- Yadomaru KyoChasseur
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Date d'inscription : 21/12/2020
Deux cadeaux dont une offre d'embauche. [PV. Hoshino]
Ven 25 Déc - 17:17
Deux cadeaux dont une offre d'embauche.
Soyons honnête, j’adore mon travail comme professeur à l’université de Tokyo, vraiment. L’ambiance y est super, la majorité des élèves sont motivés et les cours se passent toujours extrêmement bien. Mais s’il y a bien une période que je déteste, c’est celle des examens. En effet, je venais de récupérer toutes les copies que j’allais devoir corriger pendant mes vacances et il y en avait un bon nombre. Petit calcul rapide : je tiens les cours de physique, chimie, biologie et psychologie de l’université, ce qui me fait environ deux milles étudiants ou pour être exact, deux milles copies à corriger. Enfin, j’avais de la chance que certaines matières se corrigaient bien plus vite que d’autres, notamment mes examens de physique et de chimie, et surtout, les ordinateurs auxquels on avait accès nous permettait de travailler et de faire des corrections beaucoup plus rapides. Vous prenez toutes les copies d’un examen, les insérez dans la machine et paf, vous obtenez une base de données qui va comparer votre correctif à toutes les copies. Il ne reste plus qu’à faire les comptes, apportez les annotations classiques sur les copies et voilà comment je faisais les corrections depuis deux ans maintenant.
Mais ce jour-là, avant de commencer, je devais d’abord m’occuper d’une autre affaire que je considérais relativement importante. En faisant quelques recherches sur les évènements s’étant écoulée depuis un an, j’étais tombé sur un article à propos d’un laboratoire subventionné par le gouvernement japonais qui s’était retrouvé avec un énorme problème. Apparemment, des recherches menées sur la réduction du temps de réaction grâce à une puce implantée dans le cerveau avaient mal tournées, l’une des personnes à qui la puce avait été greffée ayant fait un carnage dans un donjon peu de temps après. Résultat, fermeture de tous les services, même ceux qui n’étaient pas concernés par l’accident. Pas besoin d’être un génie pour comprendre qu’énormément de gens devaient vouer une putain de haine aux membres de ce labo, même les non-concernés.
J’avais poussé un peu plus mes recherches sur cet accident, cherchant une liste avec l’identité des personnes qui avaient travaillé là-bas pendant la période de l’accident, liste que je finis par récupérer après pas mal de recherches. Commença ensuite une longue recherche sur internet de la situation actuelle des noms de cette fameuse liste et pour le coup, c’était tout sauf de la joie. Entre les suicides, les victimes de meurtres, les emprisonnements et ceux dont il n’y avait plus aucune trace, c’était à croire que toutes les personnes concernées de près ou de loin avaient totalement disparues ou étaient injoignables. C’est alors qu’un étrange colis fut livré à la maison. Je lisais le destinataire dans le doute, Shina ou Toshi ayant encore passé une énième commande Amazon, mais non, ce n’était pas pour eux non plus. C’était pour une certaine… Nakai Hoshino. Minute, je connaissais ce nom… C’est à ce moment que mon cerveau tiqua.
Je l’avais déjà vu car ce nom faisait partie de la liste que j’avais récupérée, je n’avais juste pas encore commencé les recherches à son sujet. J’avais eu besoin de plusieurs heures, des coups de fil au secrétariat de l’université et même un appel avec le directeur pour réussir à avoir les informations que je souhaitais, dont le dossier scolaire de la demoiselle. À sa lecture, je compris bien vite qu’elle était quelqu’un de brillant et qu’un simple évènement malchanceux auquel elle n’était même pas liée lui avait coupé l’herbe sous le pied. C’était décidé, j’allais lui proposer un poste à l’université ! J’ignorais encore dans lequel de mes domaines, probablement la biologie ou la psychologie, mais avant tout, je voulais la rencontrer en personne pour que nous puissions discuter et voir comment elle était après une année qui devait avoir été compliquée pour elle.
Bonjour Mlle Nakai.
Je me présente, je suis le professeur Yadomaru Kyo de l’université des sciences de Tokyo. Vous ne me connaissez probablement pas, mais j’ai entendu parlé de vous récemment et je me suis intéressé de plus près à votre parcours scolaire et à vos compétences. J’aimerais m’entretenir avec vous au sujet d’une offre d’emploi. Si cela vous intéresse, je vous laisse me faire parvenir vos disponibilités. J’impose toutefois que nous nous rencontrions au plus tard le 31 décembre de cette année.
Agréable journée à vous et bonnes fêtes de fin d’année,
Professeur Y.K.
La formulation utilisée dans ce mail me donnait envie de me jeter dans un brasier que j’aurais moi-même allumé au préalable. Je détestais être aussi formel, ça donnait l’impression que j’avais déjà facilement la quarantaine alors que je venais d’entrer dans ma vingtaine, mais comme c’était un mail officiel, pas trop le choix que de me plier aux conditions. Enfin, c’était fait, je pouvais retourner à mes corrections qui allaient au moins m’occuper pour les quatre à cinq prochains jours. Toutefois, je voulais tester cette demoiselle avant de lui parler de quoi que ce soit. Comment faire ? Quel était le réflexe de quelqu’un qui maîtrisait son sujet et qui allait obligatoirement le montrer sans forcément le vouloir ? Quelques instants furent suffisants pour que je trouve une idée !
J’aimais bien faire mes corrections dans l’amphi où je donnais cours, l’amphithéâtre numéro 7. Il n'avait rien de particulier, mais j’adorais être ici, c’était une sorte de jardin secret rien qu’à moi quand aucun élève n’était là. Je me trouvais derrière mon grand bureau qui faisait les trois-quart de la largeur de la salle, mon ordinateur portable à ma droite, une tasse de café tiède à ma gauche ainsi que quelques bouquins, les sièges vides sur une dizaine de rangées se trouvaient face à moi et derrière moi se trouvait un tableau sur lequel était inscrit à la craie un problème de biomécanique ainsi que sa résolution. J’avais volontairement fait une faute dans la résolution, espérant que la demoiselle que j’avais invitée ose corriger l’erreur d’elle-même. Bon, je savais qu’elle allait arriver, mais comme j’ignorais à quelle heure, je finis par fermer mon ordinateur avant de poser mes pieds sur le bureau, mon cul vissé au fond de mon siège, et de mettre ma veste sur ma tête, voulant faire semblant de dormir pour la surveiller quand elle arriverait. Bon, c’était une connerie, car avec mon talent, j’allais réellement m’endor- Zzzzzzz.
Mais ce jour-là, avant de commencer, je devais d’abord m’occuper d’une autre affaire que je considérais relativement importante. En faisant quelques recherches sur les évènements s’étant écoulée depuis un an, j’étais tombé sur un article à propos d’un laboratoire subventionné par le gouvernement japonais qui s’était retrouvé avec un énorme problème. Apparemment, des recherches menées sur la réduction du temps de réaction grâce à une puce implantée dans le cerveau avaient mal tournées, l’une des personnes à qui la puce avait été greffée ayant fait un carnage dans un donjon peu de temps après. Résultat, fermeture de tous les services, même ceux qui n’étaient pas concernés par l’accident. Pas besoin d’être un génie pour comprendre qu’énormément de gens devaient vouer une putain de haine aux membres de ce labo, même les non-concernés.
J’avais poussé un peu plus mes recherches sur cet accident, cherchant une liste avec l’identité des personnes qui avaient travaillé là-bas pendant la période de l’accident, liste que je finis par récupérer après pas mal de recherches. Commença ensuite une longue recherche sur internet de la situation actuelle des noms de cette fameuse liste et pour le coup, c’était tout sauf de la joie. Entre les suicides, les victimes de meurtres, les emprisonnements et ceux dont il n’y avait plus aucune trace, c’était à croire que toutes les personnes concernées de près ou de loin avaient totalement disparues ou étaient injoignables. C’est alors qu’un étrange colis fut livré à la maison. Je lisais le destinataire dans le doute, Shina ou Toshi ayant encore passé une énième commande Amazon, mais non, ce n’était pas pour eux non plus. C’était pour une certaine… Nakai Hoshino. Minute, je connaissais ce nom… C’est à ce moment que mon cerveau tiqua.
