par y arriver, mais c’était sans compter sur mes ennemis qui n’étaient pas juste des chasseurs avides de sang et de tripes. Non, ils étaient organisés et intelligents et ils avaient profité de mon tour de fuite pour sortir leurs chiens qui étaient comme eux, monstrueux et anormaux. Putain, impossible de me planquer réellement avec des bêtes pareilles, mon odeur étant clairement traçable et pourtant, ils n’avaient pas encore réussi à faire couler mon sang. Je devais déjà abandonner mon plan A et improviser un plan B, grosse joie. La seule solution qui me vint fut de sprinter vers le bâtiment avec l’enseigne “BAR” écrit en gros sur le toît. Quitte à foutre le bordel, autant ne pas le faire à moitié.

Un coup de pied dans la double porte qui se détachait à moitié avant de reprendre sa place initiale de manière bancale et je fonçais derrière le comptoir, chopant une bouteille d’alcool et enchaînant mécaniquement la confection d’un cocktail molotov. Un tissu dans la bouteille, le briquet pour allumer, mais un chien pour m’arrêter dans la foulée. Il me sautait dessus, attrapant mon bras droit dans sa mâchoire et m’arrachait un cri de douleur que je n’avais pu contenir, ses crocs se plantant dans ma chair et commençant à diffuser une saloperie. D’un grand mouvement du bras, je l'envoyais percuter le comptoir, le faisant légèrement lâcher prise avant d’enchaîner pour un coup de pied violent qui le fit valdinguer plus loin, mais il se retomba sur ses pattes et fit un nouveau bond vers moi. D’un mouvement instinctif, je lui remplissais la gueule avec mon coktail improvisé, ses crocs étant bloqués par le verre, avant d’allumer le torchon et de jeter l’animal en-dehors du bar, ce dernier prenant feu en plein air et tombant sur deux cow-boys qui prirent feu à leur tour. Seulement trente minutes d’écoulées ? Putain, ça allait être long.
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Mer 23 Déc - 16:52
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À ma grande surprise, mes assaillants ne tentèrent pas de rentrer de force dans le bar, ni même de me canarder jusqu’à trouer le bois qui nous séparait. Le chef avait donné des directives, mais je n’avais pas pu les entendre vu la distance nous séparant. Quel coup tordu ce groupe me réservait-il ? Je n’en avais pas la moindre idée, mais ce petit répit qui m’était accordé ne serait clairement pas de refus, surtout que j’avais toujours la morsure de l’autre bestiole à traiter. Je sentais qu’un truc se diffusait à partir des trous dans ma chair, mais je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait être et je n’allais pas me risquer à aspirer le potentiel poison. Le faire en temps normal n’avait rien de productif en réalité vu qu’en faisant cela, le rythme cardiaque allait s’accélérer et la diffusion du poison avec, alors imaginez avec quelque chose venant d’une créature d’un donjon, c’était juste un coup à y laisser ma peau. Je regardais rapidement autour de moi, cherchant quelque chose pour désinfecter et c’est alors que je vis une bouteille avec une étiquette “Alcool pour les plaies”.

Bouteille à la main et prenant une grande inspiration, je versais quelques gouttes sur mes plaies. Un hurlement déchira le silence qui s’était imposé depuis quelques minutes, l’alcool pénétrant la blessure et me faisant un mal de chien. Ça n’avait rien à voir avec l’alcool de chez moi, même ça était bien plus puissant et pendant un instant, la douleur manqua de me faire tomber dans les vapes. Malgré la constitution que j’avais gagnée ce dernier mois, elle n’était pas suffisante pour me permettre de tenir la douleur d’une désinfection pareille. Au moins, je ne sentais plus ce truc qui se diffusait dans mon corps et ma blessure était parfaitement désinfectée, plus qu’à faire un bandage improvisé et j’allais pouvoir à nouveau me renconcentrer sur cette traque qui avait encore vingt-trois heures à faire passer.

Les minutes continuaient de s’écouler et je jetais de temps un oeil par-dessus le comptoir. Des mecs me tenaient en joug, mais ne tiraient pas, presque comme s’ils voulaient que je ne quitte pas ce bar. Enfin, ça n’était pas un problème au final, profitant justement de ça pour concocter une dizaine de molotov prêts à être allumés et envoyés sur le premier qui oserait rentrer. Je devais rester concentré, ne penser à rien d’autre que ma propre survie, au moins pour le temps que j’avais à passer ici. Ce voyage en France dans lequel j’étais avait au moins ce point positif, ça m’avait entraîné à rester concentré et à me préparer à bon nombre de situations. J’étais plutôt réfléchi de base, mais cela avait clairement été renforcé depuis qu’on avait commencé cette chasse contre mes tortionnaires. Une chasse que je pensais destructrice à mon égard, mais en réalité, quand je voyais à quel point la haine avait obscurci le regard de ceux qu’on avait déjà tué, je comprenais qu’ils souffraient de cette haine aveuglante. Ils ne s’en rendaient pas compte, bien évidemment, et au final, je les tuais pour leur éviter de continuer à sombrer plutôt que pour m’extirper.

