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The beauty and the beast ▬ feat Yori Empty The beauty and the beast ▬ feat Yori

Ven 18 Déc - 1:48
The beauty and the Beast.
Et le Lion rencontra l’agneau
Le garde du corps à l'épreuve du Père ?
J’attrape la canette de soda en continuant de zapper sur les chaines de télévision en tournant les pages de bouquin, la musique en fond faisant trembler les murs de ma chambre. D’un œil distrait je regarde la notification qui vient d’apparaitre sur mon téléphone et soupire en voyant l’offre de donjon que je ne pourrais évidemment pas accepter au vu de ma captivité. D’où cette attitude provocatrice dont je profite avec délice. Non mais bordel, il pense pouvoir m’enfermer jusqu’à la fin de ma vie ?! Hum, oui, bien sûr qu’il se dit ça. Mon père a toujours eu réagir de manière disproportionnée lorsqu’il s’agit de moi et ma sécurité alors depuis ce fiasco en donjon qui a failli me coûter la vie… ouais, pas impossible qu’il s’imagine me garder enfermée jusqu’à… en fait, sans fin.

Du mouvement près de ma porte brise ma bulle de fainéantise et je décide de les ignorer en fixant l’écran plat sans cligner des paupières. Bah ouais, vous avez participé à mon enfermement, hors de question des traitres !

-« Bon, gamine, tu comptes faire la gueule encore combien de temps ? T’sais, à cause de toi, on est obligé de supporter les humeurs de ton père et je peux te promettre que c’est loin d’être une partie de plaisir. » Déclare Okito en s’appuyant contre le cadre de ma porte.

-« Enfin, si t’es capable de manger ton poids en chocolat c’est que tu dois pas être si mal que ça… imagines Okito, à force d’en manger elle fini par plus pouvoir passer la porte ? Ahahaha, si ça se trouve, c’est ce que cherche Oda-sama en lui apportant toutes ces cochonneries ! » Ajoute Nao en entrant avant de se jeter sur mon lit.

-« Les garçons, arrêtez de l’embêter, cette situation n’est facile pour personne et vous seriez les premiers à râler si vous deviez passé votre vie enfermés. Ça va ma chérie ? Je sais que la situation n’est pas facile à vivre mais… il est là, ils t’attendent tous les deux dans la salle de réunion. Et, heu, ta présence est… exigée. » M’annonce la douce Ame en passant sa main dans mes cheveux dans une caresse destinée à me détendre.

Ouais… s’il y avait que le confinement, je pourrais éventuellement faire profil bas et attendre que la paranoïa de mon père passe afin de retrouver ma liberté. Mais non, Monsieur-je-suis-Dieu-Le-Tout-Puissant à décidé de m’attribuer un garde du corps afin qu’il veille sur moi tout le temps ! Non mais vous imaginez ? Obligé de m’attendre quand je suis aux toilettes ou sous la douche ? Obligé de me suivre lors de mes matchs et même lors de mes courses… quel enfer.

Non, c’est hors de question !

Je serre les poings, ignore ma famille, sors de ma chambre en bousculant Okito et me dirige d’un pas rageur où ma présence est exigée, le bureau de mon père. Sans m’annoncer comme l’exige la tradition, je fais glisser la porte violemment et… explose.

-« Il est hors de question putain ! Je refuse qu’on me suive tout le temps ! NON MAIS BORDEL IL S’AGIT DE MA VIE !! T’AS PAS LE DROIT DE M’IMPOSER UN CONN- » Hurlais-je avant de me couper dans mon discours en sentant l’aura écrasante de mon père.

Oupsi, papa est en colère. Très, très en colère.

Mon regard tourne discrètement sur le type censé me servir de garde. Son rôle est de se sacrifier pour moi… non ? Alors est-ce que ça inclut mon père… ? J’espère que oui.
feat @Watanabe Yori - Ikebukuro



Dernière édition par Ogawa Lexa le Ven 18 Déc - 7:26, édité 1 fois
Watanabe Yori
Watanabe Yori
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The beauty and the beast ▬ feat Yori Empty Re: The beauty and the beast ▬ feat Yori

Ven 18 Déc - 5:45
La résidence Ogawa était pour le moins luxuriante. Ce n’était pas une simple maison ou même un manoir, non. Un vieux bâtiment rénové de fond en comble, à l’architecture vieux japon, entouré de grands jardins, perdu en plein milieu des quartiers chaud de Tokyo … La nuit, c’était un endroit magnifique avec les lanternes et les divers kiosques dans le jardin. Le jour, c’était presque comme un monument que l’on viendrait visiter.