Je l’avais déjà vu car ce nom faisait partie de la liste que j’avais récupérée, je n’avais juste pas encore commencé les recherches à son sujet. J’avais eu besoin de plusieurs heures, des coups de fil au secrétariat de l’université et même un appel avec le directeur pour réussir à avoir les informations que je souhaitais, dont le dossier scolaire de la demoiselle. À sa lecture, je compris bien vite qu’elle était quelqu’un de brillant et qu’un simple évènement malchanceux auquel elle n’était même pas liée lui avait coupé l’herbe sous le pied. C’était décidé, j’allais lui proposer un poste à l’université ! J’ignorais encore dans lequel de mes domaines, probablement la biologie ou la psychologie, mais avant tout, je voulais la rencontrer en personne pour que nous puissions discuter et voir comment elle était après une année qui devait avoir été compliquée pour elle.
Bonjour Mlle Nakai.
Je me présente, je suis le professeur Yadomaru Kyo de l’université des sciences de Tokyo. Vous ne me connaissez probablement pas, mais j’ai entendu parlé de vous récemment et je me suis intéressé de plus près à votre parcours scolaire et à vos compétences. J’aimerais m’entretenir avec vous au sujet d’une offre d’emploi. Si cela vous intéresse, je vous laisse me faire parvenir vos disponibilités. J’impose toutefois que nous nous rencontrions au plus tard le 31 décembre de cette année.
Agréable journée à vous et bonnes fêtes de fin d’année,
Professeur Y.K.
La formulation utilisée dans ce mail me donnait envie de me jeter dans un brasier que j’aurais moi-même allumé au préalable. Je détestais être aussi formel, ça donnait l’impression que j’avais déjà facilement la quarantaine alors que je venais d’entrer dans ma vingtaine, mais comme c’était un mail officiel, pas trop le choix que de me plier aux conditions. Enfin, c’était fait, je pouvais retourner à mes corrections qui allaient au moins m’occuper pour les quatre à cinq prochains jours. Toutefois, je voulais tester cette demoiselle avant de lui parler de quoi que ce soit. Comment faire ? Quel était le réflexe de quelqu’un qui maîtrisait son sujet et qui allait obligatoirement le montrer sans forcément le vouloir ? Quelques instants furent suffisants pour que je trouve une idée !
J’aimais bien faire mes corrections dans l’amphi où je donnais cours, l’amphithéâtre numéro 7. Il n'avait rien de particulier, mais j’adorais être ici, c’était une sorte de jardin secret rien qu’à moi quand aucun élève n’était là. Je me trouvais derrière mon grand bureau qui faisait les trois-quart de la largeur de la salle, mon ordinateur portable à ma droite, une tasse de café tiède à ma gauche ainsi que quelques bouquins, les sièges vides sur une dizaine de rangées se trouvaient face à moi et derrière moi se trouvait un tableau sur lequel était inscrit à la craie un problème de biomécanique ainsi que sa résolution. J’avais volontairement fait une faute dans la résolution, espérant que la demoiselle que j’avais invitée ose corriger l’erreur d’elle-même. Bon, je savais qu’elle allait arriver, mais comme j’ignorais à quelle heure, je finis par fermer mon ordinateur avant de poser mes pieds sur le bureau, mon cul vissé au fond de mon siège, et de mettre ma veste sur ma tête, voulant faire semblant de dormir pour la surveiller quand elle arriverait. Bon, c’était une connerie, car avec mon talent, j’allais réellement m’endor- Zzzzzzz.
Codage par Libella sur Graphiorum
- Dr. Nakai HoshinoJoueur
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Date d'inscription : 11/10/2020
Re: Deux cadeaux dont une offre d'embauche. [PV. Hoshino]
Sam 26 Déc - 11:37
J’crois que ça faisait partie des journées que j’aurais jamais pensé arriver un jour. Genre même en rêve hein ! A aucun moment j’me serais dit qu’un truc comme ça m’arriverait, et que je… Enfin, ce truc quoi ! Même là maintenant, alors que j’me retrouvais devant les grilles de l’endroit, j’me disais que c’était pas possible, mais pourtant… Bah j’avais relu je sais pas trop combien de fois l’échange de mail qui s’était produit, et l’invitation que j’avais imprimé en trois exemplaires pour être sûre de toujours en avoir au moins une sur moi.
Ouais, j’étais stressée… Mais en même temps, comment j’aurais pu prévoir ça ? Que quelqu’un, à l’autre bout du Japon, vienne à me contacter pour lui dire que mon profil lui plaisait malgré le BORDEL de casserole que j’trainais derrière moi… Ouais, y’avait de base aucune chance que ça arrive. Mais sans que j’comprenne, j’avais reçu ce mail par rapport à mon profil, me proposant un rendez-vous pour une offre d’emploi.
J’crois qu’au début, j’ai pas dû bien comprendre, et j’me suis dit que c’était un spam, au même titre que ces princes congolais qui s’asseyaient sur des milliards en lingot d’or. Les spams à l’ancienne en gros. Mais… J’sais pas, ça m’avait travaillé, et au beau milieu d’un bol de ramen, j’avais sorti mon tel pour vérifier quelques trucs, à commencer par qui était cette personne qui m’avait contacté… Et l’fait de tomber sur quelqu’un qui existait vraiment me fit avaler de travers. Ça avait pas été beau à voir…
Mais bref, tout était cohérent par rapport à son identité. Son mail, les réponses et informations qu’il m’avait envoyé… Bref, j’m’étais retrouvée comme une conne, assise devant mon canapé, à réserver des billets de train pour Tokyo et à m’retrouver là-bas. Sauf que j’avais un sacré paquet de question. Genre énormément en fait, de A à Z ! Et à commencer par une toute conne… Pourquoi ? Genre pourquoi moi en fait ? Qu’est-ce que mon profil avait d’intéressant pour que ça vienne à taper dans l’œil d’un prof qui faisait les unes universitaires à cause de son âge et de ses capacités qui… Eh bien, étaient tellement élevées que c’en était presque ridicule…
Y’avait… Surement d’autres raisons. Peut-être que c’était un piège hein, ou peut-être que c’était un test. Un test pour savoir si j’étais crédule au point de me rendre à Tokyo juste pour « une blague ». Car ouais, j’en démordais pas. Dans ma tête, c’en était une, y’avait genre aucune possibilité pour que ce soit vrai. Et pourtant, teubée comme j’étais, j’m’étais préparée comme le jour d’une soutenance, et j’étais aussi raide qu’un balai. Et ultra nerveuse en plus. Bref, surement le pire des états…
‘’Bon… Quand faut y aller hein, faut… Y’aller.’’
J’essayais de me motiver, une nouvelle fois, mais le simple fait d’appuyer sur la sonnette me fit avoir des sueurs froides. Punaise, j’étais pas prête à ça. J’allais fondre en larme si ça continuait comme ça tant mes nerfs étaient mit à rude épreuve. Sauf que là, j’pouvais pas reculer, et le fait d’entendre l’interphone légèrement grésiller me fit comprendre que j’étais sur écoute, et que j’devais parler.
‘’B-Bonjour, j’ai… J’ai rendez-vous avec le professeur Yadomaru.’’ Fis-je en montrant l’une des invitation, gardée dans une pochette de mon sac. J’devais pas avoir l’air fine comme ça, mais bon, ils me laissèrent rentrer, quand bien même je dû un peu zigzaguer entre les différents étudiants qui trainaient là. Forcément, c’était jour de cours, donc il y avait la blinde. Ça me ramenait des années en arrière en plus, lorsque j’étais, comme beaucoup, sur les bancs. Quand bien même c’était à un autre endroit, à l’autre bout du pays, je… Bah j’étais bien confuse en fait.