Un sifflement me fit sortir de mes pensées, sifflement qui fut accompagné d’un second, puis d’un troisième pour que je ne puisse finalement plus les compter. Passant ma tête par-dessus le comptoir, ma surprise fut totale quand je vis le sol être jonché de serpents tout aussi décharnés que les chiens d’avant. C’était pour ça qu’ils voulaient m’empêcher de sortir, ils avaient prévu de me piéger avec des serpents qui, s’ils ne me tuaient pas, m’affaibliraient assez pour me laisser à la merci des traqueurs ! J’étais mal, je n’avais aucune idée de ce que je pouvais faire pour le coup. M’occuper d’eux étaient pratiquement impossible, les serpents étant principalement des condensés de muscles et donc, probablement bien plus fort que moi, mais surtout, ils pouvaient largement me poursuivre à cause de leur capacité de détection de la chaleur. Je devais trouver une solution et vite pour m’en sortir, sinon j’allais juste me faire bouffer tout cru et en une fois.

Je restais calé contre mon côté du comptoir, me calmant le plus possible pour ralentir ma respiration et mon rythme cardiaque par la même occasion. Je devais me faire le plus discret possible, être le plus insensible si je ne voulais pas me faire repérer. Ça avait très peu de chances de fonctionner, mais dans une situation pareille, il fallait prendre le risque. L’un des serpents se mit à ramper sur le comptoir, se trouvant juste au-dessus de moi, avant de commencer à descendre de mon côté, sur ma droite pour être précis. À cette distance, je pouvais l’observer dans tous les détails, plusieurs trous dans sa peau et sa chair donnant vue sur l’intérieur de son corps qui suintait un liquide vert luminescent. Chacun de ses mouvements me glaçait le sang, sa mue et sa chair tombant par instant pour se recomposer ailleurs, donnant l’impression que le reptile se dégénérait et régénérait en boucle, créant ainsi un cycle infini et insoutenable pour le regard. Il commença à s’écarter de moi quand d’un seul coup, sur ma gauche, apparu un second serpent, ce dernier se mettant à siffler et faisant se retourner le premier d’un mouvement sec, gueule ouverte et crocs dehors, laissant une goutte de son venim tombé sur le plancher de bois et qui se mit à fondre instantanément.

Je tentais de garder mon calme, ne devant pas céder à la panique. Si je restais calme, ils partiraient, c’était certain. Ils se mirent à s’approcher l’un de l’autre, moi étant pile entre les deux, et se rejoignirent, m’empêchant de faire le moindre mouvement de fuite, mouvement que je ne devais pas faire de toute façon. Ils se sifflaient dessus l’un après l’autre, comme deux humains qui discutent l’un avec l’autre, avant de commencer à ramper à nouveau et à frôler mon corps, serpentant malgré eux entre mes jambes qui ne me répondaient plus. Je le sentais, je n’allais pas pouvoir tenir beaucoup plus longtemps, la terreur commençant peu à peu à prendre possession de mon corps et de mon esprit et au moment où je craquerais, je n’aurais même pas deux secondes pour réagir, je devais trouver quelque chose pour m’en sortir. Alors que ma main gauche tenait un cocktail au cas où, ma main droite était plongée dans ma poche qui contenait mon briquet ainsi que mon poing-lame. Pas le choix, j’allais devoir passer à l’attaque et une fois l’assaut lancé, il ne devait plus rester un seul serpent sur le plancher.


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Mer 23 Déc - 16:52
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Ce timer allait m’être utile, me servant de lui pour savoir quand attaquer. 22 : 49 : 10, voilà le temps qu’il me restait à passer ici. J’allais laisser les dix secondes s'écouler avant de passer à l’action. Stratégie simple : trancher les têtes des deux serpents avec ma volée de coup, en priant pour qu’un coup chacun soit suffisant afin de les décapiter et dans la foulée, allumer un molotov et l’envoyer au milieu du bar, cramant tous les serpents présents avant de prendre la poudre d’escampette et de trouver une autre cachette. Évidemment, les gars dehors n’allaient pas me laisser faire, mais comme je ne pourrais pas fuir avec tous mes cocktails, autant leur en envoyer quelques-uns en signe d’amitié et pour les remercier de ce cache-cache mortel. J’essayais de relativiser, mais je savais que la moindre erreur pouvait m’être fatale et cette pensée était assez forte pour me retourner l’estomac.