C’est dans ce genre d’endroit que patientait Yori. Etrangement, il faisait partit de la famille depuis des années et des années mais visitait ce lieu qu’assez rarement. Que lorsqu’il le devait. C’était beau, c’était typé très japonais, en tant que lieutenant, il avait même droit à une chambre ici mais cela restait le siège d’un syndicat du crime. Rester ici le mettait … Mal à l’aise. Il y avait bien des raisons à ça. Des raisons que peut-être … Non, que Satomi connaissait assurément.

Dans le bureau du chef, Yori attendait patiemment sur une banquette située à l’entrée du dit bureau. Blouson de cuir, sans t-shirt, pantalon arraché ici et là, chaines un peu partout … Il se frottait le front en soupirant un peu. L’attente était longue et épuisante et la présence de Satomi, la première lieutenante, vénérable Wakagashira et femme de confiance d’Oda, n’arrangeait absolument rien à cela. Celle-ci faisait les cent pas devant lui avec une démarche légèrement chaloupée et un kimono un peu débraillée, presque honteusement mais sa confiance et le fait qu’elle assumait totalement cette apparence, que cela soit au niveau de son corps attirant ou de ses traits facials « singuliers », faisait qu’elle exerçait clairement une aura oppressante. Yori était un grand gaillard qui en imposait mais même ainsi, Satomi restait Satomi.

« Je te sens troublé. Je pense savoir mais je suis curieuse … Alors parle. »

Son ton était tranchant mais Yori ne se laissait pas facilement déstabiliser, passant sa main dans ses cheveux pour les plaquer un peu plus en arrière, se redressant sur son siège.

« Pourquoi moi ? Vous savez mieux que quiconque la réputation que j’ai ici. Et ce poste … Est sans doute le plus important de tous pour monsieur Oda. »

Oui, on l’avait déjà briefé. Yori, le « négociateur », en charge de la protection rapprochée de la fille du grand Oyabun. Une blague de mauvais gout, de son humble avis. Car, le « négociateur », cela semblait flatteur comme surnom, n’est-ce pas ? Oui et non. L’appeler ainsi insinuait qu’il ne voulait pas se mouiller, malgré son apparence. Un homme grand, costaud, remplit de cicatrice et pourtant, qui cherche toute autre option que la manière forte. Un lâche. Un cœur tendre. Tout le monde avait une vision différente de la chose mais depuis sa promotion, se faire respecter était un problème. Pas qu’il n’y arrivait pas, mais mettre les points sur les i était devenu un rituel peu appréciable.

Satomi ne cessa pas de marcher devant lui, aspirant une bouffée de son porte-cigarette, attestant de sa personnalité un peu noble.

« Dois-je te rappeler que je suis la personne qui t’ais recommandé ? Et qu’Oda-san a vivement approuvé ? Depuis quand es-tu un Shateigashira ? »

Il voyait déjà où elle venait en venir mais il la connaissait assez pour ne pas l’interrompre. « Quatre mois … Peut-être cinq ou six. »

« Alors il serait temps de faire confiance à mon jugement et le siens sans remettre notre parole en cause. Personne ici n’aurait confié Lexa à une brute qui ne sait que détruire et tuer. Les autres ont peut-être du mal à comprendre pourquoi tu es désormais à cette place … Mais nous, nous le savons. »

Les mots qu’elle prononçait auraient pu être réconfortants si son ton et sa prestance écrasait un peu cet effet. Et puis, il était clair qu’elle ne cherchait pas à le réconforter. Pas pour ses sentiments mais pour qu’il soit présentable devant le chef, en tout cas. En le regardant de haut en bas cependant, elle finit tout de même par lui faire une remarque un peu incisive.

« Cependant, j’aurais espéré que pour un tel rendez-vous, tu nous fasse le plaisir de choisir une tenue plus appropriée. »

« Non. » Il lui répondit plus fermement en relevant un regard acéré vers elle. « Il me faudra beaucoup pour me faire porter un costume. De plus, je pense qu’Oda-sama apprécierait tout particulièrement le geste … »

Le Oda, c’était un sacré numéro, il fallait le dire. Cependant, Satomi ne releva pas ce petit affront, reprenant une bouffée de sa cigarette avant de se décider d’une direction et s’y tenir, prête à disparaitre par une porte au fond du bureau.