Mais… Bah c’était grand en fait. Genre immense. Et j’connaissais pas le moindre endroit ici. Donc obligée de demander aux élèves, qui m’envoyèrent par-ci, qui me ramenèrent par-là… Super, j’avais trouvé son bureau, dramatiquement vide. A croire que j’étais arrivée en retard ou le mauvais jour en fait. Non pourtant…
‘’Si vous cherchez le professeur Yadomaru, vous devriez regarder l’amphithéâtre N°7.’’
‘’Pardon ?’’
‘’Il y va dès que possible.’’
Bon bah… Changement de direction donc, en espérant qu’il y soit toujours. Punaise, tourner en rond là maintenant, c’était une torture, et j’stressais comme une idiote finie. Surtout qu’il était planqué cet amphi là, et c’était pas les quelques panneaux qui allaient m’aider…
Bref, j’crois que j’étais arrivée à l’heure. De pas grand-chose pour être franche, mais je l’étais. La porte légèrement entrouverte me laissait apercevoir qu’en effet, une personne se trouvait à l’intérieur, complètement avachi sur son siège au point d’avoir les pieds sur le bureau. Au moins… On n’pouvait pas dire qu’il ne prenait pas ses aises, même si là, comme ça, j’m’étais un peu dit à la première impression que c’était un étudiant plus qu’un prof. Mais bon, heureusement que j’avais checké sur internet au préalable. J’aurais pas imaginée la bourde que ça aurait donné sinon.
Bon, restait juste à attendre qu’il se réveille donc. J’allais pas le secouer non plus. Puis bon, j’avais la tonne de siège à disposition. J’pouvais donc m’asseoir sans grande peine. Restait que c’était une plaie de marcher avec de telles chaussures. Nan mais vraiment, qui a inventé les talons sérieusement ? J’avais manquée de me gameler déjà plusieurs fois et…
Et l’escalier.
‘’PU-‘’
Paf. Et paf la tête sur l’escalier en bois accompagné de la dégringolade qui allait bien sur les marches de l’amphi. Donc non seulement j’étais ultra stressée et nerveuse, j’avais mal aux pieds à cause de ces chaussures là, mais maintenant en plus j’avais le cul en morceau ! Punaise, mais comment cette journée pouvait-elle plus mal se passer… Surtout que j’avais criée un grand coup sous la surprise et les chocs répétés, ce qui… Eh bien, venait de me donner surement la pire première impression du monde.
‘’E-Excusez-moi !’’ Fis-je en me redressant comme je le pouvais, manquant de tomber une nouvelle fois à la renverse. Et dire que c’était des « petits » talons… J’osais pas imaginer celles qu’en portait des plus grands. Mais bon, c’était pas ma préoccupation première là. C’était le fait que là, j’m’étais grillée comme pas permit. Putain Hoshino, t’avais un seule journée où fallait être présentable et tu a tout envoyé valsé à la PREMIERE OCCASION !
J’me déteste.
Ouais, j’étais stressée… Mais en même temps, comment j’aurais pu prévoir ça ? Que quelqu’un, à l’autre bout du Japon, vienne à me contacter pour lui dire que mon profil lui plaisait malgré le BORDEL de casserole que j’trainais derrière moi… Ouais, y’avait de base aucune chance que ça arrive. Mais sans que j’comprenne, j’avais reçu ce mail par rapport à mon profil, me proposant un rendez-vous pour une offre d’emploi.
J’crois qu’au début, j’ai pas dû bien comprendre, et j’me suis dit que c’était un spam, au même titre que ces princes congolais qui s’asseyaient sur des milliards en lingot d’or. Les spams à l’ancienne en gros. Mais… J’sais pas, ça m’avait travaillé, et au beau milieu d’un bol de ramen, j’avais sorti mon tel pour vérifier quelques trucs, à commencer par qui était cette personne qui m’avait contacté… Et l’fait de tomber sur quelqu’un qui existait vraiment me fit avaler de travers. Ça avait pas été beau à voir…
Mais bref, tout était cohérent par rapport à son identité. Son mail, les réponses et informations qu’il m’avait envoyé… Bref, j’m’étais retrouvée comme une conne, assise devant mon canapé, à réserver des billets de train pour Tokyo et à m’retrouver là-bas. Sauf que j’avais un sacré paquet de question. Genre énormément en fait, de A à Z ! Et à commencer par une toute conne… Pourquoi ? Genre pourquoi moi en fait ? Qu’est-ce que mon profil avait d’intéressant pour que ça vienne à taper dans l’œil d’un prof qui faisait les unes universitaires à cause de son âge et de ses capacités qui… Eh bien, étaient tellement élevées que c’en était presque ridicule…
Y’avait… Surement d’autres raisons. Peut-être que c’était un piège hein, ou peut-être que c’était un test. Un test pour savoir si j’étais crédule au point de me rendre à Tokyo juste pour « une blague ». Car ouais, j’en démordais pas. Dans ma tête, c’en était une, y’avait genre aucune possibilité pour que ce soit vrai. Et pourtant, teubée comme j’étais, j’m’étais préparée comme le jour d’une soutenance, et j’étais aussi raide qu’un balai. Et ultra nerveuse en plus. Bref, surement le pire des états…
‘’Bon… Quand faut y aller hein, faut… Y’aller.’’
J’essayais de me motiver, une nouvelle fois, mais le simple fait d’appuyer sur la sonnette me fit avoir des sueurs froides. Punaise, j’étais pas prête à ça. J’allais fondre en larme si ça continuait comme ça tant mes nerfs étaient mit à rude épreuve. Sauf que là, j’pouvais pas reculer, et le fait d’entendre l’interphone légèrement grésiller me fit comprendre que j’étais sur écoute, et que j’devais parler.
‘’B-Bonjour, j’ai… J’ai rendez-vous avec le professeur Yadomaru.’’ Fis-je en montrant l’une des invitation, gardée dans une pochette de mon sac. J’devais pas avoir l’air fine comme ça, mais bon, ils me laissèrent rentrer, quand bien même je dû un peu zigzaguer entre les différents étudiants qui trainaient là. Forcément, c’était jour de cours, donc il y avait la blinde. Ça me ramenait des années en arrière en plus, lorsque j’étais, comme beaucoup, sur les bancs. Quand bien même c’était à un autre endroit, à l’autre bout du pays, je… Bah j’étais bien confuse en fait.
Mais… Bah c’était grand en fait. Genre immense. Et j’connaissais pas le moindre endroit ici. Donc obligée de demander aux élèves, qui m’envoyèrent par-ci, qui me ramenèrent par-là… Super, j’avais trouvé son bureau, dramatiquement vide. A croire que j’étais arrivée en retard ou le mauvais jour en fait. Non pourtant…
‘’Si vous cherchez le professeur Yadomaru, vous devriez regarder l’amphithéâtre N°7.’’
‘’Pardon ?’’
‘’Il y va dès que possible.’’
Bon bah… Changement de direction donc, en espérant qu’il y soit toujours. Punaise, tourner en rond là maintenant, c’était une torture, et j’stressais comme une idiote finie. Surtout qu’il était planqué cet amphi là, et c’était pas les quelques panneaux qui allaient m’aider…
Bref, j’crois que j’étais arrivée à l’heure. De pas grand-chose pour être franche, mais je l’étais. La porte légèrement entrouverte me laissait apercevoir qu’en effet, une personne se trouvait à l’intérieur, complètement avachi sur son siège au point d’avoir les pieds sur le bureau. Au moins… On n’pouvait pas dire qu’il ne prenait pas ses aises, même si là, comme ça, j’m’étais un peu dit à la première impression que c’était un étudiant plus qu’un prof. Mais bon, heureusement que j’avais checké sur internet au préalable. J’aurais pas imaginée la bourde que ça aurait donné sinon.
Bon, restait juste à attendre qu’il se réveille donc. J’allais pas le secouer non plus. Puis bon, j’avais la tonne de siège à disposition. J’pouvais donc m’asseoir sans grande peine. Restait que c’était une plaie de marcher avec de telles chaussures. Nan mais vraiment, qui a inventé les talons sérieusement ? J’avais manquée de me gameler déjà plusieurs fois et…
Et l’escalier.
