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Akashi Ellyot
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Mer 2 Déc - 21:33
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"Monsieur Akashi, je vous le demande une dernière fois. Où étiez-vous la nuit dernière entre 20h00 et 23h00 ?"

"Comme vous dites, pour la dernière fois, j'étais chez moi en train de regarder un film, qu'est-ce qu'il y a difficile à comprendre là-dedans ?"

Putain, moi qui voulais dormir après les évènements d'hier soir, je pouvais m'asseoir dessus. Il devait être 9h00 grand maximum quand quelqu'un est venu toquer à la porte de mon appartement. Bien évidemment, je m'étais levé pour aller ouvrir, Eileen n'étant pas là, et je trouvais devant ma porte deux flics en tenue, arme à la ceinture, alors que j'étais encore en caleçon. Grande manière de démarrer la journée. Je les fis entrer dans l'appartement, leur proposant un café qu'ils acceptèrent avant de s'installer dans le salon. J'en profitais pour au moins aller mettre un pantalon avant de ramener les cafés et de les poser sur la petite table et d'écouter ce qu'ils avaient à me dire, bien que j'eusse déjà ma petite idée sur pourquoi ils venaient m'emmerder aussi tôt.

Évidemment, ils venaient me parler du carnage d'hier soir. Apparemment, un homme qui faisait une livraison serait passé près de l'entrepôt et aurait entendu des cris avant de s'arrêter pour s'approcher du bâtiment. En voyant plusieurs hommes blessés, il a de suite appelé la police et les secours pour prendre en charge tout ce beau monde. J'écoutais ce qu'il m'expliquait en buvant mon café, demandant quand même en quoi cette histoire me concernait et c'est là qu'ils m'expliquèrent que les gangsters avaient donné une description de leur assaillant et que cette dernière collait énormément avec la mienne. Logique, vu que c'était moi, mais je n'allais pas le dire ça. J'haussais un sourcil en entendant cette nouvelle, cherchant à comprendre pourquoi cette description avait amené les enquêteurs à venir me voir et ils me sortirent l'affaire du bar qui s'était produite plus tôt hier.

Je laissais un soupir m'échapper avant de me lever, leur disant que s'ils le souhaitaient, je pouvais aller au poste pour qu'on continue d'en discuter, une sorte de preuve de bonne foi de ma part. Ils acceptèrent ma proposition et me laissèrent le temps d'enfiler au moins un t-shirt ainsi prendre ma veste. Je sortais donc de mon appartement et le fermais à clé avant de suivre les agents de l'ordre, sous le regard de quelques voisins qui ne comprenaient pas ce qui était en train de se passer. Un des policiers voulu répondre, mais je le pris de court en expliquant la situation, comme quoi la police avait des questions à me poser et que par principe, je préférais y répondre au commissariat plutôt que dans mon appartement. Il y eu plusieurs sons de cloche à cela : ma voisine d'en face, une mère dans la quarantaine, disait qu'ils n'avaient pas à s'inquiéter et que j'allais rapidement revenir, mon voisin de gauche, un livreur de sushi, était plus en train de blaguer sur le fait que c'était à cause des plaintes pour tapages nocturnes et ma voisine de droite, une vieille dame qui devait déjà avoir passer la septantaine, tentait de convaincre les policiers de me laisser tranquille car j'étais un honnête citoyen. Je calmais tout le monde, confirmant que tout se passerait bien, avant de prendre le chemin du poste de police.

Et voilà comment on est arrivé à cet interrogatoire qui tourne en rond depuis plus de trente minutes. Trente longues minutes qui démarrèrent après que j'ai donné ma version des faits. La plupart n'avait aucun problème, sauf un, le plus haut-gradé en fonction ce jour-là, qui décida de prendre en tête à tête pour un interrogatoire plus direct. Sérieusement ? Je n'allais pas changer ma version parce qu'un flic voulant faire du zèle allait essayer de me mettre la pression. Surtout que pour le coup, j'en voyais souvent des comme lui intervenir dans le quartier du bar quand ça chauffait trop, alors j'étais rodé maintenant. Il n'arrêtait pas de parler hyper fort en plus et son haleine… Il connaissait le dentifrice ? Au moins le chewing-gum à la menthe ? Parce que là, c'était plus qu'il puait de la gueule, c'était littéralement le réacteur numéro quatre de Tchernobyl sur pattes qui me parlait !

"Vous étiez chez vous ? Tout seul ? Sans personne pour le prouver ? Vous vivez avec votre sœur pourtant."

"Oui, j'étais chez moi, tout seul, avec personne pour le prouver puisque ma sœur était chez une amie hier soir pour l'anniversaire de cette dite amie, chose qui était prévue depuis aisément depuis deux semaines."

"Vous m'excuserez, mais je trouve étrange que le soir-même de l'accident du bar dans lequel vous travaillez, accident durant lequel un message à votre attention fut écrit, les responsables se soient faits tabassés, dont quatre qui en sont morts."