« Alors ne nous déçois pas. »



Quelques minutes plus tard, offrant un peu de temps à Yori de se recentrer sur la situation, le chef en personne entra dans la pièce, un large sourire un peu excentrique au visage même si la retenue dont il faisait preuve démontrait à quel point le sujet allait être important à débattre.

« Yori-kun ! Cela fait plaisir de te revoir, mon garçon. J’ai l’impression que ça fait une éternité que l’on ne s’est pas vu en chair et en os ! Ahah ! » Un éclat de rire plus tard et l’homme baraqué se redressa bien vite pour ne pas lui manquer de respect … Chose à quoi le chef de famille fit un signe de la main pour le faire approcher.

« Viens, assis-toi. » Une fois chose faite, il l’écouta religieusement. « Détend toi mais sâche que ce qu’on va traiter n’est en rien à prendre à la légère, hmhmm … On parle de ma fille, tout de même ! » Il fronça les sourcils subitement d’un ton un brin plus colérique … Avant de revenir à son sourire complaisant. « Elle a subit beaucoup de chose en ce moment et ma petite fille d’amour est très fragile. Je sais que tu accomplis tes missions avec grand soin à chaque fois alors j’espère que cela n’est pas une tâche insurmontable pour toi, Yori … De toute façon, on le verra rapidement si tu n’es pas taillé. »

Mais avant qu’il ne puisse répondre, le lieutenant releva lentement la tête vers la nouvelle venue qu’il reconnu comme étant la fille d’Oda. Connard ? Il n’allait pas se vexer pour si peu. Ils ne se connaissaient pas, après tout, et il avait subit tellement pire comme insulte. Mais le chef de famille ne semblait pas l’entendre de cette oreille et après l’avoir fait taire d’un simple regard, il frappa son bureau du poing, lourdement. En réalité, il se fissura même.

« Lexa, dois-je te rappeler que ce sont tes conneries qui nous ont tous mené là ?! Je n’aurais pas à te coller un de mes lieutenants dans les pattes si tu te contentais d’obéir à ton papounet chéri ! Et que tu ne rentrais pas à la maison brisée en mille morceaux ! J’ai beau t’interdire et verrouiller toutes les portes à clé, tu auras toujours la volonté de passer outre mes mesures alors je suis sensé faire quoi d’autre, hein ? Tu peux me le dire, ma choupette ? Hmm ?! »

Malgré les mots familiers du chef, visiblement pas plus dérangé que cela à les déballer devant un membre de confiance de sa famille, le ton était ferme, colérique et pour le moins mécontent. Le « négociateur » se mit à la jauger du regard, de son éternel air sévère, marqué par les traits de la guerre, celle des rues, une balafre et un regard stoïque. Cependant, il ne devait clairement pas être l’attraction principale, vu la gueule du père désormais. Elle était énervée. Elle ne semblait pas avoir une vie trop appréciable et appréciée… Bon … S’il devait partager ses journées avec elle, autant démarrer du mieux possible en lui évitant un trop gros coup dur.

« Oyabun, monsieur … Je suis là pour empêcher tout ça de se reproduire. C’est normal qu’elle soit énervée, je pense que je ne pourrais pas vivre ainsi moi-même. »

Il n’avait pas finit que le chef, derrière son bureau, se tourna vers lui, remonté comme une horloge. « Quoi ? Tu insinue que je traite mal ma fille, peut-être ?! »

Yori ne sursauta même pas, continuant avec le même calme, assit sur sa chaise. « Pas du tout, monsieur. Vous faites ce que vous avez à faire mais cela ne change rien que c’est une situation difficile. Mais je veillerais au grain pour assurer à la fois sa protection et son bien-être. »

Le supérieur ponctua un peu sèchement, presque en lui coupant la parole. « Ah ! … T’es pas le négociateur pour rien. On verra si elle aussi devient ta petite soeur. Mais en attendant... » Puis il pointa Lexa du doigt, cherchant son regard. « C’est ta dernière chance. Compris ? Yori va se charger de ta protection maintenant et ce jusqu’à nouvel ordre. Tu veux ta liberté ? Va falloir la gagner, bordel ! »

Par ça, il voulait certainement dire une liberté relative, comme elle avait avant. La situation n'était facile pour personne et il fallait voir désormais si Lexa allait rester silencieuse et accepter ou non.
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The beauty and the beast ▬ feat Yori Empty Re: The beauty and the beast ▬ feat Yori