‘’PU-‘’
Paf. Et paf la tête sur l’escalier en bois accompagné de la dégringolade qui allait bien sur les marches de l’amphi. Donc non seulement j’étais ultra stressée et nerveuse, j’avais mal aux pieds à cause de ces chaussures là, mais maintenant en plus j’avais le cul en morceau ! Punaise, mais comment cette journée pouvait-elle plus mal se passer… Surtout que j’avais criée un grand coup sous la surprise et les chocs répétés, ce qui… Eh bien, venait de me donner surement la pire première impression du monde.
‘’E-Excusez-moi !’’ Fis-je en me redressant comme je le pouvais, manquant de tomber une nouvelle fois à la renverse. Et dire que c’était des « petits » talons… J’osais pas imaginer celles qu’en portait des plus grands. Mais bon, c’était pas ma préoccupation première là. C’était le fait que là, j’m’étais grillée comme pas permit. Putain Hoshino, t’avais un seule journée où fallait être présentable et tu a tout envoyé valsé à la PREMIERE OCCASION !
J’me déteste.
- Ps. CV d'Hoshino :
- Yadomaru KyoChasseur
- Messages : 10
Date d'inscription : 21/12/2020
Re: Deux cadeaux dont une offre d'embauche. [PV. Hoshino]
Dim 27 Déc - 16:22
Deux cadeaux dont une offre d'embauche.
Dormir tranquillement dans un amphi, un endroit assez grand qui, quand il est vide, transforme le moindre bruit, même discret, en une cacophonie violente et qui profite de la magnifique caisse de résonance qu’est la pièce pour se faire entendre, était un réel plaisir. Pourquoi ? Probablement parce que c’est ce que j’avais fait durant la moitié de mes études quand j’étais élève dans cette université. Hé, vous pouvez me juger comme vous voulez, j’étais quand même l’un des meilleurs et je faisais ça plus rapidement que les autres, donc j’avais bien le droit de dormir si j’en avais envie, non ? Enfin, je disais donc que je dormais tranquillement et profondément même, assez pour ne pas entendre les bruits, sauf ceux trop violents peut-être, comme… Quelqu’un qui se pète la gueule dans les escaliers ?
Je fus sorti de mon sommeil par le bruit répété de quelqu’un ayant chuté du haut des escaliers jusqu’en bas, ce qui devait quand même bien faire aisément entre quinze et vingt mètres. Enlevant mon manteau bleu qui était sur ma tête, je jetai un oeil vers la source du bruit et je vis la demoiselle que j’attendais qui se redressait tout en s’excusant, la dégringolade ayant fichu en l’air une partie du côté présentable de la demoiselle. Contrôler mon rire n’était pas infaisable, mais je ne pouvais m’empêcher de sourire en la voyant, imaginant bien le stress qu’elle devait porter et qui venait d’augmenter en même pas une minute. Je finis par me lever, posant mon manteau sur le bureau, avant de me diriger vers la demoiselle et de lui proposer une poignée de main.
”Allons, pas besoin de t’excuser, c’est normal de faire des gaffes quand on est stressé ! Oui, commençons par ça, nous allons nous tutoyer, ça sera plus simple et si ça te permet d’évacuer ton stress, ça sera plus facile pour discuter ! Enchanté de te rencontrer en chair et en os Hoshino ! Tu le sais déjà, je suis Yadomaru Kyo, mais appelle moi Kyo ! Je peux te servir quelque chose à boire ? Café ? Thé ? Soda ?” disais-je en gardant mon sourire sympathique et accueillant, le rire que je contenais s’étant finalement dissipé.
Je retournai du côté de mon bureau, tendant ma chaise à la demoiselle avant de pousser mes livres et mon ordinateur portable et de sortir une tasse ainsi qu’une bouteille thermos à moitié remplie de café, une boîte avec plusieurs sachets de thé aux goûts différents et une canette de coca, le tout étant posé sur le bureau. Je finis par m’asseoir en tailleur sur le bureau directement avant d’attraper ma tasse de café pour en boire une petite gorgée et tirer légèrement la langue. Merde, il avait refroidi ! Tenant la tasse de la main droite, je posais ma main gauche en-dessous et générait une légère flamme magique pour réchauffer le café, processus qui prit une vingtaine de secondes avant que je n’arrête et que je me tourne vers mon invitée.
”Bon, je suppose que tu as un paquet de questions qui te trottent dans la tête, surtout vis-à-vis du premier mail que je t’ai envoyé et que tu as sûrement dû prendre soit pour une mauvaise blague, soit pour un spam. Je tiens donc à te le confirmer de vive voix, il n’y a aucune entourloupe, pas de blagues, c’est un véritable entretien d’embauche afin de voir si un poste dans cette université te conviendrait et te plairait. Ah, j’ai presque oublié !”
J’allais commencer l’entretien alors que je devais encore lui remettre ce fameux cadeau qui était arrivé chez moi par erreur. Je me penchais sur le côté afin d’attraper mon sac, d’y plonger ma main et d’en sortir le plus ou moins déclencheur des événements, toujours dans le même état que lorsqu’il était arrivé chez moi, c’est-à-dire bien emballé et sans déchirure. Je tendis le paquet à la demoiselle, ignorant même de quoi il s’agissait, avant de me remettre confortablement dans ma position et de reprendre ma tasse de café tout en recommençant à parler.
”Ce paquet est arrivé par erreur chez moi et je profite de notre entretien pour te le donner, joyeux Noël du coup ! Donc, comme je te l’ai écrit dans mon premier mail, je suis tombé sur ton nom quand je faisais des recherches et je me suis renseigné un peu, l’arrivée du cadeau m’y aidant un peu, je dois bien le reconnaître. Je dois dire que je suis impressionné par ton parcours scolaire, notamment par ce projet de gunblade dont je n’ai entendu que du bien quand j’ai recontacté tes anciens professeurs. Enfin bref, au vu de tes compétences, je souhaiterais te proposer une place à l’université des sciences de Tokyo. Je ne te demanderais pas une réponse tout de suite, ni même à la fin de notre entretien, tu auras tout le temps que tu veux pour y réfléchir, car tu dois sûrement être encore un peu surprise par tout ça ! Du coup, à toi de me poser toutes les questions qui te passent par la tête, je vais essayer d’y répondre du mieux que je peux !” , finissais-je en terminant ma tasse de café que je remplissais de suite à l’aide de ma bouteille thermos.
Je fus sorti de mon sommeil par le bruit répété de quelqu’un ayant chuté du haut des escaliers jusqu’en bas, ce qui devait quand même bien faire aisément entre quinze et vingt mètres. Enlevant mon manteau bleu qui était sur ma tête, je jetai un oeil vers la source du bruit et je vis la demoiselle que j’attendais qui se redressait tout en s’excusant, la dégringolade ayant fichu en l’air une partie du côté présentable de la demoiselle. Contrôler mon rire n’était pas infaisable, mais je ne pouvais m’empêcher de sourire en la voyant, imaginant bien le stress qu’elle devait porter et qui venait d’augmenter en même pas une minute. Je finis par me lever, posant mon manteau sur le bureau, avant de me diriger vers la demoiselle et de lui proposer une poignée de main.
”Allons, pas besoin de t’excuser, c’est normal de faire des gaffes quand on est stressé ! Oui, commençons par ça, nous allons nous tutoyer, ça sera plus simple et si ça te permet d’évacuer ton stress, ça sera plus facile pour discuter ! Enchanté de te rencontrer en chair et en os Hoshino ! Tu le sais déjà, je suis Yadomaru Kyo, mais appelle moi Kyo ! Je peux te servir quelque chose à boire ? Café ? Thé ? Soda ?” disais-je en gardant mon sourire sympathique et accueillant, le rire que je contenais s’étant finalement dissipé.