Les dix secondes s’étaient enfin écoulés et d’un mouvement vif, je décochais ma volée de coup, touchant les deux serpents juste en-dessous de la tête et réussissant, miraculeusement, à les décapiter. Sans perdre la moindre seconde, je dégainai mon briquet, allumai le torchon de la bouteille dans ma main gauche avant de la lancer au milieu du bar, la faisant exploser et provoquant une première gerbe de flammes qui embrasa tous les serpents présents. Le mouvement fit réagir les cow-boys qui commencèrent à tirer comme ils le pouvaient, la fumée dégagée par le bois en feu brouillant leur vision et me permettant d’allumer trois molotov en même temps et de les lancer à travers les fenêtres et la porte d’entrée pour tenter de cramer plusieurs d’entre-eux. Il me restait six molotovs ainsi que la bouteille d’alcool pour les plaies que j’accrochais à ma ceinture comme je pouvais avant d’arracher plusieurs planches de bois là où je me trouvais pour sortir du bar par-dessous.

Je quittais donc le bar par le trou que je venais de faire, commençant à ramper discrètement pour ne pas me faire repérer de suite, mais là, un imprévu fit son apparition. En effet, alors que j’avais presque quitté le dessous du bar, un serpent en feu sortit du trou et se jeta sur moi, me mordant méchamment la jambe et le venin commençant déjà à désintégrer mes tissus musculaires. Dans la panique, je lui portais un coup de poing-lame, coupant sa tête en deux et transformant la morsure en plaie ouverte par laquelle mon sang commençait à sortir, pas en abondance, mais j’avais intérêt à traiter ça rapidement si je ne voulais pas me vider du liquide rouge qui parcourait mon corps. Je finis enfin par quitter le dessous du bar et me mit à fuir en collant l’arrière des bâtiments, faisant bien attention à ne pas me faire remarquer, bien que le sang que je laissais traîner leur permettrait de me retrouver rapidement une fois découvert. Finissant enfin par atteindre un bâtiment bien plus éloigné, je regardais le résultat de mon triple cocktail et plusieurs d’entre-eux avaient brûlé au point d’en mourir, ne laissant que leurs os. J’avais réussi à réduire leur nombre, ce qui était une victoire, mais la scène suivante me terrifia, me faisant comprendre que tout cela était inutile.

Celui que j’avais assimilé comme le chef se contenta de taper du sol avec la crosse de son arme avant que les squelettes des récents cadavres ne se relèvent comme si de rien n’était. Sérieusement, je ne pouvais pas les tuer ?! J’étais mal, très mal et cela annihilait une des mes options de dernier recours. Comme j’avais réussi à les blesser, je pensais que j’aurais pu les tuer en les prenant un à un et par surprise, mais cette option devenait invalide si le chef restait proche d’eux. Je devais les séparer totalement, pas trop le choix, mais avant ça, je devais m’occuper de cette foutue blessure qui allait m’handicaper plus qu’autre chose. Je me traînais comme je pouvais à l’intérieur du bâtiment, vérifiant qu’il n’y avait personne avant de me poser et de regarder la blessure que je m’étais faite. Rien de bien alarmant, c’était facilement bandable, mais c’était surtout l’étape juste avant avec la désinfection à l’alcool que j’allais douiller. Contrairement à la fois précédente, je ne pouvais pas hurler, j’avais réussi à les semer et je devais éviter de me faire tout de suite repérer.

En enlevant ma veste, je pliais une des manches avant de la mordre violemment et de commencer à verser de l’alcool sur la plaie, le liquide pénétrant ma chair et s’occupant de nettoyer tout ce qui était en supplément. La douleur était encore plus forte que la première fois, ma main libre s’agitant dans tous les sens pour trouver quelque chose à agripper, mais je devais tenir bon si je ne voulais pas que la traque redémarre de plus belle. La douleur commença peu à peu à s’estomper, me permettant de desserrer les dents et de constater que j’avais bien endommagé ma veste sur ces quelques instants. Tant pis, c’était pour une bonne raison. Maintenant que la plaie était désinfectée, j’allais devoir la bander et la seule chose susceptible de m’aider était le t-shirt que je portais. Deux minutes plus tard, ce même t-shirt était raccourci de quelques centimètres, la partie découpée me servant de bandages tandis que le reste était rangé dans une poche de ma veste, me laissant torse nue avec ma veste noire à nouveau sur mes épaules. Encore vingt-deux heures à tenir…