"Ah mais je n'ai jamais dit que ce n'était pas étrange et je comprends tout-à-fait votre manière de penser. Mais à ça, j'aimerais vous poser une question. Comment voulez-vous qu'un simple videur, qui est certes un éveillé, puisse en seulement six heures, si j'ai bien suivi toutes les durées de temps que vous m'avez donné, identifier les responsables, trouver leur cachette, y aller, massacrer tout le monde et retourner chez lui sans que personne, à part les victimes, ne l'ait vu faire ? Je vous rappelle que je bosse dans un bar, donc dans un coin vivant de la ville, je peux donc vous dire que c'est compliqué de passer inaperçu là-bas, surtout avec le look que j'ai. Dois-je vous rappeler les cheveux rouges et les yeux jaunes ?", argumentais-je en occultant le fait que j'étais bien plus fort que mentionné sur ma licence de chasseur et que donc, j'étais rentré par les toits.

À m'entendre, il comprit que c'était en effet un scénario irréaliste, ajoutant de lui-même que cela aurait été totalement con de ma part, car j'aurais pris le risque de laisser ma sœur toute seule, argument que j'approuvais d'un simplement hochement de tête. Il finit donc par me relâcher, me permettant de rentrer chez moi et s'excusant encore du dérangement. J'étais impressionné pour le coup, je ne les avais jamais vu aussi efficace et heureusement que je savais me débrouiller en mensonge, même si je le faisais le moins possible, sinon j'étais foutu. Je prenais donc le chemin du retour, m'allumant une clope au passage et tenant ma veste avec ma droite. J'allais enfin avoir droit à mon calme et j'allais en profiter directement en prenant un chemin moins fréquenté, plus à l'écart, mais où le bruit était plus faible, me permettant de respirer et me relaxer tandis que je rentrais chez moi, ne souhaitant qu'une chose : faire un énorme câlin à mon lit.
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Jeu 3 Déc - 2:43
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La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance.


Les mains sur le piano, je laisse la musique me posséder, les notes agissant comme ce cri que je ne parviens pas à lâcher, qui reste coincé dans ma gorge et mon cœur. Je le savais, n’est-ce pas ? Pourtant, je n’ai rien fais. J’ai pris la décision de me noyée dans le boulot sans même prendre le temps de considérer la deuxième solution. Je me cache, me berce d’illusions et pourtant, je suis infiniment lâche. Belladone, possédée par la peur, refuse d’affronter la réalité, quelle ironie. Une putain de douce ironie.

Mon père est mort ce soir, suite à un tragique accident. Cela fait plusieurs semaines que cet évènement est arrivé. Plusieurs semaines que ma mère me supplie quasiment tous les jours de rentrer, d’être présente et de la soutenir dans cette épreuve. Je n’ai rien fais. A peine répondu à ces nombreuses suppliques, préférant me noyer dans ma vie si mouvementée. L’action remplace le sentiment, la mort prend la place de la vie.

Je stoppe la course folle de la musique, attrape mon verre de whisky et prend plaisir à sentir ma gorge me bruler avant de baisser la tête, laissant mes cheveux me couper du monde. Je n’arrive même pas à savoir quel sentiment prédomine. Suis-je triste ? En colère ? Contre qui ? Je ne sens rien, aucune pensée cohérente n’arrive à filtrer à travers cette couche de lassitude qui semble avoir pris siège dans mon corps, ma tête et mon cœur.

Las de me battre, d’être moi-même, une femme forte et solide en apparence mais tellement… borderline. Je suis incapable de gérer mes émotions et encore moins les comprendre pour agir en conséquence. Savoir plus facilement tuer que tenir une conversation, voilà qui ferait fureur dans mon CV. Cette pensée m’arrache un rire rauque, au moins, je n’ai pas perdu mon sens de l’humour, hourra.

Le bip de mon téléphone me sort de ma léthargie et un énième soupire franchit mes lèvres. Forcement, j’ai beau être gelée, le monde lui continue de tourner. Fatiguée, j’approche ma main de ce dernier afin de l’éteindre pour la soirée et retiens mon geste en voyant l’image qui s’affiche sur l’écran. Un boost d’adrénaline surgit dans mes veines et mes sourcils se froncent en voyant la photo du faux roux aux frites incroyables. Tendue, j’attrape mon téléphone, le déverrouille afin de lire ce nouveau contrat qui s’affiche sur sa tête.

Les détails sont flous, mais la récompense, elle, est bien présente. Lui aussi, alors ? Pourquoi cette déception Belladone ? Es-tu naïve au point d’en oublier la nature humaine ? Es-tu si désespérément aveugle ? Si avide de liens mais, pourtant, incapable de faire le premier pas. Tu aurais pu faire le premier pas, retourner dans ce bar afin de le revoir. Mais non, comme pour tout, tu as décidé d’être lâche en fuyant tes émotions. Le regard débordant de haine pour ce monde teinté de laideur, j’appuie sur la validation du contrat avant de serrer le téléphone dans ma main au point de le broyer.

Non.

Je refuse d’être la victime de mes émotions. J’ai travaillé trop dur, fais trop de sacrifice pour me laisser submerger maintenant. Il en est hors de question. Et si ce type devient la cause de cette perte de contrôle qui m’arrive depuis peu, alors… je ferais ce qui doit être fait.

Comme une bête sauvage qui décide de choisir l’action ainsi que le sang à la parole et aux sentiments, je ferme mon piano, me lève de mon siège afin d’enfiler ma tenue de Faucheur. Direction ma cible, le contrat et sa récompense m’attendent.
__________________

Pourquoi j’ai fait ça bordel ? Une simple balle dans la tête aurait suffi à rayer cette case qui semble vouloir me poursuivre ces derniers jours. Alors pourquoi ? Par curiosité ? Égoïsme ? Caprice ? Putain, j’ai foutu un bordel monstre en prenant cette décision ! Agacée, je fume ma clope, assise sur ma chaise posée en plein milieu de cette pièce d’un hangar désinfecté. Une seule porte ainsi qu’une fenêtre en hauteur, aucun moyen pour lui de s’échapper s’il arrivait par miracle à s’échapper.