Je retournai du côté de mon bureau, tendant ma chaise à la demoiselle avant de pousser mes livres et mon ordinateur portable et de sortir une tasse ainsi qu’une bouteille thermos à moitié remplie de café, une boîte avec plusieurs sachets de thé aux goûts différents et une canette de coca, le tout étant posé sur le bureau. Je finis par m’asseoir en tailleur sur le bureau directement avant d’attraper ma tasse de café pour en boire une petite gorgée et tirer légèrement la langue. Merde, il avait refroidi ! Tenant la tasse de la main droite, je posais ma main gauche en-dessous et générait une légère flamme magique pour réchauffer le café, processus qui prit une vingtaine de secondes avant que je n’arrête et que je me tourne vers mon invitée.
”Bon, je suppose que tu as un paquet de questions qui te trottent dans la tête, surtout vis-à-vis du premier mail que je t’ai envoyé et que tu as sûrement dû prendre soit pour une mauvaise blague, soit pour un spam. Je tiens donc à te le confirmer de vive voix, il n’y a aucune entourloupe, pas de blagues, c’est un véritable entretien d’embauche afin de voir si un poste dans cette université te conviendrait et te plairait. Ah, j’ai presque oublié !”
J’allais commencer l’entretien alors que je devais encore lui remettre ce fameux cadeau qui était arrivé chez moi par erreur. Je me penchais sur le côté afin d’attraper mon sac, d’y plonger ma main et d’en sortir le plus ou moins déclencheur des événements, toujours dans le même état que lorsqu’il était arrivé chez moi, c’est-à-dire bien emballé et sans déchirure. Je tendis le paquet à la demoiselle, ignorant même de quoi il s’agissait, avant de me remettre confortablement dans ma position et de reprendre ma tasse de café tout en recommençant à parler.
”Ce paquet est arrivé par erreur chez moi et je profite de notre entretien pour te le donner, joyeux Noël du coup ! Donc, comme je te l’ai écrit dans mon premier mail, je suis tombé sur ton nom quand je faisais des recherches et je me suis renseigné un peu, l’arrivée du cadeau m’y aidant un peu, je dois bien le reconnaître. Je dois dire que je suis impressionné par ton parcours scolaire, notamment par ce projet de gunblade dont je n’ai entendu que du bien quand j’ai recontacté tes anciens professeurs. Enfin bref, au vu de tes compétences, je souhaiterais te proposer une place à l’université des sciences de Tokyo. Je ne te demanderais pas une réponse tout de suite, ni même à la fin de notre entretien, tu auras tout le temps que tu veux pour y réfléchir, car tu dois sûrement être encore un peu surprise par tout ça ! Du coup, à toi de me poser toutes les questions qui te passent par la tête, je vais essayer d’y répondre du mieux que je peux !” , finissais-je en terminant ma tasse de café que je remplissais de suite à l’aide de ma bouteille thermos.
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- Dr. Nakai HoshinoJoueur
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Re: Deux cadeaux dont une offre d'embauche. [PV. Hoshino]
Lun 28 Déc - 16:42
J’avais mal au derrière. Ça, c’était un fait, indéniable maintenant. Dégringoller dans des escaliers… Punaise, j’faisais fort hein, et j’pouvais être heureuse d’avoir tout de même une sacré constitution selon mes stats, car autrement, j’aurais le fessier en compote et j’me serais peut-être pétée la cheville. Ça aurait été con tout de même de pas pouvoir faire l’entretien en se pétant la gueule à quelques mètres à peine de la personne que j’devais rencontrer… Mais bon, même si j’pouvais me relever, j’crois que je m’étais mais genre complètement grillé.
Oh punaise… Comment j’avais fait ? Comment je pouvais laisser passer ça ?! J’m’étais violement viandée là, alors que pour une PUTAIN de fois j’avais une opportunité que j’pouvais saisir ! Là c’était une goutte d’eau, une goutte d’eau qui… Nan j’voulais pas imaginer ça, à aucun moment. Si j’foirais à cause de ça… Je saurais pas c’que je ferais après. J’étais capable de rebondir ouais, mais… J’avais tout de même mes limites, et à un moment, le ballon éclate.
Et j’venais vraiment de me comparer à un ballon ? Tss… Au moins, ça change de la gaufre.
Bref, je me relevais maladroitement, époussetant comme j’le pouvais ma tenue en bafouillant quelques excuses. C’était ridicule tout de même, j’étais ridicule, toute ma vie semblait être en fait une grande blague à rallonge dont la chute tardait à venir, même si je venais d’en faire une bien belle. Aie… Mon c-… Postérieur.
Mais heureusement, la personne que je devais rencontré n’était pas trop confuse par l’arrivée un peu fracassante que je devais faire. Même, il semblait être un brin amusé, comme si je venais de me donner en spectacle pour ma première. Certes, il aurait tout de même pu s’inquiéter, mais j’crois que là, j’avais pas forcément besoin de plus de pitié. J’étais déjà suffisamment pitoyable pour qu’on puisse passer à autre chose. Et donc… C’était donc bien lui, le professeur Yadomaru, même si euh…
Eh bien, la première chose que je devais avouer, c’était qu’il était loin, mais alors très loin d’être protocolaire. Le fait qu’il dormait dans un amphithéâtre vide déjà, qu’il commençait directement à me tutoyer et même à m’appeler Hoshino ! C’était… Euh, très particulier déjà, mais j’crois que toute cette journée allait l’être, et à minima cet entretien qui, déjà, sortait un peu de nulle part.
‘’E-euh… Merci, et oui, des gaffes euh… Ça arrive, mais, hum… Plus souvent à certain que d’autres.’’ Fis-je, en me grattant un peu maladroitement l’arrière de ma tête, maudissant ces foutus talons et… Le fait que je venais d’avouer que j’étais une sacrée gaffeuse. Bon, ça commençait mal tout de même, genre bien mal. ‘’Enfin, je suis là. Hoshino Nakai, enchantée !’’
Et pour répondre à sa question… J’crois que j’avais bien besoin d’un remontant. Déjà que j’allais devoir l’appeler Kyo, ce qui était… Vachement perturbant en fait, d’appeler quelqu’un que je connaissais pas du tout par son prénom, mais… Euh, si c’était ce qu’il voulait, alors j’allais devoir mettre les bouchées doubles. Mais lorsqu’il me proposait à boire… j’avais le choix entre trois trucs.
Et là, c’était déjà le drame.
Merde punaise, j’étais pas prête à ça ! A ce genre de question ! Tous les guides que j’avais suivi sur internet me disaient que chaque question posée avait du sens. Mais genre des trucs que j’comprenais même pas. Genre des trucs des fois… Bref, chaque réponse allait avoir une signification. Evidemment, le café paraissait être le truc le plus professionnellement acceptable, mais… C’était classique, et associé à la pause… Le thé peut-être ? C’était neutre… Mais aussi vachement plat ! Ça se trouve, il était de ceux qui pensait que ce n’était rien de plus que de l’eau chaude parfumée, et… Euh, dans un certain sens, il n’avait pas non plus forcément tort dans un sens hein… C’était bon quand même… Y’avait aussi le soda, mais ça donnerait peut-être une image trop décontractée, pas forcément c’que les gens rechercheraient en fait, surtout pour un poste de professeur… Minute, fallait être cool ou pas pour être prof ? Ou strict ?! Merde merde merdeeeee…
Bref, j’me prenais la tête pour un truc du genre, me disant que peut-être mon destin se jouait sur la boisson que j’allais prendre, et ce ne fut que lorsque je le vis faire chauffer son café avec une flamme que j’compris qu’en fait, il s’en foutait. Il venait de… Euh, commettre genre un crime ultra grave là, fin aux yeux du gouvernement, devant une personne qu’était juste une parfaite inconnue… A moins que c’était un test aussi et que…
Nan, j’crois que j’avais compris. Il s’en foutait juste en fait et me proposait à boire. Punaise, moi et mes hypothèses à la con.
‘’Va pour un soda.’’ Fis-je en m’installant, soufflant un bon coup alors que je décapsulais la boisson gazeuse. Bon clairement, ça aurait rien à voir avec les autres entretiens que j’avais pu passer jusqu’à maintenant, et… Bah j’allais devoir faire bonne image. C’était un peu l’objectif derrière, mais… Ça allait être spécial.