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Mer 23 Déc - 16:53
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Je venais de réussir à gagner deux heures sur mon compteur, ayant changé de bâtiment une fois ma jambe bandée pour qu’ils ne sachent pas où je pouvais me trouver, même en ayant suivi les traces de sang que j’avais laissé suite à ma fuite du bar. Pendant ces deux heures, j’avais longuement observé le comportement des chasseurs, essayant de comprendre s’ils étaient manipulés ou non par leur patron, chose qui n’avait pas l’air d’être le cas vu comment ils se comportaient. Le patron justement, c’était clairement le problème majeur qui se dressait sur ma route. Malgré ce qui était arrivé, il était serein et il avait de quoi ! Capable de ramener les cadavres de ses potes à la vie, à l’état squelettique certes, mais à la vie quand même, tout en leur rendant leur libre arbitre, pire que de la nécromancie. Le plus intriguant était ces nombreuses couches qu’il portait, comme s’il voulait absolument cacher son apparence. La seule chose que j’avais pu observer, c’était ses yeux qui m’indiquaient clairement que ce n’était pas un humain qui se cachait là-dessous, plutôt logique quand on voit qu’aucun des chasseurs à mes trousses n'était réellement humain.

Ensuite, il y avait toujours ces fichus rails qui devaient sûrement mener quelque part et j’en étais certain, sinon il n’y en aurait pas eu trois d’entre eux qui les auraient suivis il y a environ une heure. Parlant d’eux d’ailleurs, ils étaient en train de revenir pour rapporter quelque chose à leur chef et apparemment, ce dernier avait compris que j’étais toujours dans la ville avant de se mettre à la balayer du regard, tentant sûrement de deviner dans quel bâtiment je pouvais me cacher. Pour le coup, j’avais pris mes précautions et barricadé la porte arrière de là où je me trouvais avant d’arracher à nouveau quelques planches de bois du plancher pour me faire une échappatoire au cas où. Ce stratagème pourrait potentiellement fonctionner cette fois-ci encore, mais ça ne durerait pas éternellement et je devais éviter de griller toutes mes cartes trop vite, sinon j’étais foutu. D’ailleurs, j’avais observé la course du soleil qui n’avait fait que décliner depuis mon arrivée. Si cet endroit suivait les clichés de western jusqu’au bout, il devait être midi quand le pétard explosa et donc, il devait être un peu plus de 16h00 maintenant, la nuit n’allait pas tarder à arriver.

C’est alors que je pus voir arriver d’autres chasseurs avec leurs chiens, semblables aux précédents. Je savais à quoi m’attendre cette fois-ci, je les avais déjà vu à l’oeuvre et concrètement, ils étaient probablement mes ennemis les moins dangereux dans ce foutu donjon. Il se mirent à renifler, signe pour moi qu’il était temps de quitter ma cachette et de prendre le chemin de ces maudits rails, peu importe l’endroit où ils m’emmèneraient. Faisant bien attention à ne pas me faire voir, j’avançais doucement jusqu’à finalement être assez à l’écart pour commencer à courir, suivant le long chemin de métal qui supportait habituellement le passage des trains. À quoi pouvais-je m’attendre en suivant cette route ? Une autre ville ? Une mine ? Un cul-de-sac ? Peu importe ce qui m’attendait, c’était du temps gagné et c’était tout ce dont j’avais besoin en ce moment, du temps.

Trente minutes de gagnées pour finalement atteindre une grosse gare avec plusieurs voies ferrées et ce qui ressemblait à une grosse mine à côté. Ça, c’était une aubaine, j’allais pouvoir profiter de cet endroit pour me cacher et peut-être même préparer des pièges. Par précaution, je commençais à fouiller les bâtiments de bois, espérant trouver quelque chose d’utile comme des bandages ou du matériel de minage, mais en fouillant, j’entendis quelque chose bouger sur le sol non loin de ma position. Jetant un rapide coup d’oeil, la vision horrifique d’un serpent géant, large d’au moins un mètre et d’une longueur que je n’arrivais pas à mesurer se présenta devant moi. Mes mouvements furent considérablement ralentis, prenant le moins de risque possible pour éviter de réveiller la bête contre laquelle je n’avais aucune chance cette fois-ci. Un reste de rouleau de bandage et une vieille lampe à huile furent mon lot de consolation, mais c’était déjà pas mal et je ressortais du bâtiment le plus rapidement et prudemment possible.