Attendre grâce, à mon invisibilité, le bon moment pour frapper était un jeu d’enfant, il devait être maximum rang E.

Vous en doutez ? Pourquoi ? Car il s’agit d’un Chasseur avec une force décuplée ? Peut-être. Néanmoins, comment mettre en application cette force lorsque vous avez les tendons des mains et des pieds coupés ? Cruelle ? Non. Le type devant mes yeux n’a rien du barman innocent auquel j’ai eu affaire. Celui qui me fait face est un tueur de sang-froid qui n’a pas hésité à mutilé, torturé froidement ses cibles afin de récolter des informations.

Les bras en l’air, suspendu par deux chaines, ses pieds sont bloqués elles aussi par le même procédé. Ses plaies sont soignées afin d’éviter une hémorragie et je dois avouer que je suis assez fière du résultat. La drogue commençant à se dissiper, je continue de le fixer jusqu’à ce que son regard accroche le mien.

-« Salut beau gosse, ça faisait longtemps ? Je t’ai manqué ? » Demandais-je avant de tirer une bouffée de nicotine avant de la relâcher dans un souffle. « Vois-tu, toi et moi, on a un souci. » Déclarais-je en lui jetant les documents concernant le contrat sur sa tête. « T’as emmerdé les mauvaises personnes mon grand et tu t’es mis dans un sacré bordel, toi et ta sœur. » Repris-je en levant la main pour bloquer la panique que je lis dans ses yeux. « Elle est en sécurité. Le contrat parle d’elle, mais n’en fait pas une cible et j’ai posté une connaissance devant chez vous, au cas où. » Terminais-je en me relevant pour lui faire face, yeux dans les yeux.

-« Alors, toi aussi tu es comme tous les autres, hein ? Un monstre qui se cache derrière une jolie façade d’innocence ? » Demandais-je avec hargne, la colère suintant de tout mon corps.

Une simple question. Pourtant…

Ciaran
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Jeu 3 Déc - 3:46
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Je ne sentais plus rien, mon corps me paraissait tellement lourd qu'aucune parcelle de ce dernier ne souhaitait bouger. J'étais tombé, d'un coup, sans comprendre comment. La fatigue ? Elle endort, n'assomme pas. Même mon esprit était embrumé, je n'arrivais pas à réfléchir. Putain, je ne sens rien et j'ai le sentiment d'avoir mal, une contradiction qui me perd de plus belle dans cet abysse qu'est mon esprit actuellement. Pourquoi on ne me laisse pas dormir un peu, les gens veulent absolument tout régler tout de suite. Je suis claqué moi, j'ai besoin de repos. Si seulement cette errance était réparatrice, elle ne me donnait même pas ce luxe. Je me sentais perdu, comme si je flottais sur un océan, dérivant vers un lieu dont j'ignorais même s'il est réel ou non. Ah, un picotement commençait à me parcourir la main, enfin, je supposais que c'était ma main, je n'en savais rien au fond, je savais juste que des sensations commençaient à me revenir, que mon errance sur cet océan spirituel se terminait enfin.

Mes yeux s'ouvrirent, difficilement, je ne voyais pas clairement où j'étais. Par contre, la douleur de mes poignets et de mes chevilles, je la sentais parcourir tout mon corps, mais je n'avais pas l'énergie pour hurler, le peu que j'en avais étant utilisé pour essayer de garder les yeux ouverts et comprendre où j'étais. On dirait un garage, un vieux hangar peut-être. Je ne comprenais pas trop pourquoi, ni comment j'étais arrivé là, même si la bonne question était plutôt "Qui m'avait amené ici ?". Probablement un énième mec engagé par la famille du français que j'avais tué cinq ans plus tôt dans ce foutu match en cage. Quelle bande de casse-pieds, ils savaient la vérité pourtant, que c'était un accident, mais rien à faire. Ils voulaient ma mort et cette fois-ci, c'était quelqu'un de compétent qui s'occupait de mon assassinat. Même pas glorieuse cette foutue mort, ce n'était pas le principe des assassins non plus, ils faisaient simplement leur boulot. Venir, tuer, reparti, simple non ? Mais alors, pourquoi j'étais dans cette position, enchaîné aux quatre membres ?

Je finissais enfin par remarquer mon ravisseur. Je n'arrivais pas à bien voir de qui il s'agissait, ma vision étant trop trouble, mais une réplique accompagnée du même accent que la dernière fois me donna son identité. Elle ? Ici ? Mais pourquoi ? Si elle était responsable, pourquoi ? Je me questionnais, mais je connaissais déjà la réponse en réalité. Elle était plus qu'une simple femme travaillant dans la finance, c'était une assassine, une membre des faucheurs probablement. Elle se mit à me parler et j'essayais de l'écouter, de comprendre ce qu'elle voulait me dire. Un souci ? Emmerdé les mauvaises personnes ? Elle me parlait des types d'hier ? Ils avaient bel et bien des amis haut placés finalement ? Non, j'étais sûr et certain qu'il s'agissait d'un petit gang sans importance qui devait avoir reçu un contrat de cette foutue famille. Tous des tarés dans cette dernière.