Et donc, il annonçait certains points sur lesquels j’me posais encore bien des questions. Ouais, le mail, et sur le fait que c’était pas un piège ou une blague. Bingo, il avait clairement vu juste dans mes inquiétudes. Un véritable entretien d’embauche… Mais ce qui me surprenait, c’était de voir si ça me conviendrait et me plairait… Il était genre déjà parti dans l’idée de m’embaucher en fait ? Euh… What ? C’était assez surprenant quand même, surtout vu le nombre d’échecs que j’m’étais mangé jusqu’à maintenant…
‘’C’est vrai que j’en ai beaucoup, et j’dois admettre que ça faisait aussi parti d’mes inquiétudes.’’
Cependant, il fouilla un peu dans ses affaires, avant de me remettre… Un cadeau ? Pardon ? Euh… C’était super bizarre en fait, et alors que je le prenais dans mes mains, confuse, il m’expliqua que c’était… Un cadeau de Noêl ? Mais genre qui avait fini dans sa boîte aux lettres ?!
‘’P-Pardon ?’’
Ouais, décidément, c’était bizarre comme affaire ! J’venais de recevoir de la part d’un mec qui m’invitait en entretien d’embauche sans raison et depuis l’autre bout du pays un CADEAU de NOËL ! J’ai… J’crois que les mots me manquent là.
‘’Je… Euh, je sais pas trop quoi dire. Y’a même pas d’expéditeur en plus !’’
Ça se trouve c’était un colis piégé… Mais bon, ce serait pas super poli de refuser. Sauf si c’était un coli piégé, mais… Même en tendant l’oreille, j’entendais pas spécialement de mécanisme à l’intérieur, ni le moindre grésillement. Bon, ça s’ajouterait à la liste des trucs étrange de la journée. Surtout que c’était pas la seule chose qui allait me surprendre.
Car en fait, Kyo annonçait qu’il avait fait des recherches sur moi. Pas seulement sur mon nom ou mon adresse mail hein, mais aussi sur toutes mes études ! Punaise, il venait même de me ressortir un des projets que j’avais fait ! Ça pour dire, ça faisait bizarre, et même vachement froid dans le dos en fait. Il… Il avait recontacté mes anciens profs et tout !
‘’V-vous avez fait tout ça ?! Même jusqu’à recontacter mes… Euh…’’
J’voyais bien l’intérêt certes, mais… Mais… Et zut, j’avais oublié de le tutoyer, alors qu’il m’avait demandé. Mauvais réflexe…
‘’E-enfin, tu. Mais… Pourquoi ? Pourquoi avoir fait tout ça pour… Moi ?’’
C’était bien awkward d’avoir cette conversation là, encore plus que d’habitude. Là j’étais complètement déstabilisée… Ou alors c’était un pro de l’entretien, et il utilisait des méthodes ultra développées pour briser mes précautions. Genre le cadeau de Noël surprise et tout ! Ouais… ça faisait beaucoup tout de même.
‘’Enfin… C’est pas que j’dis non à ça hein, c’est juste que… Je suis super surprise en fait. J’ai pas vraiment d’expérience pour enseigner et pas non plus beaucoup sur le terrain et… Bah en fait, qu’est-ce qui v- t’as poussé à… Te renseigner sur moi ? Surtout que, hum… Si tu t’es renseigné, j’imagine que tu sais très bien comment s’est fini mon doctorat.’’
Bon… J’allais peut-être devoir être plus directe.
‘’En fait… Il est où le piège ?’’
Oh punaise… Comment j’avais fait ? Comment je pouvais laisser passer ça ?! J’m’étais violement viandée là, alors que pour une PUTAIN de fois j’avais une opportunité que j’pouvais saisir ! Là c’était une goutte d’eau, une goutte d’eau qui… Nan j’voulais pas imaginer ça, à aucun moment. Si j’foirais à cause de ça… Je saurais pas c’que je ferais après. J’étais capable de rebondir ouais, mais… J’avais tout de même mes limites, et à un moment, le ballon éclate.
Et j’venais vraiment de me comparer à un ballon ? Tss… Au moins, ça change de la gaufre.
Bref, je me relevais maladroitement, époussetant comme j’le pouvais ma tenue en bafouillant quelques excuses. C’était ridicule tout de même, j’étais ridicule, toute ma vie semblait être en fait une grande blague à rallonge dont la chute tardait à venir, même si je venais d’en faire une bien belle. Aie… Mon c-… Postérieur.
Mais heureusement, la personne que je devais rencontré n’était pas trop confuse par l’arrivée un peu fracassante que je devais faire. Même, il semblait être un brin amusé, comme si je venais de me donner en spectacle pour ma première. Certes, il aurait tout de même pu s’inquiéter, mais j’crois que là, j’avais pas forcément besoin de plus de pitié. J’étais déjà suffisamment pitoyable pour qu’on puisse passer à autre chose. Et donc… C’était donc bien lui, le professeur Yadomaru, même si euh…
Eh bien, la première chose que je devais avouer, c’était qu’il était loin, mais alors très loin d’être protocolaire. Le fait qu’il dormait dans un amphithéâtre vide déjà, qu’il commençait directement à me tutoyer et même à m’appeler Hoshino ! C’était… Euh, très particulier déjà, mais j’crois que toute cette journée allait l’être, et à minima cet entretien qui, déjà, sortait un peu de nulle part.
‘’E-euh… Merci, et oui, des gaffes euh… Ça arrive, mais, hum… Plus souvent à certain que d’autres.’’ Fis-je, en me grattant un peu maladroitement l’arrière de ma tête, maudissant ces foutus talons et… Le fait que je venais d’avouer que j’étais une sacrée gaffeuse. Bon, ça commençait mal tout de même, genre bien mal. ‘’Enfin, je suis là. Hoshino Nakai, enchantée !’’
Et pour répondre à sa question… J’crois que j’avais bien besoin d’un remontant. Déjà que j’allais devoir l’appeler Kyo, ce qui était… Vachement perturbant en fait, d’appeler quelqu’un que je connaissais pas du tout par son prénom, mais… Euh, si c’était ce qu’il voulait, alors j’allais devoir mettre les bouchées doubles. Mais lorsqu’il me proposait à boire… j’avais le choix entre trois trucs.
Et là, c’était déjà le drame.
Merde punaise, j’étais pas prête à ça ! A ce genre de question ! Tous les guides que j’avais suivi sur internet me disaient que chaque question posée avait du sens. Mais genre des trucs que j’comprenais même pas. Genre des trucs des fois… Bref, chaque réponse allait avoir une signification. Evidemment, le café paraissait être le truc le plus professionnellement acceptable, mais… C’était classique, et associé à la pause… Le thé peut-être ? C’était neutre… Mais aussi vachement plat ! Ça se trouve, il était de ceux qui pensait que ce n’était rien de plus que de l’eau chaude parfumée, et… Euh, dans un certain sens, il n’avait pas non plus forcément tort dans un sens hein… C’était bon quand même… Y’avait aussi le soda, mais ça donnerait peut-être une image trop décontractée, pas forcément c’que les gens rechercheraient en fait, surtout pour un poste de professeur… Minute, fallait être cool ou pas pour être prof ? Ou strict ?! Merde merde merdeeeee…
Bref, j’me prenais la tête pour un truc du genre, me disant que peut-être mon destin se jouait sur la boisson que j’allais prendre, et ce ne fut que lorsque je le vis faire chauffer son café avec une flamme que j’compris qu’en fait, il s’en foutait. Il venait de… Euh, commettre genre un crime ultra grave là, fin aux yeux du gouvernement, devant une personne qu’était juste une parfaite inconnue… A moins que c’était un test aussi et que…
Nan, j’crois que j’avais compris. Il s’en foutait juste en fait et me proposait à boire. Punaise, moi et mes hypothèses à la con.