Ven 18 Déc - 7:25
The Beauty and the Beast.
Et le Lion rencontra l’agneau
Le garde du corps à l'épreuve du Père ?
Le moins qu’on puisse dire sur ce mec c’est qu’il en à une sacrée paire bordel ! Nombreux sont ceux qui n’osent même pas croiser le regard de l’Oyabun du clan Ogawa alors que ce mec semble aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau, ce qui remonte un chouilla l’intérêt que je peux lui apporter, je l’avoue. Pourrait-il devenir un allié dans la lutte pour ma liberté ? Quoi qu’il en soit, la fissure sur ce pauvre bureau me prouve que j’ai bel et bien dépassé les limites de sa patience rudement mises à l’épreuve ces dernières semaines par ma faute. Enfin la sienne ! C’est quand même lui qui m’a imposé ce rôle de prisonnière dans sa propre maison putain !

-« Ouais, bah c’est pas ma faute si ma fugue à prouvé que ta sécurité craignait à mort, pas la peine de te venger sur moi ! Et je suis pas rentrée brisée, j’étais en pleine forme ! Enfin, presque. Et je t’ai déjà répété plusieurs fois que je n’avais aucune idée du pourquoi, ni du comment. » Répondis avec la plus haute forme de mauvaise foi.

Moi et ma putain de grande gueule.

-« Tu te fiches de moi ma belle ? Des jours alités sans pouvoir bouger et tes délires avec tes images qui apparaissent dans ton champ de vision… et je ne devrais pas m’inquiéter ? Je t’ai autorisé à participer à tes matchs sur ton jeu, ne me fais pas regretter cette décision et revenir sur ma parole, petite. Ma voiture n’a pas été épargnée par ta colère, elle. » Termine mon père avec un signe de main pour clore la discussion.

Rageuse de perdre aussi facilement, je retiens mon tirage de langue, le défie du regard et balaye mes cheveux afin de lui montrer mon mécontentement. D’un pas rapide, je me dirige vers les jardins afin de relaxer mes nerfs, dans l’espoir de calmer cette crise de larme qui semble vouloir me submerger.

Arrivée à destination, je m’écroule sur le sol, fixant le bassin avec ses poissons koi qui semblent aussi libre que moi. Enfermés dans cet espace qui se fait appeler maison, incapables d’en sortir par leur propre moyen… putain mais c’est quoi cette vie ? L’injustice de la situation me donne envie d’hurler en renversant tout sur mon passage mais je sais par expérience que ce serait inutile. Papa rachèterait tout et je me sentirais horriblement mal avec mon comportement de gamine pourrie gâtée.

Sur le fil de mes émotions, je sens les larmes ainsi que mes mains trembler sous le coup de l’émotion. Des pas s’approchent dans ma direction et je soupire en voyant la tonne de muscle s’assoir sur le banc à côté de moi.

-« Je suppose que c’est papa qui t’a dit où j’étais hein ? Bah quoi ? Je ressemble pas aux princesses dont tu as l’habitude de t’occuper ? Trop bruyante, pas assez polie ou distinguée ? A quoi l’être alors que je suis bloquée dans cette forteresse ? Ah, tu dois bien rire à l’intérieur hein ? » Déclarais-je avec amertume en essuyant mes larmes sur ma joue. « Holala, cette pauvre meuf pourrie gâtée qui chouine tandis qu’une cuillère dorée lui ait offerte. C’est surement ça que tu dis hein ? Ouais, bah toi t’es… trop… trop. » Répondis-je agressivement en bloquant quelques secondes sur son torse, rougissant lorsque je croise son regard. « Et putain les T-shirt sont options ? T’es trop pauvre pour t’en acheter ? Cool, grâce à moi tu ressembleras moins à un SDF, j’aurais au moins fait ma bonne action de la journée ! » Terminais-je à bout de souffle, ma colère et ma frustration déversée contre mon nouveau garde du corps.