Mon pied se posa à nouveau sur le sol désertique et je m’écartais du bâtiment investi par le reptile géant. Ils devaient probablement connaître son existence, ça ne faisait aucun doute, mais si j’arrivais à me la jouer fine, je pouvais peut-être utiliser ce monstre à mon avantage. Je profitais du temps qui m’était alloué pour prévoir un plan simple mais qui avait le potentiel de les foutre dans une merde noire s’il se passait un minimum bien. Je fouillais ce qui ressemblait à une petite réserve et bingo, je réussis à y trouver une petite bobine de fil. Quelques minutes plus tard, mon piège était en place, un fil étant relié aux deux côtés de l’entrée principale du bâtiment où se trouvait le serpent géant, fil qui tenait un cocktail molotov ainsi qu’une allumette, prête à être grattée si le fil venait à être touché. Réaction en chaîne, molotov qui brûle, chasseur en feu et tout le groupe qui se retrouverait à devoir gérer un problème long de plusieurs dizaines de mètres. Je n’avais plus qu’à me diriger derrière un wagonnet attendre qu’ils arrivent pour les attirer vers le bâtiment afin que le spectacle commence.


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Mer 23 Déc - 16:53
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Ils mirent du temps à finalement venir vers cette mine abandonnée, aisément plus d’une heure, mon compteur m’indiquant qu’il me restait dix-huit heures à tenir. Les trois dernières heures avaient été plus calmes que les trois précédentes, donc ça m’avait permi de me reposer, ce qui n’était pas plus mal. Je devais profiter de chaque moment de repos possible, mais la nature hostile de l’endroit me forçait quand même à rester sur mes gardes, les scorpions du début et les serpents qui avaient suivi me prouvant que je n’étais jamais réellement à l’abri. Bref, les chasseurs à ma poursuite venaient d’arriver près de la gare et d’un mouvement vif, à l’aide d’une petite pierre que je lançais vers le bâtiment piégé, je réussis à les attirer là-bas et la suite fut encore plus belle que ce que j’avais imaginé.

Celui qui activa la piège ressortit en brûlant, propageant les flammes sur le bâtiment qui se mit lui-même à brûler, mais ce fut le réveil du serpent géant qui fut le plus beau à voir. À cause de l’obscurité à l’intérieur, je n’avais pas bien vu à quoi il ressemblait, mais une fois à la lumière couchante du jour, la vision horrifique que j’avais eu était devenue cauchemardesque. Un serpent géant oui, mais avec le crâne à moitié déformé, une paire de crocs au-dessus et en-dessous de la mâchoire, un liquide étrange suintant par les trous dans sa peau, mais surtout, sa queue était en réalité une seconde tête ! Un monstre horrible, sublimé par sa peau noir et dont les yeux aveugles brillaient comme l’argent. Comme prévu, le serpent attaqua les chasseurs et eut un certain impact, me permettant de fuir vers l’intérieur de la mine. Pourtant, un bruit de fusil m’arrêta net dans ma course et lorsque je me retournais, le monstre était au sol, ne bougeant plus, le fusil du chef sur son crâne et qui se contenta d’un deuxième tir, faisant exploser l’entièreté de la tête.

Le sentiment de peur qui m’avait parcouru au début recommença à dominer, mes jambes se mettant à trembler de nouveau et se mettant à courir d'elles-mêmes, fuyant pour sauver leurs vies comme si le reste de mon corps n’existaient pas. C’était inconcevable, il l’avait descendu avec une aisance et une insolence démesurée, deux tirs eurent été suffisants. Comment ? COMMENT ?! Il se jouait de moi à ce point ? En réalité, il y avait eu tellement d’occasions où il aurait pu me descendre, mais il ne l’avait pas fait, préférant le plaisir de me traquer que celui de me tuer ! Je pensais connaître la sensation d’être une proie, de pouvoir mourir à tout instant, mais tout ce que j’avais vécu n’était rien face à la terreur qui emprisonnait mon esprit à ce moment précis. Le combat était fini… Non, il n’y avait jamais eu de combat, j’avais été orgueilleux de croire qu’il y avait un intérêt à répliquer et essayer de gagner plus de temps. Le temps, je ne le gagnerais qu’en fuyant et en les retardant, pas en les affrontant. Je n’étais pas un chasseur, je ne l’avais jamais été…

Je continuai de courir, de fuir à travers les différentes galeries de la mine, m’enfonçant de plus en plus jusqu’à finalement ne plus rien voir, mais je continuais de courir, ne prenant aucune précaution, manquant de trébucher sur des pierres tous les cinq mètres, me cognant la tête et saignant légèrement avant de finalement chuter au sol et de me recroqueviller sur moi même. J’avais peur, peur de ce donjon, peur d’eux, peur du système, peur de tout. Mes pensées étaient chaotiques, impossible à rassembler pour me calmer, j’étais pris dans une tempête qui m’engloutissait, me mettait à nu, me dévorait, détruisant au passage tout ce sur quoi que je m’étais construit. Protéger les faibles ? J’en étais incapable. Protéger ceux que j’aime ? J’en étais incapable. Tenir mes promesses ? J’en étais incapable. La seule chose dont j’étais sûr, c’est que j’étais un incapable, la seule chose dont j’étais sûr, c’est que j’allais mourir…