‘’Va pour un soda.’’ Fis-je en m’installant, soufflant un bon coup alors que je décapsulais la boisson gazeuse. Bon clairement, ça aurait rien à voir avec les autres entretiens que j’avais pu passer jusqu’à maintenant, et… Bah j’allais devoir faire bonne image. C’était un peu l’objectif derrière, mais… Ça allait être spécial.
Et donc, il annonçait certains points sur lesquels j’me posais encore bien des questions. Ouais, le mail, et sur le fait que c’était pas un piège ou une blague. Bingo, il avait clairement vu juste dans mes inquiétudes. Un véritable entretien d’embauche… Mais ce qui me surprenait, c’était de voir si ça me conviendrait et me plairait… Il était genre déjà parti dans l’idée de m’embaucher en fait ? Euh… What ? C’était assez surprenant quand même, surtout vu le nombre d’échecs que j’m’étais mangé jusqu’à maintenant…
‘’C’est vrai que j’en ai beaucoup, et j’dois admettre que ça faisait aussi parti d’mes inquiétudes.’’
Cependant, il fouilla un peu dans ses affaires, avant de me remettre… Un cadeau ? Pardon ? Euh… C’était super bizarre en fait, et alors que je le prenais dans mes mains, confuse, il m’expliqua que c’était… Un cadeau de Noêl ? Mais genre qui avait fini dans sa boîte aux lettres ?!
‘’P-Pardon ?’’
Ouais, décidément, c’était bizarre comme affaire ! J’venais de recevoir de la part d’un mec qui m’invitait en entretien d’embauche sans raison et depuis l’autre bout du pays un CADEAU de NOËL ! J’ai… J’crois que les mots me manquent là.
‘’Je… Euh, je sais pas trop quoi dire. Y’a même pas d’expéditeur en plus !’’
Ça se trouve c’était un colis piégé… Mais bon, ce serait pas super poli de refuser. Sauf si c’était un coli piégé, mais… Même en tendant l’oreille, j’entendais pas spécialement de mécanisme à l’intérieur, ni le moindre grésillement. Bon, ça s’ajouterait à la liste des trucs étrange de la journée. Surtout que c’était pas la seule chose qui allait me surprendre.
Car en fait, Kyo annonçait qu’il avait fait des recherches sur moi. Pas seulement sur mon nom ou mon adresse mail hein, mais aussi sur toutes mes études ! Punaise, il venait même de me ressortir un des projets que j’avais fait ! Ça pour dire, ça faisait bizarre, et même vachement froid dans le dos en fait. Il… Il avait recontacté mes anciens profs et tout !
‘’V-vous avez fait tout ça ?! Même jusqu’à recontacter mes… Euh…’’
J’voyais bien l’intérêt certes, mais… Mais… Et zut, j’avais oublié de le tutoyer, alors qu’il m’avait demandé. Mauvais réflexe…
‘’E-enfin, tu. Mais… Pourquoi ? Pourquoi avoir fait tout ça pour… Moi ?’’
C’était bien awkward d’avoir cette conversation là, encore plus que d’habitude. Là j’étais complètement déstabilisée… Ou alors c’était un pro de l’entretien, et il utilisait des méthodes ultra développées pour briser mes précautions. Genre le cadeau de Noël surprise et tout ! Ouais… ça faisait beaucoup tout de même.
‘’Enfin… C’est pas que j’dis non à ça hein, c’est juste que… Je suis super surprise en fait. J’ai pas vraiment d’expérience pour enseigner et pas non plus beaucoup sur le terrain et… Bah en fait, qu’est-ce qui v- t’as poussé à… Te renseigner sur moi ? Surtout que, hum… Si tu t’es renseigné, j’imagine que tu sais très bien comment s’est fini mon doctorat.’’
Bon… J’allais peut-être devoir être plus directe.
‘’En fait… Il est où le piège ?’’
- Yadomaru KyoChasseur
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Date d'inscription : 21/12/2020
Re: Deux cadeaux dont une offre d'embauche. [PV. Hoshino]
Mer 30 Déc - 19:46
Deux cadeaux dont une offre d'embauche
Évidemment qu’elle était stressée. Évidemment qu’elle allait beaucoup trop réfléchir pour des questions simples comme qu’est-ce qu’elle voulait boire. Évidemment qu’elle allait être étonnée et choquée d’apprendre tout ce que j’avais fait alors que je ne la connaissais même pas. Tout ça, c’était évident que ça allait arriver et je m’y attendais. Il s’agissait de réactions humaines classiques dans ce genre de situation, surtout que je n’agissais pas de manière protocolaire, le but étant de sortir mon interlocutrice de sa zone de confort et de ce qu’elle savait de ce genre de rendez-vous pour qu’elle se voit obligée d’avoir un comportement plus proche de ce qu’elle est en réalité. Car oui, il faut arrêter de se voiler la face, on se fait tous beau et on donne tous une meilleure image de soi en entretien d’embauche pour que le recruteur nous garde le plus longtemps dans sa liste de candidats et que nous soyons potentiellement choisi. Un système que je trouvais hypocrite pour être honnête.
La demoiselle arrivait enfin sur le terrain important de notre discussion : la fin de son doctorat. Bien entendu, elle suivit par la fameuse question que j’attendais pour expliquer précisément mes raisons : “Il est où le piège ?”. Continuant d’arborer un sourire plus ou moins sympathique, dépendant de comment la personne me voyait au final, je posais ma tasse de café sur le bureau avant de me lever et de lever le premier tableau pour faire apparaître un second tableau, vierge, et de prendre une craie pour commencer à dessiner une pyramide. Une fois la pyramide tracée, je la coupais d’abord en trois, à des hauteurs égales et avec un trait plus gras, avant de recouper chaque partie en trois, toujours à des hauteurs égales, mais avec un trait plus fin cette fois-ci. Tout en commençant à remplir chaque case par un mot, je me mis à parler à Hoshino.
”Normalement, t’as du entendre parler de la classification des sciences faite par le philosophe français Auguste Comte. Pour me la jouer Wikipédia : les sciences sont classées du plus abstrait, général, simple, avancé et éloigné de l'homme au plus concret, général, reculé et “ directement intéressant pour l’homme”, donnant ainsi la classification suivante : Math, Astronomie, Physique, Chimie, Biologie et Sociologie. Cet ordre est aussi établi par le fait que tu as besoin des bases de la pyramide pour pouvoir la grimper : les maths sont nécessaires pour l’astronomie, elle-même nécessaire pour la physique, etc. Sauf qu’il existe une version améliorée de cette pyramide qui me paraît bien plus cohérente, celle de Wilhelm Ostwald, chimiste germano-balte.”, commençais-je en ayant finit d’écrire avant de me retourner vers la demoiselle tout en lui laissant vue sur la pyramide dessinée au tableau, continuant mon argumentation tout en illustrant mes propos avec des gestes de mains. “Il conserve la majorité des dires d’Auguste Comte, à ceci près qu’il ne compte pas six, mais neuf concepts scientifiques. Il enlève l’astronomie des six concepts originaux pour ajouter la logique, la géométrie et la mécanique tout en divisant la sociologie en psychologie et culturologie. Une des raisons qui fait que je me suis intéressé à toi, c’est bel et bien ton parcours scolaire. Tes connaissances en biomécanique sont composées de connaissances biologiques et mécaniques avancées et depuis notre rentrée au printemps dernier, nous cherchons quelqu’un capable d’enseigner ce genre de choses, permettant ainsi à l’université d’avoir un niveau homogène dans l’apprentissage de ces différentes sciences. Mais je me doute de ce que tu vas demander et oui, on aurait pu s’intéresser à quelqu’un d’autre qui aurait eu un dossier plus simple, mais ils refusèrent tous, refusant d’être de simples “profs d’unif à deux balles”. Bande de connards.”, finissais-je avant de fouiller dans mon sac et de tendre un dossier à la demoiselle.