Elle me parlait de ma sœur… Eileen ?! Je sentis mon cœur s'accélérer, mes yeux s'ouvrant, ampli d'un mélange de rage et de panique, mais ma voix refusait de sortir ou plutôt elle décida de ne pas sortir. Je devais faire attention, je n'étais pas du tout en position de force et la moindre erreur de ma part pouvait… Hein ? Comment ça ? Pourquoi l'avait-elle… protégé ? Je ne comprenais pas cette histoire, ça n'avait juste aucun sens. Une connaissance près de chez nous ? J'avais l'impression de nager en plein délire. Et pourtant, le plus délirant n'était pas encore arrivé. Elle s'approchait de moi pour me faire face, son regard pénétrant le mien, tout en me posant une question que je n'arrivais pas à comprendre. Pourquoi me comparait-elle aux autres ? Quel rapport avec moi ? Un monstre derrière une façade d'innocence ? Je… Je ne comprenais pas où elle voulait en venir, mais elle avait l'air tellement enragée en me posant cette question. Je la regardais et j'avais mal. Pas à cause des blessures, mais à cause de cette rage qu'elle avait en étant face à moi.

"Pas de blagues aujourd'hui donc… Ravi de voir que tu te portes bien, je ne peux pas en dire autant. Merci vis-à-vis de la cadette, j'avais peur qu'il puisse lui arriver un truc… Et avant de te répondre, promets-moi un truc : occupe-toi d'elle si jamais tu me tues, d'accord ? Je sais que tu es quelqu'un d'efficace quand je vois l'état dans lequel je suis, elle ne risque sûrement pas grande chose si tu la surveilles…", disais-je difficilement, mettant un peu de temps avant de reprendre un contrôle plus conséquent sur mon corps et mon esprit. Mes yeux étaient finalement grand ouvert et je pouvais mieux fixer mon interlocutrice. "Est-ce que je suis comme les autres ? T'appelle quoi "les autres" ? Tu parles d'un petit combattant prétentieux qui te menace de s'en prendre à ta famille une fois le combat fini ? Tu parles d'un groupe de chasseurs qui traquent tes anciens camarades de sport pour t'attirer dans un donjon dont t'es miraculeusement le seul survivant ? Tu parles d'un petit gang sans histoire qui se pointe sur ton lieu de travail pour martyriser deux employés avant de violer et tuer l'une d'entre eux ? Ou tu parles de la famille du petit prétentieux, qui est mort par accident dans un match en cage contre ton prisonnier actuel, et qui le traque depuis cinq ans en engageant les deuxième et troisième propositions que je t'ai données parce qu'elle est incapable de passer à autre chose et ne souhaite que l'annihilation complète de ma vie et de ma famille ?!", hurlais-je à m'en déchirer la gorge et les poumons avant de me taire, un silence glaçant se posant dans le hangar. "Si tu me considères comme eux parce que j'ai protégé ma famille, alors oui, je suis un monstre et je continuerais de l'être si je peux protéger le peu que j'ai. Si je dois perdre mon humanité pour que les autres gardent la leur, ça me convient. Si avec tout ça, tu me considères comme quelqu'un à tuer, alors tue-moi, car si ce n'est pas toi, ce sera quelqu'un d'autre. Mais contrairement aux autres, ma gentillesse n'est pas une façade. Tout ce que tu as vu de moi la dernière fois était sincère. Et quitte à mourir, autant que ce soit par la main de quelqu'un qui a vu qui j'étais et pas une simplement une description sur un contrat.", terminais-je, me laissant aller comme je pouvais et baissant la tête, la fatigue regagnant à nouveau mon corps, mais pas suffisamment pour que je me rendorme. Je voulais que tout ça se finisse vite, par pitié…
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Jeu 3 Déc - 4:23
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La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance.


Je le regarde, l’écoute, ressens sa colère et désespoir.  Sa voix crie, à l’identique de son âme écorchée. Je ne vois aucun plaisir dans ses yeux, il n’y a qu’une résolution sans faille à protéger ce qu’il aime, ce qu’il chéri plus que tout au monde. Qui suis-je pour juger ça ? Moi qui ai tout abandonné sans même un regard en arrière, comment pourrais-je le qualifier de monstre, comme les autres, alors que je prends du plaisir dans les méfaits que je commets ?

Ma tête tourne et je relâche mon souffle, respire, recul jusqu’au mur sur son côté gauche et pose la tête contre le marbre froid. Plusieurs minutes passent et je ne sais toujours pas quoi faire, comment réagir ou que dire. Les faits parlent pour eux-mêmes : il possède un contrat sur la tête, il a vu mon visage et sait qui je suis. Il n’y a qu’une solution possible à toute cette histoire. Pourtant…

Mon regard, las, rencontre le sien, s’y accroche.

-« Me confier la sécurité de ce qui t’es précieux est une mauvaise idée. Je suis née pour tuer, effacer de la surface les ordures qui ne méritent qu’une mort violente. Protéger ? Je ne suis même pas certaine de savoir le sens de ce mot. » Répondis-je doucement avant de soupirer en fermant les yeux. « Mais, je peux te promettre que je ferais tout mon possible pour qu’il ne lui arrive rien et qu’elle ne connaisse jamais le manque financier. » Repris-je avant de pouffer de rire. « Contrairement à ce qu’on peut penser, le crime rapporte. Beaucoup, même. » Déclarais-je en me déplaçant jusqu’à ma sacoche restée au sol.