Encore… Encore cette voix qui se mit à résonner dans ma tête… Toujours aussi incompréhensible, à part quelques mots qui me parvenaient, mais aucune phrase complète. Je ne comprenais rien et c’était déjà la troisième fois qu’elle résonnait dans ma tête. À chaque fois, cette voix apparaissait quand j’avais été pris par une sorte de rage envers quelque chose. La première fois, c’était la plante de mon premier donjon et la deuxième fois, c’était face au boss du donjon avec les gamins. À chaque fois, j’étais à court d’énergie ou blessé, mon esprit étant sur le point de céder… Merde, c’était encore en train d’arriver ! J’allais à nouveau perdre le contrôle et devenir spectateur des actions de mon propre corps ! Non, c’était hors de question, pas ici, c’était beaucoup trop dangereux ! Je luttais intérieurement pour garder le contrôle, mais je n’y arrivai pas et cette fois, mon corps s’étira avant de se mettre à rire frénétiquement. Putain…


Akashi Ellyot
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Mer 23 Déc - 16:54
Il était une fois dans un donjon punitif...
Je n’avais plus aucune notion du temps qui passait, je savais juste que mon corps bougeait, mais ne me répondait plus. Des tours et des tours dans cette mine, aucun chasseur ou monstre n’ayant fait son apparition. Au moins, le temps devait s’être pas mal écoulé et c’était le seul point positif que je dégageais de cette histoire. Cependant, j’ignorais encore ce que cette fichue voix comptait faire avec mon corps. Oui, je n’en avais aucune preuve, mais ça me semblait évident que cette voix que je n’entendais pas était celle qui contrôlait mon corps dans ces moments de perte de conscience. Qu’était cette voix exactement ? Je n’en avais pas la moindre idée et cela m’inquiétait au plus haut point, car à chaque fois, elle était devenue un peu plus claire et donc proche de moi. D’où venait-elle, depuis combien de temps existait-elle, pourquoi était-elle là ? Des questions sans réponses et qui m’effrayaient…

Des bruits de pas commencèrent à résonner dans la mine, bruits qui n’étaient pas les miens. Ils étaient nombreux, au moins une dizaine, peut-être même plus. Les chasseurs avaient fini par pénétrer là-dedans pour me chercher, il le fallait bien vu que c’était leur seule occupation tant que j’étais présent. Rapidement, mon corps se calla contre un mur et activa ma rune de marche dans les ombres, profitant de l’obscurité de la grotte pour avancer sans se faire repérer par les chasseurs. Par je ne sais quel miracle, aucun d’eux ne semblait m’avoir remarqué et cela fut une aubaine, me permettant de prendre un chemin différent de celui qu’ils avaient pris pour venir et me diriger vers un coin particulier de la mine abandonnée. Pourquoi ce coin-là en particulier ? Je n’en avais aucune idée, mais la voix dans ma tête devait probablement le savoir.

C’est en arrivant dans une cavité plus grande que je compris l’intérêt de ce chemin, elle était remplie de gaz ! Je me rappelais qu’il me restait encore des cocktails molotov et c’est quand je me vis les poser à certain endroits de la grotte que je compris le plan qui venait d’être élaboré : une énorme réaction en chaîne qui partirait d’un molotov lancé dans la poche de gaz, créant ainsi une explosion qui enflammerait les molotovs suivants, permettant une propagation de l’explosion et une probable condamnation de la mine ainsi que des chasseurs s’y trouvant. Les molotovs furent mis en place alors que je réalisais le plan que la voix avait en tête et de voir que mon corps se dirigeait vers une autre sortie, plus proche que l’entrée que j’avais prise de la poche de gaz. Cependant, ce fut d’abord avec une énorme provocation que mon corps tenta d’attirer les chasseurs, probablement pour être sûr qu’un maximum d’entre-eux serait coincé après le début de la déflagration.

Ça ne manqua pas, la quasi-totalité du groupe finissant par se pointer dans la cavité en question alors que je prenais déjà la fuite par l’autre chemin. Une fois à l’air libre, je pus constater qu’il faisait nuit, mais que la lune était déjà en train de tomber, signe qu’il devait déjà être passé minuit. Douze heures s’étaient déjà écoulés au minimum, la moitié du donjon avait déjà été subi, mais là, c’était à eux de subir. Le dernier cocktail dans la main gauche, le briquet dans la main droite, j’allumais le tissu avant de le jeter violemment à l’intérieur de la mine de laquelle j’étais sorti, entendant d’abord le bruit du verre se brisant sur le sol avant qu’un enchaînement d’explosions se produise et qu’une onde de choc se propage violemment à travers toute la mine, condamnant l’entrée de mon côté et condamnant sûrement l’autre entrée du côté de la gare. Tout c’était bien passé et je finis même par récupérer le contrôle de mon corps, la voix prononçant enfin une nouvelle phrase que j’arrivais à comprendre entier au milieu de tout son langage codé… La prochaine fois, tu ne seras pas aussi sympa ?