”La dernière raison qui fait que je t’ai demandé de venir aujourd’hui est purement personnelle. Toutes les informations sont dans ce dossier, mais je vais quand même t’expliquer. Il y a un peu plus d’un an, j’ai vu une dizaine de mes étudiants arrêter leurs études pour devenir chasseurs et je les ai croisés juste avant leur premier donjon. Je n’ai pas tenté de les retenir, ils étaient libres de faire ce qu’ils voulaient et je leur souhaitais simplement le meilleur. Malheureusement, ce donjon n’était visiblement pas un donjon normal et ils se sont tous fait massacrer. Une seconde équipe, plus puissante que la précédente, fut envoyée à son tour et il ne resta qu’un seul survivant qui se suicida dans sa chambre d’hôpital. Bref, une vingtaine de personnes étaient mortes sur un donjon, en apparence, banal.”, expliquais-je en me remettant en tailleur sur mon bureau. ”Ceci m’amena à deux choses. Premièrement, ça fait un an que je fais des recherches sur des groupes de chasseurs se faisant décimer et ne possédant qu’un survivant miraculeux, mais j’avoue qu’à part ça, je n’ai pas récupéré beaucoup plus d’informations. Deuxièmement, durant ces fameuses recherches, je suis tombé sur le cas de ton laboratoire et je ne vais pas te mentir, j’ai eu mal au coeur en voyant la liste longue comme mon bras de ceux qui avaient disparus. Et du coup, quand je suis finalement tombé sur toi, je me suis dit que c’était l’occasion d'aider quelqu’un qui en aurait peut-être besoin ! Pour te répondre directement, il n’y a aucun piège. Je me doute que vu comment tout s’est passé et la manière dont se passe l’entretien, ça te paraît beaucoup trop beau pour être vrai, mais c’est avec sincérité que je souhaite simplement te donner une opportunité. Une erreur involontaire ne doit pas condamner l’avenir de quelqu’un, alors une erreur qui n’est même pas la tienne, ça ne devrait même pas être un obstacle !”, déclarais-je en levant le poing, parodiant les grands discours politiques que je m’étais bouffé à la télé quand j’étais encore aux États-Unis avant d’éclater de rire.
Je laissais quelques instants à la demoiselle le temps de digérer toutes les informations que je venais de lui donner pour réfléchir à mon tour sur certains points qui m'intriguaient et dont je n’avais pas la moindre information. Était-elle une chasseuse aussi ? Si oui, avait-elle participé à un de ses fameux donjons et en était-elle la survivante ? Savait-elle quelque chose au sujet des personnes qui survivaient à ces fameux donjons ? Des questions que je me posais, mais que j’allais garder pour plus tard, car ce n’était ni le moment, ni l’endroit.
La demoiselle arrivait enfin sur le terrain important de notre discussion : la fin de son doctorat. Bien entendu, elle suivit par la fameuse question que j’attendais pour expliquer précisément mes raisons : “Il est où le piège ?”. Continuant d’arborer un sourire plus ou moins sympathique, dépendant de comment la personne me voyait au final, je posais ma tasse de café sur le bureau avant de me lever et de lever le premier tableau pour faire apparaître un second tableau, vierge, et de prendre une craie pour commencer à dessiner une pyramide. Une fois la pyramide tracée, je la coupais d’abord en trois, à des hauteurs égales et avec un trait plus gras, avant de recouper chaque partie en trois, toujours à des hauteurs égales, mais avec un trait plus fin cette fois-ci. Tout en commençant à remplir chaque case par un mot, je me mis à parler à Hoshino.
- Pyramide des sciences:
”Normalement, t’as du entendre parler de la classification des sciences faite par le philosophe français Auguste Comte. Pour me la jouer Wikipédia : les sciences sont classées du plus abstrait, général, simple, avancé et éloigné de l'homme au plus concret, général, reculé et “ directement intéressant pour l’homme”, donnant ainsi la classification suivante : Math, Astronomie, Physique, Chimie, Biologie et Sociologie. Cet ordre est aussi établi par le fait que tu as besoin des bases de la pyramide pour pouvoir la grimper : les maths sont nécessaires pour l’astronomie, elle-même nécessaire pour la physique, etc. Sauf qu’il existe une version améliorée de cette pyramide qui me paraît bien plus cohérente, celle de Wilhelm Ostwald, chimiste germano-balte.”, commençais-je en ayant finit d’écrire avant de me retourner vers la demoiselle tout en lui laissant vue sur la pyramide dessinée au tableau, continuant mon argumentation tout en illustrant mes propos avec des gestes de mains. “Il conserve la majorité des dires d’Auguste Comte, à ceci près qu’il ne compte pas six, mais neuf concepts scientifiques. Il enlève l’astronomie des six concepts originaux pour ajouter la logique, la géométrie et la mécanique tout en divisant la sociologie en psychologie et culturologie. Une des raisons qui fait que je me suis intéressé à toi, c’est bel et bien ton parcours scolaire. Tes connaissances en biomécanique sont composées de connaissances biologiques et mécaniques avancées et depuis notre rentrée au printemps dernier, nous cherchons quelqu’un capable d’enseigner ce genre de choses, permettant ainsi à l’université d’avoir un niveau homogène dans l’apprentissage de ces différentes sciences. Mais je me doute de ce que tu vas demander et oui, on aurait pu s’intéresser à quelqu’un d’autre qui aurait eu un dossier plus simple, mais ils refusèrent tous, refusant d’être de simples “profs d’unif à deux balles”. Bande de connards.”, finissais-je avant de fouiller dans mon sac et de tendre un dossier à la demoiselle.
”La dernière raison qui fait que je t’ai demandé de venir aujourd’hui est purement personnelle. Toutes les informations sont dans ce dossier, mais je vais quand même t’expliquer. Il y a un peu plus d’un an, j’ai vu une dizaine de mes étudiants arrêter leurs études pour devenir chasseurs et je les ai croisés juste avant leur premier donjon. Je n’ai pas tenté de les retenir, ils étaient libres de faire ce qu’ils voulaient et je leur souhaitais simplement le meilleur. Malheureusement, ce donjon n’était visiblement pas un donjon normal et ils se sont tous fait massacrer. Une seconde équipe, plus puissante que la précédente, fut envoyée à son tour et il ne resta qu’un seul survivant qui se suicida dans sa chambre d’hôpital. Bref, une vingtaine de personnes étaient mortes sur un donjon, en apparence, banal.”, expliquais-je en me remettant en tailleur sur mon bureau. ”Ceci m’amena à deux choses. Premièrement, ça fait un an que je fais des recherches sur des groupes de chasseurs se faisant décimer et ne possédant qu’un survivant miraculeux, mais j’avoue qu’à part ça, je n’ai pas récupéré beaucoup plus d’informations. Deuxièmement, durant ces fameuses recherches, je suis tombé sur le cas de ton laboratoire et je ne vais pas te mentir, j’ai eu mal au coeur en voyant la liste longue comme mon bras de ceux qui avaient disparus. Et du coup, quand je suis finalement tombé sur toi, je me suis dit que c’était l’occasion d'aider quelqu’un qui en aurait peut-être besoin ! Pour te répondre directement, il n’y a aucun piège. Je me doute que vu comment tout s’est passé et la manière dont se passe l’entretien, ça te paraît beaucoup trop beau pour être vrai, mais c’est avec sincérité que je souhaite simplement te donner une opportunité. Une erreur involontaire ne doit pas condamner l’avenir de quelqu’un, alors une erreur qui n’est même pas la tienne, ça ne devrait même pas être un obstacle !”, déclarais-je en levant le poing, parodiant les grands discours politiques que je m’étais bouffé à la télé quand j’étais encore aux États-Unis avant d’éclater de rire.
Je laissais quelques instants à la demoiselle le temps de digérer toutes les informations que je venais de lui donner pour réfléchir à mon tour sur certains points qui m'intriguaient et dont je n’avais pas la moindre information. Était-elle une chasseuse aussi ? Si oui, avait-elle participé à un de ses fameux donjons et en était-elle la survivante ? Savait-elle quelque chose au sujet des personnes qui survivaient à ces fameux donjons ? Des questions que je me posais, mais que j’allais garder pour plus tard, car ce n’était ni le moment, ni l’endroit.
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