Qu’est-ce que j’étais en train de foutre bordel ? Taper la discute avec ma cible n’est pas autorisé, encore moins le faire visage découvert. La vérité ? Je suis complètement perdu. Savoir ce qui doit être fait et le mettre en application sont deux choses différentes…

Agacée, j’attrape la bouteille d’eau au fond de mon sac, approche de mon prisonnier et prends délicatement sa tête pour lui relever en posant le goulot contre ses lèvres.

-« C’est pas aussi bon que tes cocktails mais… ça devrait te permettre de parler sans te déchirer les cordes vocales. » Déclarais-je avant de poser la bouteille sur la table, adoptant une posture rigide en plein milieu de la pièce avant de me détendre, me diriger vers le mur pour m’assoir contre celui-ci.

-« Est-ce que tu es un monstre pour toutes ces raisons ? Non, probablement pas. Je serais de toute manière mal placée pour te juger sur ce fait, mes mains étant bien trop sales pour me le permettre. Pour être franche, je ne sais pas quoi faire. Je n’ai jamais vécu cette situation, je suis loin d’être une héroïne qui fait semblant de tuer pour ensuite délivrer ses cibles. Vois toute cette situation comme… eh bien, un caprice de ma part. » Repris-je en sortant une dague de son fourreau, ce dernier étant attaché à ma cuisse. « Je devrais te tuer. Non, je DOIS te tuer. J’ai déjà accepté des contrats concernant des personnes innocentes. Putain ! » Grognais-je en balançant ma dague contre le sol avant de me masser les tempes.

Mon cerveau tourne à vitesse grand V, cherchant des réponses dans cette situation merdique. Finalement, je décide de baisser les bras, me relève et me dirige vers mon sac afin d’en sortir mon masque pour le porter avant d’ouvrir la porte pour faire entrer une femme d’une cinquantaine d’année. Celle-ci garder les yeux baissés, s’approche en tremblant de mon prisonnier et pose ses mains sur les blessures que je lui ai infligé. Une douce lueur verte apparait dans la pièce tandis que ses plaies se referment et que ses nerfs se ressoudent.

-« Tu trouveras ton paiement dans la pièce d’à côté, de quoi vous refaire une vie. Disparaissez toi et ton fils, si je vous recroise, vous êtes morts. » Déclarais-je d’une voix robotique grâce à mon modificateur.

Une fois partie, je retire mon masque et masse ma nuque en fronçant les sourcils.

-« Qui est cette famille ? Le commanditaire ? Je veux tous les noms qui te viennent en tête. Il ne faut louper aucun détail. » Demandais-je avant de plisser mes yeux en me rapprochant avant de saisir sa mâchoire, le regard en feu. « Et ne t’avises même pas de me cacher des innocents. Personne ne l’est dans cette affaire ! Je n’ai pas encore décidé de ton sort, mais, si je dois trouver une faille ce sera en exterminant tout ceux liés à ton contrat. » Terminais-je avant de reculer, confuse de sentir… mes sens se réveiller face à son odeur, sa peau, sa bouche et son regard.

Ok Bella, meilleur moment pour ce genre de pensée bordel !

Ciaran


Dernière édition par Belladone le Dim 6 Déc - 23:45, édité 1 fois
Akashi Ellyot
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Jeu 3 Déc - 16:23
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Je la regardais, je ne faisais que ça ou du moins, j'essayais. Elle m'avait écouté jusqu'au bout, sans m'interrompre. J'ignorais ce qu'elle pensait, mais je la voyais bouger, s'écarter de moi pour se poser contre un mur à ma gauche. Elle y colla sa tête, probablement en train de réfléchir à quoi faire. Elle n'était pas un assassin classique, elle m'aurait déjà achevé sinon et elle ne serait pas en train de réfléchir comme elle le faisait. La raison de ses actes m'échappait, qu'est-ce qui l'empêchait de faire ce qu'elle devait avoir fait et refait des dizaines, peut-être des centaines de fois ? Était-ce moi ? Était-ce ma sœur ? Était-ce les raisons de mes actes ? Était-ce cette simple soirée que nous avions passée ensemble et où elle avait l'air heureuse alors que là, contre ce mur de hangar, elle me paraissait si triste ? Mon cœur me faisait à nouveau mal à cette pensée. Pourquoi ressentais-je autant de douleur en la voyant comme ça ? Pourquoi cette inconnue dont j'ignorais toujours le nom me faisait autant de peine dans une telle situation ? Pourquoi…

Elle finit par me regarder, las, ses yeux tentant de s'accrocher à moi. Lui confier ma sœur était une mauvaise idée selon elle, me confiant qu'elle était née pour tuer, purger le monde des ordures qui le peuplent en leur offrant une mort violente et qu'elle ne connait probablement pas le sens du mot protéger. Toutefois, elle promettait qu'elle ne soit jamais en mal financier, ajoutant que crime rapportait beaucoup tout en pouffant un léger rire. Ce rire, il ressemblait à celui dont je me souvenais. Ce n'était rien, juste un rire qui dura tout au plus une seconde, mais il fut suffisant pour me réchauffer un peu le cœur, me faire comprendre que la personne en face de moi n'était pas aussi mauvaise qu'elle le pensait. Elle avançait jusqu'à sa sacoche d'où elle prit une bouteille d'eau avant de venir à mon niveau et de me faire boire, prenant ma tête délicatement pour la relever. Mon mal de gorge s'atténua légèrement, me permettant de parler sans me détruire la voix comme je l'avais fait précédemment. J'attendais la suite, car c'était évident que cette histoire n'était pas encore finie.

