Le vélo c'est trop genial | Quête Hebdomadaire

Quel enfer...

Ce système commençait de plus en plus à te prendre la tête et pas que... Si tu avais pu sentir d'étranges sensations suite à la validation de ta première quête, tu avais surtout mit cela sur le compte des courbatures mordant à chaque instants tes muscles meurtris...

Ton travaille les jours suivants avaient été un véritable calvaire et tandis que tu pensais être débarrassée de ce système pour au moins un bon mois, voilà qu'il revenait t'harceler durant ton seul jour de repos. Cette fois-ci, ce n'était pas de l'escalade qu'on t'avait imposé mais bien parcourir environs deux cents kilomètres sur un vélo en l'espace de deux révolutions d'horloge...

Franchement... Tu n'allais pas survivre. Tu n'étais pas du genre à te plaindre ouvertement mais au fond tu fulminais véritablement. Si le système possédait un chat vocal pour directement communiquer avec le créateur de ce merdier, tu l'aurais sans nul doute insulter de tout ton vocabulaire limité...

Mais bon... Pas le choix... Tu redoutais toujours la punition davantage que la douleur en elle même... Et seule, tu n'avais pas la foi d'affronter quelque chose qui pouvait renverser ton petit monde établit.

Alors c'était avec une certaine subtilité que tu avais réussi à faucher un vélo avant de partir accomplir ton épopée misérable. Tu n'étais pas adepte du cyclisme, encore moins sur un aussi long trajet mais tu n'allais pas vraiment avoir la possibilité de faire autrement. Évidemment, si tu avais eu le choix, tu aurais préféré opter pour une bécane avec bien plus de mécanique et sans aucun doute motorisé...

Mais ce jeu se riait de toi...

Tu n'avais même pas de trajet prédéfini en tête, tu allais sans aucun doute te contenter de faire le tour de la ville tout en restant un maximum sur la route. Heureusement pour toi, tu étais ici depuis suffisamment longtemps pour ne pas te perdre. D'autant que désormais que la langue n'était plus une barrière à ton expérience au Japon, il te serait facile de retrouver ton chemin avant la tombée de la nuit...

Enfin... C'était supposée que tu survives aux kilomètres parcourus...

La première heure fut clémente avec toi. Tu ne savais pas vraiment à quelle vitesse tu te contentais de pédaler mais tu avais les yeux rivés sur un objectif que seule toi pouvait voir. Comme la dernière fois, tu avais l'impression que celui-ci s'incrémentait bien trop lentement, et dans ton impatience tu venais à commettre quelques bourdes sur la route. Finalement, pour éviter tout accident imprudent, tu t'engageas hors de la ville dans un sentier plus boisé. La route serait plus ardue mais bien moins dangereuse. D'autant que la quête stipulait au moins un kilomètre en monté...

De quoi faire tomber tes jambes du reste de ton corps.

Heureusement pour toi, l'exercice semblait être plus simple que l'escalade. Après tout, tu n'avais besoin que d'utiliser une seule partie de ton corps et ce n'était clairement pas la moins musclée. Tu avais traversé presque l’entièreté du pays à pays avant de trouver un logement à défaut d'avoir de l'argent. Tu avais de l'endurance à défaut d'avoir du souffle.

Après plusieurs heures, tu t'étais permise de prendre une pause de quelques minutes. Tu savais par expérience que si tu t'arrêtais davantage, tes muscles finiraient pas se refroidir et tu serais incapable de remonter en selle... Tu étais à peine à la moitié de l'objectif alors que tu pouvais déjà sentir ta tête tourner... Tu n'étais pas faite pour ce genre d'exercice, encore moins le ventre vide...

Combien de temps ce système allait te meurtrir. Est-ce que cela serait exactement la même chose la semaine d'après ? Et celle encore d'après ?

Étais-tu condamnée à suivre un nouveau calvaire chaque semaine de ton existence jusqu'à ce que tu rejoignes définitivement la tombe ?

Il fallait à tout prix que tu trouves une alternative mais comment... Tu avais passé ta semaine à sonder de manière un peu hasardeuse certains de tes clients. Aucun ne semblaient avoir eu vent du phénomène qui te touchait sur d'autres personnes... Tu étais seule comme toujours, et sans aucune information...

Si tu avais été moins solitaire et moins sauvage, tu te serais peut-être rapprochée d'une guilde officielle. Sans nul doute que eux devraient savoir ce qui était entrain de te frapper. Si tenté qu'ils daignent t'accorder un peu d'importance.

Au final, tu vins à passer le restant de ton calvaire à penser à une manière de te sortir de ce cercle vicieux. Ton cerveau travaillait tellement qu'il en avait oublié de te faire ressentir la fatigue et la douleur et tandis que le soleil commençait à se coucher après avoir passer de nombreuses heures à parcourir la région, tu fus interrompue dans ton flot de pensée par un son assez évocateur d'une quête qui venait d'être accomplie...

Tu étais débarrassée de ce fardeau pour au moins quelques jours. Et aussi tôt que tu vins à te faire cette réalisation, le monde reprit ses droits sur ton corps et tu t'arrêtas nettement avant de déguster allégrement les souffrances de tes muscles... Sans doute que tu prendrais un taxi pour rentrer chez toi, payer avec le maigre salaire qu'on te devait chaque mois...

Quel calvaire...