Un moment de flottement, ses yeux ne flanchent pas, continuent de me fixer. Je suis la première à rompre le contact, préférant m’allonger sur l’herbe en fixant le ciel, honteuse de ma conduite mais pas encore prête à m’excuser. Les émotions c’est vraiment merdique à contrôler et à gérer putain…
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The beauty and the beast ▬ feat Yori Empty Re: The beauty and the beast ▬ feat Yori

Ven 18 Déc - 15:15
… Là, il ne pouvait plus rien pour elle. Yori ne connaissait pas tout les détails de ce qui s’était passé mais les mots de l’Oyabun suffisaient à comprendre qu’elle essayait de s’en sortir avec des arguments bidons. Il ne savait pas si c’était de l’inconscience ou une bravoure déplacée. Quoi que, en tant que fille du chef de famille, elle ne devait sans doute pas craindre des mêmes réprimandes que les hommes de main d’Oda-sama. Dans tout les cas, celui-ci eut vite fait de balayer les dires de sa fille et de la renvoyer sans lui donner de réelles occasions de rajouter quoique se soit … Et donc, tout comme elle était venue, Lexa partit au quart de tour, hors du bureau.

Sur quoi, son supérieur pesta entre ses dents tout en agitant la main, comme pour dire « ça lui passera », avant de se tourner à nouveau vers le grand gaillard qui observait la scène d’un air circonspect.

« … Bon, et bien ça a été instructif comme première rencontre, tu ne trouve pas, Yori-kun ? Ah ! … Mais plus sérieusement, comme t’as entendu, ma fille peut être une vraie anguille. J’en serais fière d’habitude mais pas quand ça se retourne contre moi. Moi et sa propre sécurité … »

« Je comprend, monsieur. Mais vous ne pouvez pas la soumettre à une vie de réclusion. Prendre des risques, c’est aussi une partie intégrante de la vie. »

L’Oyabun ut un sourire en coin. Il semblait un peu amusé, ou … Peut-être à peine amusé. Il plaqua ses mains un peu brusquement sur le bureau sur le point de se fendre pour se relever et faire le tour de celui-ci, l’autre Yakuza faisait pareille par réflexe pour se tenir devant lui. Plus grand que le chef et pourtant se tenant humblement devant l’honorable Oda-sama. Il vint tapoter le torse de Yori avec deux doigts ganté, lui offrant un regard entendu, comme si les mots n’étaient pas nécessaire.

« Yori-kun … Témérité et insubordination partagent une maigre frontière chez certains. »

Il comprenait qu’il n’avait pas à lui donner de conseils, ou du moins qu’il ne lui en avait pas demandé à ce moment précis mais comme toujours, le grand homme ne se défila pas et l’observait de son air dur, cherchant les mots qui réussiraient à le rassurer.

« Monsieur … Vous savez que j’ai une petite sœur, n’est-ce pas ? Je ne sais pas si c’est pareille… Mais je veux le meilleur pour elle. Alors- »

« Alors comme je l’ai dit, Lexa est ta nouvelle petite sœur. On se comprend, Yori ? A partir de cet instant, tu te débrouille comme tu veux mais la vie de ma petite fille est entre tes mains. Je te fais confiance pour savoir ce qu’il se passerait si tu ne réponds pas à mes attentes, hmm ? »

Il le tuerait, lui ferait subir les pire torture, les découperait en morceau en s’assurant qu’il ressente chaque incision. Oui. Il le savait. Il le savait, pas parce que Oda-sama avait une réputation, non. Il le savait parce que si quelqu’un touchait à sa petite sœur, il serait sans doute capable de faire tout ça lui-même. Peut-être était-ce pour cela qu’on l’avait choisit. Il n’avait jamais caché son manque d’intérêt pour les Yakuza et au contraire, avait toujours mit en avant qu’il vivrait dans un taudis s’il le faut, tant que sa Hanae chérie ait une vie paisible et sûre. Du coup … Yori hôcha la tête.

« Oui, monsieur. »

Cela allait être une lourde tâche, pas tout les jours facile, souvent épuisante en plus de devoir gérer tout le reste … Mais si sa dévotion pour la famille était questionnable, même Oda pouvait voir en lui cet honneur qu’il appréciait de voir. Le tatouage qu’avait le plus récent lieutenant dans le dos ? Il parlait de lui-même. Un masque de samurai. Le code d’honneur du samurai … Servir son maitre. Vivre pour le protéger. Protéger quelque chose, quelqu’un, la règle d’or et le plus grand honneur d’un Samurai.