Elle affirmait que je n'étais pas un monstre, qu'elle ne pourrait pas me juger vu son passif et qu'elle n'avait rien d'une héroïne, que tout ça était juste un caprice de sa part. Une dague à la main, elle disait ce que je savais déjà : elle devait me tuer, son contrat l'y obligeait. Je laissais un soupir m'échapper et fermais les yeux, ne répondant pas, ne sachant pas quoi répondre surtout. Je ne connaissais rien de cet univers, si ce n'est mes expériences littéraires et cinématographiques. Elle était piégée, piégée dans une boucle dont elle ne pouvait sortir une fois qu'elle acceptait un contrat comme celui sur ma tête. Au final, j'avais juste à accepter ma fin. J'avais eu une belle vie, pas réellement de regrets sur cette dernière. La seule chose qui me manquerait, ça serait ma sœur que je laissais toute seule, mais elle était bien entourée et au pire, elle avait un ange de la mort pour la surveiller. J'étais prêt, prêt à accepter ma mort. Je savais que cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête finirait par s'abattre un jour et chaque jour, j'étais préparé à ça. La mort, c'était finalement une amie qui attendait mon arrivée depuis plus de quinze ans…

J'entendais le son de ses pas se rapprocher de moi et un bruit, comme ci elle fouillait dans son sac. Étais-je donc fini ? Allait-elle en terminer avec moi ? Je le pensais, mais le son de ses pas s'écartait de moi et j'entendis une porte s'ouvrir ainsi que de nouveaux bruits de pas. Je gardais les yeux fermés pour finalement sentir une douce chaleur enveloppée mes blessures, les refermant et réparant mes nerfs sectionnés. On me… soignait ? Je voulu rouvrir les yeux, mais une nouvelle voix se mit à parler, une voix modifiée, qui somma à la personne m'ayant soigné de prendre son paiement dans la pièce d'à côté et de disparaître avec son fils, leur prochaine rencontre étant synonyme de mort pour eux. La personne partit et je finis par rouvrir les yeux, remarquant le masque et le visage sérieux qu'arbore la demoiselle. Elle voulaitt… le nom de cette famille ? Mais pourquoi ? Pourquoi faisait-elle cela ? Comptait-elle vraiment exterminer toutes les personnes liées à mon contrat ? Pourquoi était-elle aussi énervée à ce sujet ? Pourquoi s'investissait-elle autant ?

"Tu me demandes ça alors que ça s'est passé il y a cinq ans… Laisse-moi le temps de me souvenir…", répondais-je, essayant de me souvenir des détails que j'avais appris. Il me fallait juste son nom de famille, juste ça et le reste me reviendrait naturellement. Bordel, c'était quoi déjà… "C'est une famille française, le fils était un jeune prometteur dans le monde des arts martiaux mixtes, valant déjà plusieurs centaines de milliers d'euros je crois. Le père était son entraîneur, un type ultra connu qui avait déjà fait de deux de ses poulains des champions du monde. Il me semble que la mère tient une énorme boîte de communication à Paris, celle qui s'occupe notamment de toutes les pubs pour les évènements comme Miss France et ce genre de choses… Après, j'ignore s'il y a d'autres concernés par tout ça, mais je suis quasiment sûr que les parents du fils sont derrière tout ça… Tessier ! C'est ça, c'est la famille Tessier !", finissais-je par dire, me rendant par la suite que je venais de probablement les condamner.

Je venais de donner le nom de mes poursuivants à un assassin professionnel, je venais littéralement de poser une cible sur leur tête. Je me sentais mal de condamner des vies et en même temps, je ne pouvais m'empêcher de trouver mérité pour eux après tout le sang qu'ils avaient fait couler. Une seule chose à changer dans toute cette histoire et tout ça ne serait probablement jamais arrivé. Mais la culpabilité traversait quand même mon corps, celle d'avoir encore participer à ce jeu de la vie et de la mort dont je n'arrivais pas à sortir, peu importe à quel point j'essayais fort. Je savais que mes émotions seraient un terrible frein à tout ça, mais ça me permettait de ne pas avoir à mentir aux gens que je rencontrais dans ma vie, je pouvais encore être moi.

"Pourquoi tu fais tout ça ? Qu'est-ce qui te pousses à agir ainsi ? Tu as déjà tué des innocents, tu l'as dit. Alors pourquoi tu ne le fais pas avec moi ? Pourquoi est-ce que tu ne t'es pas contenté d'un couteau dans ma gorge ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ta bienveillance ? Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu me protèges ainsi ? Car tu ne sais peut-être pas le sens de ce mot, mais c'est ce que tu fais actuellement, tu es en train de nous protéger, ma sœur et moi.", lui demandais-je, la regardant droit dans les yeux, mon regard mélangeant incompréhension et remerciement, tout en essayant de lui sourire légèrement.
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Lun 7 Déc - 0:14
Interrogatoire obligatoire
La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance.