Je n’avais pas le temps de réfléchir à ça, je devais me trouver une nouvelle cachette pour réellement me reposer, au moins quelques heures. Je me mis donc à marcher, faisant bien attention tout autour de moi à ce qu’aucune créature désertique n’apparaisse ou qu’un tir d’un chasseur ne se fasse entendre. Visiblement, j’étais dans un coin assez reculé pour avoir la paix et je pus me cacher dans une petite cavité qui fit son apparition une dizaine de minutes après le début de ma marche. Je rentrais prudemment dedans, vérifiant qu’aucune créature n’y était terrée avant de me poser contre un des murs et de jeter un rapide coup d’oeil à l’interface du donjon. À ma grande surprise, le compteur n’affichait pas douze heures restantes, mais huit heures. Plus que huit heures à tenir et je serais enfin renvoyé dans mon monde, à ma place. Je n’avais pas eu le temps de penser à qui que ce soit depuis que j’avais mis le pied ici, mais la première personne qui me vint à l’esprit fut la demoiselle qui devait probablement se demander où j’étais. Pourquoi était-elle celle qui m’était apparue en priorité ? Parce que j’étais en train de voyager avec elle et elle était la dernière à m’avoir vu ? Non, c’était plus simple que ça et je le savais, je le savais depuis bien longtemps. Je l’aimais, voilà pourquoi je pensais à elle…


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Mer 23 Déc - 16:54
Il était une fois dans un donjon punitif...
Le temps continua de s’écouler, j’en avais même profité pour dormir réellement. Il ne restait plus que trois heures, je me rapprochais peu à peu de ma victoire, mais le bruit de chevaux et de tirs dans tout le sens me firent comprendre que j’allais devoir la mériter cette victoire. Je restais caché comme je pouvais, ne voulant pas attirer l’attention sur la cavité où je me trouvais, quand les bruits devinrent de plus en plus nombreux. Je n’osais pas jeter un coup d’oeil, de peur de me faire repérer, mais je le fis quand même, voulant savoir à quel point le système avait décidé de me détruire sur le peu de temps qu’il restait. Un… Cinq… Douze… Vingt-six... Quarante-deux… Ils étaient beaucoup trop et c’était signe que la partie avait visiblement assez durée. Ils tournaient dans tous les sens, tirant partout et plusieurs balles entrant dans la cavité où je m’étais caché sans pour autant me toucher. C’est alors qu’une sorte de clochette se mit à résonner à côté de moi.

Quoi, mais pourquoi ?! Je regardais sur ma droite et c’était l’interface qui faisait ce son ! Au début, je pensais que personne d’autre que moi ne pourrait l’entendre, mais en voyant les chasseurs s’arrêter et se tourner vers ma cachette, je compris bien vite que c’était ma dernière pénalité importante. Cette fois-ci, plus de cachette, juste de la course-poursuite pour le temps restant. Pas le choix, j’allais devoir sprinter, sprinter comme jamais je ne l’avais fait auparavant. Je le devais si je voulais revoir tout le monde, si je voulais la revoir et lui avouer ce que j’avais sur le coeur. À ce moment, c’était ma seule motivation, lui dire ce que je ressentais pour elle, peu importe la réponse qu’elle me donnerait, je voulais lui dire que je l’aimais, qu’elle était la première à me faire ressentir des émotions et des sensations pareilles.

D’un bond, je sortis de ma cachette avant d’enchaîner deux fois ma compétence de charge, créant une certaine distance entre le groupe et moi. Ils allaient probablement la couvrir rapidement, mais ça me donnait une occasion de trouver de quoi tenter de la maintenir justement. Ça ne manqua pas quand devant moi se présenta un chasseur sur son cheval, ça me faisait une monture à réquisitionner et j’allais en profiter pour faire durée la course le plus longtemps possible. Un saut enchaîné par un coup de pied rotatif pour dégager le chasseur du canasson et moi qui tombait dessus, attrapant les rennes avant de le faire démarrer au galop, manquant par la même occasion de me faire tomber. Je n’avais jamais fait de cheval, c’était l’occasion de suivre une formation intensive !