Le patron vint ensuite donner une tape solide sur les deux épaules du grand gaillard devant lui, le sourire aux lèvres. « A la bonne heure ! Bon, maintenant que tout est en ordre, je m’éclipse ! J’ai quelques idiots à remettre en place, enfin, on en reparlera au prochain repas familial ! Ciao mon grand ! » Et le voila en train de marcher avec entrain, d’une manière presque exagérée, à chantonner … Oda était un personnage singulier et Yori ne savait toujours pas si ce genre de changement d’humeur était simplement « qui il était » ou bien si cette attitude était un masque pour cacher la frustration que cette situation avait pu lui apporter …

Dans tout les cas, ce travail de protection n’allait pas se faire tout seul. Il n’avait aucun doute sur ce qu’il devait faire ensuite. Il ne pouvait pas faire ce genre de chose proprement sans connaitre un peu mieux son « client ». Protéger quelqu’un qui vous considère comme ennemi … C’est un travail difficile et prône aux erreurs et aux failles. C’est pourquoi il suivit les pas de la jeune femme pour la retrouver dans le jardin de la maison Ogawa où elle était à terre, pour ainsi dire. Sa posture, son visage… Tout lui disait qu’elle était en souffrance, ce pourquoi il ne dit rien au début et se contenta de s’asseoir sur un banc juste à coté du bassin, chaines claquantes reposant ses bras sur ses cuisses en l’observant du coin de l’œil.

Elle ne le connaissait pas donc ses accusations étaient … Acceptables. Très peu de vérité mais il la laissa déversé sa colère sans en prendre quoi que se soit pour lui-même. Oui, même cette moquerie sur sa tenue mais là, elle avait raison pour le coup. Il pourrait faire l’effort d’au moins mettre un T-shirt s’il ne met pas de costume mais il avait ses raisons pour ne pas le faire, et la raison n’est pas la « fainéantise » ou un « désire d’exhibition », non. Cela eu le mérite de le faire sourire un peu, pendant un bref instant par contre. Si elle savait que oui, il a été pour ainsi dire SDF une majeure partie de sa vie … Mais l’heure n’était pas réellement à la rigolade, même s’il fallait relativiser.

« Ton père ne m’a rien dit. Je me suis juste dit que les jardins étaient un bon endroit pour un peu de solitude et je t’y ais trouvé. Et pour répondre à ta question … Si, tu ressemble à toutes les princesses dont je me suis occupé. » Il laissa un silence flotter avant de se relever et lentement venir se tenir au bord du bassin, le regard un peu perdu dans le vide. « Des jeunes femmes perdues et entrainées dans une spirale qu’elles ne peuvent échapper… »

S’il pouvait être la risée de la famille pour certains, Yori était sans doute souvent bien vu par tout ses « clientes ». Il n’était clairement pas à son premier job de protection et vu le milieu, la plupart étaient des prostituées, des strip-teaseuses, même certaines pauvres filles impliquées dans des trafiques de drogues et la grande majorité ne voulaient clairement pas être à leur place. Mais lui venait d’un milieu … Peut-être moins dégénéré mais plus catastrophique en un sens. Les bidonvilles, la misère, il avait beaucoup d’empathie à revendre car il avait sans doute vécu une belle palette des trucs les plus malsains que l’humanité pouvait offrir.

« L’argent, ça aide, mais les cuillères dorées, ça a jamais garantis le bonheur. De ce que j’ai vu jusqu’à maintenant … Je n’ai vraiment pas de raison de me moquer de toi. »

Un autre instant passa … Et Yori finit par se tourner vers elle pour s’accroupir à coté de la femme couchée dans l’herbe, lui cachant un peu le ciel bleu et le soleil. Son visage était stoïque mais comme depuis le début, ses mots étaient aussi doux que sa voix grave pouvait les porter, quand bien même il continuait de ressembler à un bulldog d’attaque.

« Écoute. J’suis pas là pour te torturer. Toi et moi, on est forcés dans le même bateau désormais. J’ai une mission mais mon but n’est pas de t’enfermer dans une cage comme ton père le fait. Cependant, il m’a laissé la responsabilité de ta sécurité alors … Pour l’instant … J’ai pas le choix, je vais devoir te coller jusqu’à mieux te connaitre et savoir si je peux te faire confiance. »

Car oui, Lexa s’était déjà enfuie une fois et peut-être plus de fois encore. Il avait plein de bonne volonté mais n’était pas naif ou aveugle. Cela serait si facile de lui faire confiance aveuglément puis le soir même, découvrir qu’elle est enfuie durant la nuit. Chose qu’Oda-sama n’accepterait jamais ou du moins, pas pour l’instant.

« Alors en attendant de trouver une solution, j’te conduis où tu veux. » Il vint ensuite lui tendre une main pour l’aider à se relever. « Et qui sait. On m’trouvera peut-être un t-shirt que j’arriverais à supporter. »
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