Dans quel merdier je me suis mise bordel ? Et tout ça pourquoi ? Un inconnu croisé lors d’une soirée, un bref repos innocent qui m’a changé les idées l’espace d’une soirée ? Ou bien est-ce à cause de ma situation familiale qui me pousse à chercher l’adrénaline afin de ne pas avoir à réfléchir ? Quoi qu’il en soit, il faut que je reprenne en main mes idées pour me concentrer sur mon interlocuteur. Oh, j’y pense…

-« Ellyot... » Déclarais-je dans un murmure.

Son prénom était inscrit sur son contrat et je me rends compte que je ne le connaissais même pas jusque-là. Franchement Bella, te foutre dans une situation pareille alors que tu ne connaissais même pas son prénom ? Aller jusqu’à demander à mon mentor de surveiller sa sœur… Ouep, je vous l’affirme, j’ai vrillé.

Intriguée, je l’écoute me parler de ses souvenirs. Une famille française ? Tessier, donc ? Avec les boulots qu’ils semblent avoir, récolter des informations sera d’une facilité… mais, là où ça coince, s’est dans le service de protection qu’ils ont surement. Des personnes de cette envergure ne se déplacent jamais sans vigiles afin de se protéger des individus comme moi. Néanmoins, ma sécurité est maintenant en jeu et je n’hésiterais pas un instant à éradiquer toute personne se trouvant sur mon chemin, innocent ou non.

La suite de ses paroles me fait froncer les sourcils… Pourquoi ? Je lâche un bref rire amer en l’entendant déclarer que je le protège, ce qui est ridicule. Je ferme les yeux pendant un instant, essayant de structurer mes pensées. Être honnête ou bien lui mentir ? Bah ! Il sait déjà tout, autant continuer dans cette voie, ça lui brisera peut-être cette idée débile de sauveuse ou protectrice.

-« Pourquoi, hein ? T’as cas te dire que t’es tombé pile dans ma journée de bonne action. » Déclarais-je avec cynisme en me détachant du mur pour me rapprocher de lui, très près. « Ou bien, tu peux te dire que cette soirée m’a touché. Que je n’ai pas l’habitude de l’être et que pour une raison que j’ignore moi-même, je refuse que toi et ta sœur soyez victimes d’une injustice. Les prédateurs se pensent toujours les rois de la chaine alimentaire. Je suis celle qui les chasse pour leur prouver le contraire. » Murmurais-je dans le creux de son oreille en m’emparant des chaines qui le retiennent pour les briser à main nue.

Je soutiens son poids afin qu’il ne s’écroule pas sur le sol et l’aide à s’assoir avant de reculer et me diriger vers mon sac posé sur la table. Je rassemble mes affaires afin de ne laisser aucune preuve, soupire et me tourne vers Ellyot.

-« Tu sais, je ne pense pas que tes actes soient mauvais. Tu as fait ce qu’il fallait pour protéger les tiens. On pourrait te juger pour ça, on le devrait même. Mais le monde est cruel, ne fait preuve d’aucune pitié et il faut apprendre cette leçon très vite si on souhaite survivre ou protéger ceux qu’on aime. » Déclarais-je en mettant mon masque ainsi que ma cape. « Tu penses peut-être que tous les tuer est extrême ? Tu aurais probablement raison. Sauf que je ne laisse aucun détail derrière moi afin d’éviter les vengeances inutiles. On récolte ce que l’on sème, comme dit le proverbe. Quelle est le moyen dans ce cas de briser cette boucle ? Tous les tuer, instaurer une peur si profonde qu’ils n’oseraient même pas penser à venger leurs morts. » Repris d’une voix robotique en ouvrant la porte de la pièce.

-« Tu peux me rejoindre si tu le souhaites. Ne pense pas que j’ai besoin d’aide, je saurais parfaitement me débrouiller. C’est de toi qu’il s’agit. Vas-tu continuer d’être passif en laissant cette boucle faire du mal à ceux que tu aimes ou agir afin de la stopper ? » Déclarais-je en relevant mon masque pour affronter son regard avant de lui tourner le dos. « Demain, à l’aéroport, 9h45. » Terminais-je en sortant de la pièce.

La vie n’est faite que de choix et de conséquences. Ai-je fait le bon en l’aidant ? Je vais probablement le découvrir en revenant en France, mon tendre pays natal. Souvenirs, souvenirs…

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Mar 8 Déc - 3:34
Interrogatoire obligatoire
Qu’est-ce que j’attendais en lui posant ces questions ? Une réponse positive, pleine de compassion et d’espoir, me prouvant qu’elle était quelqu’un de bien ? Je ne savais rien d’elle, elle pouvait me dire ce qu’elle voulait, je n’arriverais même pas à savoir s’il s’agissait de la vérité ou si c’était un mensonge inventé de toutes pièces pour protéger son anonymat et la vie qu’elle s’était construite. Elle me donna deux réponses. L’une d’elle était-elle vraie ? Les deux peut-être ? Ou alors, tout n’était que mensonge pour me voir tourner et turbiner dans un jeu malsain de sa part. Malgré les soins, ma tête me faisait mal à force de réfléchir. J’essayais tant bien que mal d’anticiper, mais là, c’était trop, je n’y arrivais plus. En me répondant, elle brisa les chaînes qui me retenaient avant de me soutenir et de m’aider à me poser sur la chaise se trouvant dans le hangar, à côté de la table où elle récupéra son sac et ses affaires. J’étais perdu, ne sachant pas quoi faire, quoi dire, quoi penser.