Chaque foulée de ma monture maintenait la distance entre mes assaillants et moi, les tirs me manquant ou me frôlant de très peu. Le compteur continuait de descendre, pas assez vite à mon goût, mais il le faisait et c’est tout ce qui comptait, chaque seconde qui s’écoulait ne me faisait que me rapprocher de mon but. Pendant toute cette course, je ne pensais plus à moi, je ne pensais qu’à elle. Elle m’obnubilait, mon cerveau ressassant ce que j’avais vécu avec elle et ce que je savais. J’avais décidé de la croire, de lui faire confiance, peu importe ce qui arriverait une fois ce voyage terminé. Je voulais juste passer du temps avec elle, être avec elle, profiter du temps qui nous était accordé et espérer avoir une rallonge qui me permettrait de rester à ses côtés après notre mission accomplie.

Les heures s’étaient écoulées, il ne me restait plus qu’une quinzaine de minutes à tenir, j’y étais presque, j’allais rentrer et pouvoir la serrer dans mes bras, mais un tir fit exploser la jambe de ma monture qui chuta, me faisant voler sur plusieurs mètres et ensuite rouler sur le sol poussiéreux. Je n’avais pas fait attention, mais j’étais revenu à la ville et la bande de chasseurs s’arrêta à l’écart, ne laissant que le chef s’approcher de moi. Évidemment, il ne restait qu’un petit quart d’heure, donc autant régler ça en un contre un. Je me relevai de ma chute tandis qu’il descendait de son cheval, nos yeux brillaient en se demandant lequel ferait le plus de mal. À ma grande surprise, il se met à enlever ce qui recouvrait son visage et ce qu’il cachait avec tous les atouts pour provoquer un carnage. Une gueule de serpent défigurée, des crocs empoisonnés, voilà ce que je pouvais admirer, mais il n’avait pas encore terminé. Il enlevait sa veste brûlée et révélait, à moi et ses subordonnés, une queue de scorpion prête à me déchiqueter.

Nous nous toisions du regard tandis que les secondes s’écoulaient, je ne devais rien laisser au hasard sous peine de devenir un jouet. Mes poings serraient mes armes tandis qu’il aiguisait ses crocs tels des lames et quand mon compteur afficha dix minutes, nous nous jetâmes l’un sur l’autre comme des brutes. Malheureusement, il arrivait à prévoir tous mes assauts, les esquivant avec aisance, alors que pour ma part, je me prenais coup sur coup et lui laissait le contrôle de cette danse. Malgré tout, je ne reculais pas d’un pas, je refusais d’abandonner, de baisser les bras. Je n’avais plus beaucoup d’énergie à revendre et j’allais dans tous les cas tomber, alors autant ne rien garder et lui envoyer la purée ! Deux volées de coups successives furent lâchées, réussissant à le faire reculer, avant que je mette sur lui pour attraper son cou et commencer à l’étrangler. Mais là était mon erreur, car j’avais oublié sa queue de scorpion qui fonça sur moi et se planta dans mon épaule sans hésitation. La douleur était insupportable et je dus le relâcher, me tenant l’épaule tout en me retenant de hurler. Il se releva et se tourna vers moi, empli de fureur, avant de m’attraper par la gorge et de me crier : “Quoi de neuf, docteur ?!”

Je commençais à étouffer, à perdre conscience. Merde, j’étais pourtant si proche de sortir de cet enfer. J’allais donc échouer ici, sans avoir rien accompli ? Ma peau devenait bleue, signe que l’oxygène ne passait plus, mais pour une raison inconnue, il desserra son étreinte pour que je puisse à nouveau respirer. Je le voyais sourire de manière sadique, je comprenais que j’allais souffrir. Il attrapa mon bras gauche et me brisa d’abord le poignet, tentant de m’arracher un cri de douleur. Je me mordais la langue, refusant de lui donner ce plaisir, mais c’est lorsqu’il me brisa l’avant-bras que je ne pus résister plus longtemps. Il prit tout son temps pour finalement avoir ajouté le coude, le bras et l’épaule à la totalité de ce qu’il m’avait brisé avant de finalement de me jeter au sol et de m’écraser avec son pied. Il demanda à ce qu’on lui amène son fusil, prêt à m’achever. Il mit une balle dans son canon avant de me cibler, me demandant si j’avais une dernière volonté. Je n’eu pas le temps de répondre que me mis à sourire : le timer était fini, j’allais enfin partir. Je disparu de sous son pied, repassant par la même méthode de voyage que celle utilisée pour arriver et je m’écrasai sur le sol de la chambre, incapable de bouger. J’étais enfin rentré, j’avais survécu mais pourtant, un goût amer se trouvait dans ma bouche. Malgré ma progression, je n’étais pas devenu assez fort et on me l’avait bien fait comprendre. Fait chier… FAIT CHIER !


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