Elle m’expliquait son point de vue, ne trouvant pas mes actes mauvais, bien que me juger par rapport à eux serait la bonne chose à faire. Puis vint ce discours sur la cruauté du monde. Je le savais, tout ce qu’elle disait, je le savais déjà, je l’avais déjà fait et au fond, être cruel et tuer n’était pas le souci. Non, c’était l’après qui me torturait. Les visages des morts qui hantaient mes journées, mes nuits, me frappant lors d’un moment d’égarement, me rappelant tous les jours qu’ils ne pouvaient plus vivre à cause de moi. Je ne voulais pas me perdre dans mes pensées, voulant l’écouter jusqu’au bout. Pour briser la boucle de la vengeance, il fallait offrir une peur telle que se venger n’était même plus une option ? Pourquoi fallait-il agir en monstre pour sortir de cette boucle, pourquoi est-ce qu’il s’agissait de la solution la plus facile, pourquoi la violence était-elle si facile…

Elle me proposa de l’accompagner, me précisant toutefois qu’elle n’avait pas besoin de mon aide et que cette proposition était plus pour moi. Voulais-je sortir ou non de cette boucle ? Allais-je rester passif ou enfin agir pour m’en sortir ? Ses derniers mots furent un lien et une date avant de me laisser, seul, assis sur cette chaise, mon destin entre mes mains. Mon destin… Est-ce que j’avais réellement le choix au fond ? Je ne le savais même pas. Ce choix n’était même pas pour me protéger moi, mais pour tous ceux qui étaient assez fous pour s’approcher de moi. Plus je croisais de gens, plus j’avais de gens à protéger et plus j’avais de gens à protéger, plus il y avait de cibles pour ceux qui voulaient se venger de moi. Je ne pouvais pas rester passif, c’était impossible. L’inactivité signifiait continuer à vivre dans la peur, la peur qu’une personne à laquelle je tiens finisse par mourir, sans que je ne puisse l’aider. Rien que cette pensée m’enrageait et mon poing se leva pour fracasser la table à côté de moi, mais finit par s’arrêter juste avant.

Je devais y aller. Je devais partir avec elle. Je le devais pour arrêter ce mal à la racine, c’était à moi de le faire et pas une personne dont j’ignorais l’identité et qui avait décidé de buter ses employeurs pour une raison qui n’était peut-être pas la vraie. Je repensais aux raisons qu’elle m’avait donné, convaincu que tout n’était que mensonges, mais le souvenir de cette soirée continuait de me revenir, ses expressions, son sourire, tout ce soir là était authentique, alors pourquoi voulais-je tant me convaincre qu’elle m’avait menti en me donnant ses raisons ? Parce qu’elle était en réalité une faucheuse ? Parce qu’elle avait accepté un contrat sur ma tête ? Je ne savais plus ce que je devais penser d’elle, mais je savais que partir avec elle était le mieux à faire. Mais plus qu’un simple voyage dans l’hexagone, c’était le voyage mental que j’allais vivre qui me terrifiait. Comment serais-je au retour ? Comment évoluerais-je durant ce voyage ? Était-il possible que je devienne le même genre de monstre que ceux contre lesquels je partais au combat ? Tout ça me faisait peur et c’est en étant dévoré par toutes ses pensées que je pris ma tête entre mes mains, fixant le sol, ne sachant plus quoi penser.

5h00.

Je jetais un dernier coup d’oeil à Eileen, la demoiselle dormant à poings fermés dans son lit. Je ne lui avais pas dit ce que je comptais faire, une note se trouvant sur la table du salon ferait le travail à ma place. “Je pars quelque temps en voyage, je t’appelle dès que je rentre. T’as de quoi manger dans le frigo et j’ai versé un peu d’argent sur ton compte si besoin.” Simple, assez explicite sans en révéler trop, le genre de message qui faisait bien comprendre que ce que je comptais faire avait une certaine importance et que cela ne la regardait pas. Je récupérais mon sac avant de fermer la porte à clé et de commencer à descendre les escaliers. Le rendez-vous était 9h45 à l’aéroport, j’avais largement le temps, mais j’avais surtout besoin de marcher, pour me vider l’esprit et me préparer. C’était peut-être la dernière fois que j’allais profiter d’un instant de calme ainsi, avec toute ma tête, avec tous mes sentiments, en étant moi, tout simplement, et cela me glaçait le sang. Seulement, bien que ma kidnappeuse m’avait laissé le choix de la suivre ou non, ce choix était faux. Je devais y aller si je voulais vraiment régler la situation. Je devais y aller si je voulais enfin avoir la paix. Je devais y aller, quitte à me perdre, car je ne me battais pas pour moi, mais pour toutes les personnes que j’avais croisé et que j’allais croiser dans le futur. Après plusieurs heures, j’étais à l’aéroport, attendant que l’heure fatidique n’arrive et que ma compagnon de route ne se montre à son tour. Revenir en arrière n’était plus une option et j’avais décidé de m’avancer sur un chemin qui était tout autant salvateur… que destructeur.
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